20/02/2011
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Claude François - I
I - Octobre 1962 / Septembre 1967
Claude François fait partie de cette génération qui a bouleversé "la chanson de papa".
Quand il a sorti son premier 45 tours sous son nom, n'étaient présents côté Français que Richard Anthony, Johnny Hallyday, Pétula Clark, Sylvie Vartan, Lucky Blondo, Billy Bridge (qui n'allait pas survivre à son invention, le Madison)...
Sheila allait arriver un mois après.
Le 45 tours contient donc Belles Belles Belles, qui pour un premier tube tutoiera les anges, c'est à dire se hissera à la seconde place (Johnny était à l'époque indéboulonnable) et restera 20 semaines dans les 20 premiers.
Il fera un triplé avec son second disque, paru en février 63 : Moi je voudrais me marier sera 5ème en avril, Marche tout droit 7ème en mai, et Dis-lui 3ème pour ce même mois de mai.
Idem avec son troisième 45 tours sorti en juin : Si tu veux être heureux sera 3ème en juillet et août, Des bises de moi pour toi 12ème en octobre (adaptation des Beatles, qui n'étaient pas encore connus à cette époque. Il faudra attendre septembre avec Twist and Shout pour les voir dans un hit-parade français) et surtout Pauvre petite fille riche, qui restera 18 semaines dans les 10 premières, gravissant lentement les échelons pour arriver N°2 en octobre. Derrière Sylvie Vartan et son Watching you. En chipotant, et en ne prenant en compte que les chansons vraiment chantées en Français, Cloclo a été numéro un avec ce titre.
Johnny reprendra ses droits en novembre, mais les perdra de nouveau en décembre.
Avec le 4ème disque de Claude, Si j'avais un marteau qui fut, je m'en souviens, plus qu'un tube, un hymne dans nos cours de lycée. 2ème en novembre, 1ère en décembre, 2ème en janvier 64.
Triplé pour ce disque avec la 13ème place pour En rêvant à Noël et la 17ème pour je veux rester seul avec toi.
Pour cette année 1963 on ne s'étonnera pas que Claude François se positionne comme 2ème interprète derrière Johnny. Il lui faudra néanmoins attendre de longues années avant d'atteindre cette fameuse première place. Malgré qu'en 1968 il ait co-signé et interprété ce qu'il faut bien appeler "la chanson du siècle". On y reviendra.
Petite baisse de régime avec son 5ème disque. Maman chérie (qui est une de mes chansons préférées de Cloclo) ne se classera pas. Petite mèche de cheveux sera tout juste 21ème en mai, et heureusement chaque jour c'est la même chose accèdera à une belle 4ème place en mai également.
Mais bon, doublé quand même !
Son 6ème disque, sorti en juin, avait mis toutes les chances de son côté. Le générique d'une émission célèbre (Intervilles), un beau slow larmoyant et une chanson entraînante.
La première (de ville en ville) ne vit pas la couleur du hit-parade. La troisième (la ferme du bonheur) bien que matraquée par les radios n'arrivera qu'à la 14ème place en juillet, mais la seconde fera un malheur. 21 semaines dans les 20 premières, près de 5 mois dans le top 4, et bien sûr numéro 1 en août 64. J'y pense et puis j'oublie fera date.
PREMIER QUARTE (même Johnny n'y arrivera jamais) de Cloclo avec son 7ème disque : Je sais arrivera 16ème en janvier 1965. Du pain et du beurre fut classé 11ème en novembre. Dona Dona 3ème dès sa sortie en novembre. Mais sans atteindre la première place les cloches sonnaient restera 21 semaines dans le hit, 3ème en décembre, mais aussi 11ème en mars !
Mais à l'époque la lutte est rude, et Cloclo ne sera que le 4ème interprète de l'année.
8ème disque en février 65, avec là aussi, une belle brochette : Terry sera 11ème en avril. Alors salut 8ème en mai. Et Les choses de la maison seront numéro 1 juste une semaine le 1er mai, entre Johnny lui dit adieu, de M. Hallyday, et l'inattendu Va-t'en va-t'en de Dick Rivers.
9ème disque en juin. Triplé encore, avec la 20ème place pour silhouettes en septembre, la 7ème pour sois fier en août et septembre, et la première avec la merveilleuse quand un bateau passe, au mois d'août.
10ème disque en septembre. Doublé seulement, si j'ose dire, avec je t'aime trop toi, adaptation de l'hypertube I got you babe (j'en étais complètement dingue à l'époque) qui se classera 12ème en décembre, et même si tu revenais, que mon père (54 ans) avait acheté (!) et qui sera bien sûr numéro 1 , deux mois de suite, en décembre 65 et janvier 66. Son plus grand succès à cette date.
Pour cette année 65, Claude François montera d'un cran et sera 3ème derrière Johnny et Schmoll (Eddy Mitchell). Le 9ème arrondissement de Paris était en tête cette année-là....
A partir de 1966, il va s'adjoindre 4 danseuses, les Clodettes.
66 qui sera une très bonne année pour lui malgré des débuts un peu difficiles. Pour son 11ème disque, Tout le monde rit d'un clown ne sera que 21ème, et le jouet extraordinaire seulement 4ème en février.
Le 12ème disque sortira en avril. Ces petites choses ne seront que 14èmes en juin. Je tiens un tigre par la queue, allusion à la pub de l'époque de la marque Esso mettez un tigre dans votre moteur ne sera que 11ème en ce même mois de juin. Et C'est moi, c'est moi, l'adaptation de Ring ring i've got to sing (Ferré Grignard) devait être la locomotive de ce disque, elle ne sera pas classée. Mais combien de temps sera 2ème en juin.
En ce mois de juin, Cloclo réussit quand même le prodige de classer 3 chansons dans les 14 premières.
Le 14ème disque, sorti en juin, fera aussi parler de lui. Un triplé aussi, avec j'ai joué et j'ai perdu, 21ème en septembre, Amoureux du monde entier, 10 ème le même mois, et le temps des pleurs furtivement numéro 1 début septembre entre les deux tubes de Polnareff, love me please love me et l'amour avec toi.
15ème disque, paru en deux exemplaires. Premier exemplaire avec J'attendrai (4ème en janvier et février 67) Sur le banc 21, second en février 67, Miss Félicity Gray, non classée, et j'travaille à l'usine, non classée non plus. Mais cette dernière est rapidement évincée par la maison de disques, remplacée à la hâte par Winchester Cathedral.
Cette année 66 le verra remonter à la seconde place des interprètes, derrière l'indéboulonnable Johnny.
Doublé pour son 16ème disque, sorti en février 1967. Car..tout le monde a besoin d'amour sera 7ème en avril, et qu'est-ce que tu deviens sera première en mai. Rien pour toute la vie, qui me fait monter les larmes à chaque fois que je l'entends depuis à présent 14 ans.
"Toute la vie je reverrai/ce portail ouvert/j'entendrai claquer la portière/et elle qui me disait/très vite je reviendrai"...
Pour l'été, il ne classera qu'une chanson. Mais quand le matin sera première, après être restée 19 semaines dans le top 10, et 11 sur le podium, d'août à octobre.
A la semaine prochaine pour la suite.
Je vous embrasse
15:26 Publié dans Cica-chansons, moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Ah, Cloclo ! Que de souvenirs, encore ! Je connais presque toutes les chansons que tu cites sauf ta préférée : "Maman chérie" ne me dit rien du tout !
Deux disques, en particulier, ont beaucoup compté pour moi.
Tout d'abord, "les cloches sonnaient" Pourquoi ? Parce que, à l'époque, j'étais amoureuse d'un garçon qui se prénommait Claude et que dans cette chanson, au moment où Cloclo hurle : "Je m'appelle Claude et je t'aime, je t'aiiiiime !"... je me pâmais (bon, j'avais 10 ans, il m'en fallait peu !)
Ensuite, le 45 trs "Même si tu revenais, Ce monde absurde, Je t'aime trop toi, Geordie"
J'ai été hospitalisée de longues semaines et, en ces temps lointains, pas de télé dans les chambres, pas de walkman ni même de radios... Nous possédions un Teppaz pour tout l'étage de pédiatrie et celui-ci passait de chambres en chambres. Te dire ma joie lorsque c'était LE jour de ma chambre ! Nous avions cinq disques : Le fameux Claude François, Françoise Hardy (Mon amie la rose), Franck Alamo (Ahahah "Sylvie mon amour", que j'aimais aussi !), Hervé Vilard et les Surfs.
Inutile de te dire que ces chansons-là, je les connaissais par cœur ! :-D
En me relisant, je me dis qu'aujourd'hui, j'ai plus de 10 000 titres dans mon iPod...
En 1966, j'avais cinq 45 trs (et encore, à ma disposition à peine une fois par semaine) mais tellement de plaisir à les écouter
Ca donne à réfléchir ;-)
Bon, désolée, Patrick, pour ces réminiscences de mon passé ;-)
J'adore tes chroniques, A chaque fois, j'ai l'impression de faire une petite auto-psy en musique ! (Donc, merci à toi!)
Je te souhaite une bonne journée
Bisous
Écrit par : Sylvie | 21/02/2011
Au sujet des disques, j'en avais 3 fin 64 : Ma vie d'Alain Barrière, Cow-Boy de Romuald, et It woun't be long des Beatles. Jusqu'en 1972, à chaque fois que j'achetais un nouveau disque, je le nomenclaturais. C'est à dire qu'à cette date, j'en possédais 250. Puis j'ai arrêté le comptage m'étant mis en couple et partageant la musique. De 1972 à 1979, je profitais de leur prix imbattable au Mammouth de Montpellier pour en acheter une centaine.
Bref, à la fin 79 j'en avais déjà un bon millier. Enfin, "nous", car mon ex en a pris une bonne partie.
A cette époque j'ai découvert un marchand de disques d'occasion à Lorient, et là j'ai dû en acheter un bon millier. Quand j'ai commencé la radio, en 1982, j'en avais presque 2000.
Puis, la bonne affaire : voulant vendre ma vieille GS en 1983, l'acheteur n'avait pas de sous (moi, j'en regorgeais) en revanche il avait plein de disques en plus ou mauvais état. L'affaire fut vite conclue : la GS (qui devait valoir dans les 3000 francs) contre 500 disques ! Et d'un seul coup d'un seul je suis arrivé à cette date à 2500 disques.
Ensuite j'ai découvert les vide-greniers, et avant que je ne possède internet, je pouvais afficher 4500 disques au compteur !
A présent, j'ai plus de 20.000 chansons, dont 13.000 en vinyle, et le reste en fichiers mp3, dont la plus grande partie sur des CD ACHETES :)
Il faudra, pour te faire sourire, te donner la répartition de toutes ces chansons.
Sinon, pour Cloclo, j'ai arrêté ma note un peu trop tôt, et je vais, aujourd'hui, la prolonger un chouïa.
Je t'embrasse
Écrit par : Cica pour Sylvie | 21/02/2011
C'est drôle, je faisais comme toi ! Jusqu'en 1972, je répertoriais soigneusement mes vinyls :-)
Et puis, moi aussi, je me suis mariée, j'ai eu des enfants et, pendant quelques années, plus assez d'argent pour acheter des disques...
Je me suis rattrapée depuis et je ne compte plus mes trésors ! J'ai également écumé les brocantes, les Conventions du Disque et autres :-)
Heureusement que j'ai une pièce réservée à ma collection :-)
Écrit par : Sylvie | 21/02/2011
Bon, là je ne peux pas me taire... Claude François, c'est la vieille jeunesse de mes parents... et la toute jeune mienne... avec ce souvenir impérissable d'une pauvre petite fille riche qui marchait sur le sable et que je chantais, non à tue-tête parce que ce n'est pas une chanson que l'on chante à tue-tête sauf vers la fin, me disant que finalement l'amour était bien au-dessus des clivages financiers. ça m'arrangeait bien de penser cela à 13 ans ! Quant à cette magnifique phrase qui laissait entendre qu'il aurait mieux valu ne jamais se rencontrer, je ne l'ai jamais accepté, mais bon !
Les cloches qui sonnaient sur le quai de la gare, que c'était un jeudi si je me souviens bien, ont longuement résonné en moi tel ce "je t'aime" déchirant au moment de la séparation.
Et puis enfin, avec ce "si tu veux être heureux le reste de ta vie, ne choisis pas une fille trop jolie", je me disais bien que c'était rassurant, au moins j'avais toutes mes chances si ça s'appliquait aussi aux garçons.
Merci Cica pour tous ces souvenirs. Souvent je pense à ce petit garçon, ce petit garçon que j'étais....
Écrit par : Psyblog | 21/02/2011
J'ai enlevé les "doublons" !
Merci à tous les deux.
Écrit par : Cica pour Sylvie et Psyblog | 21/02/2011
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