25/12/2024
les chansons qui ont marqué mes Noëls
Pas forcément des tubes, parfois inconnues au bataillon, des chansons qui ont accompagné les Noëls qui m'ont marqué.
MES NOELS TRISTES :
1972 service militaire, horrible, tout est raconté là.
1979 abandonné par ma première épouse le 24 au soir.
1990 toujours le 24 au soir, mon épouse d'alors jette mes parents dehors, ma fille est en pleurs; heureusement elle n'en gardera pas le souvenir.
1994 début de ma grosse dépression nerveuse, due au harcèlement/persécution d'un petit chef jaloux. Elle va durer 11 ans.
1995 dépression an III, en plus nous avons été obligés de déménager, notre proprio n'a pas renouvelé le bail.
9 ans que nous habitions un beau duplex où nous avions pris racine. Nous n'avons trouvé qu'un vieux F5 avec du marbre partout mais où le soleil ne rentre jamais, en plus infesté de rats et de souris..
1997 dépression an V. Pas de 1996 où j'étais tellement bouffé par les médocs que je je n'étais plus là. Mais an cette année 97, j'ai dû quitter mon Gévaudan que j'adorais, une femme que j'aimais à la folie malgré mes "chaînes", et m'éloigner de mes parents. On devait passer les fêtes chez eux, mais "chère et dure", voulant sans doute me faire payer mes turpitudes, annulera au dernier moment. Ma mère en mourra... Heureusement, il me reste mon cousin/frère Jean-Yves, qui n'est plus qu'à une heure de route..
1998 dépression an VI. Plus de Gévaudan, plus d'amour, plus de maman et plus de Jean-Yves, qui a été obligé de s'exiler outre-mer. Plus de harcèlement dans mon nouveau lieu de travail, mais de la haine. J'ai remplacé un mec au top et les collègues ont à la place un zombie qui dort sur la moquette et ne sait rien faire. C'est vrai qu'en 6 ans le travail a énormément changé et je ne suis plus du tout au niveau.
1999 maniaco-dépression an I. En ayant marre de me faire traiter de zombie, en avril, j'ai stoppé d'un coup mes 14 comprimés quotidiens. En effet je ne suis plus zombie mais bipolaire. Je dormais jusqu'à 20 h par jour, à présent ça ne dépasse pas 3. Je me suis réveillé, réalisant tout ce que j'ai perdu. J'ai espoir d'en récupérer un jour (boulot, Jean-Yves, retrouver mon Gévaudan, et pourquoi pas Nathalie ?) mais il est des choses irréparables, comme d'être passé à côté de ma fille depuis ses 11 ans. Certes ma maniaco
fera que, devenu vice-président de la FCPE 56, j'arriverai à la sauver in extremis du renvoi, et par deux fois, mais quand même. Désormais je n'ai qu'un seul but : la mort.
2000 maniaco an II. Je fais le vide autour de moi, à cause de mes périodes maniaco qui me rendent odieux. J'essaie de recoller les morceaux avec ma fille, avec qui je passerai régulièrement les vacances de la Toussaint à Paris. Côté boulot, à coup de stages je rattrape peu à peu. Mais je n'ai plus goût à la vie, qui elle non plus n'a plus le goût de moi. Heureusement je vais être sauvé par le gong... enfin LES gongs !
MES BEAUX NOELS
1960 Cette année Noel se passera chez des amis de mes parents. Qui nagent dans le luxe. Désormais hors de Paris et de ses miasmes crades et bruyants, ils habitent un chouette appartement d'où ils ont une vue magnifique sur la capitale dont ils peuvent boit les monuments illuminés la nuit. Leur fils a sa chambre à lui et même une troisième pour les amis ! Confort suprême, salle de bain, avec baignoire, et W.C. ! Et le chauffage central...
Je suis un peu triste quand le lendemain nous rentrons à St Germain des Prés. Dans notre studio sans eau courante sous les toits chauffé par une salamandre, où les lits-gigognes, une fois dépliés, occupent la moitié de la pièce. Et pourtant, 65 ans plus tard, on a du mal à s'imaginer que le bonheur se trouvait dans une tour HLM à Epinay sur Seine dans le 9-3....
1962 J'AI LA TELE !!! Tous les spectacles chez moi...
1963 Premières vacances en famille, à Lorient chez Jean-Yves, enfin ses grands-parents qui sont ma tante et mon oncle. Je découvre ce qui m'a tant manqué : une fratrie. Et en harmonie. Je me souviendrai toute ma vie de cette soirée du 24 où tous les enfants (5 en me comptant) sont dans cette ambiance, attendant les cadeaux du Père Noel. Peut-être y crois-je aussi à ma façon, puisque je me retrouve parmi eux ?
Malgré que je sois un "grand" de douze ans, qui prend tout seul le train entre Paris et la Bretagne...
1965 Deuxièmes vacances à Lorient. et encore meilleures, car je sais le goût qu'elles ont, et pour moi elles commencent dès la fin novembre, quand Paris s'illumine.
1966 - 1967 - 1968 - 1969 : Les mêmes, toujours avec autant de joie ! Même un petit plus pour 68 où mon autre cousin Germain, Robert, vient nous rejoindre. Une des 3 seules fois où les 3 uniques petits-enfants Bastide seront réunis , après 1951 et avant 2008.
1971 toujours les vacances Lorientaises, mais mon statut a changé : je suis enfin dans la voie que j'ai choisie, étudiant à l'Ecole Nationale de la Météorologie. On me paye - grassement - pour faire ce dont je rêvais ! Et désormais, à Lorient, muni d'une carte commerciale SNCF, j'y vais souvent...
1973 libéré !!! Je bosse à Orange, avec le statut d'officier (et la chambre qui va avec) .
1982 bel exemple de résilience : après avoir été abandonné par ma première épouse, avoir servi de rattrape-mari par une petite garce, m'être chopé la tuberculose et fait 3 mois d'hosto, me voilà l'animateur radio le plus écouté du département des Hautes-Alpes! Et là, les filles, elles font la queue pour sortir avec moi. Mais à l'instar de Sardou, à bientôt 32 ans seules les femmes m'intéressent, pas les jeunes filles. Qui de préférence n'écoutent pas la radio. Je veux être aimé pour moi.
1984 C'est le numéro un. Mon plus beau Noel, me voilà papa d'une petite merveille de fille de 3 mois.
Tout est allé très vite : j'ai trouvé la perle rare en mai 83, l'ai épousée en novembre, et notre fille est née en septembre. Le premier Noel d'un papa c'est indescriptible.
Hélas le conte de fées s'arrêtera en juin 85, avec une sale maladie neurologique qui changera du tout au tout le caractère de sa mère.
1993 Professionnellement je suis au top : directeur du département que j'aime le plus : la Lozère. Amoureux fou d'une collègue, qui m'aime autant mais il y a nos chaînes...
2004 Je suis à Biarritz, où je fais du bon boulot et où je suis apprécié de la plupart des collègues, qui m'appellent "Patxi". Administrativement j'aurais dû être leur chef, mais j'ai refusé, ayant bien vu que l'un d'entre eux rêve du poste depuis près de 15 ans. Côté familial, je passe depuis 1999 les vacances de la Toussaint avec ma fille, et même plus car en septembre je lui ai fait découvrir Venise. Je cohabite tant bien que mal avec sa mère, qui est moins agressive. Nous avons même décidé de faire construire une maison dans le Haut-Doubs, où les étés restent supportables.
2018 14 Noels se sont succédé. En février 2006 mon épouse tente ne opération du cerveau par trépanation, qui rate. Je mettrai 6 ans à la reconstruire. En 2012 elle avait récupéré 80% de ses facultés, mais j'avais perdu les miennes. J'étais vidé (ce blog, commencé en 2010, peut en témoigner) et à la limite d'une nouvelle dépression, quand soudain une femme...
Très joueuse, au bout de son mariage, on est adversaires dans un blind-test de chansons. Enfin la suite vous la connaissez. Enfin si vous avez bien lu ce blog. On fêtera Noel 2018 à Paris, en jeunes mariés que l'on est. On profite car on sait que c'est la dernière fois que l'on voyage. La maladie a déjà commencé à me bouffer. Oh j'ai honte de dire ça avec ce que subit Michel. Mais croyez-moi, Parkinson est une saloperie, qui tue aussi, mais en ayant l'air de ne pas y toucher. On n'en meurt pas "de", mais "des suites de". C'est tellement plus mignon !
En ce jour particulier, pensée à mon épouse Marie-Cécile, sans qui, au bout de quelques heures, je serais perdu, puis finalement mort. Le pire c'est qu'elle sait où j'en suis de cette maladie "dégénérative" mais elle espère toujours. Merci à cet Ange Gardien qui a été mis sur ma route. Et qu'elle ne m'en veuille pas trop si en ce jour où les familles sont réunies, de penser à mes deux petits-enfants Margot (10 ans) et Raphael (6 ans) que je connaîtrai jamais. Peut-être en ai-je un troisième ?
Comme pour les deux premiers il faudra que je voie sur Google...
Je vous embrasse, et vous souhaite un joyeux Noel.
ps je m'excuse de cette mise en page laborieuse, j'ai encore du mal avec le traitement de texte linux.
16:18 Publié dans Cica-chansons, détripage, Musique | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Grand merci de ce partage, Patrick !
Je préfère m'attarder sur "les beaux Noëls" avec du bon, voire du très bon : Johnny, les Beatles, Pétula Clark, Bronski Beat, Frédéric, Goldman Jones... J'aime bien aussi la chanson de Robert Miras. Amitiés sincères et joyeux Noël.
Écrit par : Leroy | 25/12/2024
une note belle et riche que tu nous partages Patrick et qui permet de mieux connaître ton parcours avec comme chacun d'entre nous ses hauts et ses bas, parmi les chansons qui t'ont marqué je retiens surtout "savoir aimer" de Florent Pagny, "parle moi " d'Isabelle Boulay, et comme l'ami Leroy "chariot" de Petula, "rouge" de Frederik, Goldman et Jones et "Jésus est né en provence" de Robert Miras. Personnellement j'ajoute une chanson de Noël qui m'a marqué c'est "Noël 70" des Poppys. Je souhaite un Joyeux Noël à tous et de bonnes fêtes de fin d'année, amitiés, Renaud.
Écrit par : Renaud | 25/12/2024
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