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25/07/2010

Retraite à double tranchant

Dans 6 mois j'ai 60 ans.


Dans 7 mois et demie je prendrai ma retraite.

C'est à dire que je serai "sans filet" avec mon épouse.

Et le problème, c'est que mon épouse est extrêmement dépressive, voit tout en noir.

Cela remonte à 2006, où elle s'était fait faire un examen afin de voir si on pouvait enrayer son foyer épileptique. Le "jeu" consistait à lui introduire 6 électrodes dans le cerveau, lui faire déclencher une crise, et savoir grâce à ces électrodes où se situait le ou les fameux foyers. Si c'était au pluriel, aucune chance de pouvoir la guérir. Au singulier, en revanche, tout espoir était permis.

Elle fait sa crise; on voit tout de suite où se situe le fameux foyer, et le prof de neuro est content. D'ici quelques mois on la fera passer sur le billard, et on lui enlèvera son fameux foyer.

Pour elle, ça voudra dire finies les crises, et les vacances se terminant dans les hôpitaux.

Pour son entourage - dont bibi - ça voudra dire que la mégère que nous nous supportons depuis 25 ans cèdera la place à la femme douce que j'ai connue en 1983. Femme douce que je retrouve quand, après une crise, on la met sous Rivotril. Je retrouve alors son regard, sa façon de parler. J'ai toujours pensé, à cause de ce médicament qui lui change complètement le regard, que son fond n'est pas méchant, mais que c'est cette saloperie de maladie qui l'a rendue ainsi.

Hélas, elle ne peut pas être "rivotrilisée" en permanence.

Donc, en cette mi-février 2006, je ne dis pas que l'heure était à la joie (je venais d'enterrer mon père quelques jours auparavant) mais à l'espoir.

Hélas...

Dans la précipitation une électrode est mal enlevée.

Saignements. Nouvelle crise, et coma.
Elle avait un hématome cérébral qui grossissait de jour en jour.
Avec mon accord et celui de notre fille, l'opération se fait un dimanche en catastrophe par le professeur de neurologie. Ce qu'on appelait jadis une "trépanation".

Notre fille et moi tremblons, ayant peur des séquelles. Cercueil dans le pire des cas, et le fauteuil roulant est une possibilité.

Par "chance" ce ne sera ni l'un ni l'autre. Ce sera un gros problème de langage (elle doit avoir 150 mots de vocabulaire) et 30% de moins de champ de vision. Plus une perte de couleurs, elle est devenue daltonienne.

Ma foi, ces séquelles-là, je pourrais les assumer. Mais il en était une autre bien plus sournoise, qui ne se manifeste que dans des cas précis : la dépression. Mon épouse voit désormais tout en noir.

Quand notre vie est "normale" alors disons que ça peut passer. Mais quand ça sort un peu des clous, alors c'est l'horreur.

Comme par exemple actuellement où nous avons appris que la maison que nous avions construite pour nos vieux jours étaient vacante, cela signifie donc un déménagement. Le dernier fort logiquement.

Mais depuis qu'elle le sait, c'est l'enfer. La maison est sale, pas finie, mal située. Nos futurs voisins ne nous aiment pas. L'endroit est mal choisi. Il n'y a pas d'épicerie. Enfin, tout ce qui pourrait être à charge contre notre futur chez nous est utilisé.

Et là j'en ai eu marre. J'ai demandé à un ami, paysagiste, de venir voir notre maison. Sans lui parler bien évidemment la maladie - c'est le mot - de mon épouse. C'était "ça passe ou ça casse", l'ami en question étant franc comme l'or.

Il a été enchanté.

Par la maison elle-même.
Par le cadre.
Par le climat.
Par les environs.

Bref, le rapport fait à mon épouse, en toute honnêteté, est des plus encourageant

Mais hélas la réalité revient au triple galop..

Voici quelques minutes, elle surgit, et me demande presque en hurlant :"et la bibilothèque, où on va la mettre la bibliothèque ??? Tu t'en fous, toi de toutes façons que tu es sur ton ordinateur !"

Je précise que l'on aura 5 chambres à coucher...

Mais devant cette réaction, je me pose vraiment la question de ce que sera notre retraite. En gros, si on ne va pas faire un remake du "Chat" avec Gabin et Signoret.

Elle aura 4 mois pour y réfléchir, 4 mois durant lequels j'habiterai le Haut-Doubs tout en bossant à Lons Le Saunier. Et pendant lesquels elle ne me verra que la moitié du temps.

J'espère de tout coeur que ça la calmera...

A bientôt.

 

 

 

21:49 Publié dans moi, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : retraite

Commentaires

Le moins qu'on puisse dire est que tu vis quelque chose de vraiment pas facile !

N'est il pas possible de mettre ton épouse sous anti-dépresseurs ? Ceux-ci peuvent être pris sur une longue période (je connais une personne qui en prend depuis plus de 50 ans !).

Il est évident qu'elle aurait son mot à dire, mais peut-être préferait-elle être sous médication et ne pas être dépendantes de ces sautes d'humeurs permanentes (qui je suppose ne sont pas faciles à vivre pour elle non plus, à moins qu'elle ne s'en rende pas du tout compte ?).

Sinon je te souhaite bien du courage pour ta retraite qui, espérons le, se déroulera peut-être sous de meilleurs auspices que ta vie actuelle.

Bisous

Écrit par : Fiamella | 26/07/2010

Tu sais, comme la majorité des dépressifs, mon épouse prétend qu'elle ne l'est pas !
Et je ne peux l'en blâmer, quand c'est "léger" c'est vrai qu'on ne s'en rend pas compte, j'ai connu !
Oui, espérons que la retraite se passe mieux que les 5 dernières années de boulot...
Bises

Écrit par : Cica pour Fiam' | 26/07/2010

Hum..une tite question : tu dis qu'elle est daltonienne ..alors comment se fait-il qu'elle voit tt en noir ? ...............................allez c'était pour te faire rire ! COU-RAGE (sans lui tordre le cou et sans rage hein ......quoique en m^me temps 21 ans sans remise de peine.. ça doit être long non ?

Écrit par : siams | 27/07/2010

J'adore.... " elle ne peut pas être rivoltrilisée en permanence " + l'association du "chat" Gabin/Signoret ça m'a déclenché un fou rire je te dis pas !! Je crois que ça va partir en phrase culte ça ! m2r

Écrit par : siams | 27/07/2010

Ravi que mon humour t'ait plu :)
Comme me plaît le tien "elle ne peut pas voir les choses en noir puisqu'elle est daltonienne" !

C'est l'humour et lui seul qui peut dédramatiser une telle situation...
Merci de ton com, toutes mes amitiés.

Écrit par : Pour Siams | 27/07/2010

J'aime bien me balader dans le passé, et lire ce que je pensais être mon futur, le présent que je décrivais étant bien exact.
Mais je souris en lisant "mon dernier déménagement".
En fait j'en ferai encore 4...

Écrit par : Cica | 15/05/2023

Bonjour Patrick et à tous.

J'ai lu, sans regarder la date, et donc je ne comprenais pas, toi qui semblait si bien ces temps derniers, avec une femme aimante.
Lorsque j'ai vu 2010, très sincèrement, j'ai été soulagé. Quel cauchemar j'ai fait durant quelques secondes...

fAUT PAS NOUS FAIRE DES TRUCS COMME ça TROP SOUVENT.

Écrit par : boixiere | 15/05/2023

Cica : Ton épouse de l'époque était "Rivotrilisée" en 2006 ? Moi aussi au même moment. Le Rivotril, un médicament que l'on donnait à n'importe qui de déprimé à ce moment-là.

J'en ai eu pendant 6 ans ! Heureusement, pendant cette période, j'ai fait plein de progrès. Je suis sorti beaucoup plus souvent qu'avant (Avant d'être hospitalisé en HP en septembre 2005, j'étais agoraphobe, d'où aussi mes difficultés scolaires et ma déprime, mais cela était dû aux moqueries, au harcèlement scolaire que je subissais au moins depuis la 4ème, voire même la 5ème où cela a réellement débuté. Mais que voulez-vous ? J'étais dans un collège où j'étais un très bon élève en 6ème et 5ème, et bien sûr, mes résultats ont chuté dans plusieurs matières en 4ème et 3ème. Et dans ce collège, si les résultats d'un ancien bon élève se mettaient à chuter, c'était parce que l'élève s'était mis à moins bien travailler, forcément !! La vérité est évidemment toute autre. En 4ème et 3ème, j'étais dans les mêmes classes que deux des voisins de mes parents, mais malheureusement, dans deux mauvaises classes, où il y avait un adolescent qui faisait peur à tout le monde, le proviseur l'appelant "La grande gueule" et auprès duquel il valait mieux être l'ami un peu à mon détriment vis-à-vis du comportement que mes voisins ont eu alors avec moi. Ils ont pris mes devoirs, mais n'ont pas été les derniers à ricaner de moi en classe. Et tout cela a été très dur à vivre pour moi, j'attendais avec impatience la sortie du collège pour aller au lycée. Et je suis passé au lycée sans avoir mon Brevet, en ayant fait appel pour ne pas redoubler ma troisième et en passant devant un comité de profs de lycée pour faire passer mon dossier.), j'ai commencé à aller au sport en janvier 2009, et j'ai fait mes premières chroniques en février 2010. ).


Mais bon, comme je l'ai écrit, entre octobre 2005 et septembre 2011, j'ai été, pratiquement toutes les semaines et durant plusieurs jours chaque semaine, dans un H.P. de jour dépendant de l'H.P. où j'avais été hospitalisé en septembre 2005.

Et franchement, je ne comprends pas quand un de mes amis, que j'ai rencontré là-bas dans un atelier balnéothérapie en 2007, et qui a été réhospitalisé durant 3 semaines en hospitalisation complète là-bas en 2017, m'en dit du bien aujourd'hui. Comme ce que j'ai ressenti quand j'y suis allé, cet HP reçoit toujours des notes et des commentaires extrêmement négatifs sur Google Maps, et je le comprends très bien.

Cela me rassure de voir que je ne suis pas le seul à ne pas m'y être senti à ma place, et à vouloir tout faire pour en sortir quand j'y suis entré. Même si cela a mis 6 ans, voire plus puisque ensuite, après 2011, j'ai continué à voir une psychologue qui travaillait là-bas jusqu'en 2015, et j'ai continué à voir mon psychiatre qui travaillait là-bas jusqu'à sa retraite en juillet 2021. Et même, puisque lorsque j'étais hospitalisé dans cet HP de jour, l'étape suivante était que le CMP Emile Faguet, rebaptisé ensuite très intelligemment Camille Claudel, par un cinéphile (Certainement pour donner une notion d'espoir aux patients. Certes, cette femme sculptrice a eu de gros soucis et a été en hôpital psychiatrique, mais elle s'en est sortie grâce à ses sculptures. Alors qu'en réalité, qui a vu le film du même titre "Camille Claudel" de Bruno Nuytten sorti en 1988 avec Isabelle Adjani dans le rôle principal comprend que c'est exactement l'inverse. Elle était d'abord sculptrice et a fini sa vie dans un H.P.) était considéré comme une étape pour le mieux-être, le sortir du patient de l'H.P., j'ai appelé ce CMP régulièrement jusqu'en 2021, et cela m'a fait plus de mal que de bien. Parfois, malheureusement, comme lorsqu'il y a un mois, ma mère nous a fait une frayeur en ayant des extrasystoles et a dû passer une fin d'après-midi et une soirée aux Urgences. Elle va mieux aujourd'hui et c'est son anniversaire ! Il m'arrive d'avoir envie de rappeler ce CMP, mais ce serait un échec, et en plus, j'ai connu une infirmière qui m'a trahi en 2015 et qui a fait qu'à partir de là, je n'ai plus eu envie d'appeler cet endroit, et j'ai été ravi que les rendez-vous téléphoniques soient moins fréquents. Oui, effectivement, cet HP a eu droit à des contrôles négatifs en octobre dernier, et depuis, il y a eu des suicides, donc il va être à nouveau contrôlé.

Comme quoi, contrairement à ce que dit mon ami, ce n'est pas forcément mieux aujourd'hui. Je parle de cela, parce que j'ai rêvé d'une infirmière se prénommant Nathalie avec laquelle j'ai eu vraiment beaucoup de disputes pour pas grand chose entre 2005 et 2009 dans cet H P de jour.

Le fait d'avoir été hospitalisé là-bas m'a fait vraiment un peu baisser mon estime de moi. J'avais vraiment l'impression que les patients étaient considérés comme forcément ayant fait moins d'études que les infirmières (On a remis en question le fait que j'ai eu 14 / 20 à l'oral de rattrapage en philo la première année où j'ai passé le Bac, en 2002, sur "L'existentialisme est un humanisme" de Jean-Paul Sartre, le fait que je sache jouer du piano). Ce qui s'est avéré faux en ce qui concernait cette infirmière Nathalie.

En février 2006 justement, dans cet H.P. de jour, nous avions fait une après-midi DVD, certains patients ayant apporté des DVD de films. J'avais apporté celui de "Podium" de Yann Moix, et pour que les patients puissent faire leur choix de film que l'on allait voir, elle avait écrit les titres de tous les films sur un tableau, et concernant "Podium" elle avait écrit "Parodie de la vie de Claude François", et je lui avais dit que ce n'était pas cela. Mais un film sur la vie d'un sosie de Claude François. Et me voilà dans le bureau des infirmières en tentant de lui expliquer ce qu'était une parodie. J'aurais dû lui donner en exemple les sketchs des Inconnus qui sont des parodies d'émissions de télé, mais comme j'avais du Rivotril qui m'endormait, je n'ai pas pu le faire.

Plus tard, en octobre 2008, lors d'un atelier revue de presse, nous avions évoqué les 30 ans de la mort de Jacques Brel, et quelle ne fut pas ma stupeur de constater qu'elle ne connaissait même pas "Ne me quitte pas" ! Chanson que j'ai découverte en 1988 à l'âge de 6 ans, quand elle a fait une brève apparition au Top 50 de Canal + quand elle a été rééditée en 45 tours pour accompagner la sortie d'un coffret commémorant les 10 ans de la disparition de Jacques Brel.

Une autre fois, j'avais une revue Platine Magazine avec Christophe Maé et Christophe Willem en couverture. Je préférais déjà et c'est toujours le cas Willem à Maé, et déjà que je n'aime que moyennement Willem, cela montre combien j'apprécie Maé qui chante avec une pince à linge sur le nez ! Et évidemment, elle préférait Christophe Maé ! Une autre fois, j'étais revenu d'un vide-greniers avec le 45 tours d'Herbert Léonard avec "Pour le plaisir" et "Petite Nathalie", comme cette chanson portait son prénom, je lui ai demandé si elle la connaissait, pensant qu'Herbert Léonard, chanteur populaire pas forcément "culturel", elle devait certainement connaître. Eh bien non, elle ne connaissait même pas cette chanson ! Enfin, voilà, dans ce genre d'endroits on est jugés par des gens moins cultivés que nous !

Pour le Rivotril, j'en ai eu donc de septembre 2005 à octobre 2011. A l'époque, ils en donnaient à tout le monde. La voisine de mes parents, âgée de 83 ans, et un peu déprimée depuis 2003 et le décès d'un de ses fils, mais aussi de sa bru (La femme de ce fils là) qui l'a faite ch..r (Excusez-moi du verbe, j'aimais beaucoup cette dame, que j'ai connu à un an et demi, qui était pour moi ma 3ème grand-mère. Je suis toujours triste quand je pense à elle, d'autant plus que je me faisais une joie de l'inviter un jour à mon mariage. Mais bon, douze ans après son décès, je n'ai toujours pas trouvé l'âme soeur avec qui je pourrais me marier) est décédée justement parce qu'elle avait une dose excessive de Rivotril pour une femme de son âge. Et j'en veux toujours à un de ses fils (Qui est un des voisins de mes parents) et à sa femme de cela.

Ce médicament a été très réduit à partir d'octobre 2011, et plus que donné dans des cas très précis.

Me concernant, c'est à cette époque que mon psychiatre de l'époque a cessé de me le prescrire, au profit du Bromazépam. Et comme j'appréhende tout changement de médicament, je n'ai pas pris la dose minimale de Bromazépam qu'il m'avait prescrite tout de suite, et j'ai eu une période de sevrage de Rivotril assez lourde entre novembre 2011 et février 2012. Aujourd'hui, j'ai un autre traitement, toujours du Bromazépam le soir, mais un autre médicament à prendre en journée et qui me convient bien mieux.

Écrit par : Hug | 16/05/2023

Mon ex est épileptique, et le rivotril était le seul médoc qui "gommait" sa maladie. Mais comme tu dis, les effets secondaires sont parfois très graves et on ne pouvait pas le lui donner en doses quotidiennes. Dommage pour elle et aussi... pour moi, car être "aidant" pendant 28 ans ça fatigue. C'est pour ça que j'ai été horrifié de prendre connaissance des saloperies qu'elle avait dites à son avocate sur le sujet. J'aime bien Delpech mais quand même !
Concernant le lexomil que tu prends, fais attention, c'est du costaud.
Moi je ne prends plus de tranquillisants, ceux pour l'hypertension, le diabète et le parkinson me suffisent bien...
Amitiés

Écrit par : Cica pour Hug | 16/05/2023

Michel, ta réaction me touche et je ne sais pas quoi dire.
Ah si...
MERCI !

Je t'embrasse, c'est l'heure où ma souris prend le pas sur moi :))

Écrit par : Cica pour Boixière | 16/05/2023

Cica : Je ne prends plus qu'un demi comprimé du Bromazépam blanc (Je crois que c'est le moins fortement dosé) le soir maintenant, et un comprimé d'Escitalopram en début de journée. Je n'ai plus du tout la même dose de médicament qu'en 2011. En 2011, effectivement, à la place du Rivotril, que j'avais le matin et le soir, j'ai pris du Bromazépam, mais aussi du Risperidone. On m'a enlevé le Risperidone (Dont je ne prenais plus qu'un demi-comprimé) en 2019 grâce à ma psychologue. Aujourd'hui, juste un comprimé d'Escitalopram en début de journée et un demi-comprimé de Bromazépam le soir. Comme je l'ai écrit, je ne vais plus dans cet H P de jour depuis 2011, et j'ai changé de psychiatre en juillet 2021, quand il est parti à la retraite. Néanmoins, ma nouvelle psychiatre m'a proposé un nouveau traitement. Elle ne m'a pas encore donné le nom du médicament qu'elle souhaite me prescrire. Mais s'il s'agit de psychotrope, mon père s'y opposera.

Écrit par : Hug | 17/05/2023

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