14/10/2011
Ma mémoire fout le camp !
Certes, j'ai encore de beaux restes, je peux, par exemple vous citer toutes les stations de métro de la ligne 4 dans l'ordre, je peux énumérer (presque) tous les vainqueurs du Tour depuis les années 60.
Mais il m'arrive aussi d'avoir de méga-trous.
De plus en plus souvent, je me lève de ma chaise, monte l'escalier et me demande une fois arrivé en haut pourquoi je suis monté !
Idem pour essayer de retrouver des noms. Mais comment il s'appelle celui-là ???
Ou, en écrivant une note, chercher mes mots.
L'an passé c'était anecdotique, mais cette année ça empire sérieusement.
J'ai une piste : ce pourrait être l'usage des somnifères, anti-dépresseurs ou antianxyolitiques. C'est paru récemment dans la presse.
Si c'est ça, alors que faire ? Car après l'Atarax, j'avais décidé de m'attaquer au Témesta.
Mais j'ai aussi constaté une chose : Moins j'ai de mémoire, plus je me sens bien. Car - ceux qui m'ont lu depuis le début le savent - mon salut passe contre la lutte contre certains souvenirs. Et, comme les autres, mais de façon moins rapide, ces "certains souvenirs" ont tendance aussi à s'estomper.
Elle m'avait écrit en février 2003 "tout ce que je souhaite, c'est t'oublier".
J'avais pris ça très mal, mais aujourd'hui je comprends : Vu ce qu'on a vécu, il n'y avait que deux façons de s'en sortir, et pour elle et pour moi : se tuer ou essayer d'oublier, oublier ce que nous fûmes.
Après avoir essayé - sans succès - la première solution, je vois que la seconde pourrait, peu à peu, devenir réalisable.
Je sais que je me dirige tout droit vers Alzheimer si le processus s'amplifie. Ce que je ne souhaite pas, car je ne veux pas être un fardeau pour mes proches.
Mais l'idéal serait une bonne atténuation des souvenirs, assez grande pour que je garde les bons et que j'oublie les autres.
J'en demande trop, non ?
Je vous embrasse.
14:36 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : mémoire