23/07/2010
Pourquoi blogue-je donc ?
Parce que de tout temps, j'ai tenu un journal intime.
Où, en 1963/64, je racontais comment, pour la première fois, j'avais ressenti "quelque chose" en côtoyant une petite fille.
Où en 1968, je racontais mon "mai" à moi, cet événement vu par un jeune parisien de 17 ans et demie, en plein dans la "tourmente".
J'écrirai même un roman, "l'autoroute" entre 1974 et 1989 (!), un truc romantique à base d'évènements exacts.
Pour résumer : Sylvain et Eric aiment la même jeune fille. Eric, le gros richard, avait réussi à faire croire à Nadine, leur amour commun, que Sylvain l'avait trompée, ce qui était faux, archi-faux. Une course contre la montre s'ensuivra entre Paris, là où habitent les deux garçons, et Marseille où vit la jeune fille. Eric a sa BMW et Sylvain, le train de nuit... Partie jouée d'avance, sauf que.... une tempête de neige inouïe s'abattra sur la région de Montélimar. Sylvain mettra 24 heures pour rallier Marseille. Eric trouvera la mort dans sa BM, se croyant plus fort que tout le monde, plus fort que la neige qui l'ensevelira.
Je me suis calmé ensuite, jusqu'en 1992 où là je fais une belle rencontre.
Rencontre qui me transforme en Baudelaire... pendant des mois et des mois je vais écrire des vers, moi qui pourtant déteste la poésie.
5 ans plus tard, c'est non pas la séparation (qui implique l'accord d'au moins l'une des personnes) mais l'arrachement, provoqué par une grave dépression subie sous les coups de boutoir d'un chef tortionnaire et sadique. Et puis avec le recul je vais peu à peu m'apercevoir que c'était l'amour impossible. Nous étions pris chacun de son côté, elle par ma fille, encore enfant, et elle par sa mère, car - je mettrai des années à l'admettre - elle aussi était restée une enfant.
Pendant quelques années je vais être groggy, bouffé par les médicaments qui me feront assister sans trop de dommage à la mort de ma maman que j'aimais tant.
Mais d'un geste impérial, je jette ces médocs à la poubelle en 1999, ce qui aura pour effet de me "réveiller", de prendre conscience de ma situation.
Laquelle, entre l'arrachement d'avec mon amour perdu, la mort de ma maman, le harcèlement au travail qui continue, mon épouse qui profite de la situation et ma fille qui est en train de "mal tourner", n'est pas spécialement brillante, et ne peut avoir pour moi d'autre issue que la mort, la mort libératrice.
Pendant 3 ans je vais noircir des pages sur un vieux PC acheté dans un dépôt-vente. Des pages qui racontent ma vie, de mes premiers vagissements à la fin, que je sens de plus en plus proche. J'enverrai une copie à un cousin, le seul qui me comprendra dans ces années maudites, Robert qui habite Toulon (1300km !)
Je vais écrire jusqu'en février 2003. Jusqu'à ce que je passe enfin à l'acte.
Inratable, mais raté...
En juin j'ai Internet, réclamé à cor et à cri par ma fille.
En juillet je rencontre des "forums de discussion", où je m'épanche.
En 2005 je commence à bloguer, dans le site où j'avais "forummé", je les ai saoûlés:)
Et me voilà, en 2010, ici, à l'aube de ma retraite qui sera je pense bien remplie.
Car j'en ai des trucs à raconter !!!
A bientôt
19:29 Publié dans Blog, moi | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Ah, ben voici donc la raison de cette mémoire éléphantesque : le journal intime !!!
J'aurais bien aimé en écrire un , et j'en ai déjà commencé plusieurs, mais je n'y arrive pas...
Écrit par : Teb | 23/07/2010
Comment ça va toi ? Hélas cette année pas de Col du Poirier ni de cascades du Tendon :(
Je m'étais attaché à ton coin, mais il paraît qu'à Lons, je suis devenu indispensable...
Numériquement parlant bien entendu !
Plein de bises
Écrit par : Cica pour Teb | 23/07/2010
dans quelques mois, tu auras encore plus le temps de nous raconter.
bonne soirée, bisous
Écrit par : Roberta | 23/07/2010
Oui mais tu vois, cette retraite je la vois de deux façons selon mon humeur. D'un côté le repos enfin mérité dans un cadre enchanteur, mais de l'autre la fin de mon utilité, avec un gros point d'interrogation sur cet avenir dans ce village avec mon épouse handicapée.
Quoi qu'il en soit, tu as raison : dans les deux cas, j'aurai enfin du temps pour écrire, et quand je le voudrai.
Je t'embrasse.
Écrit par : Cica pour Roberta | 23/07/2010
Les commentaires sont fermés.