16/05/2013
Mes coups de blues
Il est loin le temps de la maniaco, mais encore, de temps à autre, je ressens des "plongées", des baisses de moral dont certaines (6 juin 2012) peuvent encore aller très très loin...
Par "chance" (si j'ose dire) je peux les prévoir. Car ces coups de blues datent...
de mon enfance !
Il faut d'abord un terrain propice. Le plus souvent, de la mélancolie. Je pense par exemple à des choses merveilleuses que j'ai vécues en sachant que je ne pourrai pas les revivre avant bien longtemps....
Quand j'étais en culottes courtes, si j'avais eu le bonheur de passer de superbes vacances, jusqu'à la Toussaint j'étais dans mon rêve... Ainsi mes vacances à Marseille en 1960.
Puis, dans ce terrain, un déclencheur.
Avant-hier, puis hier, ça a été chère et tendre qui recommençait, après une trève relative, à me mettre la pression, et ce dès le saut du lit.
Quand on se fait traiter de "bon à rien, tu jamais su faire quoi que ce soit de tes dix doigts" juste avant de goûter au café du matin, la journée est mal partie.
Dans le meilleur des cas, je suis énervé, et dans le cadre où je me situe, là je plonge.
Pour poursuivre le parallèle, quanq j'étais mélancolique et qu'un prof me punissait, plongée aussi...
Alors j'essaie bien sûr de m'en sortir. D'en parler à des gens que j'aime (il en reste encore, chère et tendre n'a pas encore fait le vide total..) lesquels bien sûr me réconfortent du mieux qu'ils peuvent.
Toujours dans l'analogie précédente, ma mère, qui elle me comprenait, qui savait que le souvenir ces vacances merveilleuses à Marseille ne pouvait pas s'oublier comme ça du jour au lendemain (du reste ne pouvait s'"oublier" tout court, 53 ans après j'en parle encore).
Alors ça va mieux, mais je ne suis pas guéri. Juste "stabilisé" et je sais alors que je suis encore sur le fil et que je peux rechuter.
C'est le cas quand les gens que j'aime et qui m'on réconforté commencent à changer de ton, et essayent de m'expliquer que quand même, quelque part, je suis un peu responsable de cette situation. Ce qui est vrai. Bien sûr qu'ils ne savent pas que "le terrain" est encore fragile, que je suis juste au bord de trou dont ils m'ont sorti et qu'il m'attend sournoisement.
Et là je replonge, et plus profondément encore.
Car là je me sens alors en tenaille, entre ceux qui sont la cause de mon coup de calgon (en l'occurence chère et tendre) et ceux qui essaient de m'aider et dont les seuls propos - je sais que ce n'est pas le cas - que je retienne, c'est "quand même tu l'as plus ou moins cherché ) .
Injuste de ma part de penser ça, mais quand on est dans la peine, on ne voit que le négatif.
Revenant dans mon histoire parallèle, c'est quand ma mère, après m'avoir bien comprise, finissait par dire "mais tu sais mon Poulet, tu ne fais pas beaucoup d'efforts en classe non plus..."
Dans les deux cas, je me sens lâché, abandonné...
Je ne sais plus quoi faire, voire où aller. Je n'ai plus gôut à rien, paradoxalement je voudrais plonger dans mes draps et ne m'y réveiller que dans 5 mois, voire plus du tout, mais impossible de fermer l'oeil.
Alors il n'y a qu'à attendre que ça passe. Car dans ces moments--là si de nouveaux mots de réconfort me sont prodigués, certes ils me font du bien, mais je sais que j'en ai encore pour un bon bout de temps à m'en remettre.
Si tout se passe "bien" après, ce qui n'est pas dit.
Je vous embrasse
12:26 Publié dans détresse, détripage, psy | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Tu me sembles loin d'être bon à rien !
Écrit par : Cristophe | 17/05/2013
Ma force est de le savoir ! Merci à toi Cristophe.
Écrit par : cica pour Cristophe | 17/05/2013
Assez insupportable de devoir entendre ça quand on est au fond. Et puis nous ne racontons jamais le nombre de fois ou l'on se met soi-même des c-d-p aux f- sans rien dire. En terme de volonté je pense qu'on est très fort, alors que dire, oui laissez causer, attendre que ça passe. J'ai pris 2 bonnes claques il y a peu, la 1ere de mon frère : "tu n'as plus de crédit, ton compte " amour" est épuisé. Le 2e mon père " c'est fini pour toi tu ne trouveras plus personne" bons coups dans le bide quand tu fête ta dizième année de célibat forcé et que t'en a pluss que marre. Réfléchir et faire le bilan : Etre entouré de gens qui finalement sont dans un pire état psychique que toi est comment dire, LOURD. allez houst du vent, c'est nous les meilleurs !
Écrit par : Chris T | 20/05/2013
La phrase de ton père - excuse-moi - est complètement nulle !!! L'amour peut non pas "se trouver" mais arriver quand bon lui semble et surtout aux moments où tu ne t'y attends pas. Je pense qu'en revanche lui doit être en sérieux manque d'amour pour proférer - et surtout à sa fille - de pareilles "sornettes", pour être poli !
Oui, comme tu dis, du vent pour ceux qui nous enfoncent, notamment quand on a la tête sous l'eau.
Je n'oublierai jamais le 14 aout dernier, alors qu'une voisine (elle aussi pas très équilibrée) m'avait dit "plus personne du village ne te parlera plus", ce qui m'avait aussitôt déclenché une hémorragie sévère, Chère et Tendre me voyant pisser le sang n'arrêtait pas de me dire "mais arrête de saloper mon carrelage" !!!!
Oui, comme tu dis, OUST , du balai !!!
Je t'embrasse.
Écrit par : cica pour Chris T | 21/05/2013
Les commentaires sont fermés.