21/01/2013
Je me suis souvent demandé....
.... Pourquoi on cherche à séparer ceux qui se sont enfin trouvés....
C'est un extrait d'une chanson de Richard Anthony, parue en 1965.
De 1965 à 2013 je vois que les choses n'ont pas changé. L'Amour suscite de telles jalousies chez les proches que ceux-ci, à force de taper à bras raccourcis sur les couples qui se forment, avec différentes manières, allant du harcèlement à la coupure des vivres, les font bien souvent craquer.
Ma vie est jonchée d'exemples. Pas une fois où je n'ai été obligé de me battre pour sauver mon couple, qu'il soit légitime ou non...
• 1970. Une note qui vous a énormément plue, Premier baiser, Première rupture, où j'étais tombé amoureux d'une jeune fille du Haut-Doubs. Nos parents respectifs s'étaient élevés avec force contre nous, contre cette "tocade d'un été"...
Pour moi, c'était le refus de mon père de me payer le billet de train de Pontarlier à Paris aller-retour pour la revoir durant les vacances de la Toussaint (j'ai alors pris tout le monde de court en gagnant le prix de ce billet en allant faire les vendanges à Bordeaux - ce qui me vaudra une hernie discale 40 après mais je ne regrette rien).
Pour la famille de la jeune fille, ils l'ont carrément mise en pension au collège...
Après 18 jours de vendanges sous le cagnard, je ne l'ai vue que deux minutes à travers une grille :(
• 1972. Rencontre de ma première épouse, Mireille. Elle avait 16 ans, moi 21. Au début ça s'était bien passé, car le beau-père (qui était mon supérieur hiérarchique à l'époque) avait dans l'idée que je rentre dans son équipe après mon service militaire. Il était très mal vu de ses autres collaborateurs, et le fait d'avoir un "allié" dans les deux sens du terme le rassurait.
J'ai eu beau lui dire que je n'étais dans son équipe qu'en affectation provisoire, que mon affection définitive était Roissy, il a fait croire à mes parents que lui, simple ingénieur de travaux mal noté pouvait dicter sa loi aux grands pontes de la Direction, et du coup ceux-ci ont déménagé pour venir me "rejoindre"...
Alors que moi, après mon srrvice militaire, j'ai fait le chemin inverse ! Comme prévu.
Sauf que.... à Paris je n'avais plus de "chez moi" et que j'ai dû loger dans une chambre de bonne de 4 mètres carrés sans chauffage...
Mais là n'est pas mon propos. Tout alla bien jusqu'à ce que nos deux pères arrivent à se détester. C'était, je m'en souviens, fin décembre 1975.
A partir de cette date les jours de notre petit couple étaient comptés.
La manière ? Simple, nous faire bouffer de la vache enragée. En nous forçant à prendre des leçons de conduite tous les deux (chères) afin de passer nos permis (un seul aurait suffi), puis de nous vendre une épave comme voiture, qui nécessitera....27 passages chez le garagiste !!!
Nous avons tenu le régime pâtes-thon en boîte pendant 4 ans. Au bout duquel ma jeune épouse - qui avait été obligée de bosser en usine ! - a fini par craquer.
J'ai attendu 22 ans avant d'aller voir sa mère, qui m'a confirmé qu'effectivement son mari avait, avec mon père, tout fait pour que le couple casse....
• 1983. Rencontre de ma seconde épouse, Mme Cicatrice donc. Cette fois mes parents étaient d'accord. Mais pas les siens, qui n'admettaient pas que leur "femme de ménage" (ils la considéraient ainsi, la faisant même travailler au noir dans l'entreprise familiale) la quittent pour un fonctionnaire, et parisien en plus !!! Dès le premier jour ils me l'ont fait comprendre, m'obligeant même à aller chez le coiffeur, jugeant que je ressemblais à un hippie !
J'aurais dû me méfier, car déjà, 9 ans plus tôt, ils avaient éjecté un prétendant sous le prétexte non déguisé qu'il n'était pas " de leur classe"... Lui avait cédé et s'était engagé dans l'armée pour cacher son chagrin.
Moi j'ai résisté. Pendant 6 ans. Quand j'ai vu qu'ils ne supportaient pas notre fille, et que la seule fois où nous avons demandé à sa grand-mère de la garder 8 jours (8 jours sur une vie, à comparer avec ce que font la plupart des grand-mères !!!! Pour ma cousine germaine, ce fut 5 petits-enfants à demeure pendant près de dix ans !!!) afin d'aller en vacances au Canada, il nous fut signifié que "ce n'était plus la peine de nous demander la même chose désormais"...
Moi j'ai alors abandonné, et je dois dire que si je fais remonter la rupture de mon ménage à Noël 1990 (quand chère et tendre avait jeté mes parents dehors) je pense que le travail était bien entamé depuis l'année précédente.
Aujourd'hui nous cohabitons, mon rôle étant plus celui de chauffeur, d'aide-soignant et d'orthophonisite à plein temps que celui de mari...
• 1992. Le truc totalement imprévu. Moi qui m'étais accommodé de la chose, qui côté carrière venais de monter un échelon supplémentaire, moi qui "roulais pépère sur l'autoroute de ma vie" (Garou), me tombe alors dessus un coup de foudre incroyable : Nathalie.
Nathalie était sous la totale emprise de sa mère, une femme aigrie au possible, que son mari avait fini par quitter. Son credo (à la mère) était "les hommes sont tous des porcs et ne pensent qu'à une seule chose... Credo que Nathalie avait fini par adopter. Sa mère avait soigneusement écarté tous ceux qui osaient s'approcher de sa fille et en ce bel été 1992 avait jusque là complètement rempli sa mission...
Mais boum ! Les coups de foudre ne se commandent pas, et Nathalie tomba elle aussi dans le péché, à savoir - horreur absolue - d'oser aimer un homme marié.
La plupart de mes lecteurs le savent mais j'ai lutté pendant 6 mois contre "ce sentiment impie" bien que d'une part, tout était fini entre Mme et moi depuis plus de 5 ans, et que surtout Mme m'avait cocufié par deux fois avec deux voisins d'immeuble, dont un collègue !
Bref, Nathalie fut tiraillée sans arrêt entre sa mère et moi, d'autant que la mère la jouait facile, j'étais "un homme marié" !!! Et au moment où j'ai failli emporter la partie, nous arriva dessus un chef tyrannique qui tomba sous son charme et devant son refus de "passer à la casserole'" passa l'intégralité de son temps à nous persécuter et nous transformer tous les deux en parfaits zombies, bons pour la poubelle.
Et bien sûr à nous faire muter ensuite chacun à un bout de la France...
Je mettrai 15 ans à m'en remettre... Mais elle, 'en est-elle remise ?
La chanson de Richard Anthony se termine par :
Mais un jour, il faudra payer....
Ca s'est vérifié pour moi dans tous les cas de figure. Tous ceux qui ont essayé de m'empêcher de vivre une histoire d'amour ont eu certains "problèmes" par la suite...
• Brigitte a fini par épouser un paysan (ou plutôt ses terres) mais a quitté le Haut-Doubs pour la Vendée... Alors que moi j'étais décidé à me faire muter à Besançon... Eux qui voulaient l'avoir auprès d'eux !
• Le père de Mireille est mort subitement d'une rupture d'anévrisme, quelques années après le divorce avec lequel il a dû prendre son pied, à l'âge de 54 ans...
• La mère de Chère et tendre elle aussi est décédée soudainement sans signe avant-coureur voilà 17 ans, à peine un peu plus âgée que moi.
• Quand à la mère de Nathalie je préfère ne pas en parler...
Tout se paye dans la vie...
Je vous embrasse.
12:58 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Oui, je crois comme toi que tout se paye dans la vie... Et pourtant je n'ai pas à déplorer de facture trop lourde. Pourquoi donc ?
Et le titre de ton article m'a immédiatement remis en tête la mélodie de cette chanson... moi qui suis maintenant déficiente du côté audio ;) La mémoire des mélodies, c'est comme le vélo : la musique ne s'oublie pas, et même on se souvient mieux de l'air que des paroles !!!
Bisous
Écrit par : Odile | 21/01/2013
Les "parolepotes" se reconnaissent ;-)
Je t'embrasse.
Écrit par : Cica pour Odile | 21/01/2013
Enfin du vrai Cica :o) On se demandais où ta plume était passée !
Merci de cette supernote qui prend vraiment aux tripes. Du vécu assurément.
Bisous à toi.
Écrit par : Sophie | 21/01/2013
Tu ne crois pas si bien dire !!! Toi aussi, ça faisait longtemps, dis-moi... Mais je reconnais qu'entre les bleds les plus froids de France, le hit parade SLC et les notes les plus lues de l'année, il y avait de quoi déserter !
Bisous
Écrit par : cica pour Sophie | 21/01/2013
Je rejoins Sophie ...
Un sourire : tu analyses ta vie comme tu analyses les statistiques ...
On n'se r'fait pas, diras-tu !
Une bise
Écrit par : Teb | 21/01/2013
Le principal est que j'analyse !! Et tout à l'heure je me suis fait la réflexion de l'inspecteur (commissaire pour les plus jeunes) Bourrel :
"Bon sang, mais c'est bien sûr" !!
Dans ma vie j'ai toujours aimé très fort (et de plus en plus au fil des années) mais toujours, toujours j'ai dû lutter... :(
Une bise enneigée.
Écrit par : cica pour Teb | 21/01/2013
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