Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/04/2012

LA DETTE FRANCAISE expliquée aux nuls

Comme je l'écrivais ce matin à une amie, pas trop envie d'écrire sur mon blog aujourd'hui...

Mais ayant entendu ressasser une nouvelle fois à la télé des énormités sur la dette des Français, ces êtres irresponsables qui dépensent nettement plus qu'ils ne gagnent, et cela pas n'mporte où, pas sur TF1 (télé-RPR/UMP depuis 1987) pas sur France 2 contrôlée par Sarkozy, pas sur BFM TV, dont le patron est des grands intimes du candidat sortant.
Non, sur Canal +, pourtant la seule chaîne non inféodée à la Finance (enfin je pensais...) par un pseudo-économiste dont par charité je tairai le nom.

Alors, qu'en est-il de cette dette ?

Supposons un jeune couple vivant à Paris. Ils travaillent tous les deux et ont besoin d'emprunter 300.000 euros pour faire l'achat d'un appartement.

Là, deux cas de figure :

Il existe une banque d'état (qu'on appellera "la banque centrale") qui prête de l'argent à des taux vraiment très bas. Disons 1%
Mais pas aux jeunes couples qui veulent s'installer. Non. Au banques privées... La droite l'a décidé ainsi voilà 40 ans.

Si ce jeune couple avait pu obtenir un emprunt auprès de cette "banque centrale" (du reste pourquoi les guillemets, c'est son nom !) à 1%  sur 25 ans, cela leur aurait fait des mensualités de 1130 euros.

Ils sont aisés, gagnent à eux deux dans les 4000 euros, pas de souci.

Mais ne rêvons pas, ils n'ont pas le droit.

Alors ils se tournent vers une banque privée qui a la charité, alors qu'elle-même emprunte donc à 1%, de leur faire obtenir du 5%.
Ca leur fait des mensualités de 1754 euros (hors assurances). Limite mais tenable.

Mais au bout de 10 ans, l'un des deux est au chômage. Ils ne peuvent plus faire face à leurs mensualités.

Ils ont  à ce stade, certes, déboursé 210.000 euros, mais surtout des intérêts, leur remboursement n'est que de 9690 euros.
Il leur reste donc 221.770 euros à rembourser. Avec la banque centrale il ne leur restait que 177.179.

(source : http://www.cyberpret.com/calculettesimple.php3)

La banque leur consent alors un nouvel emprunt de cette somme sur de nouveau 25 ans.

Mais comme ils sont "mauvais payeurs", le taux monte à 7%.
Les mensualités "descendent" à 1567 euros, qu'ils parviennent à payer en faisant des sacrifices.
S'ils avaient eu le même problème avec les mensualités de la banque Centrale, elle, leur aurait, toujours avec du 1%, obtenu des mensualités de 667 euros...
Qu'ils auraient remboursé sans difficulté !

Mais ne rêvons pas, ils ne sont pas des banquiers !! Et au bout de 10 ans, rebelote ! Cette fois c'est les études des enfants qu'il faut financer.
Il leur reste 174.386 euros à rembourser.

La banque veut bien rééchelonner leur dette, mais ce sera désormais du 9%. A prendre ou à laisser !

Cela donne, toujours sur 25 ans, des mensualités de 1463 euros.

Au bout de 10 ans, pour une raison que je vous laisse le soin d'inventer, ils jettent encore l'éponge.

Reste 144.285 euros ------> Banque accepte le rééchelonnement mais cette fois à 12% ----> Mensualités de 1519 euros!

STOP !!!!

Je pense que vous avez compris le principe. A partir de là, ils ne rembourseront plus - s'ils y arrivent ! - que les intérêts...

Alors qu'ils ont déjà sorti... 574.800 euros, soit le double de leur emprunt initial, ce qu'ils devront sortir tous les mois ne fera, désormais, pas pour autant baisser leur dette.
Avec la Banque Centrale, ils auraient déjà remboursé leur prêt !!

C'est l'illustration du proverbe "on ne prête qu'aux riches". Si tu as les moyens, alors le taux d'intérêt est bas. Et plus tu as du mal à faire face, le taux monte. Et au final, tu n'arrives plus à suivre.

C'est exactement ce qui se passe.

Avec ce système à la con, jamais la situation ne pourra se dénouer.

Je ne suis pas économiste, je le répète mais je crois que, à l'instar de n'importe quel élève de 5ème, il est facile à comprendre que si on avait appliqué dès le début aux pays (dont la France) un taux raisonnable et non variable - tenant compte de l'inflation, comme les livrets A - la dette serait, du moins pour nous, inexistante ou presque.
Mais la Grande Finance Mondiale se veut maîtresse de la Vieille Europe, et à l'aide de ses agences de notations mène allègrement la danse.

Il faut que cette grande finance arrête de jouer au monopoly grandeur nature, sinon, la planète risque d'imploser, et eux seront coulés avec...

Je vous embrasse.

PS : inutile de chercher sur Google d'où vient cette note, elle ne provient que du cerveau (en surchauffe) de votre humble serviteur !

Les commentaires sont fermés.