31/08/2010
Patrick, Laurent : putain de mois d'août :(
13 août, Patrick Cauvin meurt à 77 ans. Pour moi c'est un truc inimaginable, alors qu'hélas il est "dans les statistiques". Cauvin m'a accompagné un bon bout de chemin dans ma vie avec son oeuvre, que je possède intégralement dans ma bibilothèque.
J'avais 26 ans, j'étais encore avec ma première épouse quand a paru "E=MC2 mon amour".
Je faisais de la radio dans les Hautes-Alpes quand est sorti "nous allions vers les beaux jours" le premier bouquin que je lus de lui. En même temps que ma fille arrivait "c'était le pérou" en 1984. C'est à Mende que, en 1987, je découvris "Povchéri" puis sont sortis "Rue des Bons-enfants", "Belles galères, "menteur", "tout ce Joseph écrivit cette année-là".
En Bretagne je lirai "Villa vanille", et dans le pays Basque "jardin fatal" et "la reine du monde".
ici, à Lons, j'avais dévoré "Venge-moi".
Tous les ans j'attendais mon Cauvin, que je dévorais et qui venait rejoindre ses copains dans ma bibliothèque.
Cauvin fut l'objet, sur un autre site, d'une de mes toutes premières notes sur un blog, voici 5 ans : je_suis_fan_de_.html
Mais cette année, je posséderai, hélas définitivement, l'intégrale de Patrick Cauvin.
Laurent Fignon.
Il m'avait épaté lors du Tour 2010 quand il commentait sur France 2. Fignon savait qu'il était atteint d'un cancer incurable, avait même fait une "autobiographie-express" quand il a vu que la maladie allait l'emporter, et alors qu'il était quasiment en phase terminale, a tenu à commenter le Tour. La voix erraillée, c'était lui. Le fonceur, le baroudeur mais aussi le sentimental.
Il a gagné deux fois, en 1983 et 1984, devant un Hinault encore très en forme.
Mais je me souviendrai qu'on lui a volé sa victoire en 1989, ratée de 8 secondes dans le contre-la montre des Champs Elysées. La seule et unique fois où cette dernière étape était décisive. Si vous voulez savoir pourquoi on lui a volé sa victoire,je vous engage à lire son autobiographie, parue en poche "nous étions jeunes et insouciants".
C'est vrai qu'il était jeune, quand en 1983 il a remporté le Tour alors qu'il y participait pour la première fois. Il avait tout juste 23 ans.
Et de toutes façons, il ne sera jamais un vieillard...
20:46 Publié dans ceux que j'aime, Sport | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : laurent fignon, patrick cauvin
Commentaires
Ca m'a fait mal au coeur à moi aussi d'apprendre ce soir le décès de Laurent Fignon. Il restera toujours pour moi un grand sportif, mais aussi un de ceux (rares) qui ont eu le courage de dire: "oui, on s'est dopé, je me suis dopé, nous n'avions pas le choix, j'étais obligé pour tenir le rythme". Un monsieur courage qui s'est battu jusqu'à la dernière heure, avec ses commentaires du Tour de France... que j'ai admirés, malgré sa voix éraillée!
Pour Cauvin, je ne connaissais pas son nom, mais j'ai lu E=MC2 mon amour, il y a de cela très longtemps... je devais avoir 8, 10 ans maximum. Et je me souviens avoir aimé. Mais c'est loin, évidemment. Je m'y replongerais sans doute un jour!
Écrit par : CriCri | 31/08/2010
J'étais étonnée de ton silence à propos de Cauvin (ou alors j'ai manqué... je n'ai su sa mort que quelques jours après) . Je n'ai pas tout lu de lui mais toutes mes lectures ont été un plaisir.
Écrit par : captaine lili | 01/09/2010
Fignon, sa voix eraillée me faisait froid dans le dos, ayant lu son bouquin quelques mois avant, je savais ce qu'elle signifiait. Laurent a voulu certainement se faire plaisir avant la Grande Porte (pour moi la mort n'est qu'une porte - j'y reviendrai) et il n'a pas eu tort, car avec Patrick Chêne et Robert Chapatte, je le mets dans mon trio des meilleurs commentateurs du Tour depuis.... que je regarde le tour à la télé, c'est à dire 47 ans!
Cauvin je m'y replonge régulièrement, me fixant un laps de temps d'au moins cinq ans avant chaque lecture, de manière à m'y plonger avec un regard neuf et un état d'esprit qui forcément varie. J'ai par exemple lu "huit jours en été" à la fin des années 80, j'ai trouvé ça poignant mais sans plus. Puis vers 2000, et là j'ai versé toutes les larmes de mon corps !
Bises
Écrit par : cica pour Cricri | 01/09/2010
Je n'ai appris sa mort... qu'hier (!) en lisant Paris-Match qui lui consacrait un petit entrefilet. Je comptais bien entendu lui consacrer une note, et paf ! j'ai aussi appris pour Fignon...
Sale journée !
Bises
Écrit par : Cica pour Captainelili | 01/09/2010
Je n'ai appris le cancer de Fignon que par hasard, en tombant sur la diffusion du tour un samedi, où il était présent, puis un dimanche, où il ne l'était plus. Pour expliquer son absence, la chimio avait été évoquée, c'est ainsi que j'ai compris... Je ne l'ai évidemment jamais vu courrir, mais tout de même, ça me fait quelque chose! C'est comme une page qui se tourne!
Écrit par : CriCri | 01/09/2010
Fignon a été courageux, dans le sens qu'il a dit publiquement qu'il avait un cancer, notamment par le biais de son livre. Si toutes les personnalités publiques pouvaient en faire autant !
Même discrètement, comme Desproges "trouvez l'intrus sur ces trois mots : Métastases, Schwartzenberg, Avenir". Ou comme Bécaud en 1999 dans sa chanson-testament "faut faire avec" quand il chante "On peut pourtant/Défier le temps/En regardant/La mort en face/Puis sans un cri/
Payer le prix des cigarettes".
C'était trois ans avant sa mort.
Oui c'est une page qui se tourne, non par les résultats (nos Français ont été super cette année) mais par la façon de courir, notamment avec le dopage. Fignon a "avoué" s'être dopé, mais ce qu'il prenait à l'époque n'avait rien à voir avec ce dont se "chargent" certains coureurs.
Il avait une petite chance de s'en sortir (voir Armstrong) mais ce grand bonhomme a été terrassé par plus fort que lui, à la déloyale, comme on disait de mon temps.
Bises.
Écrit par : cica pour Cricri | 01/09/2010
C'est un véritable fléau cette saloperie de maladie !
Et j'en sais aussi quelque chose hélas. J'ai l'impression d'appartenir à une étrange famille.
bisous
Écrit par : Roberta | 01/09/2010
Tu appartiens à la famille de ceux qui s'en sont sortis :)
Ce que j'admire dans les blogs d'où je viens, c'est que les gens n'ont pas peur d'y parler de leurs maladies. Peut-être plus qu'ailleurs.
Bisous.
Écrit par : Cica pour Roberta | 01/09/2010
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