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06/08/2010

Hadopi : ratage !!

Je pourrais me faire choper par Hadopi.


Car il m'arrive de télécharger des chansons ou des films en "pire tout pire".

 

Mais, attention, je ne télécharge pas n'importe quoi. Uniquement ce que je ne peux trouver à acheter.


L'exemple type : la chanson des Sunlights "avant le Jazz" que depuis 43 ans j'essayais en vain de trouver, que ce soit en vinyle, en cassette, ou plus récemment en CD.


Mais "illégalement", je l'ai eue tout de suite !!


Idem pour certains films.
Si je peux les acheter, pas de souci. Mais hélas, les DVD sont composés de films ricains à 95% et nos pauvres films français sont le plus souvent introuvables.

 

Sauf... par téléchargement "illégal".
Là j'ai récupéré des films introuvables dans le commerce. Et même dans le e-commerce.

 

Récemment, j'avais jeté mon dévolu sur un de ces films introuvables. La mule m'en proposait 4.

 

Donc, vas-y la mule, mais je m'y prends uniquement que film par film. C'est la "bande passante" qui déclenche les foudres d'Hadopi, 700Mo c'est encore bon.

 

- 1ère tentative : un porno. Direct à la corbeille.

 

- 2ème tentative : je n'ai même pas su ce que c'était car mon antivirus m'a prévenu qu'il s'agissait là d'un fichier vérolé jusqu'à la moelle.

 

- 3ème tentative : un fichier illisible.

 

- 4ème tentative : encore un porno.


Je n'ai plus qu'à prier le ciel pour que ce film sorte en DVD ou au moins en version télécharchable.

 

Mais, au vu de ce je viens de raconter, Hadopi ne sert pas à grand-chose pour l'internaute lambda.

 

Certes, il faudra bien marquer ce pauvre quinquennat où tout a été raté par quelque chose de concret, dont Hadopi.

 

04/08/2010

Souvenirs d'enfance : les louveteaux (1958/1962)

ummagumma.jpgMon maître à penser Marcel Gotlib les a souvent décriés, et c'est vrai qu'à son époque ça devait être totalement différent...

Chez eux, d'abord, tout le monde était sur le même  pied d’égalité. Pas de fils de..., ce qui comptait c’était les grades, que l’on obtenait soi-même, et pas avec l’argent des parents.

Le système était simple: il fallait obtenir des brevets, de toutes sortes, le choix était vaste, et avec trois brevets on pouvait avoir une étoile que l’on arborait fièrement sur notre béret basque.

Trois autres brevets, une seconde étoile, là c’était le nec plus ultra ! Il fallait aussi passer des épreuves: de courage, d’endurance. Certains ont pu dire, comme Gotlib donc, que le scoutisme c’était l’armée pour les mômes, mais je m'insurge en faux quand à cette affirmation. Même si j'aime bien Gotlib.

C’est vrai que le côté "grades" fait un peu penser à cela, mais la comparaison s’arrête là.

J’anticipe un peu sur les années 72/73 mais pour moi l’armée c’est les brimades incessantes des gradés sur les faibles, même - et peut-être surtout - si le « faible » a un QI nettement plus élevé que le gradé.

Chez les louveteaux rien de ça. Déjà ce sont des femmes qui nous dirigent, ce qui est un gage en soi. Là bas, le plus ancien doit protéger le plus petit, et le guider, à l’inverse des militaires. Etre gradé exige des devoirs chez les scouts. Alors qu’à l’armée ça ne donne que des droits. L’armée, a dit je ne sais qui, c’est l’ école de la fainéantise et de l’incohérence (et c’est vrai) , un cuisinier de métier y sera par exemple affecté à l’habillement et un charcutier sera coiffeur (je l’ai vu...). Dans le scoutisme en revanche, on prend toutes les aptitudes de chacun et on fait profiter tout le groupe.

Et surtout, surtout, la grosse différence, c’est que des louveteaux on peut en partir quand on veut....


Les jeudis et les dimanches de cette année scolaire 58/59 étaient bien remplis, et encore je ne me doutais pas de la catastrophe qui allait me tomber dessus au printemps... En attendant je passais de bons moments, toujours dans les premiers à l’école (en fait le premier mais ma modestie légendaire m’interdit d’ insister...), les mercredis soirs en répétition pour la chorale, les jeudis et certains dimanches chez les louveteaux.

C’était toute une organisation que je découvrais là ; nous étions répartis par groupes de six (la « sizaine ») et dans chacun de ces groupes il y avait un chef de sizaine et un chef-adjoint. C’était le nombre d’étoiles qui déterminait ces grades (oui, je sais, comme à l’armée...) et chacun pouvait monter dans sa sizaine pour devenir un jour le Grand Chef....

 

Autant le dire tout de suite, je n’y suis jamais parvenu. Juste au moment où j’allais décrocher ma deuxième étoile, je fus atteint par la limite d’âge (11 ans) et dus alors passer dans la catégorie supérieure, les Scouts. Mais n’anticipons pas.

Donc à la différence de l’armée je l’ai dit c’était des jeunes filles qui nous encadraient. Des Cheftaines, et il était absolument interdit de les appeler par leur prénom (que du reste nous ignorions).
Pour la Commandante en Chef, c’était « Akéla ». Ensuite venait « Bagheera » la chef en second, puis enfin la troisième se faisait appeler « Baloo ». Oui, toute ressemblance avec le Livre de la Jungle n’était pas pure coïncidence!
Le jeudi nous sortions l’après-midi et nous restions dans Paris. Souvent au Jardin des Plantes ou au Luxembourg, parfois dans des musées. Le dimanche en revanche était plus fourni. Départ du « local » (qui était ...le grenier de mon école !) à 9 heures, nanti du casse-croûte pour le midi. Chez moi c était immuable, ce que voulais c’était un oeuf, un GROS paquet de chips, un sandwich au jambon et une banane....
Puis en route pour la gare Montparnasse, la vraie, celle qui a été démolie en 66/67 pour laisser la place à la fameuse Tour. montparnasse1kd3.jpg

 

Nous prenions un train de banlieue inox qui nous emmenait sur la ligne de Versailles. Suivant les moyens dont disposaient les cheftaines, nous allions plus ou moins loin. Si c’était « la dèche », nous ne dépassions pas Meudon, voire au maximum Bellevue. En revanche dans les périodes « fastes », nous poussions jusqu’à Sévres, Viroflay, et même parfois exceptionnellement Versailles. Mais en général c’était Chaville. Elles devaient adorer Chaville ou y avoir un petit copain vu le nombre de fois où nous y sommes allés !

De toutes façons de Meudon à Viroflay la ligne longeait une immense forêt, à l’époque peu fréquentée par les voitures, et où les petits (et les grands) Parisiens pouvaient se refaire une santé, se désintoxiquer les poumons remplis de l’oxyde de carbone emmagasiné pendant une semaine. En effet si à l’époque la banlieue était presque la campagne, Paris en revanche était nettement plus pollué que maintenant. D’abord les habitants étaient beaucoup plus nombreux (700.000 de plus à peu près intra-muros), les transports en commun nettement moins utilisés que maintenant vu leur lenteur et surtout leur structure plutôt faiblarde à l’époque (pas de RER ni de couloirs de bus). Enfin et surtout le chauffage au charbon et au fuel a laissé place aux convecteurs. Paris dans les années 50 avait une odeur épouvantable, à présent rien de pire que des villes comme Lyon ou Marseille, même moins...

 

Ce bois de Chaville donc nous le connaissions par coeur, nous les louveteaux de la 389ème Paris, c’est à dire ceux de Saint Germain des Prés. On y organisait des jeux de piste, des découvertes de la nature; par exemple une fois nous avions tous ramenés des têtards, fallait voir la tête des parents.... Les cheftaines aussi en ont pris ce jour-là pour leur grade !

Nous allions aussi à la ferme de Meudon ramener des oeufs frais et ainsi se donner un peu l’illusion d’ être en vacances. Cette ferme, si proche de Paris (moins de 2 km d’une station de métro...) n’existe plus bien sûr depuis fort longtemps, mais dans les derniers temps les fermiers pratiquaient carrément des prix dignes de Fauchon...C’était de bonne guerre, car c’était presque devenu une Réserve !

 

En résumé je peux dire que les quatre années passées chez les louveteaux m’ont laissé un bon souvenir. Bien sûr il y avait les moments de déprime, quand je me disputais avec un camarade par exemple, mais c’était extrêmement rare par rapport à tout ce que je subissais quotidiennement à l’école.

 

Parfois je voyais une cheftaine pleurer. Pour moi une cheftaine c’était une sorte de maîtresse d’école, quelqu’un d’indestructible pour mes yeux d’enfant, et je ne comprenais pas pourquoi elle pleurait, je pensais que peut-être elle s’était fait mal.
En fait Akéla ou  Bagheera c’étaient des jeunes filles de 16/17 ans tout bonnement, avec leurs problèmes et leurs peines de coeur, et non pas les Superwomen que nous imaginions dans notre petite caboche de garçonnet. Dans ces années-là ça se passait ainsi, alors qu’à présent un garçon de douze ans encore puceau se considère comme un attardé notoire... Une jeune fille de 17  ans ne donnait pas encore d’idées mal placées à un gamin normalement constitué. Bien sûr nous étions en général attirés par le sexe opposé, mais dans notre tranche d’âge, et encore, dans le bas de la tranche...


(à suivre)