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22/11/2012

Le lièvre et la tortue

Il y a quelque temps de cela, j'avais pris le TER Paris-Dijon. Lequel roule très vite sur sa voie (160 km/h sur le plat) mais s'arrête un peu partout. Il ne met que 2h40 pour faire Paris-Dijon, un temps assez proche du "Mistral" avant qu'il soit remplacé par un TGV.

Le TGV Paris-Dijon (-Pontarlier) est dans les mêmes horaires. Lui part de Paris une heure plus tôt et arrive 3 minutes plus tard.  Mais il coûte la peau des fesses, si on achète le billet moins de deux mois avant. Alors que le TER, lui, est à tarif constant, soit 21.40 euros au tarif Senior.

La politique des correspondances à la SNCF est qu'il doit y avoir 10 mn au moins entre chaque train.

De fait, il est impossible de commander sur le même billet un aller Paris-Dijon en TER suivi d'un Dijon - Pontarlier en TGV, vu que la correspondance n'est que de 7 minutes....

Alors j'avais feinté. Pris les deux billets séparément, et tenté ma chance. Sachant que même si le TER avait 2 h de retard je n'avais que mes yeux pour pleurer, et une arrivée très tardive à destination.

Le TER est un train tout neuf, capable de grandes accélérations. Ce que j'ai tout de suite vu en partant de Paris.
A la gare de Montbard (Côte dOr), il était à l'heure à 14h53. Alors que le TGV, logiquement, était encore 10 minutes derrière.

Et là ce fut la course-poursuite ! A partir d'Alésia, les trains pouvaient se doubler entre eux. Cela datait des années 1850, où la montée pouvait être fatale aux trains qui n'avaient pas assez pris d'élan, tractés bien sûr par une loco à vapeur...
Montée d'abord douce (3 m par kilomètre), puis de plus en plus dure (8 m par kilomètre), jusqu'au tunnel séparant les eaux de la Manche des eaux de la Méditerranée.  Après, descente continue jusqu'à Dijon, mais en double voie, sans possibilité aux trains de se dépasser.

Pour moi, si mon TER arrivait à ce tunnel en premier, ma correspondance était garantie. Le TGV étant forcément derrière...

C'est pour cette raison que je scrutais la voie contigue, en priant le ciel que le TGV ne nous dépasse pas !
Las..... Peu après Alésia, je vis le nez du TGV arriver sur la vitre de gauche, et celui-ci commença à nous doubler. La différence de vitesse n'était pas grande. 10 km/h tout au plus... Nous devions être à 150, et lui 160. Et finalement, il passa devant nous. Il restait encore 20 km avant le tunnel, et malgré que le TER continuait à vitesse constante, une simple règle de trois m'indiquait que fatalement le TGV serait bien avant nous au fameux tunnel et que nous devrions stopper au feu rouge, attendant que Sa Majesté déblaie le terrain.

Pourtant, pourtant, la ligne à cet endroit étant sineuse, je voyais toujours le TGV au loin, qui avait l'air de marquer le pas.
Nous, nous contiuions notre vitesse de croisière... J'attendais le ralentissement fatal, mais le TGV allait cette fois nettement moins vite.  Ces TGV sont d'anciens TGV orange, qui accusent 30 ans d'âge. Alors que notre TER est lui, des années 2005/2007.

Et le miracle se produit.

Toujours sur la voie de gauche, je vois la queue du TGV, que l'on commence à notre tour à dépasser à faible vitesse, d'abord, puis à vitesse de plus en plus élévée.

La montée de 8 m par kilomètre avait eu raison du Seigneur du Rail, qui s'essouflait, et notre jeune TER en profitait pour accélérer encore plus !
Si bien qu'au tunnel, nous arrivâmes en tête...

Et je pus avoir à l'aise ma correspondance à Dijon.

Etait-ce prévu par la SNCF ? Qui devait savoir que le TGV accusait un certain âge, et bourré jusqu'à la gueule, aurait un certain mal à gravir les derniers kilomètres, et que ce dépassement dans les deux sens était calculé dans les horaires ?

Ou alors c'était "chacun sa chance"... Premier arrivé, premier servi ! Il y avait 40 km de quadruple voie entre Alésia et le tunnel, la bataille se livrerait là-dessus en fonction de l'arrivée à Alésia. Peut-être qu'en cas de léger retard du TER, le TGV passe devant et y reste ?

Quoi qu'il en soit, les deux trains entrèrent pile à l'heure en gare de Dijon !

Je vous embrasse.

12:45 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

Etrange ces histoires de correspondances vu que sur un Paris-Lourdes avec correspondance à Bordeaux (c'est soit ça soit Toulouse), il n'y a que 5 minutes pour changer de train...

Écrit par : CriCri | 22/11/2012

Oui, mais dans ces cas-là, c'est "à tes risques et périls" ! C'est à dire que si tu rates le train de Lourdes, tu n'as droit à aucun dédommagement ! Du reste, essaie de simuler l'achat d'un billet sur Internet Paris-Lourdes avec changement à Bordeaux... Tu ne pourras pas, il te faudra deux billets séparés ! c'est la nouvelle politique SNCF : décourager les gens de faire TGV +TER, mais plutôt "tout TGV", et parfois en faisant de ces crochets... Le pire étant :
• Paris 19h07 - Marseille 22h28; Marseille 22h52 - Toulouse 5h14; Toulouse 6h00 - Lourdes 8h24 !!!
Soit quand même 1843km (Paris- Lisbonne !)
Je n'invente rien
http://www.voyages-sncf.com/billet-train/horaires/resultats?hid=U91
Bisous.

Écrit par : Cicatrice pour CriCri | 23/11/2012

Je t'assure que cet été, j'ai fait Paris/Lourdes avec changement de 5 minutes à Bordeaux mais sans faire deux réservations distinctes. Je n'avais qu'un billet. Je ne me souviens plus par contre si je l'avais commandé sur le site où en boutique, quoi qu'il en soit je n'avais pas bricolé. Il s'agissait néanmoins de 2 TGV et non pas d'un TGV et d'un TER.

Écrit par : CriCri | 07/12/2012

Les commentaires sont fermés.