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14/03/2012

Le bonheur en direct live

Ceux qui ont lu jusque-là mon blog - surtout au début - ont pu aisément constater que ma vie n'a pas été, et de loin, un long chemin jonché de roses...

Et pourtant, pendant 28 mois j'ai été heureux, et surtout... j'en ai eu bien conscience sur le moment !
Bonheur... enfin, ma définition à moi du bonheur, qui n'est pas forcément celle de tout le monde. Le dico me donne "état de bien-être, de félicité"... Oui, un truc de ce genre, se dire "je me sens bien et j'en profite" !

Donc, 28 mois divisés en deux périodes de 14 (marrant ça !) et à 10 ans d'intervalle.

La première, ce fut de mi-septembre 1971 à mi-novembre 1972.

J'arrivais alors dans une sorte de demi-vie active, dans une école spécialisée, dans la profession que je voulais exercer depuis l'âge de 12 ans.
7109.JPG Non seulement j'étais dans le milieu dont j'avais toujours rêvé, mais en plus j'étais payé pour le faire! Et pas mal en plus.
Je me retrouvais à la fois "riche", "libre" (je vivais encore chez mes parents mais ce n'était désormais plus une obligation) et passant mes journées à finalement m'adonner à mon violon d'Ingres, mais cette fois en professionnel.
Mieux : Cette école étant à 30 km de mon domicile, je devais prendre le train, un truc qui m'a toujours fait prendre mon pied, et les quelques 80 minutes de trajet quotidiennes (formule métro + train + solex, je laissais le solex toute la nuit à la gare avec un simple antivol - impensable aujourd"hui surtout dans cette banlieue, du côté de Trappes)) étaient aussi un réel plaisir.

Nous étions quittes le vendredi à midi jusqu'au lundi matin, nous avions le statut scolaire et donc des vacances.

Mon premier investissement (la carte 12/25 ou son équivalent n'existait pas en 1971) fut une carte demi-tarif, valable pour la Bretagne et le Sud-Ouest. Carte avec laquelle je prenais le large dès que le moindre pont se profilait à l'horizon !
Période aussi marquée par ma majorité (21 ans à l'époque) un vrai "sésame" pour les jeunes de ma génération.

Durant cette époque, toujours les mêmes merveilleuses vacances de Noël et les non moins merveilleuses vacances de Pâques Lozériennes...

Puis, en juillet, un "voyage d'études" à Malte, dans un quatre étoiles (Pas tranquille, c'était la première fois que je prenais l'avion....)

Suivi d'un Tour d'Europe avec mon père, mais un peu spécial puisque ce fut en... solex !!!

Puis en août mon arrivée dans mon premier poste, le Mont-Aigoual. 7208b.JPG

Là, non seulement j'étais dans un décor de rêve (vous dire, de ma chambre, je pouvais voir d'une fenêtre les Alpes du Mont-Blanc au Ventoux, de l'autre fenêtre la Méditerranée et les Pyrénées !) mais (smiley rougissant) je me suis fait draguer par trois nanas ! L'une d'elle devait me toucher (au sens figuré bien entendu) plus que les autres puisque deux ans plus tard je lui mettais l'alliance au doigt...

Et cette belle période de 14 mois prit fin en novembre 1972, quand j'appris que je devais aller "sous les drapeaux".

 

La seconde période (juillet 82 / août 83) est liée intimement à mes débuts d'animateur de radio.

Elle arrivait en plus après des années grises, celles de mon divorce, d'une maladie qui a failli me coûter la vie.
Même si en juillet 82 je me retrouvais victime d'une autre maladie (paratyphoïde) due à une négligence de ma part, les mois qui suivirent furent géniaux.
Radio, bien sûr, puis la connaissance d'amis de tous horizons connus à l'occasion de stages ou de vacances. J'étais dans ma période "célibataire" dans mon HLM, et j'avais de quoi loger 2 ou 3 couples !

Mon HLM justement...
Rien à voir avec celui de Renaud !

J'ai vécu deux fois dans des HLM. Les deux fois j'étais aux Anges. Ces HLM-là ne se situaient pas dans le "neuf-trois" ou dans le "un-trois", mais le premier à la lisière d'un village authentique du dauphiné (pas de photo, c'était à l'époque ma période "diapo" !) et le second était situé à Embrun, la perle des Hautes-Alpes.
8402a.jpg Difficile de ne pas être heureux dans un décor pareil ! J'avais tout ce que je pouvais désirer : exercer le métier que j'aimais, dans un décor de rêve. Mes voisins étaient alors loin de se douter que l'animateur de leur (seule) radio locale qui leur faisait écouter des vieilles chansons des années 60, c'était bibi, connu comme le Loup Blanc dans la préfecture, à 40 km de là...et passant complètement inaperçu chez lui !
C'est vrai, cette côté Dr Jekill et Mr Hyde, la vedette absolue là qui se transformait en Mr tout le monde dans sa petite ville, aurait pu me faire basculer.


Mais est arrivée M..., qui a mis de l'ordre dans ma vie qui était bien plus dissolue que celle de Gérard Floque.

Bonheur à deux pendant les premiers mois. Pas de passion, non, un amour "tranquille" qui ma foi me convenait assez, même s'il ne fera jamais partie de celles - amour se met au féminin quand on l'emploie au pluriel - qui me marqueront à jamais.

En août, vacances "bohèmes" tous les deux, à 30 ans nous avions rajeuni de 10, voire 15, et c'est l"accueil" de mes beaux-parents qui mettra fin à cette belle période. Le charme était rompu.

J'en connais qui vont penser, en lisant cette note :
Et ta fille?  ce n'était pas du bonheur, ca ?

Désolé, mais dans le sens où je prends ce mot, non.

Ma fille est née dans un contexte assez affreux, dont j'ai parlé (mon épouse me faisant sortir de force de l'hôpital alors que j'avais une mononucléose infectieuse, je me suis traîné pendant 6 mois...)

Voilà, pour moi ce n'était pas 2 minutes 35 de bonheur (seuls les "vieux" de mon calibre pourront comprendre cette référence !) mais bel et bien deux ans et demie.

C'es vraiment énorme quand on s'en rend compte sur le moment, et je remercie le Ciel de me l'avoir accordé.

Je vous embrasse.

17:44 Publié dans beaux moments, météo, psy | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : bonheur

10/08/2011

Mes moments de vie tranquille

Je viens de faire le compte, mes moments de vie tranquille, pépère, ne représentent que 30% de celle-ci !

Décompte :

- Néant pendant mes années école-lycée (jusqu'à mi 1970), que j'ai toujours considérées comme un stress permanent.
- Ce fut cool pendant la fac (mi 70/mi 71), mais j'étais sous le coup de ma première rupture sentimentale.

- En revanche, oui pour mon année d'école pro, puis l'été le plus fabuleux que j'aie connu, suivi de trois mois de rêve à bosser dans un endroit magique (le Mont-Aigoual), avec le soleil levant sur les Alpes et le soleil couchant sur les Pyrénées ! septembre 1971 à novembre 1972 : 15 mois.

- Puis ce fut l'année horrible du service militaire, jusqu'à fin novembre 1973.

- Ensuite, de nouveau de super-mois, alors que je bossais à Orange (il faudra que je vous raconte l'anecdote) en décembre 73 et janvier 74. 2 mois.

- Puis ce fut le retour forcé vers la capitale, que je pensais avoir quittée pour de bon, cela jusqu'en septembre 1975 où enfin je rejoignais mon affectation obtenue pourtant.... à l'été 73.

- Suivent là, ma plus grande période "pépère", 4 ans de vie commune avec ma première épouse, malgré les menaces de nos parents sur notre jeune couple et la vache enragée que les mêmes parents se faisaient un plaisir de nous voir avaler. Là on comptera 50 mois, jusqu'en novembre 1979.

- Ma première épouse m'abandonne fin décembre, et je vis une année de cauchemar jusqu'à l'arrivée à Embrun dans les hautes-Alpes en 1980. Mais tout seul, c'était un calvaire. Puis rencontre avec une petite garce qui m'a pris le temps de faire revenir son mari volage, la vie recommence à être sympa vers février 1982.

- Suit le temps de la radio (82/83) la rencontre avec ma seconde épouse (83) la lune de miel, la naissance de notre petite fille (84).

- En septembre 1985 cette belle série s'interrompt avec d'une part la sale maladie de mon épouse et d'autre part, le harcèlement dont je suis l'objet de la part de la belle-famille. Phénomène récurrent, à chaque fois pour la même raison : les parents n'acceptent pas que leur fille, qu'ils ont toujours considérée comme une ratée ayant besoin de leurs crochets, puisse trouver le bonheur avec un homme. Ce fut le cas avec mes deux épouses, mais avec Nathalie aussi.

Donc, la "belle période" a duré de février 1982 à août 1985. 42 mois.

Ce n'est vraiment qu'en 1988 que les crises s"espacent et que les beaux-parents me lâchent. Nouvelle période "pépère" jusqu'en août 1992. Date où je rencontre Nathalie.
Cinq ans magiques d'intensité amoureuse, mais très stressantes !

Janvier 1988 à août 1992 : 56 mois.

1997/2003  : harcèlement à Vannes.

2003/2005 : maniaco-dépression.

2006 : terrible opération de mon épouse, viol de mon blog par ma hiérarchie, éjection du Pays Basque.

De nouveau, en mars 2007, avec mon arrivée à Lons le Saunier, a commencé une belle période.
Qui dure encore aujourd'hui.

53 mois.

Total : 18 ans et 2 mois. Soit tout juste 30% de ma vie.

Et donc, 70% vécus dans le stress !

Je vous embrasse.

10:36 Publié dans beaux moments, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : bonheur

03/12/2010

Mes 100 jours de bonheur (novembre 2002/mi-février 2003)

Vont suivre 100 jours de, je n'hésite pas à le dire, de bonheur. Tout va me sourire...

D'abord, début novembre, j'envoie du boulot un mail à Nat pour lui dire que j'ai été ravi de cette après-midi, et que j'espère qu'elle sera suivie de beaucoup d'autres. Et je lui demande où je dois lui envoyer les photos prises à Paris. Car en plus, j'ai pu faire des photos de nous trois !!!
Elle me répond aussitôt : "moi aussi j'ai été ravie de cette après-midi, pour les photos tu me les montreras quand vous reviendrez à Paris. Je t'embrasse."

Je t'embrasse ! J'ai gardé soigneusement ce mail que je n'hésite pas à qualifier d'historique, et qui sera le point de départ de nouvelles conversations téléphoniques...
Durant lesquelles je m'aperçois qu'elle n'est pas contre ce nouveau statut dans nos relations, l'essentiel étant qu'on reste en contact l'un avec l'autre. En attendant mieux bien sûr..

En décembre arrive mon cousin/frère Jean-Yves. Plus cousin que frère sur ce coup-là, car il faudra que je le supplie pour qu'il fasse les 55 km qui séparent Lorient de Vannes.

De son côté il se demande aussi pourquoi ce cousin que pendant trois ans il a soutenu à bout de bras - et à bout de mails - arbore en permanence une mine réjouie... Je lui aurais donc menti à l'insu de son plein gré ?
C'est vrai que j'ai presque en permanence le sourire aux lèvres, malgré un environnement familial pas terrible.
Je m'empresse de lui donner les dernières nouvelles sur le front Nathalique ce qui a l'air ne lui lui faire ni chaud ni froid...

Ma fille, me voyant ragaillardi, a décidé de s'arrêter de fumer, et ça la rend très tendue. Mon épouse se comporte.... comme d'habitude et ça fait parfois de fortes frictions, où je dois m'interposer.

Je ne pourrai hélas pas toujours le faire car de temps en temps, je suis quand même au boulot ! Et pendant les vacances de Noël arrive un grand clash entre mère et fille. Cette dernière a carrément quitté la maison, arguant qu'elle est majeure, et s'est réfugiée temporairement chez une copine à elle.
Pas des plus fréquentables à l'époque....
J'essaie alors la solution que j'avais utilisée la fois précédente, à savoir lui faire passer quelques jours chez les cousins de Lorient. Mais ceux-ci sont en vacances....

Que faire ? Impensable qu'elle revienne tout de suite à la maison - si elle veut bien y revenir - et je ne suis pas très rassuré de la voir chez cette copine.

La solution, inattendue, inespérée, viendra de...
Nathalie !
A qui je raconte tout cela dans une conversation téléphonique et qui me dit "écoute, pas de problème pour la prendre chez moi à Paris, le temps que les choses se tassent..."

Ma fille serait d'accord.
Sans demander l'avis de ma bourgeoise, je file à la gare, et je découvre alors que tous les trains Vannes-Paris et Paris-Vannes sont complets pour toutes les vacances.
"il vous reste la solution de partir de Rennes ou Nantes", me dit la vendeuse.

Là non plus je ne réfléchis pas plus de 10 secondes, et demande un aller-retour Rennes-Paris. Je l'amènerai et la reprendrai à Rennes. 400 km en tout, mais cela en vaut la peine.

Quand j'annonce la nouvelle à chère et tendre, elle est estomaquée !

Le 18 décembre c'est l'anniversaire de Nat, et je lui achète une belle montre, avec un mot presque doux !
Montre qui sera fort bien reçue par l'intéressée, et qui sera même émue aux larmes...

Ce séjour entre nanas se passera bien, malgré la vague de froid qui s'abat sur la capitale et qui fera supprimer pas mal de trains de banlieue. Dont ceux de Montparnasse, bien sûr.

Mon épouse est calmée quand on va récupérer notre fille à Rennes, Rennes que je rallie désormais en une bonne heure et demie, bref en respectant les vitesses limites. Car je tiens à la vie désormais...

Au boulot l'ambiance est meilleure, mais ce n'est pas encore le top. Et sortent les emplois à pourvoir pour septembre.
Dedans je vois : BESANCON, brigade de réserve.
Ce qui signifie que je serais basé à Besançon, mais que je devrais renforcer les centres qui manquent temporairement de personnel, et ce dans toute la France.

Donc, des "vacances" pour moi, loin de ma mégère non apprivoisée. Et peut-être des étapes par Paris ?? En plus le quasi-doublement de mon salaire !
Mon épouse est d'accord, en ayant un peu marre du climat breton et séduite par mon dernier argument.

Début février je téléphone à la DRH pour savoir si j'ai des chances, on me répond que je suis le seul demandeur, et que j'ai 99% d'obtenir le poste.

A ce stade, je me demande si, vraiment, j'ai enfin mangé mon pain noir, ce foutu pain que je m'avale désormais depuis 5 ans, voire 8 si je compte les années-tortionnaires.

Il y aurait-il une justice ? Devrai-je enfin arrêter de "payer" ? Pour je ne sais pas quoi d'ailleurs...

Bref laissez-moi vous dire que je savoure, jour après jour, heure après heure, minute après minute, ces instants-là...

(à suivre)

18:25 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bonheur