15/01/2012
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : SHEILA - II
On avait laissé Sheila en décembre 1965 avec - enfin - son premier numéro un, le folkore américain, 66 allait concrétiser la chose.
J'avais oublié de parler du duo avec Akim en septembre 65, celui-ci, devant le juke-box s'avèrera un flop, avec une 44ème place !
En revanche, sort en mars 66 le cinéma, qui allait truster la première place 4 semaines durant en avril et mai. L'autre face je t'aime restera dans l'antichambre, mais sera pour moi à part, car étant une des préférées d'une jeune personne - avec qu'elle est belle de Mireille Mathieu - ce qui fera que je la passerai dans le juke-box de son grand-père environ 200 fois pendant l'été.. ! Presque gratos, je l'avoue...
L'été, où on peut la voir dans un film, un de ces films spécialement fabriqués pour les vedettes (style d'où viens-tu Johnny ? ou Les Arnaud pour Adamo) et bien évidemment la chanson qui va avec, bang bang, sera classée avant même la sortie du disque en juin ! 6ème en mai, 1ère en juin, 3ème en juillet, ce disque aurait pu faire partie des innombrables tubes de cet été-là... Il sera classé jusqu'à mi-octobre !
Suit début novembre l'heure de la sortie, qui elle aussi sera au sommet, mais juste une petite semaine.
Sur l'ensemble de l'année, Sheila rétrograde à la 3ème place des chanteuses, France Gall repassant devant elle. 3 numéros un, oui, mais aucune autre chanson de classée.
1967.
Le disque suivant, qu'elle sort en mars, va faire un triplé !
La famille, chanson très niaise occupera cependant la première place en avril. Pamela sera 7ème en mai, et impossible n'est pas français flirtera avec les 20 premières entre mars et avril.
Après la guimauve, le diamant. Ayant bien compris la leçon de l'été précédent, elle va cette fois se placer dans la course avec ce qu'il faut, un slow langoureux avec des paroles cruelles mais géniales.
Parallèlement la face B, très jazzy, le jour le plus beau de l'été, va faire son petit bout de chemin, 18ème en juillet, 10 ème en août et même 6ème en septembre.
Mais l'important c'est la face A, qui réussira bien au-delà des espérances de la chanteuse, tube de l'été avec la première place 4 semaines en juillet, la seconde place 7 semaines d'août à septembre !
Ce sera d'ailleurs le plus gros succès de toute sa carrière :
Tain, le jour où je garderai les yeux secs en écoutant cette chanson n'est pas encore, mais vraiment pas arrivé !!!
On reprend ses esprits, et on file au mois d'octobre avec un beau raté de pochette ! C'est une chanson gnan gnan, le kilt, que Carrère avait décidé de lancer, mais ce kilt-là n'ira pas plus loin que la 15ème place...
En revanche la face B dans une heure, chanson émouvante aussi, à base de trompettes comme le voulait l'époque (le monde est gris le monde est bleu, mais quand le matin, etc) arrive directement 5ème en novembre, puis prend la première place début décembre. Encore 2ème en janvier, elle restera classée jusque début mars...
Et ce disque fera aussi un triplé, avec oh mon Dieu qu'elle est mignonne, qui se paiera le podium début janvier !!!
Cette année 67 aura été bonne pour Sheila, qui enfin devient première chanteuse française, et rate la première place "tout court", de justesse derrière un Adamo au mieux de sa forme.
1968
Son disque de mars sera historique ! Car si Dalila se classe tout de suite en tête, la face B quand une fille aime un garçon sera également numéro 1 !!! fin mai (68) très exactement. Et elle restera sur le podium jusqu'en juin...
On peut dire que Sheila a atteint là son sommet. Tube de l'été en 67, double numéro un ensuite, la consécration.
Mais elle va commettre une faute grave.
Sheila a 23 ans, et tout comme Johnny, pense qu'elle est assez mûre pour se lancer dans les chansons engagées et va revendiquer ses opinions politiques dans une chanson. Même soft...
Mai 68 va lui inspirer Petite fille de français moyen sortie.... juste après l'écrasante victoire de la droite aux législatives (on n'est jamais trop prudent, des fois que les Rouges l'emportent dans les urnes...)
Les petites filles précieuses des grandes familles
N'aiment pas du tout s'lever tôt le matin
Grave est le problème avant qu'elles se maquillent
En moins de trois heures faut prendre un bain et s'faire les mains
Avant d'aller courir les magasins
Voir les collections, les tableaux, les orfèvres
C'est fatiguant, c'est éreintant ça c'est certain
Tandis que moi qui ne suis rien
Qu'une petite fille de français moyens
Quand je travaille oui je me sens bien
Et la fortune viendra de mes mains
Elles commandent toujours leur p'tite voiture
Qui vient d'gagner l'rallye le plus connu
Mais n'leur parler pas surtout littérature
Car elles savent tout du dernier livre qu'elles n'ont pas lu
Elles vont voir toutes seules des films étranges
Auxquelles personnes ne comprend jamais rien
Elles abordent gaiement car rien ne les dérange
La dialectique, la politique et l'art ancien
La face B, la petite église, sauvera l'honneur avec une 10 ème place en septembre.
18:59 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Il y a beaucoup de chansons de sheila que je ne connais pas à ses débuts, puisque pas de radio, pas de tv... Exceptée "l'heure de la sortie". La suite je pense connaître un peu mieux ;) Des bisous
Écrit par : Sympho2 | 16/01/2012
Moi j'avais eu la chance qu'une amie (riche) de ma mère me fasse cadeau, en 1966, d'un transistor déjà ancien qu'elle s'apprêtait à jeter aux ordures !! Ce petit transistor, je le garderai quand même... jusqu'en 1972, je me souviens de l'avoir encore avec moi au Mont-Aigoual. Ce n'est qu'à Noël 1972 que mes parents m'offrirent un super poste de radio...
Des bisous.
Écrit par : cicatrice pour Sympho 2 | 16/01/2012
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