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04/10/2010

Sur notre nuage - 3

J'ai enlevé la note interrogations, étant donné qu'elle sert d'exutoire à des personnes de mon ancien site, ce qui est, j'ai l'impression, inévitable.
Pardon à Cri-Cri d'avoir enlevé son com en même temps que la note.

Passons donc au sujet qui me préoccupe, et qui fait grincer bien des dents !

___________________________________________________________

Le passage à l'année 1994 se fera... dans un hôtel de Lorient, ma famille Bretonne, à cette époque en train de s'étriper préférant que ça se passe sans témoin. Je réussirai tout juste à parler 3/4 d'heure seul à seul avec mon presque-frère Jean-Yves.

Durant cette entrevue, je lui "avouerai" Nathalie. Pensant qu'il avait les idées larges comme au temps de notre jeunesse.
Mais c'est un cousin "installé" que je verrai, tant dans sa vie conjugale que familiale, qui me répondra du bout des lèvres que cela ne se fait pas.

Ce refrain, je vais désormais l'entendre souvent de la part de ma famille...
Du moins aux rares à qui, pendant les années 2000, j'en parlerai.

En attendant, Nat et moi poursuivons notre lune de miel. Comme je l'ai dit, nous bossons ensemble presque tous les samedis - ce qui arrange fortement mon autre collègue - tantôt l'un à 6h et l'autre à 8h, et inversement.
Quand je commence à 8h, je me fais non pas un devoir, mais un plaisir de lui apporter à chaque fois un bouquet de fleurs. Je ne vous raconte pas la gymnastique que je dois faire pour dissimuler le bouquet sitôt sortis de la boutique...
Les fleuristes peu à peu commencent à me regarder de travers !

Le plus souvent, je prends un énorme sac "Darty" - le même où elle met la cage de Pompon quand on est en balade afin de traverser les rues mendoises où à présent tout le monde me connaît. C'est que - malgré moi - je suis devenu un "notable", un mec qui tutoie le secrétaire général de la préfecture et qui de temps en temps trinque avec le député ou le préfet...




Ses séjours à Nîmes chez sa mère deviennent à nouveau plus espacés, Nathalie arrivant peu à peu à réaliser que sa mère ne tient pas tant que ça à la protéger du "porc", mais plutôt à faire en sorte qu'elle aussi soit toute seule, de manière à ce qu'elle vienne la voir.

Et arrive la Saint Valentin.

De ma part elle aura une bague en or, de la sienne je recevrai une gourmette en argent avec mon prénom. Gourmette que je me ferai un plaisir d'arborer, bien qu'à la base je n'aime pas trop ça...

Pour les vacances de Février, comme d'hab, moitié Paris, moitié Lozère. Là encore la femme de mon cousin Georges - 23 ans de moins que lui.... - me fera une remarque pas très sympa concernant mon "amitié" avec ma jeune collègue.
Bien entendu les 5 jours Lozériens sont fantastiques, même si des orages éclatent de temps en temps. Qui n'a pas eu de orages dans une vie de couple ?

A la fin du mois, nous allons chez mon autre cousin, Robert. Il habite - provisoirement - les Pyrénées et semble s'étonner de ma joie de vivre. A la fin du dîner, alors que les esprits sont désinhibés, j'entendrai la femme de mon cousin - 17 ans de moins que lui - nous dire à mon épouse et à moi, alors que pourtant, pas une seul fois nous nous étions disputés (record):


"Vous êtes au bord de la rupture, tous les deux".

Ce qui pouvait se traduire par "attention cousine, ton mari est amoureux"...

Et oui, cela se voit comme le nez au milieu de la figure !


Nous sommes en attendant très bien partis pour attendre ces fameux neuf ans, qui ne sont d'ailleurs plus que huit et demie. J'ai "sondé" mon épouse, qui ne me cache pas que retourner en Normandie lui serait d'une grande satisfaction. Avec ou sans moi.

C'est vrai qu'elle en était partie en courant, un jour d'octobre 1982 où, à la suite d'une énième humiliation de la part de sa soeur, elle avait pris sa 2 CV et avait parcouru d'un trait les 900 km qui la séparait de Briançon !

Notre fille est pour sa part très éveillée, et à certaines de ses blagues je vois bien qu'elle a plus ou moins pigé qu'entre son père et Nat il se passe quelque chose. Et ma foi, ça ne la perturbe pas plus que ça, tant que je peux rester auprès d'elle.

Dans notre disquette de poèmes, nous comptons désormais les semaines qui nous séparent du mariage et des beaux bébés que nous aurons. Ils portent même un nom : Jason et Marie.
Papa aura alors 51 ans et maman 34.

Ciel-mena-ant.jpgTout à notre bonheur, nous ne voyons pas les gros nuages noirs arriver.

Pourtant la tempête va être très rude, la menace viendra de trois endroits différents.

Saurons-nous l'affronter ?



(à suivre)

 

 

 

 

 

 

13:44 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (12)

Commentaires

Il y a une phrase de cette partie de ton histoire avec Nat qui m'a fait froid dans le dos. C'est qu'en fait, garder un secret pareil pour soi est bien lourd. Ainsi vis tu au jour le jour avec ce fardeau "magnifique", tu as envie de l'exploser au grand jour car tu imploses de te cacher. Puis arrives un jour, n'en pouvant plus, tu décides qu'en cours de conversation "tu amènerais le sujet sur le plateau" à une personne de confiance, cherchant peut être de la compassion, du rejet, de la critique, n'importe quoi pour ne plus être seule avec tous ces "pourquoi ?" et très certainement SURTOUTde l'encouragement.
Dans ton cas tu lances le sujet à ton frère, t'en as le coeur qui bat rien qu'a lui prononcer son prénom, coeur qui bat de peine, de joie, de culpabilité, de peur. Et là le truc qui tue et fait froid dans le dos " ça ne se fait pas".
Si je ne te comprenais pas aussi bien CICA je te dirais oui ça ne se fait pas. Car il y a là; trahison, souffrance "de cacher", culpabilité, mensonges, confusions, tout un tas de mauvais sentiments qui se mélangent pour les 2 amoureux secrets, qui sont forcemment néfastes pour la relation à tout le monde (pour ne pas oublier ta femme).
Oui il faut choisir, oui il faut faire un tri, on ne peut pas ouvrir une nouvelle porte, sans avoir bien fermée la précédente, et qurtout bien réfléchi à "pourquoi" je quitte ma femme pour la nouvelle. En laissant la situation telle quelle, ça crée d'horribles courants d'airs emportants TOUT je dis bien TOUT au passage tôt ou tard. De ton côté certainement tard mais je pense que tu as du y laisser une partie de ta santé morale et physique dans cette situation.
Seulement voilà, il y a Amour secret et Amour secret : 1. on tombe amoureux d'une personne on fait l'amour et au bout de quelques mois, les sentiments s'envolent. Puis il il y a la version 2. on tombe amoureux, on fait l'amour ou pas....si si ça existe....et on se rend compte que cette personne compte toujours pluss au fil du temps, même en la quittant, cette personne est là comme un fantôme, a travers les semaines, les mois les années, elle est là. Et ça ça ne s'explique pas et ce serait violent d'interdire un si bel amour, marié ou non..... Voilà pourquoi je te comprends et que moi je ne te dirais jamais " ça ne se fait pas".
Je vais te dire, de mon côté j'ai connu un homme de cette manière version2., il était et est toujours marié.
Je lui ai résisté à en crever, mais alors ce que crever veut dire. Pourquoi ? parce qu'à la base je porte déja le monde entier sur mes épaules, cette histoire m'aurait tuée.
J'avais bien compris que trop de choses nous séparait. Nous avions une vision des points essentiels de la vie à l'opposé. On se serait pris le bec très souvent. Je suis spirituelle et mesurée à mort, il est épicurien terre à terre à mort. Je suis ouverte, il est psycho rigide. Il serait du genre à essayer de me faire avaler à l'entonoir de la viande rouge parce qu'il a entendu dire que ça donne de la force.
En tout cas "ça ne se fait pas" bon sang qu'est ce que j'ai pu l'entendre, souvent des mêmes amies alors que j'avais rien fait, je l'aimais c'est tout.Mais qu'est ce que ça a pu me faire mal.
On se sent SEUL hein CICA ? seul à mort.
Bises et belle soirée à toi

Écrit par : Christel | 06/10/2010

Waouh quel com !
Merci de te livrer ainsi, Christel. Rien que pour toi, je vais écrire ma page suivante, car on a finalement ressenti la même chose toi et moi.
Tu as commencé à résister à cet amour "qui ne se faisait pas", comme nous l'avons fait pendant un an.
Et finalement tu as cédé.... c'était ça ou crever, tu l'as bien exprimé.
Mais, à te lire, j'ai l'impression que tu n'as pas réussi à l'"apprivoiser"...
Avec Nat, c'était ça aussi au début. Elle aimait les films américains où les coups de révolver se succèdent, moi c'était les histoires d'amour. Elle était renfermée sur elle-même, moi j'étais "ouvert" comme tu dis.
Et finalement on s'est rapprochés, et on est allés voir les films américains où il y avait de belles histoires d'amour !!
Je pense que la suite de mon histoire te plaira, même s'il se trouve quelques pisse-vinaigre qui ne voient là-dedans que du négatif, du genre à ne retenir de Winston Churchill que les initiales.

Je relève quand même une phrase : "je l'aimais."
Tu sais, j'aimerais bien, moi aussi, en parler à l'imparfait...

Je t'embrasse.

Écrit par : Cica pour Christel | 06/10/2010

:-) merci.
Non en fait je n'ai jamis cèdé.

Pour "Je l'aimais" je me suis confiée à une psy récemment, elle m'a conseillé qu'il soit temps que ça s'arrête, alors je me force à plus l'aimer, car je passe pour une folle à aimer un bad boy, en fait pour lui là en ce moment c'est sa descente aux enfers / il voulait absolument qu'on reste amis ces 6 ans, j'ai donc entretenue cette amitié seule me contentant de miettes de sa part. j'en ai eu marre de souffrir, quelque chose s'est un peu cassé. Je t'écrirais encore ce soir je dois partir bosser.... bonne journée Cica.

Écrit par : Christel | 07/10/2010

Je n'aime pas les gens et leurs petites réflexions acerbes.
Je n'aime pas qu'ils ne cherchent même pas à comprendre.
Ca me dépasse.
Aucune importance pour mon commentaire!
Bises.

Écrit par : CriCri | 07/10/2010

Les psys adorent la méthode Coué, et pensent qu'elle a toujours de bons résultats. Dans certains cas, si le sentiment n'est pas si important que ça, cela peut marcher c'est vrai. Mais pour des personnes comme nous, rien à faire !
Ce qui a été un bon dérivatif, et qui continue toujours à l'être, c'est de raconter cette histoire sur le net. Au début c'était trop à cHaud, les noms, les lieux et les professions étaient cachées (ça donnait des trucs du genre "hier avec N on est allées boire un coup chez R. qui nous a répété de nous méfier de B" malgré ce qu'en pensait C."
A présent, le temps a fait son oeuvre et comme Psyblog, c'est maintenant qu'il me faut faire ce travail, avec le recul nécessaire. Ne reste que la susbstantifique moelle !

Je t'embrasse

Écrit par : Cica pour Christel | 07/10/2010

En fait cette femme était ma meilleure amie virtuelle entre 2003 et 2005. Comme moi elle avait beaucoup de trucs à dire sur la Toile. Et puis un jour, son caractère latin a pris le dessus et s'est mise à insulter des personnes (qui le méritaient bien d'ailleurs) Elle s'est fait alors virer du forum, et n'avait donc plus d'exutoire. De temps en temps la cocotte-minute explose, elle part en vrille, et c'est toujours moi qui prends, avec son thème favori.
Au départ elle avait pourtant trouvé "touchante" mon histoire avec Nathalie. On est souvent allés au restau ensemble, elle m'a fait monter chez elle, on a dîné à 4 à Toulouse en 2005, mais au fil des jours elle a commencé à en avoir marre de mon histoire d'amour et de mon opinion sur l'avenir, et me le faisait savoir. Après une bordée d'injures des deux côtés, en février 2008 on a coupé les ponts. J'étais loin de penser qu'elle reviendrait sur mon nouveau blog où (je la cite) "j'ai le droit de mettre ce que je veux, c'est MON espace"...
Là j'ai été obligé de la bannir, car sinon, le harcèlement va recommencer.

Je t'embrasse

Écrit par : Cica pour Cricri | 07/10/2010

Oups les fautes de frappes ce mat :-) Oui Cica je suis assez daccord avec toi dans le sens que: que ce soit des amis, des psys, un parenté, un proche, ou qui que ce soit, au bout de 4 ou 5 fois ils en ont marre et ça fini en " tu me comprends pas" "non c'est toi qui comprends pas TU DOIS L 'OUBLIER ".

Mais après tout comment leur en vouloir, s'ils ne l'ont jamais vécu....mais nous on est déséspéré car on voudrait comme "ils disent" tourner vraiment la page et laisser tomber... Seulement voilà: pas aussi facile.

Sinon comme tu as pu le remarquer je n'ai pas ton élégance des mots, d'ailleurs je pratique tous les jours la langue germanique, raison pour laquelle j'en perds un peu mon latin. En fait pourrais tu m'expliquer stp ce que tu veux dire par là dans la moelle substantifique)....je comprends pas bien la métaphore, merci beaucoup

Écrit par : Christel | 07/10/2010

Ca vient de Rabelais ! J'ai souffert sur une dissert de seconde qui parlait de ça, et du coup je l'ai retenu.
La substantifique moelle, c'est tout simplement le principal à retenir d'une oeuvre, d'un ouvrage.

Là c'est pareil, par rapport à mes précédentes versions, j'ai enlevé tout ce qui pouvait être superflu, et sans grand rapport avec notre histoire. Ainsi, j'avais - à l'origine - décrit les émerveillements de ma fille à DisneyLand, là, j'ai bien coupé !

Je t'embrasse.

Écrit par : Cica pour Christel | 07/10/2010

Je voulais juste rajouter, en fait que de mon côté en 6 ans d'amitié, je n'ai jamais cèdé, je crois je me suis mal exprimée car en fait même pas un bisou, rien, nada.
Et tout comme toi j'en suis devenue cyclotimique (humeurs très hautes et très basses en l'espace de 2heures), oui c'est le genre d'histoire qui te rend réellement folle. A l'heure qu'il est je me demande toujours comment j'ai tenu 6ans. Oui j'ai tenu et j'y ai laissé ma santé psychique, j 'ai la réponse dans la question

Écrit par : Christel | 07/10/2010

Moi j'appelle ça (j'ai mis quelques années à oser le diagnostiquer) maniaco-dépression.

D'après tes lignes, il me semblerait que finalement cet amour t'ait uniquement apporté de la douleur. Pas de bisou, ni autre chose, pour en fin de compte verser des larmes....

Quand à ta santé psychique, je peux te dire qu'elle est moins grave que tu ne peux le penser. Tout simplement parce que tu as "osé" mettre des mots sur ta douleur. Et qui plus est, à un inconnu.
Tu es sur la voie de la guérison, je le sais.

Je t'embrasse

Écrit par : Cica pour Christel | 07/10/2010

Chouette alors :-) guérison....youpiiii ça change de "merde alors" :-) bise Cica et merci pour tout, pouvoir échanger avec toi sur un sujet siiiiiiiii............. est tout simplement génial :-)

Écrit par : Christel | 07/10/2010

Hé ho ♪ hé ho ♪ je rentre du boulot !
Merci de ton petit com ☺
La suite arrive !

Bises.

Écrit par : Cica pour Christel | 08/10/2010

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