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22/06/2013

♫ Song Pop ♫

C'est bien beau d'écrire des notes sur les chanteurs et les chansons, encore faut-il savoir de quoi l'on parle ! Je pense à la plupart des critiques de films qui ne se sont jamais trouvés derrière la caméra, ou alors à Laurent Roumejko présentant la météo !!

Donc, en octobre 2012 je me lance dans un "blind-test" de chansons, le jeu consistant à deviner une chanson à l'aide d'un extrait le plus rapidement possible.

Tout de suite j'ai été rassuré sur mon compte. Et ma modestie bien connue m'empêche de révéler la place que j'occupe dans les tournois.  Pour l'instant du reste, car j'ai finalement trouvé mon maître, ou plutôt ma "maîtresse", qui est plus rapide que moi, presque aussi calée mais qui se déconcentre trop facilement. Et je sais que le jour où elle aura réglé ce problème, je serai dépassé, même si "sur le papier" elle refusera de passer devant moi.

Mais là n'est pas l'objet de ma note, plutôt de voir mon évolution dans les différentes catégories depuis le début du jeu. Et là, c'est parlant !

• Les années 50, je les ai toujours connues, chez moi le "poste" était toujours allumé et j'ai été bercé toute mon enfance par Aznavour, Bécaud, Brel, Claveau, Montand, Piaf, Lasso, Salvador, Trenet et quelques autres...
Dans cette catégorie-là, j'étais "bon" en octobre, et je reste "bon" en juin.

• Les années 60. Là, mon fief absolu. Quand j'étais ado, pas question de louper une seule fois "salut les copains", ou les hit-parades ! Y compris le hit-parade anglais, que je me suis mis à écouter à partir de 1966, et qui a été beaucoup plus efficace dans l'apprentissage de cette langue que les différents enseignants que j'ai pu avoir.
J'étais "excellent" en octobre, et je le reste. Aïe mes chevilles !

• Les années 70. Là aussi j'étais rivé à la radio, mais un peu moins que précédemment. En plus c'était des années un peu grises, correspondant à "la vache enragée".
Je suis parti de "bon" et suis arrivé, peu à peu à "très bon".

• Les années 80. Je n'écoutais plus trop la radio. Mais je ..... la faisais !!! A partir de 1982 je suis devenu animateur bénévole, je passais les disques de "ma jeunesse" ( j'avais 31 ans !) mais je me mettais au parfum de ce qui sortait, grâce à un autre animateur, André Victoor, qui avec sa voix envoûtante (la mienne ressemblait à celle de Garou à côté !) et ses immenses connaissances, fut pour moi mon "maître à penser" dans ce domaine.
Donc, bien sûr, excellent j'étais , excellent je reste.

• Les années 90. Une certaine période, dont j'ai longtemps parlé dans mon blog, mais aussi les "années-harcèlement", les "années-dépression", et la mort de ma mère. Rien que d'écouter des chansons de cette époque me remplissait soit de nostalgie, soit d'amertume, soit de tristesse.
En octobre j'étais "très mauvais". Ma mémoire, bienveillante, avait bien voulu effacer ces années-malheur, jusqu'à ce que j'en sois complètement guéri.
Ce qui est presque fait en juin. Certes j'ai encore en mémoire la mort de ma mère, certes me trouvant en retraite, mes harceleurs me font désormais plus de pitié qu'autre chose. Plus d'envie de meurtre, mais plutôt envie de plaindre les Eric, Guy, Philippe, Jean-Paul, Jean-Marc et autres Daniel. Et quand au "reste" j'ai fait comme elle : je l'ai oublié !!!
En juin je suis devenu "très bon"...

• Ne parlons pas des années 2000, qui représentent encore le pire pour moi.

D'abord ma maladie, la dépression qui avait évolué en maniaco du fait du brusque arrêt des médocs. Puis ce nommerai mon "trip", de croire encore à une histoire à laquelle j'étais seul à croire, qui devenait en fait une névrose obsessionnelle.

Le harcèlement, débuté en 1994, continuera jusqu'en 2003, jusqu'à ce que je puisse partir de cette station bretonne où je me demande encore pourquoi j'y ai mis les pieds. J'en verrai de nouveau un autre morceau en 2006, venant de l'incapacité d'un chef à gérer une équipe, et surtout quelqu'un de plus gradé que lui (ma pomme) mais qui ne voulais rien. Juste être peinard ! Ce n'est qu'à partir de 2007 que je connaîtrai les plus riches moments de ma vie professionnelle. Encore un grand merci aux collègues de Lons Le Saunier, que j'ai connus hélas trop tard...

La maladie de mon épouse ensuite. Trépanée en urgence un dimanche matin à la suite d'une erreur médicale, elle se retrouve désormais infirme. Une infirmité pas très connue, l'aphasie, qui consiste à avoir toute sa tête, de comprendre tout ce qui se dit, mais de ne plus avoir le vocabulaire pour s'exprimer. L'horreur pour celui qui en est atteint, mais l'horreur aussi pour le conjoint, celui qui se trouve en "première ligne"...
Voici un peu plus d'un an, le 6 juin, j'ai failli encore une fois attenter à mes jours, cette fois par découragement face à cette terrible maladie.

Les années 2000 c'est aussi le départ de ma fille. Brutal, en 2004, à 800 km, ce qui me provoqua une sorte de crise entre les mois de mai et décembre.  Je partirai tous azimuts dès que j'aurai quelques jours de libre, ne voulant pas rester dans la maison qui avait vu la fuite de la chair de ma chair. J'organisai alors une "fuite en avant", en achetant un terrain à l'opposé géographique de l'endroit d'où elle était partie (Biarritz) et l'endroit où elle était arrivée (la Bretagne). Ainsi, en entreprenant d'y construire une maison, je me créerai une occupation de façade, pour oublier ce que j'avais au fond de moi
Mais je lui répondrai qu'on ne peut se construire un bon futur qu'en ne s'inspirant des leçons du passé..

• Les hits actuels : ma vie actuelle, qui n'est vraiment pas des plus cool... Et du coup, sur cette série je suis nul !

Donc, Song Pop, jeu idéal pour tester ses connaissances musicales, mais aussi pour pouvoir tourner des pages qu'on était seul à lire.

Je vous embrasse.

Commentaires

Construire une maison était une occupation de façade : humour involontaire ? d:-)

Ce que je remarque le pluss, ce sont les progrès : passer de très mauvais à très bon, bravo !

Quant à la défection de lectrices, il y a pourtant de quoi se réjouir. Enfin personnellement, je préfère voir les gens aller mieux, je ne me complais pas à observer le malheur des autres et j'espère toujours du mieux... Ma théorie est que certaines personnes lassées de toi n'osaient pas te lâcher tant que tu allais mal, et maintenant plus rien ne les retient.

Écrit par : Cristophe | 22/06/2013

Je voulais dire "il y a pourtant de quoi se réjouir à te voir aller mieux"...

Écrit par : Cristophe | 22/06/2013

J'aime cette note parce que tu reviens sur ton passé de manière plus sereine. Tant mieux !

J'espère que tu ne pensais pas à moi dans ce que tu notes en rouge...

Écrit par : captaine lili | 23/06/2013

Humour involontaire, je confirme !! Sinon, pour la seconde partie, je partage ton point de vue, des gens qui m'avaient porté à bout de bras pendant des années (jusqu'à 10.... !) qui à présent sont soulagés de me voir mieux et passent à autre chose. Mais je persiste à dire qu'un petit mot de ces personnes, qui devraient justement être contentes de ce rétablissement et donc me le dire, m'aurait fait grand plaisir.... Dommage.
Je peux comprendre aussi l'incompréhension de ceux qui m'ont vu pleurer un amour passé depuis des années durant 67 notes, et qui me voient, d'un coup, ne plus du tout en parler.... Ils sont en droit de se dire que finalement j'aurais un coeur d'artichaut ? Je veux bien m'expliquer devant ces personnes, leur dire qu'à partir d'un certain moment ce n'était plus de la mélancolie mais de l'obsession, et qu'il me fallait un énorme boost pour que je remette les choses à leur vraie place. Ce qui s'est passé. Mais je répète que sans ces personnes-là, je n'aurais pas pu franchir le cap qui m'a permis justement d'arriver à cette étape. Et je les en remercie.

Écrit par : Cica pour Cristophe | 23/06/2013

Je ne pensais pas à toi, et j'avais raison car tu es venue me commenter !
Comme je le disais à Cristophe, certainement à cause de la maladie de mon épouse qui est horrible pour celui qui qui est en première ligne, j'avais la tête dans le guidon et je n'étais pas arrivé à analyser correctement ma "parenthèse" de 1992/1997.
Je m'étais appuyé sur ces 5 années inoubliables, romantiques, pour extrapoler ensuite cette histoire à laquelle j'ai été rapidement le seul à croire. J'espérais pendant des années (10 !) que ça recommence, alors que je recevais baffe sur baffe, auxquelles je donnais toujours des excuses. Lorsque, le 28 octobre 1997, "elle" m'appela à mon travail pour me dire que pour elle l'histoire était finie j'aurais dû m'en tenir là au lieu de continuer à courir après des chimères... Mais non, je me suis entêté.
Pour moi ce n'est pas la durée d'une histoire d'amour qui compte le plus mais son intensité, sa magie. Je ne me souviens quasiment plus des 8 années passées avec ma première épouse, en revanche, les 12 jours où j'ai découvert l'amour pour la première fois en 1970 restent à jamais gravés dans ma mémoire. Il est certaines semaines magiques qui comptent plus que des décennies.
La force d'un amour est proportionnelle à sa capacité de résister à une séparation obligée. Nathalie n'a tenu que deux mois :( Et ça, je l'avais complètement zappé !

Je t'embrasse.

Écrit par : Cica pour Captaine Lili | 23/06/2013

J'aime bien songpop, mais pas autant que toi ! Et c'est une remarque tu as faite un jour qui m'a fait comprendre que j'y jouais finalement assez mal puisque je ne suis pas régulière. Je n'avais pas capté le principe des défis et c'est vrai que souvent je jouais un jour puis je revenais quelques jours après, sans penser au défi et du coup, ça pouvait laisser penser que j'attendais le dernier jour pour essayer de gagner sur le fil. Pour moi, c'est un jeu que je ne prends pas au sérieux... c'est d'ailleurs pour cela que je préférais avant, we are music parce qu'on jouait contre soi. Donc, pas de contrainte. J'ai tenté plusieurs jeux du type "song pop" et c'est trop contraignant : devoir jouer même si on n'en a pas trop envie parce qu'on a démarré un défi et que c'est pas poli de planter les gens. D'un autre côté, les défis c'est stimulant aussi, bien sûr... mais, il faudrait pouvoir choisir sa formule parce que, sur une semaine, c'est trop.

Après, par rapport à ce que tu dis, et aux lectrices qui partent parce que tu es mieux, est-ce qu'elles partent vraiment ? Ou est-ce qu'elles ont d'autres choses à faire ? Ou est-ce qu'elles font partie de ces gens qui ont tout plaqué sur le net (j'en connais) ? Le bonheur, ou du moins quand on va mieux, on a moins de choses à dire aussi, soi-même, je suppose, non ? Et, à part dire qu'on est bien content que la personne aille mieux, que peut-on dire de mieux ? C'est vrai que les problèmes prêtent davantage à la discussion... c'est comme ça, je crois.

bon dimanche, bises

Écrit par : Béatrice | 23/06/2013

C'est vrai que le principe du tournoi exige qu'on joue au moins 3 ou 4 fois dans la semaine. J'ai connu pas mal d'adversaires (et ça continue !) qui satisfaits d'une courte victoire en début de semaine, "oublient" de revenir jouer, alors qu'ils ont entre-temps concouru avec d'autres adversaires. Disons que pour moi, un duel ne vaut que si au moins 5 matchs ont été joués dans la semaine.

Sinon, pour le reste de ton com, tu écris :"Et, à part dire qu'on est bien content que la personne aille mieux, que peut-on dire de mieux ? "
Rien, mais AU MOINS le dire !!! Et surtout que ça soit sincère...
Bises.

Écrit par : Cica pour Béatrice | 23/06/2013

L'essentiel c'est que tu ailles mieux,ne cherche pas à savoir qui est parti avant ou après.Comme tu le dis:en bon météorologiste,le soleil ne dure jamais alors va de l"avant,ne regarde plus dans ce rétroviseur et au diable ceux qui t'ont fait du mal!J"ai bien ri pour Laurent Roumejko,je me suis souvent posée la question aussi!Très heureuse pour toi,mais ne l'oublie pas:pour vivre heureux,vivons cachés!je t'embrasse.

Écrit par : lynda | 23/06/2013

Je crois que cette fois le soleil est définitivement sorti de la couche nuageuse ! Le ciel clair, ce n'est pas encore pour tout de suite mais j'espère oublier la dépression tempêtueuse que j'ai subie pendant des années. Oui, arrêter de regarder dans le rétro comme je l'ai fait depuis 1997 (!), oublier ceux qui m'ont fait du mal soit en le voulant, soit en me reniant ("tout ce que je souhaite c'est t'oublier" !!!), m'attacher aux vraies valeurs et aux personnes authentiques, vraies, qui n'ont pas besoin de se barder de garanties pour entamer une relation, quelle quelle soit.
Je t'embrasse.

Écrit par : Cica pour Lynda | 23/06/2013

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