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24/02/2018

15 ANS DE RAB

Voilà 15 ans, le 24 février 2003, je me réveillais très tard. Vers les 14 heures.

Pas content, mais alors pas content du tout !

Car logiquement je n'aurais pas dû me réveiller.

La veille, vers 22 h, j'avais été à l'endroit où je travaillais pour récupérer dans mon armoire personnelle 3 boîtes de 14 comprimés d'Imovane dosés à 7.5 mg (3 fois le dosage du stilnox). Et dans la foulée, j'en avais avalé une boîte d'un coup. 

Puis, avant que je ressente le moindre effet, je monte dans ma voiture direction chez moi. Où je donne le change, comme si de rien n'était, avant d'aller me coucher. 
Dans la salle de bains, je me renfile à nouveau une dizaine de comprimés et je vais - chose inhabituelle - aller faire un bisou à ma fille dans son lit, les larmes aux yeux.
Et dans mon lit j'attends.
Serein.

Cela faisait plus de trois ans (décembre 99) que je luttais pour ne pas "céder à la tentation", mais cette fois la conjugaison simultanée de trois facteurs a fait rompre la digue.
Serein, donc, j'attends. J'attends la "délivrance".
Fatigué de me battre, contre une histoire d'amour à laquelle j'étais désormais seul à croire, contre mes chers collègues de Vannes dont j'étais la tête de turc depuis mon arrivée. Normalement je devais les quitter à la rentrée suivante pour rejoindre Besançon, j'étais largement en tête des postulants. Mais justement, à 22 heures j'avais appris par mail qu'un "emploi réservé" m'était passé devant !
Donc, rempiler pour au moins encore un an de lynchage, non merci !

J'attends donc, mais "ça" ne vient pas !
Sur les coups de 1h du matin, je reprends alors le chemin de la salle de bains et de nouveau 10 comprimés, avec, pour que l'effet soit plus radical, une bonne rasade d'eau de Cologne. Beuuhhhhh !
Et cette fois, moins de 10 minutes après, je pars.




Mais apparemment ça n'a pas marché puisque je suis toujours là ....
J'ai résisté à 250 mg d'hypnotique !!! Un "cas" dans la médecine me confieront tous mes médecins traitants.
Ca me fait doucement rire quand, actuellement, un pharmacien sur deux me refuse une donne quotidienne 50 fois moins forte...

Je vais l'avoir mauvaise, car pour nombre d'individus bornés, un suicide manqué est jugé comme du cinéma, "un appel au secours"... Mais je ne suis pas Johnny, et je pense au regretté collègue de blogs Dominique qui a fait comme moi voilà six ans et a "réussi" sa TS. Je pense aussi à Dalida, je pense à Marilyn. Qu'aurait-on dit s'ils s'étaient ratés ?

En tout cas, "là-haut" on ne veut pas de moi. C'est clair.

Et "Ils" ont eu raison !

Car après des décennies tournées vers le passé, enfin je recommence à faire des projets d'avenir. 
Voilà quatre ans j'ai été "à la croisée des chemins". J'avais le choix entre la nostalgie morbide dans un contexte dangereux pour moi (mes notes de 2011/2012 sont toujours en ligne), et une promesse, semée de pièges, mais qui s'élevait vers les sommets.

Quand on m'a mis le couteau sur la gorge, en novembre 2013, je n'ai alors plus tergiversé.

Ca m'a coûté cher, en argent (pas très grave quand on en a encore un peu), ça m'a coûté ma fille, ma petite-fille (je ne suis toujours pas censé savoir qu'elle existe - elle aura trois ans en octobre) et une partie de ma famille.

Mais que ça m'a rapporté ! 

Je l'ai écrit, le "père indigne - mari volage - suicidaire - lubrique - alcoolique" décrit par certains avocats a trouvé quand même une femme qui veuille bien, malgré tout ça, se marier avec lui.

Merci à Celui qui "là-haut" fait le tri parmi les postulants au Grand Départ et grâce à Qui je vais avoir une vieillesse heureuse.

Je n'avais pas compris voilà quinze ans, à présent je réalise.

Je vous embrasse.

Commentaires

Patrick,c'est impressionnant ce récit! En effet,c'est tout simplement miraculeux,et c'est indiscutable. Tu n'as plus besoin de demander:-Fais-moi un signe! Rien à ajouter pour le moment, merci de ton com,amicalement. Cédric

Écrit par : cédric | 24/02/2018

...à écouter de temps à autre...pour ne pas oublier : "c'est beau la vie" de Jean Ferrat

Écrit par : Fred | 24/02/2018

Bonsoir Patrick et à tous.

Je suis moi aussi passé par des moments difficiles mais je n'ai jamais essayé ça, trop la trouille de mourir... Instinct de survie, sans doute.

Un truc dingue aujourd'hui sur Internet, avec Google qui photographie tout, je suis allé revoir hioer soir toutes les adresses ( comme si on y était) où j'étais avec mon ex, comme ça, avec nostalgie:

51 quai de Valmy Paris 10, 1 bis rue Stendhal Paris 20, là où habitait aussi la gd mère de Patrick Juvet,
mes agences du Crédit Lyonnais Bld Delessert et rue de Passy Paris 16, la villa familiale Rue Edgar Quinet à St Ouen etc etc....

comme si on y étais....
Mais le temps a passé...

Patrick, je te souhaite du fond du coeur de connaître un jour ta petite fille, j'étais avec la mienne cette après midi, elle a deux ans et demi et commence à être intéressante, c'est tout le mal que je te souhaite.

Bises à tous.

Écrit par : boixiere | 24/02/2018

J'ai toujours été croyant, mais m'en être sorti - et quasiment sans séquelle - m'a conforté dans ma foi. "C'est beau la vie", oui Fred, mais quand je relis ce que j'avais écrit à l'époque, je me demande comment j'ai pu tenir plus de trois ans. Mon regretté cousin Robert était au courant de mes intentions, et, me connaissant, il était vraiment inquiet. Une anecdote qui résumera mon état d'esprit : en septembre 2002 a eu lieu un tremblement de terre dans ma région. 5.5 sur l'échelle de Richter. Dans le bureau tout tremblait, des trucs tombaient des armoires, et je revois les collègues se ruer vers la sortie, le chef hurlant :"ON EVACUE"...
Pas moi ! A ce moment-là je me suis dit "c'est bon, je vais pouvoir partir"... Alors que j'aurais pu rester grièvement blessé sous les décombres !! Mais je n'en pouvais vraiment plus.

Écrit par : cica pour Cédric et Fred | 25/02/2018

Tu sais Michel, j'ai traversé beaucoup de moments difficiles dans ma vie, ne serait-ce que cette maudite année 80 où je me suis retrouvé abandonné par ma jeune épouse dans un endroit (Millau) où je ne connaissais personne. Durant ces longs mois où j'ai carrément cessé de m'alimenter, je n'ai pas pensé au suicide. Au contraire j'ai tout tenté pour m'en sortir, en demandant une "mutation-SOS", que j'ai obtenue.
Mais ce qui m'a fragilisé, c'est la mort de ma maman en 1998. Sur le coup j'ai encaissé, mais ensuite j'ai "payé la note" à crédit, sur des années. J'ai évoqué trois facteurs, mais il ne faut pas oublier celui-ci, qui avait bien préparé le terrain.
J'en étais arrivé à un stade où le courage n'était pas de faire ce que j'ai fait, mais de rester en vie. Les notes où j'évoque cette période ne sont plus en ligne (depuis 5 ans je suis tourné vers l'avenir) mais vraiment je me dis "chapeau" d'avoir tenu jusque-là.
Je suis content pour toi que tu puisses profiter de ta petite-fille, qui a donc le même âge que la mienne. Le temps travaille contre moi, contre cette relation grand-père / petite fille, car plus le temps passe, plus je vais en rater des choses. Et elle aussi car j'aurais été je crois un papy gâteau... J'espère qu'un jour "cette histoire de grandes personnes" où elle n'a rien à voir nous permettra enfin de faire connaissance.
Mais tu vois, je positive, et je sais que dans 6 mois, à défaut d'être grand-père, je serai "jeune marié", et ça personne ne pourra me, nous l'enlever.
"ils' ont essayé mais là ils ont perdu.
Amitiés

Écrit par : cica pour Boixière | 25/02/2018

Et la loi, que dis t-elle ? on peut empêcher un ascendant de voir ses petits enfants, je pense que tu as du te renseigner ?

Je pose ces questions mais si en parler t'est pénible, ne répond pas.

Bien à toi.

Écrit par : boixiere | 25/02/2018

pas grand chose à rajouter après vos commentaires , à part que je n'aurai pas eu le courage de Patrick , ça c'est sur . Fred a bien raison , la vie est belle comme le chantait si bien Jean Ferrat ! Jean

Écrit par : jean | 26/02/2018

Michel je te réponds car ça me fait du bien d'en parler.
La loi prévoit que je ne peux pas être empêché de voir ma petite-fille
http://droit-finances.commentcamarche.com/faq/5487-petits-enfants-droit-de-visite-des-grands-parents

Mais ça c'est sur le papier. Concrètement que pourrais-je faire ? Me pointer chez ma fille et son mec avec le code civil à la main, pour exiger de la voir ??? On serait dans un mauvais film !

Moi ce que je vois avant tout c'est son intérêt à elle. L'arrivée de son grand-père à propos duquel je ne sais pas ce qu'on lui a raconté vu les horreurs que j'ai lues de la part des avocats adverses - qu'ils n'ont pas inventé, et que la juge n'a pas gobé - (mort ? asile de fous ? - mon ex l'avait bien affirmé à une amie en novembre 2013 quand je suis parti - prison ? En voyage ? )
Surtout - je le rappelle - je ne suis pas censé savoir qu'elle existe !!!

Ma fille reproduit le schéma de son grand-père, mon père donc qui m'avait dit en 1960 que le sien était mort, alors qu'il nous avait emmenés un mois à Marseille pour le voir (discuter gros sous). J'aurais voulu le connaître, ce grand-père, un professeur de médecine réputé dont le paternel était fier et en parlait les lames aux yeux. Mais non, à 9 ans on gobe ce que les parents disent, "les grandes personnes ne mentent jamais". Alors tu imagines à 2 ans et demi !

Mais je le dis, je suis croyant, et je pense qu'un jour on aura le bonheur de se voir.
Et j'espère - surtout pour elle - sereinement .
Amitiés.

Écrit par : cica pour Boixière | 26/02/2018

Je l'espère aussi pour toi,Patrick. J'en suis d'ailleurs quasiment certain. C'est trop dur et totalement absurde de la part de ceux qui t'empêchent de la voir. Les petits enfants,c'est un bonheur inexprimable,c'est une part de soi. Non,ça ne peut plus durer. Cordiaux messages. Qu'enfin tu puisses voir ta petite fille,c'est
mon voeu le plus cher également. Cédric

Écrit par : cédric | 26/02/2018

Surtout quand a eu qu'un seul enfant, et (pour l'instant) un seul petit-enfant !
J'avais été précisément prévenu quand j'ai quitté la maison, mais même si ma fille a tenu ses "promesses" je ne regrette pas ce que j'ai fait. Si j'étais resté j'aurais certes pu voir ma petite-fille, mais serais-je encore en vie ? Je ne pense pas... Je lis et relis mes notes de l'époque, qui m'amènent à cette - triste - conclusion. Là je suis en vie, choyé, aimé, reconnu et je crois que finalement c'est l'essentiel !
Amitiés

Écrit par : cica pour Cédric | 26/02/2018

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