04/12/2010
Finirons-nous nos jours dans notre maison ?
Actuellement, quelqu'un qui n'est pas habitué à la conduite de montagne, et bien sûr équipé de pied en cap (pneus neige, couverture de survie, etc) est condamné à rester dans le lotissement. Au moins jusqu'au dégel...
Car tout est verglacé autour de nous. L'épisode Breton dont on rebat des oreilles, et bien depuis 12 jours, c'est comme ça chez nous. Avec 10 à 15 degrés de moins.
Mon épouse, qui d'une part doit conduire "en douce" vu sa maladie, et vu sa voiture (une "citadine" dont je ne sais pas si elle a résisté aux -19° de la nuit de jeudi à vendredi), est clouée ici.
C'est pour cette raison que j'ai choisi - et c'était une pure connerie - de revenir ici avant-hier soir plutôt qu'hier matin. Elle déprime à fond, et ma foi, je commence à me poser des questions...
Certes, on a habité elle et moi pendant 15 ans au-dessus de 750 m d'altitude. Certes la pelle à neige ça nous connaît.
Mais dans le premier cas, où nous étions perchés à plus de 1000m, nous étions jeunes et insouciants.
Et dans le second, à Mende, où il y avait vraiment un paquet de neige, d'abord nous étions en ville et ensuite en appartement.
A l'heure où j'écris ces lignes, et sachant que les hivers seront de plus en plus neigeux et rudes (si..., paradoxalement, un des effets du réchauffement GLOBAL climatique, j'insiste sur le mot "global") , je n'ai que 60 ans, et ma foi, je suis encore "alerte" comme on dit.
Mais quid dans 10 ans ? dans 20 ans ?
Je ne me vois pas, à 80 balais, faire une numéro d'équilibriste à chaque fois que j'irai chercher mon pain...
En plus, je fais partie de ceux qui pensent qu'à 80 ans, il faut savoir lâcher le volant...
Bref, j'avais sous-estimé le "facteur hiver" ici. Je me disais que oui, sur les Hauts Plateaux Jurassiens, ou Lozériens, à 1100m, comme dans le village de mon "premier baiser", il est normal d'avoir de la neige non stop de mi-novembre jusqu'au premier mai.
Mais 500 m plus bas !!!
Je comprends la réaction de mon cousin germain "droit dans ses bottes" lorsque, en juin 2008, il était venu voir la maison, et aussi l'environnement. Il avait dit cette phrase que je pensais être de jalousie "ce n'est pas vour vous...vous n'y arriverez pas..."
Il avait 71 ans à l'époque, et il devait imaginer ce que serait, pour lui, habitant la côte d'Azur, de s'installer ici. Comme pour nous il nous semblerait inimaginable de faire un séjour en Provence entre le 1er mai et le 1er septembre !
Mais plus ça va, plus je pense que la solution "appartement dans un bourg d'au moins 5000 habitants au-dessus de 600m d'altitude, doté d'un hopital, d'une gare et de l'ADSL"" sera l'option finale. On verra avec les années, mais si déjà à 60 balais et une excellente expérience de conduite sur la neige je me sens dépassé, quid dans 20 ans ?
A voir....
Je vous embrasse.
09:03 Publié dans psy | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Ouais.....Ici, tous ceux qui atteignent un certain âge et qui vivent dans des hameaux dans les hauteurs, viennent prendre un appartement en ville. Bises
Écrit par : Sympho2 | 04/12/2010
Je crois que ce sera le plus sage. Bon, y a pas le feu au lac, et je compte bien profiter des 10 voire 15 premières années de ma retraite dans ce petit village adorable.
Après, on verra...
Bises.
Écrit par : Cica pour Sympho 2 | 04/12/2010
Je ne peux qu'être d'accord avec toi !
Écrit par : Teb | 04/12/2010
Reste à trouver la "perle rare", la ville d'au moins 5000 habitants, au-dessus de 600m, avec un hôpital, une gare et l'ADSL !
Mais en fait, je gamberge pour rien, car tu connais ma théorie : ce ne sera pas moi qui déciderai, mais je serai "guidé" le moment venu...
Comme pour cette région où j'habite, où je connaissais les merveilleux étés (mes parents voulaient, pour leur retraite, ouvrir un petit commerce dans le Jura Suisse) et où en ce mois de février 2003 je découvrais la magie de ces petits villages blottis dans la neige autour de leur clocher.
Des bises.
Écrit par : Cica pour Teb | 05/12/2010
Note-clé, que je me permets de recommenter 12 ans 1/2 plus tard.
D'abord je note que, dès décembre 2010, j'avais réalisé que je ne finirais pas mes jours à Ouhans. Alors que je travaillais encore, et qu'aucune de mes 4 pathologies ne m'avaient encore atteint.
Comme je le prédisais, j'ai effectivement été "guidé" et, 10 ans plus tard, je me suis retrouvé dans une ville (Le Puy) qui cochait toutes mes cases ! Mais avec un "petit crochet" de 6 ans à Sanary sur mer, moi qui écrivais texto que ce serait "inimaginable de faire un séjour en Provence entre le 1er mai et le 1er septembre !"
Je confirme !!!
Écrit par : Cica | 04/08/2023
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