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18/12/2020

LES COME-BACKS RETENTISSANTS (tome (6)

LOUIS ARMSTRONG. Attention je ne veux pas évoquer ici Lance Armstrong, qui lui aussi a fait un come-back assez remarqué ! Non c'est bien du musicien de jazz dont je veux parler. Il a commencé sa carrière en 1923, et ses tubes les plus connus datent des années 50 début 60 comme c'est si bon (1950), make the knife (1962) et hello dolly (1963). Pour beaucoup, sa carrière, à 62 ans, était finie.
Mais en 1968 il va ressurgir avec une orchestration complètement différente, pour chanter what's a wonderful world. Chanson qui à l'époque passera inaperçue en France, mais qui fera un malheur dans le top anglais, que j'écoutais le dimanche après-midi. A tel point qu'elle y sera le numéro un de l'année !
La France la découvrira dans les années 70 notamment lors de la mort du chanteur en 1971 et elle servira dans pas mal de spots publicitaires comme Tropicana en 2005 ou Opel en 2007.

PATRICK BRUEL. Evoqué dans une récente émission de télé où il a été dit pas mal d'âneries, Bruel, comme Yves Montand, Florent Pagny Charles Aznavour, Serge Reggiani, Eddy Mitchell ou Annie Cordy, fait partie de la caste très fermée des "chanteurs acteurs". Attention je ne parle pas ici des chanteurs qu'on fait jouer comme Johnny au ciné ou Sardou au théâtre. Ni des acteurs qu'on fait chanter comme Isabelle Adjani ou Brigitte Bardot.
Bruel était un acteur reconnu grâce au coup de sirocco (1979) quand il s'est lancé dans la chanson en 1982. Son premier disque, vide, a été un bide. Le suivant, marre de cette nana-là (1983) attendra un an pour se classer au top 50 avec en "peak" une 39ème place. Déçu il n'enregistrera rien en 1984. Nouvel essai en 1985 avec j'attends Lola, pas terrible non plus, une 27ème place.
En fait il lui faudra attendre l'aube des années 90 pour qu'il obtienne du succès. D'abord, casser la voix, sortie fin 89 arrive sur le podium le 1er janvier, derrière Hélène et les valses de Vienne. Un peu moins bien pour j'te le dis quand même, qui ne fait que top 12 en mai 1990. Mais nouveau podium en décembre pour alors regarde, derrière Mecano et la locomotive de ces années-là, François Feldman. 1991 voit place des grands hommes occuper la 4ème place en mai derrière Mylène Farmer, Goldman et Roch Voisine.
Mais avant qu'on m'en fasse la remarque, Bruel fait des cartons au niveau des ses albums : alors regarde se vendra à près de 3 millions, et sur scène, c'est la folie avec ses fans qui hurlent Patriiick avec une bougie allumée ou un briquet à la main. C'est la Bruelmania, qui va durer très exactement 6 ans. Jusqu'à ce qu'il fasse la faute.
En 1995, alors que ses concerts sont pleins et que ses disques continuent de faire des cartons, il déclare annuler ses concerts dans les villes dont le maire est FN. Bruel réinvente la punition collective !
N'est pas Montand ou Ferrat qui veut, et cette erreur, cette faute va stopper net cette Bruelmania. Son public ne comprend pas. La jeune Toulonnaise qui attendait le concert de son idole en comptant les jours est KO debout.
Mais Bruel aussi. Et c'est là que je dis "chapeau l'artiste", car il va réussir à rétablir la situation. Mais il devra patienter 5 longues années, où l'acteur prendra le relais du chanteur, alors carbonisé.

C'est en octobre 1999 qu' il revient avec l'album juste avant, qui est numéro un dès sa sortie. Il en vendra un million deux cents mille. Bruel a purgé sa peine. Et pour se faire pardonner auprès des pieds-noirs (dont il fait partie) nombreux à voter FN, il chante le café des délices, que Laurent Gerra ne ratera pas en la baptisant à Albi et à Lille !
L'album suivant, consacré aux chansons des années 20, fait également un carton, entre deux se vendra à plus de deux millions. Et ceux qui suivront seront tous en tête des hit-parades, y compris le dernier ce soir on sort.
Il revient de loin !

Je vous embrasse.

Commentaires

Ah! Louis Armstrong, Hello Dolly, repris par Petula et Annie, et sûrement d'autres, merveilleux! What 's a wonderful world, sublime! Devenu un succès en RFA, Wunderbar ist die Welt par Roy Black. Pour Mack the knife, ce thème de l'opéra Threepenny que tous les orchestres d'alors voulurent mettre à leur répertoire ( j'en ai plusieurs versions, ) il est sorti en 1956, voire fin 55. Magistral par Armstrong. Je suis un grand amateur des chanteurs-teuses des années 50, jazz notamment.
Bonne idée de mentionner Louis dans cette très intéressante rubrique. Merci Patrick.
Cordialement. Cédric

Écrit par : Cédric | 18/12/2020

Pour Louis Armstrong, chapeau l'artiste, en fait ce qui s'est passé avec " what's a wonderful word " en 1968 voir 1970, c'est un passage de génération, en effet à part peut-être "hello dolly" les gens de ma génération connaissaient peu Louis Armstrong, c'était pour moi d'abord un musicien trompettiste de jazz, le chanteur qu'on a redécouvert avec "what's a wonderful word " était tout autre et cette chanson symbolisait un hymne à la vie, à la paix dans un monde qu'l trouvait merveilleux, il a alors conquis un autre public beaucoup plus jeune avec dans cette période en plus le contexte de la guerre au Vietnam .
Pour Patrick Bruel, je ne te suis pas entièrement Patrick, d'abord sa carrière n'a vraiment débuté qu'en 1989, avant il a galéré un peu avec des petits succès comme beaucoup d'autres artistes, après 1995 il n'a pas connu selon moi de traversée du désert, ses chansons passaient toujours beaucoup dans les radios, il en a profité pour se tourner vers le cinéma, ce fût même je pense une pause bénéfique pour lui où il a gagné en maturité, il n'était plus et ne voulait plus être un chanteur à minettes et il fallait pour cela une parenthèse de quelques années, son retour au premier plan ne fût pas une surprise car on le voyait toujours dans les médias et les télés. Amitiés à tous, Renaud

Écrit par : Renaud | 18/12/2020

Renaud, je ne dis pas autre chose :
"En fait il lui faudra attendre l'aube des années 90 pour qu'il obtienne du succès."
J'étais fan de Bruel, et j'avais acheté "combien de murs" en 1994. Sinon je maintiens sa traversée du désert. Les radios passaient c'est vrai, pas mal de ses anciens titres, mais surtout par soutien politique. Sinon il ne vendra rien entre 1995 et 1998, ne fera quasiment plus de scène ces années-là, après son "tour 95". Du reste il confiera lui-même s'être "mis entre parenthèses". C'est son métier d'acteur qui lui permettra de laisser passer l'orage.
Quand à la maturité, cela faisait longtemps qu'il n'était plus un "chanteur à minettes", je pense qu'une chanson comme "alors regarde" est quand même assez mature. Et je n'ai pas vu de grosses différences entre l'album "Bruel" et "juste avant". (que j'ai acheté). "j'te mentirais" est de la même veine que "j'te le dis quand même".
Si quand même, soyons juste, il a quand même compris qu'un artiste devait éviter de trop se mêler de politique, sauf s'il est "engagé" comme Renaud ou Ferrat.
En toute amitié.

Écrit par : Cica pour Renaud | 19/12/2020

bien sur Louis Armstrong c'est si bon ... merveilleux , j'aime aussi Sidney Bechet petite fleur etc... bref comme vous j'aime ses orchestres 40/50 New Orléans jazz , les big band Glenn Miller et Duke Ellington . l'été , je vais aux concerts de jazz New Orléans , je me régale . pour Patrick Bruel j'aime bien l'entendre même si je trouve que ce n'est pas un grand chanteur , j'aime et pourtant je n'ai pas acheté de disques de lui , dans le même cas pour Frédéric François que j'aime bien aussi . amitiés à tous . Jean

Écrit par : jean | 20/12/2020

Bruel, pour moi c’est aussi un chanteur sur le temps qui passe. Pas la nostalgie, celle qui dit c’était mieux avant, mais seulement « c’était...». Un album comme les souvenirs devant illustre bien l’idée (Je fais semblant ou Où sont les rêves ) .

Je me rappelle de l’automne 1995 où mon fils était en première. L’année du bac de français. Et il avait eu un prof extraordinaire m’a-il dit, un de ceux dont on se souvient,- un peu du genre de celui qui changeait la vie à la Goldman ou du film. «Le Cercle des poetes disparues ».
Et donc en cet automne 1995, suite aux déclarations intempestives de J M Le Pen en juin 1995 concernant Patrick Bruel, il avait donné comme sujet de dissertation :
" Est-ce une insulte de se faire traiter de Benguigui quand on s’appelle Benguigui ?" Allez vous avez quatre heures.

En 2014 Jean Marie, spécialiste en jeux de mots pas innocents, en remis une couche, en voulant faire une "fournée" regroupant Bedos, Noah, Bruel et Madonna.
La faute dont lui ne se relèvera pas .

Amitiés et bonne fin de dimanche JF

Écrit par : Hypothetique | 20/12/2020

Patrick : Pour les come-backs, (pas forcément retentissants), je pense que l'on peut citer aussi Marie Myriam qui, après un énorme tube en 1977, a disparu du premier plan avant de faire une vente correcte en 1983 avec "Sentimentale" ; elle disparaît à nouveau avant de rebondir en 1987 avec "Tout est pardonné." Succès sans lendemain toutefois.

Écrit par : Leroy | 20/12/2020

Sincèrement, je pense que le vieux Menhir négationniste n'avait pas besoin de Bruel pour tomber, il pouvait très bien le faire tout seul !

Écrit par : Cica pour Hypothétique, Renaud et Boixière | 20/12/2020

David, come-back oui, mais pas assez "retentissant" pour moi ! Amitiés.

Écrit par : Cica pour Leroy | 20/12/2020

bonsoir Patrick et à tous.

Pour ce top 6, je "survole " car AMSTRONG , c'est trop tôt pour moi, et BRUEL, je ne peux pas l'encadrer mais alors pas du tout.

l'acteur me laisse indifférent , quand au chanteur, il a d'abord exploiter le chanteur à minettes puis a essayé de faire du Pagny. Désolé...
Même chose pour Fiori. Des mecs que je ne sens pas.

Écrit par : boixiere | 21/12/2020

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