30/11/2020
LES COME-BACKS RETENTISSANTS (tome 2)
Je pense faire plus de 6 notes !
DAVID CHRISTIE. Multirécidiviste. Belle année 68 avec deux tubes marquants, Julie et Belle, toutes deux au sommet des hit-parades. Puis David disparaît une première fois des écrans radar. Pour revenir 5 ans plus tard avec notre premier enfant, belle chanson d'amour. On l'entend beaucoup mais rien de "retentissant" je vous l'accorde. Toujours 5 ans plus tard, c'est sous le nom de Napoleon Jones qu'il revient avec I love to love. Un peu schizo, il enregistre sous son vrai nom toujours la même rumba. Rien de "retentissant" non plus.
Alors après avoir essayé de chanter en anglais sous un faux nom, il va continuer dans cette langue pour interpréter, en 1982, cette fois sous son vrai nom, Saddle up, dont il vendra plus de 500.000 exemplaires !
DEMIS ROUSSOS. Un des plus beaux souvenirs de ma vie. Un soir de mai 1994 où je l'ai vu chanter dans la petite église de Marvejols. Forcément le public était restreint, et il n'était pas sur une scène, il marchait le long des travées pendant qu'il chantait, regardant profondément chacun de nous. J'ai des frissons rien que d'y penser !
Demis Roussos a été le chanteur des Aphrodites child, avec qui il a cartonné pendant trois ans, de rain and tears (qui me rappelle mai 68 !) à spring summer winter and fall (1970) en passant par it's five o clock et i want to live (1969).
En solo ça tout de suite marché très fort, avec we shall dance (1971), my reason (1972 - sa plus grosse vente) , forever and ever (1973) my only fascination (1974), from souvenirs to souvenirs (1975). Un petit passage à vide en 1976, et 1977 le voit exploser avec une chanson en français, mourir auprès de mon amour dont il vendra près de 600.000 exemplaires. Chanter en français lui réussit car ainsi soit-il, son disque suivant, est également un tube. Ca ira ensuite decrescendo et son "désert" débutera à partir de 1982, il n'enregistrera quasiment plus pendant 6 ans.
On le pense perdu pour la chanson, quand, début 88, on le voit pointer à la 48 ème place du top 50. Comme Sheila, un petit coucou et bye bye ? Que nenni ! Il va rester 7 mois dans le top, dont quatre dans les 10 premiers... Quand je t'aime est le tube de la résurrection.
C'est Florent Pagny qui, en avril 88, l'empêchera de décrocher la première place française.
C'est un des plus beaux come-backs retentissants, car deux ans plus tard, nouveau tube on écrit sur les murs, qui sera 4ème du top 50 en mars 1990.
EDDY MITCHELL. Je ne ferai pas l'injure ici de résumer sa carrière des années 60, dont il fut l'un des piliers, mais pour lui les seventies commencent mal. Il ne vend quasiment plus rien après métro boulot dodo (1970) et même si les radios poussent c'est facile (1971), la foi n'y est plus. Signe qu'il sent la fin : le vieux truc, ressortir ses plus gros tubes, en 1974.
C'est un curé qui va le ressusciter ! Sorti en 1976, pas de boogie-woogie est un tube, qui passe encore souvent en radio. 6 mois après il transforme l'essai, avec la fille du motel, 4ème vente française la première semaine de mars 1977. Il revient de loin...
Suivront la dernière séance, il ne rentre pas ce soir (1978, chanson toujours d'actualité, merci le capitalisme sans pitié, et coucou Jean) ne changeons rien (1979), et l'apothéose pour 1980 : couleur menthe à l'eau. Il lui aura fallu attendre 20 ans de carrière pour atteindre enfin la première place...
Cette seconde carrière sera plus longue que la première, car elle s'étendra jusqu'à la fin des années 90 (rio grande, 18 ans demain, les tuniques bleues et les indiens, norman rockwell). S'y ajoutera une belle carrière d'acteur, et surtout d'animateur télé.
Eddy Mitchell, pour moi l'artiste complet du siècle dernier, qui avait commencé sa carrière voilà près de 60 ans avec Maurice Chevalier !
11:08 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
Je reconnais que sur Eddy Mitchell je m'étais trompé, il est vrai qu'il n'avait plus la côte à partir de 1970 même si on écoutait ses vieux succès, personnellement je m'attendais à ce qu'il revienne mais pas aussi fort et en plus avec des textes très parlant de la réalité quotidienne des gens, en cela il nous a étonné et le public l'a suivi dans le sens où ses chansons ont accompagné nos vies, sa période 1976 à 1980 est remarquable.
Content que tu évoques Patrick le cas de David Christie, chanteur qui aurait mérité une plus grande reconnaissance, sa chanson "notre premier enfant" est magnifique. Amitiés à tous, Renaud.
Écrit par : Renaud | 30/11/2020
7ème note du mois! Woaw!
Sinon, je n'connaissais pas David Christie. J'pense que j'vais écouter après mes cours.
Eddy Mitchell a fait un come-back? Je le savais pas, je suis bête
Écrit par : Foxo | 30/11/2020
Avec un point, une phrase est plus phrase, je le sais.
Écrit par : Foxo | 30/11/2020
j'aimais David Christie et les Aphrodites Child . par contre moins acheté Demis Roussos quand même en solo . pour David Christie , Saddle up cela me faisait bien taper des pieds et quand les pieds aiment .. .Eddy Mitchell , un de mes grands chanteurs préférés , je pense que j'ai déjà tout dit de ma passion de sa discographie bien fournie . pour revenir à sa traversée du désert j'avais acheté en 72 quand même l'album Zig-Zag pour le titre c'est facile et surtout le titre en revenant vers toi . Patrick , j'avoue que je ne comprend pas trop ton allusion aux capitalistes sans pitié pour ma pomme ? sinon comme nous en avions parlé ici au début de l'année , j'ai recommandé à Priceminister Ratuken , cela a marché après quelques mois de flottement . amitiés à tous . Jean
Écrit par : jean | 30/11/2020
Jean, tout simplement parce que ce com est "politique" ;-))
Écrit par : Cica pour Jean | 30/11/2020
Merci pour ton com. Eddy Mitchell, un grand monsieur, pour moi au moins l'égal sinon plus que Johnny. Sa période 1964/1967 est fantastique, avec en point d'orgue un des très rares 45 tours que je me suis acheté neuf en décembre 65 : et tu pleureras / serrer les dents / s'il n'en reste qu'un. 3 bijoux sur un disque c'est rare ! Quand à son come-back, c'est un des très rares cas où la seconde carrière a été plus riche que la première, avec comme tu le soulignes des sujets de société.
Je me plais à imaginer un mec commençant à bosser en 66 dans une société anonyme, prenant ses vacances au camp du bonheur avec sa femme et ses gosses, mais victime d'un plan social en 78, il ne rentrera pas chez lui. Et dans sa détresse ira se blottir dans les bras de sa "m'man"...
Amitiés
Écrit par : Cica pour Renaud | 30/11/2020
Cica : Je suis d'accord avec toi. Eddy Mitchell a quelque chose que Johnny n'avait pas ou que très peu. Il est auteur des textes de ses propres chansons alors que Johnny ne l'a que très peu été. Et en tant qu'auteur de ses textes, et comme c'est quelqu'un de cultivé, il a un univers original, décrivant les faits et les travers de la société avec poésie et humour. En ce sens, je le préfère à Johnny. Johnny, j'aimais comme tout le monde quelques chansons de lui, je lui trouvais une voix et une présence sur scène inégalables, je pense que ce n'était pas non plus un mauvais guitariste. Mais, pour moi, il n'avait pas l'élégance d'Eddy Mitchell ni son talent d'auteur. Toutefois, il était beaucoup plus dans l'énergie. Je le trouvais dans le fond plutôt sympathique et humain, et le pensais beaucoup plus intelligent qu'on ne le disait (Il n'aurait pas eu cette carrière s'il avait été l'idiot qui était parfois décrit, par Les Guignols notamment), mais paradoxalement, je lui trouvais un côté "star inaccessible à fric", étalage de pognon, de grosses motos, de grosses voitures, de conquêtes féminines, de lunettes de marques, qui me déplaisait au plus haut point, et qu'Eddy Mitchell n'a pas, et ce d'autant plus que je pense que Johnny était, dans la vie, quelqu'un de plutôt timide et introverti.
Écrit par : Hug | 30/11/2020
Johnny en tant que chanteur m'a enthousiasmé, et je n'ai pas hésité à traverser la France du Jura au Havre pour assister à son "tour 66". Ce chanteur avait une présence, une voix, un charisme et une énergie extraordinaires, et je suis heureux d'avoir pu assister à un tel spectacle.
En revanche, en tant qu'homme, pas la même chose. On a beaucoup écrit sur sa vie, j'ai lu quand même 18 biographies ! Et surtout Destroy, celle qu'il avait écrite lui-même. Première déception. Même si - Michel me le pardonnera - je déteste complétement son côté motard/bringueur, je trouve qu'il n'était pas respectueux vis à vis des femmes.
Et surtout, grande déception, le "trust" fait en douce.
Je sais - hyper bien placé ! - qu'entre un père (vieillissant et décevant) et sa fille il peut y avoir de graves dissensions. Et je ne prendrai pas forcément parti.
Mais pourquoi ne pas avoir été franc et annoncer la couleur ? Ca aurait je pense évité tous ces déballages post-mortem et très malsains...
Et puis, cet enterrement à Saint Barth... Sympa pour ses fans non assujettis à l'ISF qui ne peuvent pas se recueillir sur sa tombe !
Enfin pour les guignols, il était d'accord. En revanche pas pour "studio Gabriel" où tous les soirs Laurent Gerra le tournait en ridicule... Drucker affirme avoir reçu un certain nombre de coups de fil furieux du chanteur, à 4 h du matin !
Enfin bref, tout ça n'est pas très...
Rock and roll !!
Écrit par : Cica pour Hug | 30/11/2020
Bonjour,
À propos de Demis Roussos, j'achetais les 45 tours que tu mentionnes, avant We shall dance, en cadeau dans le journal Le métier. En face B, Serge Prisset pour qui ça marchait bien, à l'époque. Good bye, my love, good bye triompha en république fédérale. Quand il venait à Genève, j'en profitais; il parlait de politique!
J'ai l'intégrale quelquepart; il avait tenté le disco... Mais plus écouté depuis longtemps. J'avais acheté le livre où il vantait un régime, Montignac peut-être, qui s'etait beaucoup vendu. Il avait perdu tous ses kilos en trop mais c'est peut-être en les reprenant que le succès est revenu? (mdr) Une voix magnifique; l'un des deux à se comporter en diva dans les tournées Age tendre; l'autre.... Tu as eu de la chance, Patrick, de le voir et l'entendre dans un si beau cadre.Cordialement Cédric
Écrit par : Cédric | 01/12/2020
Cédric , je ne savais pas que Serge Prisset se prenait pour une star pourtant sa carrière fut courte , il me semble , mais c'est vrai que je n'ai pas suivi ce chanteur , d'ailleurs à part colombe ivre , c'est tout pour moi . l'autre j'imagine que c'est Demis Roussos ? remarque Hervé Vilar dans son genre n'est pas pas mal non plus . sinon le décès d'Anne Sylvestre à 86 ans mais ce n'est pas là pour cette note . amitiés . Jean
Écrit par : jean | 01/12/2020
Oui, Demis aussi est tombé dans la mode disco, avec entre autres "life in the city". Mais il n'a pas insisté, comprenant assez vite que ce n'est pas son truc. En tout cas quand je l'ai vu il était loin de se comporter en diva... Oui Jean, je file actualiser mes notes.
Amitiés
Écrit par : Cica pour Cédric et Jean | 01/12/2020
Pour Aphrodite's child, rien à redire, juste ajoute le merveilleux END OF THE WORLD.
Écrit par : boixiere | 01/12/2020
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