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26/11/2010

Le temps des voyantes (printemps 2002)

Pour dire mon état d'esprit en ce début 2002 : Depuis tout jeune, étant enfant unique, je n'avais pas pu être parrain, rôle dévolu dans l'immense majorité aux frères et soeurs.
Or en ce début d'année, mes cousins de la région de Lorient m'ont mis parrain en 4ème position. C'est à dire que j'ai dû attendre leur 4ème enfant pour avoir droit à la chose ;-)
En d'autres temps j'aurais exulté, j'aurais été le parrain-poule. Mais la triste vérité est que je vais passer à côté...
Rien ne m'intéresse, en dehors de Nathalie et des chansons, avec de préférence des chansons qui font référence à Nathalie.

Donc, la proposition de ma fille est reçue, elle, avec une immense espérance. Mais c'est loin, l'été...

En attendant, il faut que j'aille d'urgence dans les Cévennes, à la suite d'un SOS de son voisin, qui m'a fait - faute de TGV disponible - prendre le train Corail sur Vannes-Nantes-Bordeaux-Toulouse-Montpellier !
J'arrive à l'hôpital et je le vois qui se porte comme un charme ! Et, en le quittant, j'entends cette phrase horrible prononcée à une infirmière, pensant que je ne pouvais pas entendre : "il vient voir si il peut enfin venir toucher le pognon"...

Après 16 heures de train, c'est vachement réconfortant d'entendre ça...
Ensuite, je suis allé voir son médecin traitant pour lui dire que mon père ne peut absolument pas rester seul dans son taudis... Il me répondra "ça n'est pas tes oignons, il fait ce qu'il veut.""
Il doit oublier que son patient a 90 ans.

Et puis....
J'ai fait un truc dont je me sentais incapable depuis 23 ans : aller chez mon ex-belle-mère, et aussi mon ex-épouse !
Et bien, d'une part ça me fait plaisir de revoir mon ex-belle-mère, qui était contre le divorce, et côté sensations... rien ! Je suis dans un endroit qui a marqué ma vie pendant 6 ans, et je ne ressens rien..

Oui, je dois être psychologiquement mort...

En revanche, l'euro m'amuse.
J'ai l'impression d'être dans un pays étranger, d'avoir ces nouvelles pièces, ces nouveaux billets, et de multiplier par 6 et demie tous les prix que je vois.

L'avantage avec cette monnaie, c'est que dans les pays étrangers, je peux enfin comparer, sans composer avec des taux de change aussi variables qu'un ciel de mars...

 

J'en suis arrivé à un tel point que je vais voir une voyante. Réputée, son carnet de rendez-vous est plein deux mois à l'avance.
Elle me dit des choses surprenantes.

Certes, ces personnes sont très perspicaces et devinent la plupart du temps pourquoi on vient les voir.
Je précise quand même qu'elle refuse que je lui parle, et qu'elle énonce tout ça rien qu'en lisant les cartes que j'ai tirées.
Ainsi, quand elle me dit  qu'une personne proche de moi m'a récemment déçu et qu'elle vit mal la situation, je manque de sourire parce que ça doit être le genre de truc adapté à mon cas, celui d'"amoureux transi".
Idem quand elle me parle d'un décès dans ma famille. Ca ne mange pas de pain !

Mais quand elle me dit que je suis attiré par une ville d'eaux depuis longtemps, une ville à une bonne dizaine de départements au sud-est, et que je finirai par y aller, là je reste dubitatif...
Je comprendrai tout, 4 ans plus tard, quand j'aurai ma mutation pour Lons le Saunier !

En attendant, je n'en sais pas plus côté Nat.

Mi-mars, un truc énorme. Je suis avec Jean-Paul, ex-harceleur numéro 1, et on parle une fois de plus de Mende, de mon tortionnaire. Je sais qu'il est outre-mer, mais je manque défaillir quand Jean-Paul me tend son portable (un truc pas mal ces machins-là d'ailleurs, va falloir que je m'en paye un) en me demandant "C'est le début de la journée là-bas, aurais-tu le courage de l'appeler pour lui dire ce que tu penses de lui ?"
Je n'hésite pas une seconde.
- pas de problème.

Suit alors une conversation mémorable.
Vous êtes bien X... qui travaille à Y... ?
- Oui.
- C’est un ex-collègue à toi, Cicatrice.

Voix qui devient du genre chevrotant.

- P..Patrick ?
- Lui-même.

Je ne lui laisse pas le temps de continuer, et poursuis.

- Une seule question, as-tu reçu ma lettre à Mende, il y a deux ans ?

L’autre commence à bafouiller sec, à s’emmêler les pinceaux..

- Non,  mais tu sais que je ne suis plus à Mende ?
- Sans blague... parce que c'est le numéro de Mende que j'ai composé ?

Là, hésitation devant sa grosse bourde.

- Je n’ai rien reçu. Mais qu’est-ce que tu veux au juste ?

Là je sens qu’il essaie, la surprise passée, de reprendre le dessus.

- Je t’enverrai un double de la lettre, tu comprendras. Là je suis sur un portable, c’est pas donné et je ne peux pas m’éterniser. Allez, salut.
- Sal... ”

Clac ! raccroché au nez... Devant JP qui a assisté à la conversation, et qui a l’air convaincu.
Mais là, je me sens vraiment tout retourné, d'avoir entendu sa voix, cette voix qui m'a tant fait de mal.


Stage "relations humaines" à Toulouse.

Duquel je ne sortirai pas intact, car j'ai été obligé de me remémorer la période Mendoise.
Mais je m'y ferai un ami, auquel je raconterai toute mon histoire. Qu'il comprendra très bien, puisque... pendant le stage, il va tomber fou amoureux d'une collègue ! Alors qu'il est marié...

Je pense, avec le recul, que je dois beaucoup à cette personne, un dénommé Robert (je crois en la science des prénoms) qui va m'aider dans cette course contre la mort que je mène depuis à présent deux ans et demie.
Hélas je perdrai...

Du reste je ne suis pas tout à fait mort, car je suis catastrophé quand je vois, le 21 avril, que Lionel Jospin non seulement ne sera pas président mais ne participera pas au second tour !
Vont suivre - et c'était inévitable - au moins 10 ans de régression sociale. J'en suis malade.
Bien sûr, nous sommes tous responsables, et quand je vois tout ce monde aller manifester contre Le Pen, arrivé quand même au second tour par les urnes, je me dis "vous n'aviez qu'à voter comme il fallait, bandes d'abrutis !"

Encore une chanson, que je vais chercher pendant plus de deux mois. "Regarde-moi" par Ahmed Mouici.

Regarde-moi je t'ai fait Tout le mal Qu'on pouvait te faire
J'ai pris ta vie au paradis Et je l'ai donnée à l'enfer
Je t'ai laissée toute seule Quand tu avais besoin de moi
Maintenant c'est moi qui pleure Et c'est toi qui t'en vas

C'est moi qui te supplie De m'emmener avec toi
Qui te dis, reste ici Qui te crie, ne me laisse pas
C'est moi qui me traine à tes pieds
Si tu voulais te retourner Tu me verrais

Regarde, je pleure Tu peux te venger jusqu'au bout
Regarde, je pleure Et tout le reste je m'en fous
Regarde, c'est l'heure L'heure où notre amour a changé
Si tu voulais me pardonner Tout pourrait recommencer
Regarde-moi, s'il te plait

Regarde-moi t'aimer Comme je n'ai jamais su
Celui qui t'a toujours manqué, c'est moi Celui qui t'aime, l'autre n'est plus
Sans toi, l'autre est foutu Regarde, il n'a plus de fierté
regarde je ne suis plus Celui qui t'as tant fait pleurer

Regarde, je pleure C'est toi qui coule sur ma joue
Regarde, j'ai peur De me retrouver
Avant nous, avant nous Jusqu'au bout
Avant, avant
Avant nous.

Je la récupèrerai juste avant l'été.

Juste avant l'été aussi, je vais faire un geste qui, je l'ignore sur le moment, me sauvera plus tard la vie.
Il s'agit d'un ordinateur, acheté pour ma fille, laquelle me réclame en plus Internet, chose à laquelle je me refuse ab-so-lu-ment.

 

Sinon, les vacances se passeront....

(suspense)

Je tenterais là ma dernière cartouche, afin de savoir si j'étais vraiment mort. Si plus rien ne me touchait, si j'étais devenu un arbre sec.

Ces vacances se passeront dans le Haut-Doubs.
Près de Pontarlier, dans le village même de mon premier baiser .

Je ne vois guère que Brigitte qui peut me faire réagir désormais. Le tout pour le tout.

Ensuite, retour avec escale à Paris, chez la fille de mon cousin/colonel.
Là, ma fille ira voir Nathalie. Mais pas moi, je resterai dehors, attendant je ne sais quel miracle.

On verra bien !

(à suivre)

15:28 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyante

17/09/2010

Mi-vie

Disons jusqu'à aujourd'hui...

Ce matin j'ai eu une petite période de doute quand j'ai vu que mes notes étaient de moins en moins commentées, mais à présent ça va mieux, et je me dis même que ce genre de note est assez dangereux par rapport à celles et ceux qui me connaissent "d'avant", et qui par conséquent savent taper où ça fait le plus mal. Dans mon intérêt pourront-ils dire, mais la méthode sauvage n'a jamais marché avec moi, voir ma note "j'ai failli me noyer le jour de mes onze ans".

Mi-vie, car je suis arrivé très exactement en juin 1981 dans l'histoire des grands moments de mon existence, et il y a autant d'années avant qu'après. Et encore on n'est qu'en 2010 !

Ce repère pour bien souligner qu'à partir de là, à partir très exactement d'avril 1982, tout va s'accélérer d'une manière incroyable, et j'avoue que si une voyante m'avait prédit ce qui allait m'arriver, je ne l'aurais pas crue un seul instant.

Du reste la fameuse Jocelyne m'en avait fait voir une, de voyante, une ex-artiste de cirque qui se faisait appeler Rita et qui ne vivait que dans ses souvenirs. Ceux où "elle avait été belle". Rita aurait même pu mériter une note, si je n'étais pas si pressé par le temps, car c'était un personnage. Des centaines de photos de sa jeunesse ornaient ses deux pièces, et quelle jeunesse ! J'y ai vu des roulottes, du trapèze, des gens connus comme Zavatta ou Annie Fratellini.


Bref à partir de demain, j'attaque le "gros morceau". La partie de vie qui justifie l'appellation de mon blog et la petite phrase que j'ai mise avec.

Voilà, je vous embrasse, à demain.

 

15:04 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyante