16/12/2011
Mon épouse ne supporte pas la maladie des autres
J'ignore d'où cela vient, mais le fait est là.
C'est ma faute, je n'avais qu'à pas l'épouser car l'épilepsie n'y est cette fois pour rien.
En juillet 84, nous venions de nous marier depuis 8 mois et je contractai une grosse fièvre inexpliquée. Rien ne la faisait tomber, que ce soit aspegic, voire plus fort. Au bout de 5 jours au-dessus de 40, on m'expédia à l'hopital.
Où l'on ne trouva rien.
Mon épouse venait me voir tous les jours afin que je sorte, mais au milieu de ma fièvre je ne l'entendais même pas !
Alors elle a fait venir, exprès, sa mère. Sa mère qui 1) est comme elle à ce sujet et 2) n'avait jamais pu me blairer.
Elle me fit, au pied de mon lit, son grand numéro.
"Votre femme va a accoucher dans quelques mois - deux jours avant son accouchement, elle ira - toute seule, on verra pourquoi - en boîte! - et je ne trouve pas ça très masculin de vous faire dorloter pendant que votre femme doit se taper tout le boulot."
Sans me demander mon avis, elle m'installa sur un fauteuil roulant, et au grand dam du personne hospitalier, elles me dirigèrent vers la sortie, tandis que j'étais semi-insconscient.
"il faut que vous signiez une décharge", dit l'un des docteurs, pensant que cela la freinerait.
Ce que fit sans ciller ma jeune épouse, sous son regard incrédule.
Arrivé à la maison, je gagnai tout de suite mon lit, que je quitterai pas pendant 2 mois.... jusqu'à l'accouchement. Ce qui explique mon absence à la petite fiesta de l'avant-veille où mon épouse était allée !
Mon médecin traitant trouvait cela bizarre, et me fit passer toutes sortes d'examens, qui allaient de la peste bubonique au paludisme.
Ils furent tous négatifs, sauf un : le M.N.I.
J'avais une mononucléose infectieuse !!!!
C'est seulement un an après que mon épouse recommença ses crises d'épilepsie, et que depuis (ça fait 26 ans)....je fais avec. Certes j'ai eu deux belles interruptions, d'octobre 1990 à mai 1994, et de juin 1994 à juillet 2004 ! Heureusement pour moi....
Et là aujourd'hui, comme il y a 3 mois rebelote : j'ai chopé la crève à cause d'une panne de courant qui m'a obligé avant-hier de faire la navette entre mon sous-sol (7 degrés) et ma salle à manger (22 degrés), pendant au moins 20 fois.
Depuis je mouche, je tousse, et "chère et dure" arbore un mourre de 6 pieds de long en guise de gueule...
Heureusement que je ne suis pas comme elle !
11:02 Publié dans détripage, psy | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Sois un Homme ! Lève-toi et marche ! d:-)
Écrit par : Cristophe | 17/12/2011
Vois-tu, je supporterais un peu plus cette attitude de la part de gens qui ne se sont jamais (assez) écoutés. Comme feu ma belle-mère que pourtant je détestais. Mais de la part de personnes qui avouent ne pas pouvoir rester tout seuls, et sont bien content le moment venu qu'on s'occupe d'eux (ils ne voient que la face émergée de l'iceberg...) alors là je dis stop. D'autant que mes plus fortes douleurs (morales) j'ai fait le maximum pour les cacher.
Jusqu'au jour où je n'ai plus pu....
Écrit par : cicatrice pour Cristophe | 17/12/2011
Soigne toi bien en tout cas!
Bises.
Écrit par : CriCri | 17/12/2011
Salut Cica.Mais ta femme qui est dépressive,voulait elle réellement s'installer comme toi au fin fond du Jura?
Car pour qui n'en n'est pas natif ou n'y a pas d'attaches fortes,c'est quand même un endroit d'un ennui mortel.
Écrit par : thierry | 19/12/2011
Cica,juste une question.Ta femme qui est dépressive voulait elle vraiment s'installer comme toi au fin fond du Jura?
Car pour qui n'en n'est pas natif ou n'y a pas d'attaches fortes,c'est quand même un endroit d'un ennui mortel!
Écrit par : thierry | 19/12/2011
C'est un énorme concours de circonstances qui nous a amenés là.
Avant tout il faut préciser que la terrible opération qui l'a rendue infirme, donc dépressive et agressive, n'avait pas eu encore lieu quand nous avons acheté le terrain voici 7 ans. Si cela avait été le cas, bien sûr que nous ne l'aurions pas fait.
Ceci étant dit, nous avions toujours posé 4 conditions pour notre retraite :
1) le calme, été comme hiver.
2) au moins 500/600 m d'altitude (nous ne supportons pas la chaleur)
3) Un hôpital joignable en moins d'un quart d'heure.
4) une gare proche, d'où l'on puisse rallier Paris en moins de 4 heures.
A partir de 2001, nous avons commencé à passer nos vacances dans le Haut-Doubs. Nous y sommes retournés en août 2002, février 2003, septembre 2004 et février 2005. C'est lors de ces vacances que d'un commun accord nous avions décidé que c'est dans la région de Morteau que ça se passerait. Mais "la vie" avec un de ces clins d'oeil dont elle a le secret nous a fait choisir Ouhans, et ma foi, on n'y est pas mal.
Mais j'ignore si c'est une solution d'avenir. Mon épouse est enfermée, surtout dans des périodes comme celles-là où c'est au sens propre (40 cm de neige, routes impraticables, téléphone HS par endroits) et sans voiture on ne peut rien faire.
Pour l'instant tout ce passe bien, nous avons des voisins serviables, mais ils ne sont pas là à demeure...
Notre fille nous manque beaucoup, ça n'arrange pas les choses.
Alors pour le moment, wait and see. Voir si notre fille reste dans "sa Bretagne", voir comment évoluent les choses ici.
Pour l'instant il n'y a pas le feu au lac : Depuis sa dernière crise d'épilepsie en août, seules 3 crises d'hystérie, les 8 et 9 novembre, et aujourd'hui (parce que je suis malade et qu'elle est affolée par tant de neige). Soit en moyenne 1 toutes les 6 semaines.
Sinon pas du tout d'ennui mortel pour nous qui adorons la marche à pied, et où il y a de magnifiques paysages. En plus ma maison est réussie.
On verra...
Amitiés
Écrit par : cicatrice pour Thierry | 19/12/2011
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