13/09/2010
Carrefour Grenoble, 20 novembre 1975
En fait à Grenoble cohabitaient deux "carrefours" à cette époque : Meylan et Echirolles. C'est dans ce dernier que je me trouvais, ce 20 novembre 1975, avec mon ex, étant arrivés là avec une combinaison assez bizarre : Cyclomoteur jusqu'à la gare la plus proche (Rives) puis train jusqu'à la gare de Grenoble, et enfin trolleybus, qui nous déposait au centre commercial "Grand Place".
Bref, j'étais en train de farfouiller au rayon "45 tours", quand j'entends une rumeur. Comme dans un stade, et cette rumeur allait en s'amplifiant, couvrant la musique d'ambiance.
Elle venait du rayon TV Hifi, où se trouvait déjà mon ex. Tout l'hyper avait convergé vers ce rayon, et l'on entendait se répéter cette phrase, parmi les plus anciens : Franco est mort...
Oui je sais, cela pourrait être bidon, je pourrais par exemple raconter que j'étais au Mammouth de Montpellier quand le mur de Berlin a été détruit, et si cela n'avait pas eu lieu en pleine nuit, j'aurais pu faire croire que j'étais aux Galeries Lafayette pour le premier pas sur la lune !
Mais où serait l'avantage ? Se mentir à soi-même ? Juste pour le plaisir de faire une note sur Hautetfort.com, qui sera lue par quelques dizaines d'internautes ?
Non. Car à l'époque, je ne savais que très vaguement qui était Franco, ce qu'il représentait, et ce qu'il avait fait en 36. Mais vraiment vaguement, des souvenirs de terminale...
J'ignorais alors qu'il était haï à ce point. Si bien que, aiguillonné par mon ex, hypercalée en Histoire, je me mis en devoir de me documenter sur ce cher Général.
Effectivement, après avoir lu son "pedigree", je comprends mieux le mouvement de foule de Carrefour!
Je vous embrasse.
21:15 Publié dans histoire, moi | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : général franco
Commentaires
Je me souviens du jour de la mort de Franco... j'étais encore au lycée et je rappelle avoir sauté de joie à l'idée que j'allais pouvoir émigrer en Espagne, là où la vie ressemble à des vacances perpétuelles (enfin dans mon esprit d'ado de l'époque qui ne connaissait l'Espagne, quoique vraiment de l'intérieur, que pendant l'été...).
Ça ce n'est pas fait et je regrette pas du coup :-)
Bisous
Écrit par : Fiamella | 14/09/2010
Je pense que, parmi la foule en délire devant les téléviseurs, devaient se trouver pas mal d'émigrés espagnols, qui n'attendaient que ça pour retourner dans leur pays...
J'imagine la liesse à Perpignan, Toulouse ou Bayonne !
Mais, toi qui allais durant ces années-là en vacances, est-elle vraie cette "oppression" que l'on y ressentait, cette sensation d'être surveillé ?
Bisous
Écrit par : cica pour Fiam | 14/09/2010
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