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19/12/2020

Mes Noëls : les plus beaux et les pires

Sur mes 70 Noëls j'en ai sélectionné 10.

Cliquer sur la date pour avoir la chanson correspondante.

Mes plus beaux :

1) 1984

2) 1973

3) 1993

4) 1971

5) 2013

Comme "dauphines" j'aurai aussi 1982, 1987 et 1960.

Mes pires :

68 èmes ex-aequo :

1972 , 1979 et 1994

67) 1997

66) 1998

"dauphines" 1995, 1999 et 1996.

Ceux qui ont lu mon blog depuis le début pourront trouver un paradoxe, auquel il me sera facile de leur répondre s'ils m"en font la demande. A moins qu'ils n'aient lu nous allions vers les beaux jours du regretté Patrick Cauvin.

Je vous embrasse.

15/11/2020

Anniversaires

Deux anniversaires en ce 15 novembre.

D'abord voilà 50 ans mon premier chagrin d'amour.
Pour rester dans l'année 67, je donne raison à Cat Stevens qui chantait First cut is the deepest ....
J'avais 19 ans, elle 15. Première fois pour tous les deux.
Attention ! C'était il y a un demi-siècle, donc on n'avait pas dépassé le stade des baisers enflammés. Mais que c'était doux, que c'était beau. Je la revois me caressant les cheveux...

Une parenthèse inoubliable que cette "amourette de vacances" (dixit mon père) qui nous avait fait faire de beau serments. On va se marier disait-elle, ignorant comme moi que les jeunes filles de la montagne n'épousaient que très rarement des parisiens promis à être fonctionnaires. Et inversement.
Sa famille fit des pieds et des mains pour qu'on ne se revoie plus, après ces merveilleuses vacances. Pourtant, après avoir accompli des exploits surhumains pour la revoir quelques jours, je voulus lui en faire la surprise.
Elle était de mariage, avec une robe qui mettait en valeur sa beauté. Avec un paysage de neige comme décor, normal dans ces montagnes du haut Doubs. Quand elle me vit, elle me tourna le dos. Je me retrouvais comme une pomme avec mon bouquet de roses. Un gentil membre de sa famille l'avait mise au courant de ma venue, parce que j'étais jaloux...

Je porterai la blessure en mois pendant longtemps. Blessure qui se traduira par un tic, qui me durera 30 ans : me passer ma main droite dans les cheveux...
Et toujours pour rester dans l'année 67, j'écouterai à en pleurer cette chanson de Hugues Aufray.

Le temps va passer...

CALENDRIER.JPG



Ma vie sera riche et exceptionnelle. Trouver de nouveau l'amour dans un observatoire perdu dans les nuages, devenir l'animateur radio le plus écouté d'un département entier, vivre une passion impossible sous les coups de hache d'un tyran pas tout à fait fini, faire le tour d'Europe en solex avec mon père âgé de 60 ans, tout cela je le raconte au début de ce blog, qu'au départ j'avais créé pour ça : me raconter. La musique est venue après, bien après..

On saute ainsi 43 ans.
Le 15 novembre 2013 "je m'évade". Je quitte un foyer où ma vie était en péril, en emportant une valisette et un sac à dos. Maison, voiture, souvenirs, disques (!), je laisse tout le reste.
En péril, je le savais depuis août 2012 où la mère de ma fille m'a vu me vider de mon sang sans prévenir les secours (c'est une voisine qui le fera) avec le sourire aux lèvres.
C'était une question de vie ou de mort, j'ai fini par choisir la vie.
Malgré les pressions de ma fille qui m'avait menacé "de ne jamais voir mes futurs petits-enfants".
C'est une femme de parole, elle l'a fait.

C'est par internet que j'ai appris l'existence de Margot (5 ans) et Raphael (2 ans).

Pas question pour moi d'aller troubler l'existence de ces deux bouts de chou. Alors que ce serait si facile...
2 heures 10 de train depuis Paris, leur maison est à 600 m de la gare.
Pas question de menacer leur équilibre, à partir du moment où j'ai été gommé de leur existence par leurs parents. Dieu sait si j'aimerais les serrer dans mes bras... Mais à bientôt 70 ans il me faut agir en adulte responsable.
D'autant que la vie m'a fait un beau cadeau pour le "dernier acte", une femme aimante, courageuse, dévouée auprès de qui je coule des jours paisibles, dans une ville magique. Puisse le Ciel nous accorder encore quelques années de bonheur.

Je vous embrasse.

 

29/05/2020

HOMMAGE A GUY BEDOS : REDIFFUSION DE LA NOTE "Journal croisé de Guy Bedos et moi" d'avril 2012

J'étais un fan de Guy Bedos. Et ce, depuis le début. A l'été de mes 16 ans, je faisais un petit triomphe personnel en imitant son sketch Skronch qui n'est pas sorti en 68 comme le prétend encyclopédisque.

Jean va dire que je parle encore de politique, mais comment écarter celle-ci quand on évoque le fabuleux Guy ?
Début 2002, j'avais fait 120 km de conduite nocturne (un exploit pour moi) pour aller le voir à Lorient.
Et là je me souviens qu'il éreintait Lionel Jospin, lequel oubliait de faire campagne, ne parlant que de son bilan (excellent) et persuadé qu'avec ce sans-faute, il serait sans problème Président de la République.
Il avait aussi oublié ses petits camarades de l'ex gauche plurielle (Chevènement, Hue - pour qui j'avais voté !! - Taubira, Mamère), qui, réunis avaient obtenu plus de voix que lui... Il ne lui manquait que 0,7% pour se qualifier, et sans doute battre Chirac.
Cela Bedos le voyait, et à chaque spectacle, en parlait dans sa "revue de presse".


Enfin Bedos le tendre, le papa-poule, qui a tenu un journal pendant la grossesse de sa femme, qui allait lui donner Nicolas.
Etant donné que cette période fut "délicate" pour moi, j'avais, voilà plus de huit ans (en avril 2012) écrit ce "journal croisé":

 


************************************************

 

 

21 avril 1979.

GUY BEDOS (extrait de son livre "en attendant la bombe"
Nicolas. Il est né à midi pile. Il pèse 3kg550 et mesure 50 centimètres. Un beau bébé. Le premier qui parle devant moi d'accouchement sans douleur, je le gifle..
MOI
Ca me fait drôle de poser une mutation. J'étais bien à St Etienne de St Geoirs. Mais nos parents vieillissent, Millau est une occasion de nous rapprocher, il ne faut pas la rater ! On va passer de 4 heures de trajet mini à une heure/une heure dix. Ca compte...

1er juin 1979.

Reçu le livre de Sophie qui vient de paraître en librairie. Je l'ai parcouru plus que lu véritablement. C'est d'une telle médiocrité de fond et de forme qu'auprès de ce qu'elle écrit, les articles de Minute ou d'Ici-Paris qui la soutiennent semblent avoir été signés par Sartre dans Les temps modernes.

Je l'ai ! J'avais mis Embrun en premier, mais faut pas rêver quand même... J'irai donc à Millau, lol, comme dirait Fernandel ! A présent, opération "trouver un logement". Vu ce que je gagne, à tous les coups j'aurai droit à un HLM. Enfin j'espère ! Bon, je vais annoncer la nouvelle à nos deux familles.

9 août 1979.

Notre premier anniversaire de mariage. Mais comme amants, notre troisième été. Et toujours le même désir, la même curiosité, la même divine surprise.
Nicolas, ravi de la crèche, tu as raison de sourire aux anges, ça va bien pour nous trois...

Ca n'a pas été sans mal, mais après quand même 2 mois de recherches, on a fini par le dégotter ce logement. Une petite maison F3, au fond d'une impasse - donc calme - mais j'ai vu aux yeux de Mireille qu'elle va regretter notre beau F4 de l'Isère. Les toilettes à la turque, elle n'a jamais connu. Bah, l'essentiel soit qu'on se rapproche de nos parents...

9 septembre 1979.

Treize heures. Je viens d'apprendre à la radio le suicide de Jean Seberg. On l'a retrouvée, corps décomposé, sous une couverture, dans une voiture garée à quelques mètres de son appartement, au centre d'un quartier truffé d'ambassades et arpenté par des centaines de flics. Au moins 10 jours qu'on avait signalé sa disparition. Curieuse police...

Hou la la ! Dur dur les nouveaux horaires... Pour la journée c'est 5h30/19h, donc lever à 4h30, et pour la nuit c'est 19h/5h30, et pas question de roupiller entre deux tours d'horizon : il n'y a pas de lit à la station :( Sinon, Mireille va chercher du travail, vu qu'il y a une voiture de service, elle va pouvoir prendre la nôtre.

30 octobre 1979.

Suicide de Robert Boulin, ministre du travail. Après les dimants de Giscard, les acquisitions immobilières de Raymond Barre, c'était "l'affaire Boulin" - la troisième que "le canard" avait sortie en un mois. Barre hospitalisé pour dépression nerveuse, Boulin qui se flingue, Giscard muré dans un silence persistant, du côté du pouvoir ça sent le roussi...

Mireille vient de vendre son premier aspirateur. Elle a un talent fou pour vendre, c'est dingue ! A mon avis elle va arriver à gagner plus que moi, chez Electrolux ! Mais le revers de la médaille, c'est qu'on ne se voit pas beaucoup, avec mes horaires de fou : je dors sans arrêt pour essayer de récupérer. Le toubib, un mec super, m'a donné un truc pour m'aider à supporter ces horaires : Le Témesta.

21 décembre.

Huit mois de Nicolas. Il pèse maintenant huit kg 50 et mesure 69 cm. Pas de quoi pavoiser, moyen, très moyen ! Il paraît qu'il a dit "maman".
Papa, vexé, demande à vérifier.

Mireille a eu un accident. Pas de blessé mais la voiture au garage, lequel a brûlé avec la voiture... Ma femme a perdu son emploi, et du coup est très choquée. Hier je l'ai emmenée au Vigan se refaire une santé chez ses parents, je la rejoindrai à Noël. Côté santé, moi ça va, je pèse 80 kilos, j'en ai pris encore 6 cette année... Beau-papa ne va pas manquer de me le faire remarquer !

25 décembre.

Noter tout de même, à propos de Giscard, le sournois, cet aristocrate sans noblesse qui de reniement en reniement proclame son aversion pour la peine de mort et fait éxécuter un probable innocent...

Ma belle-soeur vient de m'apporter un petit mot tout à l'heure. " C'est fini, je ne veux plus te voir, excuse-moi ou ne m'excuse pas, mais je n'en peux plus. J'irai voir le psychiatre mercredi."
Mon monde s'écroule.

9 janvier 1980.

C'est vrai que Nicolas dit "maman". Mais c'est moi qu'il appelle "maman" !

Reçu ce matin une lettre recommandée du beau-père qui parle "du divorce", et m'envoie la liste détaillée des biens de la communauté. Au-secours :(( 
Ma mère arrive tout à l'heure par le train - 9 h de trajet via Nîmes et Béziers pour 60 km à vol d'oiseau - , inquiète du fait que je ne peux absolument plus rien avaler depuis Noël. Je vais pouvoir enfin parler à quelqu'un, car je ne connais personne dans cette ville où m'a femme m'a quitté. Moi qui voulais entamer un régime, j'ai perdu 5 kilos en deux semaines...

16 février 1980

Julos Beaucarne, chanteur et directeur (belge) du théâtre 140 s'écoute un peu parler, mais je ne lui donne pas tort, il est sûr au moins d'écouter des choses intéressantes.

Je reviens de Lorient où Jean-Yves m'a accueilli une semaine, malgré les réticences de sa nana, qui depuis que Mireille m'a quitté, pense que je homosexuel ! si ! Sur les conseils de mon chef (lui aussi un coeur d'or) j'ai pris un avocat. Enfin "mon père a pris un avocat", car je sais que ce sont nos deux parents qui se battent, par enfants interposés. Seule bonne nouvelle : Perte de 11 kilos depuis Noël, je suis revenu à mon poids d'il y a trois ans ! Car je ne peux toujours rien avaler, sinon un Mars le matin.

21 avril 1980.

11h40. Plus que vingt minutes et mon fils aura un an. Et du coup; moi j'arrêterai d'écrire ce journal.
Midi 10, voilà c'est fait. Happy Birthday ! Lui se demande, un peu effaré, ce qu'on a tous à lui sucer la pomme...

Je viens de voir le docteur Metge, du Vigan, mon médecin de famille. Pour lui, je ne pourrai pas tenir encore 2 mois si je continue à ne plus m'alimenter. Lui qui était obsédé par mon poids, avec 22 kilos de perdus en même pas 4 mois, le voilà servi ! Je sais que je vais mourir, mais je ne veux pas mourir. je n'ai que 29 ans... Mon corps capitule, mes cheveux tombent par poignées. Ma seule planche de salut serait une mutation, vers Embrun, ce pays que j'aime tant... Mais à peine arrivé à Millau, je sais que je n'ai aucune chance...

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Retour à 2020.  C'est vrai que 1980 fut pour moi la pire année. L'année d'après me verra trois mois à l'hôpital pour une tuberculose.
Le CHU de Montpellier avait dit (je le saurai plus tard) que vu la forme spéciale de tuberculose que j'avais, mon pronostic vital était engagé.
Ce fut un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses qui me sauva. Un établissement de pointe, l'hôpital Houphouet-Boigny.

A Marseille !

Je vous embrasse.

09/02/2020

Etiquettes

La majorité des gens aiment bien mettre les gens dans des "petites cases".

C'est le cas de mon blog, estampillé à jamais "blog musical".

Les notes qui sortent de ce cadre obtiennent, en nombre, des roues de bicyclette en guise de commentaires. C'est ainsi. Alors que pourtant, les commentateurs qui s'épanchent sur mon blog avec des sujets qui n'ont rien à y voir, sont, eux, commentés ! Mais moi, "le patron" comme le disent - gentiment - certains fidèles je dois rester dans mon sujet !

Et pourtant...
Non ce n'est pas de la chanson d'Aznavour que je vais parler ! Et pourtant, mon blog avait été créé voilà bientôt 10 ans, pour raconter ma vie, une vie que je trouvais bien plus trépidante que certaines bios de célébrités, notamment d'acteurs, qui n'ont bien souvent rien d'autre à dire qu'ils ont connu d'autres acteurs !

Puis ma vie ayant pris, fin 2012, une tournure inattendue, un beau cadeau du Destin, j'ai arrêté de parler de ma vie et j'ai orienté mon blog vers une fonction plus musicale.

Et j'ai alors assisté à quelque chose d'assez significatif : mon lectorat / commentatorat a alors complètement changé, et notamment de sexe ! Comme s'il était incongru (ou louche, pour des conjointes jalouses) pour un homme d'aller commenter un blog où une femme s'épanche et à l'inverse pour des femmes de commenter un blog musical s'il est tenu par un mec..

Chacun chez soi et vive les petites cases...

Dommage !

Je vous embrasse.

01/09/2019

mon "Parkinson-mètre"

Ou la bonne occasion de mesurer mon Parkinson.
C'est sur le chemin du retour, entre l'Auvergne et Sanary, que je peux mieux le faire.

C'était hier.
Départ de Pont d'Alleyras par 6 km de montée en virages serrés. Dès le départ je suis dans l'ambiance.
Mais ce genre de route me convient parfaitement, ayant souvent vécu en montagne. Même si la route est devenue sous-dimensionnée (enfin, que les bagnoles sont devenues des masodontes ! Les Renault 4 ou autres 2CV mesurent 1,48 m de large, la moindre Dacia
1,90 m...)
Puis je suis sur le plateau, ça tourne moins mais ça monte toujours. Je me trouve à 1100 m d'altitude, et je vais rester à ce niveau durant près de 50 bornes.

Tout va bien jusque-là. Heureusement...

Km 21. Costaros. Là je vais prendre une nationale que je connais bien, la 88.  Une route que j'ai prise très souvent entre 1987 et 1995, celle qui relie Mende au Puy et aussi à Clermont-Ferrand. Je vais la longer sur 13 km.

Km 34. Embranchement. Entre la route qu'affectionne chérie - que je vais prendre - et ma préférée, la "Régordane", route large et peu fréquentée qui c'est vrai tournicote pas mal et qui peut être inconfortable pour un passager.

Je continue, tout droit, entre 1200 et 1350 m d'altitude. Entrée en Ardèche, département qui me verra faire le tiers de mon parcours.
Je passe devant la célèbre Auberge Rouge immortalisée dans un film de Fernandel.

Km 53. Col de la Chavade, 1268m, limite de partage des eaux océan-Méditerranée, et aussi limite de partage des chauffeurs, entre les "normaux" et les "dingos". Là fini de rire car commence "la descente de la mort", à savoir 700 m de dénivelé sur 9 km avec des épingles à cheveux tout le long. Oui je sais, j'ai déjà écrit plus haut que ce genre de route ne me déplaisait pas.
Sauf que là, c'est la nationale à 3 voies, le seul chemin qui permet aux camions de relier Marseille (et au-delà vers Toulon et Nice) à Clermont-Ferrand (et le centre de la France). Dix mille véhicules par jour y passent ! Je n'oublie pas qu'en juin 2012 j'y ai laissé tout mon système de freinage...

Km 63, Mayres, véritable bas de la descente.
Ma main commence à trembloter sur le levier de vitesse, mais je tiens toujours.

Là commence "la route des villages". A savoir que sur 22 km, les deux tiers seront en agglomération. Avec feux rouges, rond-points, priorités et ralentisseurs. La joie !
A la fin de ces villages, place aux longs tunnels non éclairés du secteur d'Aubenas ! Avec les lunettes de soleil, le pied quand on passe de la lumière aux ténèbres...

Km 93, Aubenas. 
Je tremble toujours, mais je peux continuer.
D'autant que la route devient plus cool. Je me refais une santé sur les 50 km qui m'amènent jusque dans la vallée du Rhône. 

Km 145, Pierrelatte. Je ne tremble presque plus. Dehors 36 degrés à l'ombre. Ombre que je cherche pour garer la voiture, car notre minou est dedans ! On trouve la place finalement assez vite, et le resto pas trop loin. Les 36 degrés me tombent alors dessus, et je sais alors que je ne conduirai pas beaucoup plus loin...

Repas vite expédié, direction l'autoroute à 28 km de là, Orange-Nord.

Mais je n'y parviendrai pas. Du côté de Mornas, tremblotant comme une feuille et voyant tourner le paysage, je m'arrête sur un parking et cède la place du conducteur à mon épouse.

Laquelle, en bonne méridionale, sera loin de paniquer devant la conduite sur autoroute de ses compatriotes, retrouvant vite ses "marques" qu'elle avait laissées le 7 juillet dernier.
Je l'ai déjà dit ici, la conduite à l'Italienne je laisse ça aux autres, de préférence à ceux qui ont plus de chevaux que nous sous le capot.

Donc, le résultat du test.

Au-delà de ce qu'espérais. J'ai résisté à la descente de la mort, à l'enfilade des villages-rues Ardéchois, aux tunnels, et au bout de presque 3 heures de conduite non stop j'étais presque frais et dispos.
Ce qui m'a tué, c'est les 36 degrés subis pendant près d'une heure (le resto était ouvert à tous les vents. Comme le font les gens du sud qui ont chaud dans une pièce fermée à 25 degrés mais qui respirent avec 10 degrés de plus avec "de l'air")...

En tout cas je suis bien content que ce soit la dernière fois que l'on fasse ce trajet !

Je vous embrasse.

24/07/2019

Pourquoi le "blog de gare" est devenu le "blog sans filet"

Parce que dans la plupart des blogs que je lis, dur dur de commenter !

Le plus souvent je lis "votre commentaire s'affichera après approbation".

Je tiens ce blog depuis neuf ans, je blogue depuis près de quinze ans, et je n'ai jamais filtré mes commentaires.

En ce qui concerne ce blog, pas loin de 12.000 commentaires à ce jour.

Et - je touche du bois - je n'ai eu aucun dérapage sur mes colonnes, du moins relatif aux notes que je publie.

J'espère continuer ainsi, je sais que mes commentateurs aiment bien que leurs coms apparaissent dès qu'ils les écrivent. 
Comme moi d'ailleurs !

Je vous embrasse.

05/06/2019

7 ans !!!

Voilà 7 ans, le 5 juin 2012, je ne donnais pas cher de ma peau en ce début d'après-midi.

Je recopie presque mot par mot une note où j'avais bien résumé la chose :

A la suite de l'hospitalisation de mon ex, en mai, ils me l'avaient rendue dans un état épouvantable.
Déjà hyper-fatigué des aller-retours sous une chaleur accablante, ne voulant pas prendre ma voiture car le parking était à dache, et payant, j'ai tout fait en transports en commun.

Puis, afin de lui changer les idées, j'avais maintenu nos vacances en sud-Ardèche qui se sont révélées catastrophiques, du fait de la canicule de là-bas et de son état qui faisait penser à de l'ébriété.
Plus une grosse panne d'automobile qui aurait pu se terminer mal (j'avais le choix entre deux routes, celle que j'ai pris nous a sauvés) et qui n'a rien arrangé non plus.

C'est dans un état désespéré que je suis rentré de ces vacances le samedi 2 juin, devant une épouse avec laquelle plus aucune communication était possible.

En plus j'étais déprimé à mort, la preuve en était à l'importance exagérée que je donnais à un espace privé sur Facebook. Je n'y supportais plus la moindre remarque, surtout venant de gens que j'appréciais depuis longtemps.

Le lundi 4 je suis allé chercher le chat chez sa gardienne, et une fois de plus j'ai dû enlever des choses trop chères de son panier. Désormais nous n'avons droit qu'aux promotions, là encore j'avais mal réagi, en allant pleurer dans les WC du supermarché.

Le mardi 5 ça allait de moins en moins, j'avais des envies de plus en plus noires, je me sentais incapable de supporter la cohabitation avec mon épouse si elle devait rester comme ça à vie.

Le déclic, car il y a toujours la fameuse "goutte d'eau", ce furent des mots amers de ce que je croyais une amie sur mon mur Facebook ("je constate que finalement tu n'as pas changé") mots qu'elle coucha juste avant de quitter l'espace privé dont je parlais peu avant.


Et là, une envie irrépressible de me fiche en l'air me vint, fruit d'une longue réflexion, comme le fut ma TS ratée de 2003. Un peu les mêmes causes : fatigué je n'en voyais pas le bout !

Réflexe de survie et non pas appel au-secours, je l'écrivis sur mon blog, et les mots de raison que j'y reçus me calmèrent, me firent entrevoir un espoir et surseoir à ma décision.

La suite des "évènements" me prouva que rien n'était vraiment désespéré, et que 6 mois et 4 jours après un immense espoir allait naître en moi, espoir qui se transformerait en réalité un an après.

J'écris ça parce que je n'ai pas du tout le même lectorat. Les "actuels" sont plutôt branchés musique et ne me lisaient pas à cette époque-là (enfin, je voyais les premiers coms de Renaud et Cédric sur mes notes musicales), et n'ont sûrement pas lu ces notes, et les "anciens" se sont carapatés. Surtout un qui me suivait régulièrement, qui se cache sous le pseudo "corps expéditif", dont je regrette les coms. Je sais que depuis sa vie aussi a changé mais pas dans le même sens...

Bref ce 5 juin 2012 a failli être mon dernier jour, mais ce que je ne savais pas ce jour-là c'est qu'un ami était dans le même état que moi.
Sauf que lui n'a rien écrit ni sur son blog ni nulle part, et est passé à l'acte.

Tous les 5 juin je pense à lui, qui pourtant semblait heureux de vivre quand je l'avais vu l'année d'avant dans son cadre d'enfance.
En fait il était au bout du rouleau, et jouait la comédie du bonheur...
Moi je souffrais et je me répandais, lui souffrait et ne le montrait pas.
Moi je suis encore là et lui n'est plus..

Je sais que pas mal de mes ex-commentateurs y pensent aussi à ce fichu jour.

C'est l'essentiel, qu'il soit encore dans nos coeurs.

Je vous embrasse.

14:35 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (6)

17/04/2019

Mes pires...

- journée : 4 février 1998.

La mort de ma maman. Le 23 février 2003 vient juste après, journée qui logiquement aurait dû être ma dernière.

- semaine : 23 au 29 décembre 1994.

Hé oui ! Bien que située dans une certaine période, mon tortionnaire de chef avait réussi à me provoquer de grosses crises d'angoisse. Un truc que je n'avais jamais eu auparavant, et que je ne devais plus avoir par la suite. Seul le Xanax à forte dose en est venu à bout. Horrible !

- mois : décembre 1972.

Mes classes au service militaire à Rochefort. Tout est relaté dans cette note.
Suit de près janvier 1980, mois qui a suivi mon abandon par ma première épouse à la Noël 1979.

- année : 1998.

Je pense qu'on ne pouvait pas faire mieux. La totale ! Venant de subir une grosse déchirure en septembre 1997, février a vu la mort de ma maman, mars le début d'un nouveau harcèlement (justifié lui, du moins à ses débuts) au boulot, et le départ de mon cousin/frère Jean-Yves en octobre à l'autre bout de la planète alors que je venais de me faire muter tout près de chez lui pour trouver du réconfort !

- décennie : 1995 à 2004.

Là aussi ça pourra surprendre ceux qui ont lu mon blog avant 2013 ! Mais malgré certaines circonstances, 1995, 1996 et 1997 ont été celles de ma déchéance. Comme je l'ai écrit plus avant, septembre 97 a été le "pompon" (si j'ose dire !). 1998 j'en ai parlé. "Eclaircie" en 1999 mais l'arrêt brutal des anti-dépresseurs fera que je me retrouverai "sans filet", et ma préoccupation principale entre 2000 et début 2003 sera d'en tirer le constat et de mettre fin à mes jours, ce qui sera fait (en le ratant) le 23 février.
Internet en juin puis ma mutation à Biarritz en septembre marqueront une certaine "résurrection" mais de courte durée car l'automne 2004 verra ma fille quitter des parents qui n'en finissent pas de se déchirer.

Sinon pas d'impatience le top de 1986 arrive !

Je vous embrasse.

17:13 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (2)

23/02/2019

16 ans de rab !

Voilà 16 ans, le 23 février 2003, en avalant en trois parties 35 comprimés d'Imovane, j'ai tenté de "tirer le rideau".
75 % à cause du boulot (harcèlement voire cruauté mentale de mes "chers collègues" Vannetais, j'avais fini par poser une mutation, qui m'a été volée à la dernière minute par un "emploi réservé") et 20 % à cause de ma prise de conscience d'un amour impossible.

Mais là-haut, on n'a pas voulu de moi. Tout comme Charlotte Valandrey, à la fois séropositive et greffée cardiaque, j'ai été un miraculé.

Et c'est tant mieux. Car j'aurais raté :

- Internet qui, dès juin 2003, m'a permis de trouver un site où je pouvais parler de cet amour impossible. Et, paradoxalement, de pouvoir aider des gens qui souffraient plus que moi. C'est très important de pouvoir partager sa peine. J'y lierai des amitiés, nombreuses, des personnes que je rencontrerai.
A Nice en 2003; Toulouse, Paris, la Suisse même en 2004 ! De ce beau pays avec lequel je n'étais pas encore frontalier je me ferai trois amies (qui ne se connaissent pas entre elles)

En 2005 le même site proposera des "weblogs" (des blogs) où (déjà) sous le nom de Cicatrice je tiendrai une sorte de journal "extime", avec en parallèle des notes où j'évoquerai ma vie, de l'école maternelle aux années 2000. Là encore ces échanges seront concrétisés par d'autres rencontres qui iront de Quimper au Pays de Gex en passant par Lyon, Epinal et... le Pays Basque où j'habitais alors (d'où mon mail qui peut sembler bizarre)

Je découvrirai Facebook en 2009, au début pour les jeux que ce site proposait, la belote en premier (j'y ferai des progrès considérables), puis les jeux de bulles, et en 2012 un blind-test nommé Song Pop, qui me fera découvrir d'autres amis joueurs, principalement des femmes (elles sont plus rapides que les hommes), et parmi elle une qui deviendra assez vite ma confidente, puis "un peu plus" quelques mois après, et enfin mon épouse en 2018 !

En revanche mon premier site de blogs partira en c... dès 2009 et je migrerai sur Hautetfort en 2010 et ma foi, neuf ans après j'y suis encore.

- Le Pays Basque où j'habiterai de 2003 à 2007, au climat certes assez "hard" mais peuplé de gens sympas et serviables, dans un décor de carte postale aux villages magnifiques et colorés, où l'on trouve à la fois la mer, la montagne et la campagne.

- Rome, Naples et Pompéi que je visiterai en septembre 2003.

- Le Portugal avec Lisbonne en 2004 (en voiture) puis 2010 et 2011 en avion. et Porto en 2012.

- La Franche-Comté, que je connaissais depuis longtemps mais qui m'y verra habiter presque 7 ans de 2007 à 2013 avec des gens tout aussi sympas, un bon climat et des paysages à couper le souffle.

- La Corse, que je verrai pour la première fois en 2009, puis en "vacances d'amour" en 2013.

J'aurais raté d'habiter la côte d'Azur, où en dehors de quelques mauvais passages c'est l'été de septembre à mai (les autres mois on est sous la fournaise).

Fournaise qui m'a permis de redécouvrir certains coins de la Haute-Loire que je ne connaissais pas, notamment un petit village niché au coeur des gorges de l'Allier où on achètera en 2015 une petite maison pour une bouchée de pain (de pain provençal !).
C'est dans ce village que l'an passé je me marierai, pour la troisième fois. Comme en athlétisme - que j'ai pratiqué en assez haut niveau - la performance s'établit souvent au 3ème essai après deux tentatives "de rodage" !

J'aurais raté ça, de vivre des jours sereins en couple, chose que je n'avais pas connue depuis septembre 1985, date de la maladie de mon ex qui a alors complètement changé de caractère.

La maladie... C'est vrai qu'en 2003 je serais mort en bonne santé, et j'aurais "raté" ma hernie discale (2011) mon hypertension (2012), mon diabète (2015) et mon Parkinson (2018). Mais si c'est le prix à payer pour couler des jours heureux avec ma petite femme, je signe des deux mains.

J'aurais raté la joie d'être grand-père, mais là, TS réussie ou pas, je rate quand même, leurs parents m'ayant "volé" mes petits-enfants.
Bah, plus tard ils liront mon blog et sauront quelle méchante personne j'étais, qui ne méritait pas de vivre avec une grand-mère si dévouée et admirable...
Pas si second degré que ça d'ailleurs, c'est vrai que je ne méritais pas ça !!!

Sinon, pour en revenir à 2003, je ne regrette pas d'avoir tenté ça voilà 16 ans, car j'étais alors pris dans une nasse où je m'épuisais jour après jour et de tous côtés je me heurtais à des murs.
Mais je suis heureux d'avoir été "recalé" !
Et merci à Internet de m'avoir empêché de retenter ça de manière cette fois plus radicale..


Je vous embrasse.

10/02/2019

Ma dégradation depuis deux ans

C'est en jouant à Song Pop, un quizz musical, que j'ai commencé, voilà  deux ans, à m'apercevoir de quelque chose. C'était grâce à ce jeu, qui consiste à deviner le nom d'une chanson - ou d'un interprète - en un minimum de temps, que j'ai "rencontré" voilà six ans et demie, celle qui allait être mon épouse en 2018.
A cette époque-là, je cliquais chaque chanson trouvée en 6/10èmes de seconde et - ma modestie en souffrira - je ne trouvais personne pour me battre. 
En 2014, plus de PC de bureau ni connexion directe, mais avec un PC portable relié à une wi-fi, j'arrivais quand même à 7/10 de seconde. Idem en 2015 et en 2016.
Mais début 2017, je suis devenu un peu moins rapide. 8/10 de seconde était mon meilleur score, et encore sur seulement quelques chansons. La future Mme Cicatrice est devenue plus rapide que moi, et à chaque partie perdue, je me mettais à trembler nerveusement. Mauvais joueur, certes, mais je ne m'expliquais pas cette baisse de forme. Je mettais alors tout sur le dos à l'ordinateur, il est vrai nettement moins rapide que le sien.
Je me rassurais comme je pouvais.

Vacances de Pâques en Auvergne, et pour la première fois je commence à avoir peur sur l'autoroute quand la circulation est dense. Idem à Sanary, je prends de moins en moins la voiture pour me rendre à Toulon, je préfère le train et le bus, quitte à mettre l'après-midi pour aller voir mon médecin traitant.
Ma jambe ne se contente plus de trembler seulement quand je joue, elle tremble quand je suis stressé. Vais-lui en parler ?
Je préfère attendre.

Eté 2017 en Auvergne, moins de tremblements. Moins de peur en voiture, mais une impression que la voiture "tire à gauche". Je mets ça sur le compte de la bagnole, mais en revanche, 9/10 de seconde me sont désormais nécessaires pour deviner une chanson dans Song Pop (ma chérie fait toujours ses 7/10 donc rien à voir avec la connexion ou l'ordi). La chaleur humide qui me ralentit sans doute. Et c'est vrai que je me ferai là-bas un gros malaise avec vomissement. Moi qui ne vomis jamais...
Le soir, à la fraîche, nous faisons toujours "quelques pas" comme dit ma Promise, et elle me fait remarquer que je marche de plus en plus lentement. Bah ! Ca doit être cette foutue hernie discale...!

Le retour vers Sanary voit le retour de mon tremblement de jambe. Et là je me décide et en parle à ma toubib, qui me prescrit un électromyogramme.
Mais en novembre, je m'aperçois que ce n'est plus seulement la jambe qui tremble, mais tout mon corps, quand je suis stressé ou très occupé à faire quelque chose. Ainsi, je mets désormais des lunettes pour manger !

Novembre est aussi la "rentrée" pour chérie, qui du coup prend la voiture. Une bonne excuse pour moi de désormais me faire conduire ! Car j'ai de plus en plus la trouille. Si je m'étais bien habitué à la conduite varoise (refus de priorités, queue de poisson et autres gracieusetés) je m'y fais désormais de moins en moins.
Nouveauté : mon tremblement est désormais très visible quand ma main prend la souris de l'ordinateur.

En décembre (2017 toujours) je me décide à dire à ma toubib que je tremblais de partout, elle me dit d'aller voir un neurologue.
Un neurologue ! J'en ai vu de ces spécialistes, de Gap à Pontarlier en passant par Le Puy, Vannes et Bayonne. Pour mon ex, épileptique. J'aurais donc une maladie neurologique ?
Je décline sa proposition, et elle me répond :"vous n'êtes pas prêt".
Donc je serais censé "être prêt" un jour, ce qui signifie que cette tremblote serait évolutive ?

Le 4 février 2018 je me force à aller à Hyères (30 km) sur la tombe de mes parents. Cela faisait 20 ans pile que ma maman était partie. Par trois fois - notamment dans le tunnel de Toulon - je frôle l'accident. Revenu à la maison je me fais un pic de tension. C'est décidé, je ne la prendrai désormais plus en dehors du dimanche.

En mars je me rends à Paris, et suis invité par un petit-cousin. Horrible ! Je bégaierai durant toute la soirée...
Car ça y est, dès que je suis stressé, je commence aussi à bégayer ! Et je m'aperçois quand je prends le bus que j'ai tendance à perdre l'équilibre.
Sensation confirmée au retour, je commence à avoir peur de descendre les escaliers de mon immeuble.
Là j'arrête la politique de l'autruche et je me décide à regarder sur Internet.
Tremblements + ralentissement des gestes + difficultés à parler, tous les sites consultés son d'accord, et le verdict s'affiche en grosses lettres noires sur mon écran.


Je me ferai douce violence pour conduire direction l'Auvergne en avril et pour la première fois même là-bas j'aurai peur de conduire. Par "chance" je suis très occupé par une grosse bronchite qui elle aussi me fatigue et je pense moins à mes tremblements.
En mai, je vais à Marseille (en train évidemment) consulter un médecin, cousin de chérie, pour avoir des médocs qui pourraient soulager une grosse tendinite au bras, ma toubib étant plutôt adepte des "médecines douces". Sans lui dire quoi que ce soit, il remarque mes tremblements, et me prescrit des vitamines. Lui aussi évoque la maladie dont j'ai vu le nom sur Internet...
Là j'en parle à chérie, qui a un réflexe que ne connais que trop bien : ne dis pas de bêtise, tu devrais plutôt baisser tes somnifères.
Ca doit être très féminin, ça, de voir dans des médicaments sédatifs la cause de tous les maux !
Alors à qui me confier ? A mon blog pardi ! Et c'est ce que - discrètement - je ferai de temps en temps. Mais aucun commentateur ne le relèvera...

Afin de soulager mon dos, je refais des séances de kiné. Laquelle (je ne l'ai pas vue depuis fin 2016) me fait remarquer que je suis de plus en plus "raide"... Je ne relève pas.



A présent je n'ai qu'une obsession : vais-je bien "me tenir" pour mon mariage ? Est-ce que je pourrai donner le change à tous ceux que j'ai pu rassembler et que je n'ai pas vu depuis longtemps ?
Supportant de moins en moins la canicule Sanaryenne, je pars tout seul en Auvergne fin juin, ma "promise" étant obligée de rester à Sanary pour son travail. 
 
Je repars début juillet pour chercher chérie, le voyage en voiture ne se passe pas trop mal. J'ai été c'est vrai "aidé" par les bouchons, qui font que je ne suis pas obligé de foncer. Et je coupe par Nîmes et Alès, où je retrouve mes routes de montagne où là je me sens à l'aise. Comme Stevenson, j'aime bien ces paysages.
Petit miracle sans doute : en Auvergne, quasi-disparition des tremblements ! Mon mariage se passe bien, personne n'a rien remarqué en dehors de Francine la veuve de mon cousin germain Robert qui me lance un jour: "mais tu es à 2 à l'heure, cousin, je t'ai connu plus rapide..."
Oui, moi aussi !

Mais la rentrée voit une grosse accélération de la dégradation, comme dirait Chloé Nabédian. Un soir de septembre on est invités chez des amis, et je tremble comme une feuille, car le trajet (18 km) est prévu de nuit.
Le mois suivant je suis obligé d'aller à Bastia en catastrophe, et sachant que là-bas, non seulement je ne suis pas trop aimé de certaines personnes, mais également pas très en sécurité, je stresse à mort et bien sûr "ça se voit" !

Télé Star de fin novembre parle de Catherine Laborde et de la maladie qui l'a forcée à arrêter. Je reconnais presque tous les symptômes. Elle précise qu'elle raconte tout dans son livre "trembler". Elle précise aussi qu'à l'annonce de cette maladie, sa soeur Françoise qui ne lui parlait plus depuis des années a renoué le contact et désormais la soutient. Que voilà une femme intelligente et compréhensive, qui sait arrêter le silence radio quand les choses deviennent graves..

Cette fois j'en parle à ma toubib, lui disant que "je suis prêt" pour le neurologue. Elle me prescrit un déstressant et me fait un mot pour le spécialiste. Mais pas de RDV avant mars. J'attendrai.
En attendant, je constate que j'écris de plus en plus mal ! Et de plus en plus petit. Au clavier, pareil, je saute des lettres, ou en tape deux de suite, ou les mélange, bref je rédige de moins en moins vite.

Cette fin d'année est décidément la période des voyages en catastrophe car en décembre c'est en Auvergne que nous devons aller pour enterrer une dame âgée qui nous avait pris sous son aile, au prix d'un voyage de folie ! En train et car, bien sûr. Par chance mon épouse a peur des routes enneigées et m'épargne le voyage en voiture entre novembre et mars. Mais un train est supprimé au départ de Sanary et c'est reparti pour la tremblote !
Le 31 décembre je passe commande du livre de Catherine Laborde, pas de doute, c'est bien ça. Je retrouve 75% de ce qu'elle ressent, et aussi à ce fameux déni des proches au début. Pourtant très important, ça, de ne pas nier la maladie, car celui qui en est atteint peut alors penser qu'il a une maladie honteuse. Et je reconnais également la difficulté de taper sur un clavier.

J'apprends qu'un RDV s'est libéré chez le neurologue le 18 février. Banco ! Plus tôt j'aurai le diagnostic, plus tôt je pourrai me soigner.
Finalement ce sera le jour de mon anniversaire, le 30 janvier, que je pourrai y aller.
Il prendra 40 minutes pour me consulter, me demandant de parler de mes troubles, me faisant marcher, faire des tas d'exercices avec les mains. Me reposant des questions... Peu à peu je vois son visage se fermer. Je me mets à sa place, si comme Catherine Laborde j'éclate en sanglots à l'annonce du "verdict", sa tâche ne sera pas facile.  Chérie aussi remarque l'air sombre du docteur et ça ne la rassure pas.
Moi "je suis prêt".

Le docteur se lance. Il énumère tous les troubles qu'il a observés (tremblement de repos, problèmes de fermeture des doigts, rigidité extrapyramidale, animie scorée, marche traîante à pas lents, perte du balancement des bras, écriture en pattes de mouche) et finit par me parler de "syndrome parkinsonien".

Je m'y attendais, et je dois dire plutôt content qu'on ait mis un nom sur ce que je ressens depuis deux ans et qui allait en s'aggravant. Là il me donne de la dopamine pour stabiliser, et me prescrit une IRM cérébrale pour voir l'étendue de la chose.
Chérie au début tente de faire l'autruche (attends de voir les résultats de ton IRM) mais cessera très vite ce déni, sans doute s'est-elle renseignée auprès du pharmacien qui lui donnera mon médoc, très spécifique.
Tant mieux car une saloperie pareille, vaut mieux être à deux pour l'affronter. Et désormais elle ne nie plus, et quand à moi, j'évite de plus en plus le sujet pour ne pas lui donner encore plus de souci.

La pauvre, avec moi côté santé (même si je sais, il y a pire) elle n'a pas tiré le gros lot : 2012 hypertension, 2015 diabète, 2018 Parkinson...
Avant qu'arrivent d'autres trucs (logiquement ça devrait être en 2021!) je pense que le mieux est de profiter un max de la vie, pendant que je suis encore "potable". On n'est pas riches mais le peu qu'on a sera dépensé.

On a déjà décidé de refaire comme en 2014 et 2015 : s'évader à deux pour la St Valentin. Minou se gardera tout seul, de toutes façons il dort 21h sur 24 ! Hôtel et resto sont déjà réservés.

Je vous embrasse.