23/05/2023
Les "nouveaux wagons"
Je sais qu'en langage ferroviaire il faut dire "voitures" mais je préfère wagons pour les différencier des bagnoles.
De bagnole, nous n'en avions pas mes parents et moi, habitant Paris et y travaillant nous n'en avions pas besoin.
Restaient les vacances, mais là encore avec de bons mollets et des vélos, on s'en sortait.
Notre moyen de locomotion c'était le train. Train-vacances, train-permissions, j'adorais monter dans ces vieux wagons
dont certains avaient fait la guerre, qui sentaient bon le rail, d'où l'on pouvait ouvrir les fenêtres, et surtout qui disposaient de compartiments.
Où l'on pouvait se détendre les muscles engourdis, les voyages dépassant souvent les six heures, en allant dans le couloir.
A cela s'ajoutait le bruit des rails, qui donnaient un aperçu de la vitesse.
Cela dura jusqu'à mes 24 ans. A cette époque je voyageais énormément, bossant dans l'enfer de Roissy, je descendais chez mes parents dans les Cévennes, ou chez mon cousin Jean-Yves à Lorient.
Mais un jour...
Alors que je m'apprêtais à prendre le Paris-Béziers, je vis sur le quai
les "nouveaux wagons" !
Bien sûr, lecteur de la Vie du rail, j'en avais entendu parler mais je ne les avais jamais empruntés.
Adieu les compartiments pour la plupart d'entre eux, c'était la disposition autocar... En pire ! Car pour faire des économies, la SNCF avait ajouté deux rangées de sièges dans chaque wagon, si bien que les fenêtres ne correspondaient plus aux sièges. Si l'on voulait profiter du paysage, valait mieux éviter les places "interfenêtres". Fenêtres qui ne s'ouvraient désormais plus, à cause de la "climatisation" (en fait de l'air soufflé réfrigéré). Soufflé mais pas discrètement et entendre ce bruit pendant des heures était plutôt pénible.
En revanche la suspension était améliorée, au détriment du fameux "bruit des rails" qui devait peu à peu disparaître au fil des décennies.
Par chance, tous les trains n'étaient pas "équipés" de ces voitures Corail que j'essayais d'éviter. Au début, souvent un "wagon vert" était incorporé à la rame, et je me jetais dessus. J'arriverai à en trouver jusqu'en 2005, sur un Bayonne-Toulouse.
Aujourd'hui, ce sont eux les "vieux wagons".
Ils se font de plus rares, remplacés d'abord par les TGV, puis par les rames automotrices. Ils ont entre 35 et 48 ans d'âge, et jusqu'il y a peu, j'étais content de monter dedans, me rappelant les années où j'étais dans la force de l'âge.
Je parle à l'imparfait, non pas parce qu'ils ont totalement disparu (on en trouve dans les "ouigo classiques") mais parce que désormais ma maladie fait que je ne peux plus y monter...
Je vous embrasse.
18:22 Publié dans moi, TRAINS | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
pour moi, çà restera les allers-retours sur Paris
Écrit par : jmp | 23/05/2023
Bonjour,
intéressante, cette évolution que j'ai connue aussi grâce aux sports d'hiver. Quand Petula chante Le train des neiges, celui qu'elle avait pris pour aller à Gstaad, ça me rappelle que je le prenais aussi pour aller patiner ou skier. Les vieux trains de nuit que je prenais pour '' monter '' à Paris, c'était bien; l'arrivée gare de Lyon vers 5 h le matin, les cafés crème et les croissants... De la gare Saint Lazare j'e descendais parfois dans les Yvelines où j'avais une amie... La clim, je n'aime pas; Mélenchon, c'est pire, il ne la supporte pas.
A bientôt. Cédric
Écrit par : Cédric | 24/05/2023
cette rétrospective des trains est intéressante Patrick, comme toi je suis toujours nostalgique de cette époque des trains à compartiments, il y en avait encore dans les années 70, c'était bien car on faisait connaissance et on discutait avec des gens, j'ai aussi le souvenir des wagons restaurants que j'ai dû fréquenter deux ou trois fois lors de déplacements pour mon travail de Paris en province, les trains couchettes en compartiments je les ai utilisés toujours pour mon travail au moins une vingtaine de fois de Paris à Marseille ou jusque Nice, certes il y avait du bruit mais on dormait plutôt bien. C'est vrai qu'ensuite sont arrivés les trains corails à la fin des années 70, cela avait beaucoup moins de charme même si les wagons étaient climatisés et moins bruyants. Quant aux TGV je les ai surtout utilisés pour les trajets Lille- Paris quand j'ai changé de travail dans les années 80 pour me rendre au siège de mon entreprise une fois ou deux par mois, là le charme était rompu, en plus le confort en seconde classe était pas évident quand il y avait du monde, d'ailleurs comme commercial pour mon mêtier je faisais surtout plus de voitures sur un secteur allant des Hauts de France à la Haute Normandie, et c'était plus agréable de fréquenter les routes nationales et départementales avec de charmants petits hotels, restaurants routiers ou parfois plus gastronomiques le soir. Amitiés à tous, Renaud.
Écrit par : Renaud | 24/05/2023
Désolé, je viens d'apprendre le décès de Tina Turner, à + Cédric
Écrit par : Cédric | 24/05/2023
Bonsoir Patrick et à tous.
Très sensible à ce sujet, parce que fils de cheminot ( mon père travaillait au fret de Gennevilliers) et puis j'aime sentir l'odeur des rails, voir passer les trains.
Quand j'étais gamin, c'était départ Gare Montparnasse pour Lamballe, de jour ou de nuit, changement pour la micheline direction Dinan.
Des gens sur les quais vendaient casse-croute et pschitt orange ou citron. J'ai souvenir des locomotives à vapeur et de ces compartiments 8 places. Le contrôleur passait vérifier les billets. Les militaires s'entassaient dans le couloir en fumant leur clope.
Il arrivait effectivement de sympathiser dans le compartiment. Ah, je me souviens que très jeune, tout le monde débalait son casse croute, bouteille de vin et tout, c'était vraiment sympa. Une toute autre époque...
Tiens, Tina Turner est morte...suite à une longue maladie...POURQUOI NE PAS APPELER UN CHAT, UN CHAT ?
Bises à tous.
Écrit par : boixiere | 24/05/2023
Cédric, merci, un choc d'apprendre le décès de Tina Turner que tu viens de nous partager, triste nouvelle quand on sait la carrière et la longévité de celle qu'on appelait la reine du rock and roll, elle était surtout très populaire partout dans le monde à la fois comme chanteuse, compositrice et même actrice, je pense que l'on va beaucoup en parler ces jours à venir, amitiés, Renaud.
Écrit par : Renaud | 24/05/2023
Beaucoup en parler? C'est à voir parce que malheureusement, une actualité chasse l'autre et très vite !
Ce qui m'avait navré, ce sont les malheurs et violences présumées qu'elle avait subit avec Ike Turner, son mari.
TINA TURNER, oui, c'est inimaginable qu'elle ne soit plus parmi nous.
Une de mes séquences préférées, des danseuses super sexy,
https://www.youtube.com/watch?v=74JN0LKMfGQ
Écrit par : boixiere | 24/05/2023
Renaud, j'ai lu avec intérêt et plaisir ton com ferroviaire mais en apprenant la mort de Tina j'ai bifurqué, tellement ça m'a choqué; même si je savais qu'elle n'était plus une jeunesse. C'était tellement fort, puissant, ce qu'elle faisait, trop et jamais assez, positivement. J'en reste très ému.
À bientôt. Cédric
Écrit par : Cédric | 25/05/2023
Michel, tu évoques Ike, fabuleux chanteur mais mari indigne, décédé il y a longtemps. J'ai une compil de leurs duos, sublimes... Je vais aller sur ta référence; oui, j'aurais voulu que l'annonce de son décès fut un fake. Hélas...
Longue maladie, l'appellation est toujours de mise, en effet. Cordialement. Cédric
Écrit par : Cédric | 25/05/2023
Ce matin, notamment sur FB, se multiplient les hommages pour Tina. De plus on y annonce la mort de Jean-Louis Murat, à 71 ans.
Si l'Ankou pouvait prendre des vacances....
À bientôt. Cédric
Écrit par : Cédric | 25/05/2023
Il y a encore pire que les TGV de base : les TGV Ouigo ! Au départ je confesse que ça valait le coup. Ainsi en 2013 j'ai pu avoir un Disney-Marseille pour 10 euros quatre jours avant le départ. A présent les prix sont sensiblement les mêmes (dans les 100 euros sur Paris-Marseille) pour les deux versions, à moins de réserver 2 mois à l'avance...
Sinon Tina Turner, belle carrière, depuis 1966. Triste aussi la mort de Jean-Louis Murat, "l'homme du Sancy", il avait un an de moins que moi. Ca se rapproche...
Amitiés
Écrit par : Cica pour Renaud | 25/05/2023
J'ai passé mes vacances à Brest tous les mois de juillet de 64 à 69. On devait prendre le même train qui quittait Paris à 9h05 et s'arrêtait partout. Lamballe devait être desservie vers 13h30.
Quatre heures et demie pour 450 km, moyenne de 100 quand même, malgré les arrêts.
Deux heures 15 à présent ! Mais pas du tout avec le même charme, car mon père, heureux d'aller en Bretagne, nous payait le wagon-restaurant. Le même que sur l'Orient-Express ! Autre chose que le bar-TGV...
Je t'embrasse.
Écrit par : Cica pour Boixière | 25/05/2023
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