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13/09/2010

Gros ou mince ?

Je suis passé par tous les stades.

Illustration par des photos :

7407c.jpg

Bibi en juillet 1974. Photo prise avec mon amie.

Attention !!! Mon amie dans le sens de ces années-là, c'est à dire la VRAIE signification de ce mot.

Cela valait mieux, d'ailleurs, vu que la photo a été prise le jour de mon mariage, ce qui explique le noeud pap ' qui vraiment n'était pas mon genre !

Mon amie, donc, depuis les vendanges, vu qu'elle était la fille des viticulteurs, et après une longue période d'observation, elle a vu que je n'étais pas fainéant à la tâche, on a sympathisé et quand elle a su pourquoi j'étais là avec un sécateur à la main, elle n'en est pas revenue !

"ça existe encore des hommes romantiques? "

Et oui, déjà en 1970 le romantisme n'était plus ce qu'il était ! Bref, une grande amitié est née entre nous. Et - du moins en ce qui me concerne - pas la moindre arrière pensée pendant ce temps-là.
Cette amitié a duré 7 ans, balayée par la jalousie de mon ex....

Mais revenons au sujet, ma minceur de 1974.

Voilà ce que je suis devenu 5 ans et demie plus tard7906a.jpg,
après un régime de nuits et donc de vie décalée.

C'est une des seules photo que j'ai de cette période, tellement j'avais honte de mon corps, je frisais les 80 kilos... pour 1m67, ce n'est pas le top on le devinera.

Entre le "c'est quand l'accouchement ? " de mes collègues, le regard effaré de ma mère à chaque fois que je venais lui rendre visite, le médecin que l'on allait voir pour une rhino ou une allergie et qui vous tendait une feuille de "régime type", les quolibets de ma famille - ils sont été toujours été extrêmement soucieux de leur apparence - qui me traitaient de "Bouddha " et surtout, surtout, ce que me renvoyait mon miroir à longueur de repas mon moral en prenait un sacré coup, j'en avais ma claque.

Mais le physique lui était de plus en plus en forme ! Plus je grossissais, plus j'arrivais à accomplir des exploits sportifs - dans le but de maigrir justement - que je n'aurais jamais pensé réussir dans les années de "vaches maigres" (sourire).
Pendant ces années je ne suis jamais tombé malade, à l'exception d'un gros rhume !

Mais, je me sentais mal dans ma peau, à cause du regard des autres. je n'osais même plus me faire prendre en photo ! Bien entendu, en dehors des marches, je me tapais des exercices intensifs qui étaient censés me rendre mon ventre plat en 15 jours... Mais va lutter entre une vie décalée !

Cependant, en décembre 1979, j'avais, en 3 mois, réussi à perdre un kilo. Non seulement j'avais arrêté la montée, mais j'entamais - lentement - la descente.
80 kilos en septembre, 79 en décembre, je pouvais à ce "régime" espérer 75 kilos fin 80,
71 fin 81,
67 fin 82,
63 fin 83,
59 fin 84....
Et je m'arrêterais là, 59 kilos pour 1m67, ça faisait un IMC de 21, impeccable...



Mais ça ne se passera pas tout à fait comme ça.

6 mois plus tard, je serai à...50 kilos !

Et par quel prodige ?
Simple : l'abandon de mon épouse....

Mon épouse qui avait été "prise en main" par son père alors qu'elle était en pleine dépression consécutive à la perte de son emploi.
Je n'insisterai pas sur ces détails sordides.


Ce jour-là le monde s'écroule pour moi. Et à partir de là...  je deviens incapable d'avaler un seul morceau. Si je m'y risque, je vomis instantanément. Je ne pourrai, dès cet instant, ne me nourrir que de mars et de jus d'orange. Parfois, je sens qu'il y a une "ouverture" côté nausées, et j'en profite pour manger le plus possible. Le monde à l'envers !

Fin janvier, j'ai déjà perdu 10 kilos.

Un mois plus tard, 8 supplémentaires viendront s'y ajouter.

Fin mars j'en suis à 56, et... je vois alors avec horreur mes cheveux disparaître !
A partir de là je vais voir les regards changer. L'obèse qui devient rachitique !

On parle de cancer, de plein de trucs... Moi je sais bien que ce n'est que de l'anorexie. Mais on m'évite, on ne sait jamais... Mon "presque-frère", mon cousin Jean-Yves vient passer 15 jours chez moi, et là miracle, je recommence à grignoter ! Je me crois sauvé, d'autant que la balance repasse le cap des 60.

Mais, quand ils s'en vont, c'est pire, et de nouveau moins 7 kilos le mois d'après... Plus ça va, plus je me traîne. et je vais alors choper plein de maladies : grippe, bronchite, hépatite virale. Pour moi monter des escaliers relève du 100m olympique. Et ma tonsure qui se voit de plus en plus !

Je commence à réaliser que je risque de mourir. C'est ce que me confirment les médecins, notamment celui qui était mon médecin traitant, et que je n'avais plus vu depuis le mois de décembre. Quand il entre dans la chambre et me voit il me dit "Mais tu ne peux pas rester comme ça ? Tu vas crever si tu ne manges plus !!! Et je ne peux résister au plaisir de lui répliquer "alors là écoutez, il faudrait savoir ce que vous voulez !! Mauvaise foi, oui, mais quand même, c'était si tentant...

je ne devrai mon salut qu'à une mutation "sanitaire" dans les Hautes Alpes.

J'avais perdu 30 kilos, et perdu la moitié de mes cheveux, la moitié de mes défenses immunitaires, et presque toutes mes forces. En 6 mois j'étais passé du stade de l'obèse à celui de rachitique.

Moralement, cette séparation allait vite être oubliée, la peine se transformant en colère, puis en dédain.

Mais je dois reconnaître que le regard des autres n'était plus le même, la photo ci-dessous prise début 82 tendrait à penser que je recommençais à avoir du succès auprès du beau sexe !

 

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Je vous embrasse.

 

05:30 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : régime, divorce