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03/08/2010

Suite de la catégorie "ras-le-bol"

Chère et tendre, bien sûr.

Voilà une dizaine de jours, elle m'avait "sommé" de me débarrasser d'une grande partie de mes cassettes vidéo. Il est vrai qu'à une certaine époque, j'avais été pris d'une frénésie que j'ai du mal à présent à expliquer.

Un film passait, je l'enregistrais, et je le gardais.

Et c'est ainsi qu'entre 1984 et 1997 (date à partir de laquelle je suis incapable de voir un film sans me transformer en fontaine ) j'entassai environ un bon millier de cassettes. La plupart vues qu'une seule fois !


Cela faisait bien sûr le bonheur de mes connaissances, collègues, et voisins !

J'ai calculé, en euros, que j'ai dû dépenser environ le prix d'une petite voiture ! Car dans les années 80, les cassettes étaient hors de prix.

Bref, il était hors de question que j'emporte tout ça, et il me fallait faire un tri. Qu'au moins je m'en débarrasse d'un bon tiers, voire de la moitié. Ces cassettes - neuves pour la plupart - feraient le bonheur des maisons de retraite ou des hôpitaux.

Aussi, lors du grand tri, je fus généreux : j'en gardai environ 200 pour en donner 600.  Ne sachant pas où se trouvaient les 200 autres.

Quand ma chère et tendre revint, je lui demandai si les cassettes aveient été bien accueillies.

"Oh, je me suis pas cassée, j'ai tout balancé à la déchetterie" qu'elle me lance.

 

 

☺☺☺☺

 

 

Ce soir, en rentrant du boulot, j'ai la surprise de voir les 200 cassettes manquantes sur mon bureau.

"je t'ai trouvé ça à trier...

- pas ce soir, je voudrais me reposer un peu...

- si tu ne les tries pas, elles vont toutes à la poubelle."

Alors j'ai trié.

Ca a été vite fait.

Sur les 200 j'en ai gardé environ 150, ne jetant que les plus anciennes.

Alors que si elle m'avait laissé le faire demain, à tête reposée, la proportion aurait été la même que pour le premier tas : 3/4 de données (ou jeter) 1/4 de gardées soit 50.

Là, j'ai gardé 100 cassettes supplémentaires !

Un grand MERCI à l'hystérie de mon épouse :)

A bientôt.

 

18:18 Publié dans psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : hystérie

Commentaires

Je ne pense pas que c'est "débiner" quelqu'un, mais plus les faits!!! on peut comprendre quelqu'un mais certains gestes sont difficiles à accepter !!

Pour l'extrême, le déni de grossesse qui est reconnu lors de procès et qui va acquiter la personne alors qu'il y a infanticide !

Et je peux comprendre, quand quelque chose (les cassettes) nous lient à une histoire et bien on a du mal à s'en séparer !!!! surtout quand c'est évoquer si douloureusement !!!

mais bon je ne sais pas si, tu as pensé à mettre le magnéto avec les cassettes pour le foyer ??
sourire
bonne journée

Écrit par : Myriam | 04/08/2010

Disons que depuis 25 ans, je me suis fait à certains "caprices" de mon épouse. Beaucoup moins en revanche de 1992 à 1997 où je n'attendais qu'une chose, c'est qu'elle me dise "je me casse". Mais elle s'en est bien gardée, sachant - quoi qu'elle en dise - tout de la passion qui me dévorait à l'époque.
Et là depuis son opération, j'ai du mal. Elle parle sa langue à elle, que j'ai vraiment du mal à déchiffrer. Et c'est vrai que je n'y mets pas de la bonne volonté, vu ses périodes hystérico-autoritaires, qui me rappellent les cartons à faire à l'été 2003 avec 40 degrés...

Je n'en veux pas à mon épouse. Quand je l'ai connue, c'était un être pétri de bonté et de douceur, être que je retrouve épisodiquement quand elle est sous Rivotril après une crise.
Idem pour son opération, on était d'accord tous les trois.
Mais comme je le dis souvent, l'homme propose et le destin dispose.
Merci de ton com, je t'embrasse.

Écrit par : cica pour Myriam | 04/08/2010

pour l'histoire, un jeune homme fit une crise d'épilepsie, peu après quand je suis intervenue il était entrain de donner des coups de pied sur quelqu'un qu'il avait poussé dans les escaliers !!!! quand les secours sont venus, que faire il allait mieux (moi bcp moins par le stress et oui la peur) aprés discussion il le véhicula, je pensais en psy, non en neuro et je le retrouvais avec des changes et le sourire en me voyant (???)

j'ai prévenu les infirmières du service, c'est là ou l'on prie, on accepte quand c'est son enfant qui fait des crises ( je tiens à dire que lors des crises c'est le diable que j'ai vu, et pourtant suis loin d'être si craintive) mais si c'était mon enfant à terre !!!!

alors oui il faut en parler, encore et encore, car encore aujourd'hui j'en ai mal au ventre mais ce n'est pas de sa faute !!!!

c'est très courageux de ta part et aussi face aux yeux interrogateurs, mais bon il faut de tout pour faire un monde !
Bises

Écrit par : Myriam | 04/08/2010

Quand elle fait ses crises, en général s'opère un tri : la plupart des gens tombent dans les pommes ou fuient. Peu restent et portent secours. Et c'est vrai que je ne peux m'empêcher de penser à quelqu'un habité par le démon quand je la vois dans ces états-là. Je ne l'aurais pas connue en 1983, si douce, si calme, j'aurais du mal à croire que c'est la seule maladie qui lui a changé le caractère. Mais c'est ainsi...
Touchons du bois, ça fait 6 mois qu'elle n'en a pas fait (record : 10 ans de mai 1994 à juillet 2004).
Je t'embrasse

Écrit par : cica pour Myriam | 04/08/2010

Quel courage!
Je travaille au quotidien avec des personnes atteintes de troubles psychiques, et avec beaucoup de personnes souffrant également de crises d'épilepsie (car c'est souvent lié) et je connais la difficulté qu'on peut avoir, parfois, à comprendre le mode de pensée, la logique et le raisonnement, et à ne pas s'énerver.
Evidemment, ce qui est possible en équipe, avec le soutien des collègues, est beaucoup plus difficile au quotidien et quand il y a de l'affect, une histoire commune, et j'en passe... C'est là que je m'interroge, ton épouse est-elle suivie depuis son accident, hors traitement médical et suivi psy éventuel, par une structure qui pourrait l'accueillir de temps en temps, pour des activités, boire un café... simplement soulager son entourage à certains moments?

Écrit par : CriCri | 04/08/2010

Non, il n'existe pas ce genre de structure dans notre petite ville. Peut-être que dans la prochaine (Pontarlier) il y en aura une. Merci en tout cas de ton com et de ton soutien.
Bises

Écrit par : cica pour Cricri | 05/08/2010

Il y a bien des structures dans le Doubs, et même une à Pontarlier... mais je crains qu'elles ne soient pas adaptées à ton épouse: elles n'accueillent a priori pas le bon public (une seule association est répertoriée, qui s'occupe de handicap mental, alors que ton épouse serait plus concernée par le handicap psychique...) mais ça ne coûte pas grand chose de les contacter!
http://mobile.action-sociale.org/?cat=service-d-accompagnement-a-la-vie-sociale--s-a-v-s---446 (j'espère que le lien fonctionnera)

Écrit par : CriCri | 05/08/2010

Problème : mon épouse ne veut en aucun cas parler de handicap MENTAL, alors que pour moi, c'est bien plus que neurologique.... J'ai quand même réussi à lui faire voir un psy une fois par mois, mais elle ne lui dit rien !
Merci en tout cas pour ta sollicitude, je t'embrasse.

Écrit par : cica pour cri cri | 05/08/2010

C'est bien pour cela que je parle de handicap psychique, qui regrouppe les maladies du genre maniaco dépression, paranoïa, et j'en passe... mais c'est loin d'être facile à accepter, évidemment !

Écrit par : CriCri | 05/08/2010

on ne parle plus de handicap mais de déficience !

Écrit par : Myriam | 05/08/2010

Tu sais, j'ai eu une grave dépression pendant 5 ans (1994/99) suivie d'une maniaco (1999/2005), et j'ai toujours accepté ce fait. ce ne sont pas des maladies honteuses, surtout dans le cas de mon épouse. Mais je dois reconnaître que pour l'épilepsie c'est différent, le "spectacle" est assez violent, et par chance, mon épouse n'a aucune idée de ce que ça peut être quand elle est en grosse crise...
Par exemple nous n'avons su que récemment qu'une proche voisine était comme elle, voire pire. Il a fallu qu'elle voie par trois fois le SAMU dans notre impasse pour qu'elle se risque à parler de ça !
Bises.

Écrit par : cica pour Cricri | 06/08/2010

la première fois que j'ai vu une personne faire une crise d'épi, j'étais au lycée assise sur des marches, entrain de réviser. Le lève la tête, style une bonne respiration et voila que derrière une vitre une jeune tombe net. Moi "bin il n'est pas bien ???" et je reprends ma lecture. Puis d'autres jeunes s'affolent, puis vint l'infirmière avec un coussin. Moi "pas pris le ptit dej le gars ???". Je vois, le jeune passer sur la civière, le visage en sang et tuméfié, le choc. J'appris que c'était une crise d'épi mais je n'étais pas encore formée à le secourir !!!!

Il y a différentes crises, celle ou une personne crie ou pleure, un bras qui pars d'un coup, ou des grande convulsion et à chaque fois des chocs electriques dans le cerveau. Malheureusement réduire des crises provoque parfois d'autres effets (plus de violences, grandes fatigues ....)

j'ai eu une formation avec vidéo un jour, alors que j'etais avec des soignants, on a demandé à ne pas voir les effets sur les bébés !!!!

je t'embrasse et te souhaite un super WE !!!!

Écrit par : Myriam | 06/08/2010

suis un peu désolée, cette article me parle !!

Écrit par : Myriam | 06/08/2010

Tu n'as pas à être désolée, au contraire ça me fait du bien de pouvoir parler de ces choses-là avec d'autres personnes, surtout si elles sont de la profession.
Les crises de mon épouse sont d'intensité variable, mais dans tous les cas elle se mord la langue, lève le bras (ça c'est le signe) a des yeux effrayants et une voix non moins effrayante. Ces crises peuvent durer entre quelques minutes (2004) et... deux bonnes heures (1988 et 2009). Dans ce dernier cas, il y a alternance de crises et de périodes "de repos".
Bises

Écrit par : cica pour Myriam | 06/08/2010

Quand "X" eu sa première crise de "violence", je le découvris grâce à la poubelle, ma collègue avait eu le nez cassé et en prenant mon service me suis dite tiens bcp de sang?. J'ai vraiment eu du mal à comprendre, il faut le voir pour comprendre. Quand "X" me montra ce visage, il frappa la porte, je pense qu'il a préféré cela à moi... mais son visage me glaça !!!

le plus dur c'est qu'au début, "on" disait "vous n'êtes pas en centre de vacances ! alors au boulot", je n'ai jamais eu aussi mal au ventre d'y aller, mais il fallait un foyer à "X", mais assuré une sécurité aussi aux autres !

"X" est parti, au dernieres nouvelles il est enfermé et n'a plus aucun interet !!!! une de ses soeurs est en therapie, une autre est en formation AS. Comme quoi c'est aussi cette compréhension qui est importante, mieux que le silence ou la peur !!!

bises

Écrit par : Myriam | 06/08/2010

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