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26/04/2021

A propos des classements par ventes de disques

Je me souviens des paroles de la chanson et mon père de Nicolas Peyrac :
Les hit-parades n'existaient pas / Du moins ils n'étaient pas de bois...
C'est vrai que le top 50 a été accueilli les bras ouverts, à une époque où les hit-parades étaient aussi nombreux que les radios locales et ne reflétaient, surtout, que les goûts de celui ou celle qui les présentaient ! Je parle d'expérience, Jean-Paul Césari le sait, lol !
Ceux des Grandes Radios n'étaient pas beaucoup mieux, par exemple une semaine avant les débuts du top 50 les chansons en tête étaient très différentes selon les radios.

Sur la Toile, des courageux nous ont permis de voir les classements des ventes de disques à partir de 1970, le plus abouti étant le blog de Stéphane.

Ces classements par ventes de disques ont également quelques inconvénients.

- le premier, qui concerne surtout la période avant 1980, c'est le zapping des faces B. Ou A !! Les exemples sont nombreux, je me souviens que les radios avaient commencé à classer le chemin de papa de Joe Dassin, avant de s'aviser que la face B les Champs-élysées avait du potentiel. Idem vous les copains de Sheila, masqué par écoute ce disque.
Mais l'exemple le plus frappant nous vient de Jean Ferrat en 1964. En effet, dans un hit de ventes, que serais-je sans toi n'aurait jamais été classée ! Car sur le disque se trouve Hourra et surtout la montagne.

- le second vient des "chanteurs prétentieux" (ou paresseux ou improductifs, rayer la mention inutile) qui ne réservent leur musique qu'à ceux qui achètent leurs albums. Sympa, tu flashes sur une chanson, tu es obligé de te prendre avec une dizaines d'autres chansons qui ne te plairont pas forcément. Heureusement ils sont une poignée dans ce cas, dont par exemple Julien Clerc dont j'aurais aimé acheter ça fait pleurer le Bon Dieu fin 1973 !

- le troisième, c'est ce que fait W9 (et encore avec de gros oublis) en classant des disques sur des périodes très longues.
Il faut savoir qu'au début des années 60 le prix était tel qu'ils s'en vendait beaucoup moins que dans les années 70 et surtout 80. L'arrivée du cd dans les années 90 a fait baisser ce chiffre, baisse accentuée par le téléchargement Internet. 
En 1970 on pouvait par exemple être numéro un avec 270.000 ventes. Pour accéder à la couronne il en faudra au minimum 500.000 en 1977, 600.000 en 1978, 650.000 en 1980...
Puis la big dégringolade, en 2008, Enrique Iglesias est le numéro un absolu de l'année (11 semaines n°1) avec 300.000 ventes. Il aurait à peine atteint le top 5 trente ans plus tôt.

- et enfin, le succès ne fait pas forcément les grosses ventes. Le pénitencier de Johnny n'a (selon les sources que j'ai - à vérifier) jamais été numéro un des ventes, même en hebdo ! Imagine de John Lennon n'a même pas figuré dans le top 40 de l"époque...


Voilà en gros ce que je voulais souligner, les ventes de disques sont un très bon complément des
hits radios (pris ensemble) mais il faut éviter les comparaisons de chiffres sur de longues périodes.

Je vous embrasse.

Commentaires

Patrick : En 1977, il s'agissait du titre "J'aime", reprise d' "Arrival."

En toute amitié,

Écrit par : Leroy | 26/04/2021

je te rejoins Patrick dans cette note à propos des classements de ventes de disques, tes arguments sur les inconvénients (personnellement je dirai même les limites) sont assez convaincants. C'est un vaste sujet et avec le recul des années je me rends compte d'ailleurs que la popularité d'une chanson dépend de nombreux facteurs: d'abord les passages en radio, télé sont déterminants (on peut affirmer hélas de plus en plus d'injustice dans ce domaine car si avant (dans les décennies 60, 70 et un peu 80) avoir de bonnes relations avec les directeurs de programmation pouvait suffire, aujourd'hui c'est l'argent qui est décisif pour les passages surtout télé), ensuite cela dépend du support de distribution de la chanson (selon les époques par exemple 45 tours SP ou EP ou CD single ou album 33 tours vinyle LP ou album CD...), les ventes représentent certainement bien entendu le facteur dominant mais aujourd'hui il faut aussi tenir compte des abonnements musique en streaming qui prennent une part de plus en plus importante, pour les décennies 60 et 70 les Hit-Parades comme SLC quoique l'on peut en penser sont très révélateurs de la popularité d'une chanson, et enfin dans la période actuelle je rajouterai comme facteur de popularité d'une chanson sa présence et le volume d'écoute qu'elle peut engendrer dans les réseaux sociaux, je pense bien sûr à Youtube, à ce sujet je suis d'ailleurs impressionné par le nombre de vues fort appréciable de certains tubes oubliés alors qu'ils n'ont même pas toujours été réédités en CD. Amitiés à tous, Renaud.

Écrit par : Renaud | 26/04/2021

De plus, ni "This Melody", ni sur "La route de Memphis", ni "Mississippi river", ni "Souvenirs, attention danger" ne sont sortis en 45 tours ce qui était aussi une erreur car ces chansons pouvaient fort bien se vendre et ainsi, élargir leur public initial.

Écrit par : Leroy | 26/04/2021

Concernant Julien Clerc, cela correspondait à un défaut dans sa clause de contrat de 7 ans (1968-1975) puis de 6 ans (1975-1981) avec sa première maison de disques Pathé-Marconi !

En fait, la maison de disques lui avait indiqué de sortir un certain nombre de 45 tours et un certain nombre d'albums lors du premier contrat de 7 ans qu'il a signé en 1968. Et il s'est fait avoir car la maison de disques lui a fait sortir une bonne dizaine de 45 tours sur les premières années si bien qu'à partir de 1973, le compte de 45 tours sortis était presque arrivé au nombre prévu, ce qui n'était pas le cas pour les albums. D'où le fait qu'il a continué à sortir des albums, dont 2 albums studio en 1973 et 1974, sans sortir de 45 tours extraits, mais en sortant toutefois le 45 tours inédit en album "Ballade pour un fou (Loco, loco)" au printemps 1975 qui a d'ailleurs obtenu un correct succès de ventes.

Son contrat chez Pathé-Marconi fut renouvelé en mai 1975 pour 6 ans. Et là, même stratégie, un certain nombre de 45 tours à sortir et un certain nombre d'albums à sortir. Sur cette seconde période chez Pathé-Marconi, il a donc sorti 5 albums studio ("N°7", "A mon âge et à l'heure qu'il est", "Jaloux", "Clerc Julien" et "Sans entracte") au total et 8 45 tours, dont cinq extraits de certains des albums sus-cités : "Le coeur trop grand pour moi" (Extrait de "A mon âge et à l'heure qu'il est"), "Ma préférence" (Avec "Travailler, c'est trop dur" en face B) et "Macumba" (Extraits de "Jaloux"), "Ma doudou" (Avec "Quand je joue" en face B) (Extrait de "Clerc Julien"), et "Mangos" (Extrait de "Sans entracte"), mais aussi, en 1977, le 45 tours comprenant "Partir" et "Angèle", titres inédits en albums, en 1979, le 45 tours comprenant "ça commence comme un rêve d'enfant" et "Barcelone 36" (Titres extraits de l'album de l'opéra-rock "36 Front Populaire"), et un 45 tours 4 titres en 1980,

comprenant en face A son interprétation en duo avec Séverine Vincent de la "Chanson d'Emilie Jolie et du grand oiseau" du conte musical "Emilie Jolie" de Philippe Chatel (Dont le double-album original est sorti fin 1979 chez RCA Victor), "ça fait pleurer le bon Dieu" (Dont il avait dû lui aussi regretter la non-sortie en 45 tours en 1973 !), et reprenant sur la face B deux titres déjà sortis en 1972 et 1980 en face B de 45 tours, à savoir "Le patineur" et "Quand je joue".

Mais là, c'est pareil. En réalité, la maison de disques Pathé-Marconi avait sorti le nombre de 45 tours prévu, mais au contraire, pas le nombre d'albums prévu. Si bien qu'en 1980, alors que son contrat allait bientôt arriver à son terme, Julien Clerc a été dans l'obligation de livrer deux albums originaux à sa maison de disques la même année ("Clerc Julien" et "Sans entracte"). Ces albums correspondent à une période de remise en question pour lui. Il se fâche avec Etienne Roda-Gil et l'arrangeur Jean-Claude Petit. Les deux albums plus rock, ne se vendent pas bien. En 1981, après un album en public, son contrat chez Pathé-Marconi n'est pas renouvelé pour une troisième fois, et de plus, il se sépare de Miou-Miou.

En 1982, il signe un nouveau contrat discographique sur la branche française de Virgin France à la condition sine qua non de sortir davantage de 45 tours. C'est sa période synthé rock. En 1982 et 1984, il sort les deux albums "Femmes, Indiscrétion, Blasphème" et "Aime-moi", avec plusieurs extraits en 45 tours. Deux seulement pour "Femmes, Indiscrétion, Blasphème", c'est-à-dire "Femmes, je vous aime" et "Lili voulait aller danser", mais le succès de ce deuxième 45 tours extrait incite à retenter l'aventure de sortir un 45 tours inédit (Comme il l'avait déjà fait à 3 reprises chez Pathé-Marconi avec "Le coeur volcan", "Ballade pour un fou" et "Partir" qui n'avaient pas mal marché), et ce sera cette fois "Coeur de rocker" en été 1983 qui connaîtra aussi un énorme succès, et pour l'album "Aime-moi" en 1984 : Trois 45 tours extraits : "La fille aux bas nylon", succès, "Mélissa", tube, et "Respire", succès radiophonique, mais modéré en termes de ventes et qui ne se classera pas au Top 50 mais qui sort en 45 tours parallèlement à la sortie de la première compilation Virgin où elle est incluse, "Préférences", compilation qui elle, est un gros succès également.

Voilà pour Julien Clerc et ses 45 tours ! S'il n'en a pas sorti autant qu'il voulait chez Pathé-Marconi, ce n'était pas de son plein gré, et le succès de ceux sortis chez Virgin pendant les premières années de son contrat dans cette maison de disques l'ont convaincu qu'il avait eu tort de se laisser faire à ce sujet quand il était chez Pathé-Marconi !

Sinon, Maxime Le Forestier chez Polydor a sorti très peu de 45 tours. Essentiellement des albums. Je pense aussi pour cela que lorsqu'il a changé au début des années 80 son style musical, il a effectivement connu une traversée du désert, parce qu'en plus d'albums qui n'ont pas convaincu son public premier (Celui de 1980 et "Les jours meilleurs" en 1983 par exemple), il sortait très peu de 45 tours.

En 1987, la direction de Polydor avait changé. Mais l'image de Maxime Le Forestier tel qu'il était dans les années 70 (Cheveux longs, moustachu, chansons guitares folk engagées hippies) était restée la même dans les médias qui le boudait. Mais fin 1987, il sort le 45 tours "Né quelque part" en phase avec son temps, et comprenant sur la pochette une photo de lui en gros plan de profil, et rasé et les cheveux courts. Les radios sont, comme pour l'album précédent, "After shave" sorti en 1986, rétives au départ. Mais son nouveau producteur chez Polydor insiste pour qu'ils écoutent la chanson, et "Né quelque part", tout à fait dans l'ère du temps, plaît, et passe sur NRJ, et c'est le succès, entraînant en 1988 la sortie de l'album du même titre, qui sera aussi un succès.

Depuis, même s'il est discret, aucun de ses albums n'a connu d'échec commercial.

Autre cas chez Polydor. Me concernant, j'apprécie une femme compositeur-interprète moins médiatisée aujourd'hui (Je vous conseille d'aller sur sa page Youtube où elle a posté depuis l'an dernier de nombreuses vidéos où elle chante ses chansons chez elle à son piano et lit aussi des extraits de son livre "Comme si tu étais là" rendant hommage à sa parolière Françoise Mallet-Joris), Marie-Paule Belle bien évidemment. Et tout particulièrement, j'aime beaucoup une chanson d'elle : "Quand nous serons amis" sortie en 1976.

Sauf qu'effectivement, elle n'est pas non plus sortie en 45 tours. Elle est sortie seulement sur son deuxième 33 tours, sorti fin 1976 chez Polydor. Et j'aimerais bien l'avoir en disque. Mais si je veux l'avoir en disque, il va falloir que je me procure l'album où tout n'est pas aussi bon. Heureusement, Itunes ou Amazon existent et cet album est sorti en format téléchargement numérique.

A l'époque, effectivement, cette chanson a été bien diffusée, mais pas sortie en 45 tours. Alors que "La parisienne" et "Les petits patelins" sorties en 45 tours aussi ont connu un bon succès de ventes dans ce format.

C'est aussi un manque de sorties de 45 tours qui incitera Marie-Paule Belle à résilier son contrat avec Polydor en 1981. Surtout après le succès d'une chanson, qui n'est pas la préférée de Marie-Paule, car elle ne l'a pas composée : "L'amour dans les volubilis", qui, pour une fois, avait un rythme disco dansant, et qui a bien été diffusée, mais même chose pas sortie en 45 tours !

Mais malheureusement, elle fera un mauvais choix de maison de disques, en signant un contrat chez... Carrère ! Une maison de disques où, au contraire, il fallait avoir un succès en 45 tours avant de sortir un album (Jean-Jacques Goldman en fera l'expérience en 1981. Il voulait sortir son premier album solo, mais sa maison de disques d'alors Atlantic / WEA ne le laissait sortir que des 45 tours qui ne marchaient pas. Alors, son premier album solo prêt, il contacte plusieurs autres maisons de disques dont Carrère où Claude Carrère trouve ce qu'il fait intéressant, mais refuse de sortir son album sans sortir au préalable un 45 tours. Goldman refuse. Finalement, le contrat sera signé chez Epic / CBS avec l'éditeur Marc Lumbroso, qui lui laisse sortir son premier album, avec comme premier extrait, le tube "Il suffira d'un signe" et sa carrière était partie).

La période Carrère de Marie-Paule Belle sera faite de mauvais choix de chansons en 45 tours comme "J'ai la clef", "L'aventurière" et surtout "Mini-Minitel" (Avec en face B "Chez Pivot" en 1987), avec des pochettes aux couleurs fluo criardes qui ne suffiront pas à faire vendre les disques, et un seul succès en 45 tours sa reprise de "La biaiseuse" en 1982, et seulement 3 albums studio et un album double en concert en l'espace de 6 ans, et son succès coulera à pic.

Écrit par : Hug | 28/04/2021

Cica : Comme toi, je regrette qu'il n'y ait pas un site Internet qui reprenne chaque single à succès du hit-parade ou Top 50 en y indiquant pour chacun les ventes précises. Bien sûr, je possède le livre de Fabrice Ferment et le SNEP "40 ans de tubes" publié en 2001 (Il y aura précisément 20 ans en octobre, ça ne nous rajeunit pas, je me souviens "parfaitement" de la sortie de ce livre) aux éditions Larivière. J'ai longtemps cru, à tort, que ce livre reprenait les pochettes de tous les 45 tours et CD singles certifiés disques d'or depuis 1973 et la date de création de ce disque de certification par le SNEP, et même que Fabrice Ferment et le SNEP avaient opéré un recomptage total des ventes de disques pour la période s'étalant de 1962 à 1973, alors que non.

Aussi, à cette époque, Fabrice Ferment co-animait avec Flavie Flament l'émission "Tubes d'un jour, tubes de toujours" sur TF 1 et il y avait eu une émission prime-time spéciale consacrée à la sortie du livre en octobre 2001 (La première fois que je regardais Sheila à la télé en tant que fan d'elle, suite au fait que ma prof de piano m'ait donné le jour-même deux 33 tours compilation d'elle qui m'ont fait craquer sur elle et devenir fan d'elle du jour au lendemain, alors que la veille, voire le matin même de ce jour-là, Sheila était encore pour moi la quintessence même de la chanteuse française ringarde), et toute la promotion du livre avait été faite en recevant des artistes dont certains des disques figuraient dans le livre, et avec Flavie Flament disant "Voici un tel, une telle, on ne compte plus ses disques d'or "! D'où ma méprise au sujet de ce livre.

En réalité, ce livre contient les disques 45 tours et CD singles qui se sont le plus vendus en France chaque année entre 1962 et 2000, mais pas avec un nombre d'exemplaires vendus précis.

Ainsi, le disque de certification disque d'or équivalait pour un 45 tours à 500.000 exemplaires pour la période de 1973 à octobre 1988, puis à 450.000 exemplaires pour la période de novembre 1988 à mars 1991, et enfin à 250.000 exemplaires pour la période de mars 1991 à 2005.

Je pensais aussi donc que les disques de la période 1962 à 1973 présentés dans le livre étaient donc ceux s'étant vendus, après recomptage, à 500.000 exemplaires chacun. Mais non. Pour la période couvrant celles où le disque de certification disque d'or étit en cours, bien sûr, les 45 tours s'étant officiellement vendus à 500.000 exemplaires y sont, mais aussi certains s'étant vendus en-dessous de ce seuil.

Je me suis rendu compte de cela il y a peu en comparant les disques présents dans son livre avec les chiffres de ventes que Fabrice Ferment indique lui-même sur son site Internet Top-France.fr.

Et comme il n'existe pas de site Internet reprenant toutes les ventes de disques de ces singles à l'exemplaire près, pour moi qui aime préciser dans mes chroniques à combien un disque d'une chanson s'est vendu, c'est gênant.

Pour lundi dernier, j'ai retravaillé la semaine dernière une chronique de 2014 dans laquelle j'avais mis l'un des tubes de l'été 1988 : "J'ai faim de toi" par Sandy (D'après le slogan publicitaire pour les yaourts Nature Chambourcy). Ce titre fut un sacré succès en 1988, resté classé au Top 50 du mois de mai 1988 au mois d'octobre 1988 avec une meilleure place à la 1ère place du classement durant deux semaines début juillet.

Bien sûr, le livre de Fabrice Ferment indique le 45 tours de la chanson comme étant une des plus grosses ventes de l'année 1988 en France. Mais rien de précis sur les ventes du disque. Et lui-même n'est pas encore rendu à mettre les chiffres de ventes de 45 tours de l'année 1988 sur son site. Ce disque a-t'il réellement été vendu à plus de 500.000 exemplaires, vraiment été certifié disque d'or ?

Sans doute, vu le tube que cela a été à l'époque, mais je n'ai trouvé aucune source pour pouvoir l'affirmer. Et ai donc dû laisser dans ma chronique le passage où j'ai dit que le disque avait été certifié disque d'or, mais sans pouvoir, à mon grand regret, en avoir la certitude.

En France, où on aime savoir la vérité sur les choses et à combien d'exemplaires un produit quel qu'il soit, se vend ou s'est vendu, il serait quand même grand temps d'avoir un site Internet permettant de recenser le nombre de ventes officielles de disques singles et albums pour chaque année depuis la création du microsillon, en 1952 !

Écrit par : Hug | 29/04/2021

Grand merci pour ces informations précises et détaillées, Hug.

Écrit par : Leroy | 29/04/2021

Bonjour,
Très intéressants, les commentaires sur ces questions de ventes ou non-ventes de 33 ''et 45 tours. J'avais acheté le 33 tours de Two people in a room, mais Combien de temps en 45 t. De Marie-Paule, le single Trans-Europe-Express avec L'âme à la vague; de Julien Clerc, les premiers super 45 tours; j'étais fasciné par des titres tels que Les vendredi, La petite sorcière malade ou Ivanovich etc.,sans oublier 4 heures du matin, l'heure où je rentrais en mobylette....
Je voudrais ajouter plein de choses; mais les commentaires de Hug, en particulier, apportent un super éclairage, je le remercie et vais en rester là.
Cordialement, Cédric

Écrit par : Cédric | 30/04/2021

Merci pour ce billet passionnant Cica et merci à Hug pour cette explication au sujet des sorties plutôt rares en 45 tours dans la carrière 60/70 de Julien Clerc ,Marie-Paule Belle et Maxime Le Forestier. J'ajoute à cela (sans doute pour les mêmes raisons contractuelles ) ,Renaud dans sa période Polydor avec souvent des titres à succès dont le public s'est contenté de les retrouver en face B de singles (je songe à "Dans Mon HLM" face B du 45 tours "Marche à l'ombre" ou encore "Manu" Face B de "Mon beauf'") et le gros loupé de Polydor en septembre 1983 avec la non sortie en 45 tours commerce (seulement en 45 tours promo) pour le fameux "Dès que le vent soufflera". Je trouve scandaleux que Polydor ait préféré que le grand public achète l'album "Morgane de toi" pour posséder ce titre qui passait en boucle en radio au lieu de s'offrir à moindre cout le 45 tours. Bon, la maison de disques s'est rattrapé après puis il a changé de crémerie (Comme julien Clerc) pour Virgin France.

Écrit par : Jerry OX | 30/04/2021

ll y a un petit bug, je crois, Jerry OX :)

Écrit par : Hasni (l'imbécile) | 30/04/2021

Hug : Éric a fait une partie du travail avec les 45 tours sur son site "charts singles top 50 en France." Il y recense tout de même les meilleures ventes de la période 1970-1989 par paliers.

Écrit par : Leroy | 30/04/2021

Jerry OX, Leroy, Cédric : Merci pour vos commentaires sympas vis-à-vis de mes commentaires. Effectivement, c'est en faisant ma collection de vinyles depuis maintenant 20 ans que je me suis rendu compte qu'il y avait des artistes qui sortaient plus de 45 tours que de 33 tours et inversement.

Il y a un exemple inverse à tous ces artistes. Sheila, dont je suis fan, a, à cause de son producteur Claude Carrère qui avait compris que son public appartenait à une clientèle peu argentée, sorti énormément de singles et très peu d'albums originaux.

En fait, durant les premières années de sa carrière, de 1962 à 1971, elle a sorti 25 45 tours commerce (Sans compter les promos jukebox) et seulement quelques 33 tours, qui, en réalité, sortaient à chaque fois à la fin de l'année et reprenaient les chansons préalablement sorties en 45 tours durant l'année écoulée (Cependant quelques fois dans des enregistrements différents de ceux se trouvant sur les 45 tours).

L'année 1971 ne faillit pas vraiment à la règle. Toutefois, l'album "Love" qu'elle sort à la fin de cette année-là est considéré comme son véritable premier album original, car hormis "Les rois Mages" / "Une femme", "Blancs, jaunes, rouges, noirs" et "Vive la Terre", déjà sorties préalablement en 45 tours durant l'année écoulée, l'album comprend "7 chansons nouvelles" comme la pochette l'annonce.

Parmi ces 7 chansons, une n'est cependant pas tout-à-fait "nouvelle", car il s'agit de la version allemande de "Dans une heure" titre sorti en français en 1967. Parmi ces 7 autres chansons nouvelles, citons aussi "J'adore" en duo avec Aldo Maccione et "Trinidad" qui sortiront en 45 tours fin 1971 simultanément à cet album.

Rebelote en 1976, l'album qu'elle sort à la fin de l'année, en plus de reprendre les chansons sorties préalablement en 45 tours durant l'année écoulée, comprend des chansons inédites jusque-là dont "L'amour qui brûle en moi" et "La voiture" qui sortent en 45 tours simultanément à l'album, "Une fille ne vaut pas une femme" qui se retrouvera en face B du 45 tours de "L'arche de Noé" en mars 1977 ("L'arche de Noé", lui, ne se trouve pas sur cet album, mais sera édité en 33 tours peu de temps après sa sortie en 45 tours sur un 33 tours compilation). Mais surtout cet album comprend "C'est écrit", titre composé par Alice Dona et qui restera complètement inédit en 45 tours.

Le 45 tours et le CD single étaient les supports qui donnaient l'image de l'artiste, et parfois, pour ne pas dire le plus souvent, les plus belles chansons se trouvaient uniquement sur les albums.

J'en sais quelque chose avec ma chère Dorothée. Collectionnant autant ses albums que ses 45 tours, je m'aperçois que ses producteurs d'AB Productions (Qui étaient un peu de la même sorte que Carrère mais pour un public plus enfantin) lui ont fait sortir en 45 tours ses chansons les plus efficaces, mais pas forcément les plus belles, les meilleures.

Mes chansons préférées d'elle, "Je veux qu'on m'aime", "Pour de rire ou pour de vrai", "Ca compte aussi la gentillesse", "Chagrin d'amitié", "Des ailes à mes souliers", "Mon plus beau cadeau" (Une chanson très émouvante pour son public, un peu comme "Ma plus belle histoire d'amour" de Barbara) ne sont jamais sorties en singles. Encore que cette dernière a failli sortir en singles, mais n'est pas sortie. Ses producteurs préférant sortir en face A de 45 tours "Le collège des coeurs brisés", chanson déjà sortie en face B du 45 tours précédent comprenant en face A "Les neiges de l'Himalaya".

Et tout cela parce que, la plupart du temps c'était son producteur Jean-Luc Azoulay, sous le pseudonyme de Jean-François Porry qui écrivait la plupart des textes de ses chansons, sauf parfois où c'était Michel Jourdan, et que pour ces chansons-là, tous les textes sont signés de Michel Jourdan ! D'où la meilleure qualité des paroles, car Michel Jourdan est un parolier reconnu qui a commencé à écrire dès les années 50, et n'a donc pas fait qu'écrire des chansons pour les artistes d'AB Productions !

Mais voilà, Sheila et Dorothée à cause de leurs producteurs respectifs ne sont pas connues par le grand public, hormis leurs fans, pour leurs meilleures chansons. D'où une image ne concernant pas complètement à leur réalité pour les personnes qui ne connaissent leurs répertoires que pour leurs tubes.

Mais elles ne sont pas les seules. Beaucoup d'artistes ne sont pas connus pour leurs meilleures chansons, à cause des singles sortis. C'est également le cas de Véronique Sanson, qui, même si certaines de ses très belles chansons sont sorties en singles, a eu aussi quelques jolies chansons d'albums jamais sorties en 45 tours.

Elle a aussi connu un désaccord avec sa maison de disques WEA, quand cette dernière a sorti en 1980, comme dernier extrait de son album studio "7ème", en face A de 45 tours "Lerida (Dans la ville de)", titre instrumental, et qu'elle refusera de promouvoir à la télévision.

Écrit par : Hug | 30/04/2021

Renaud : Le hit parade de SLC pouvait refléter les goûts de ses lecteurs mais ils ne reflétaient qu'une partie de la réalité : certains artistes, qui continuaient à vendre, n'y figuraient jamais ou presque : Brassens, Brel, Barbara,Ferrat, Aznavour, Annie Cordy, Dalida,Macias et même Serge Lama, Alain Barrière, Michèle Torr,Nana Mouskouri. Mireille Mathieu n'a pas souvent été classée non plus. Pire: à partir de 1975, Claude François, sera boycotté.

Écrit par : Leroy | 01/05/2021

David, j'en ai parlé l'année dernière et je le redis : SLC et ses auditeurs fonctionnaient, du moins jusqu'à l'arrêt de l'émission en avril 68, en circuit fermé. A savoir que la plupart n'écoutaient que les chansons proposées dans l'émission, et ce qui nous importait à nous auditeurs, c'était de savoir le classement de ces chansons par le "club". Nous n'étions pas dupes, et savions que certains artistes étaient matraqués, et d'autres ignorés. Quand à Cloclo boycotté, cela faisait déjà quelque temps que le hit du journal était, justement, "de bois".
Amitiés.

Écrit par : Cica pour Leroy | 01/05/2021

Leroy, j'allais répondre à ton com mais Cica l'a trés bien fait avant, je soulignerai qu'en effet les hits SLC sont surtout représentatifs de la période yéyé de 1962 à 1968 et des goûts musicaux de la jeunesse de l'époque, c'est déjà pas mal, ils n'avaient pas la prétention de prendre en compte la chanson française dans son ensemble. Amitiés, Renaud.

Écrit par : Renaud | 01/05/2021

Renaud et Patrick : Je n'ai pas connu cette période. Je pensais à la première partie des années 70, alors que l'émission d'Europe 1 avait cessé.
Amitiés,

Écrit par : Leroy | 02/05/2021

Renaud et Patrick : Je n'ai pas connu cette période. Je pensais à la première partie des années 70, alors que l'émission d'Europe 1 avait cessé.
Amitiés,

Écrit par : Leroy | 02/05/2021

Cela n'a pas grand chose à voir. Mais je vais parler de cas d'artistes qui réenregistrent leurs chansons au lieu que les V.O. ne soient rééditées en CD ou en format téléchargement numérique.

Effectivement, me concernant, cela me gêne parfois pour mes chroniques, et ce depuis les débuts de ma chronique en 2010.

Car, lorsqu'une chanson a été reprise, ou même a été réenregistrée par son (auteur-compositeur) interprète, je préférerais toujours diffuser la version originale, ce qui correspond mieux au thème de ma chronique ("Vintage") que si je diffusais un enregistrement récent. Et surtout aussi parce que je pense que, même lorsque l'arrangement original n'est pas terrible et ne satisfait même pas son interprète (Comme c'est le cas de Françoise Hardy pour celui de "Tous les garçons et les filles"), si cela a marché à l'époque, c'est parce que le public a aimé la chanson dans son enregistrement, dans son arrangement original.

Mais, en 2011, j'ai voulu consacrer une chronique à Alice Dona, en tant que compositrice-interprète. Mais je n'avais aucun disque d'elle.

Je voulais mettre ce qui me semble être ses plus grands succès d'interprète, c'est-à-dire "Les garçons" en 1963, "Chanson hypocalorique" en 1978, et "Laissez passer la chanson" en 1982.

Mais franchement, je ne me sentais pas assez fan d'elle pour aller m'acheter des 45 tours ou des 33 tours d'elle, qui, en plus, sont assez rares à trouver maintenant.

J'avais pu trouver des versions des "Garçons" et de "Laissez passer la chanson" dans des versions ré-orchestrées qui ne dénaturaient pas trop les chansons.

Par-contre, je connaissais la "Chanson hypocalorique" dans sa version originale, et savais que le 45 tours existait, mais quand j'étais allé écouter la face B du 45 tours "L'invité de la 20ème heure", la chanson ne m'a pas plu.


Je l'avais téléchargé, mais la version disponible en téléchargement, était une version enregistrée par Alice Dona certainement dans les années 90 pour un album-compilation de ses chansons, mais avec des synthés, et la chanson était dans un tempo complètement différent et décalé par rapport à la version originale. Déjà que la version originale est une chanson très rapide, là, ce n'était carrément pas dans le même tempo !


Alors, j'avais demandé à mon collègue technicien d'aller trouver sur Youtube un passage télé d'Alice Dona de 1978 où elle chantait cette chanson.

Mais depuis 2011, cela m'avait toujours un peu gêné d'avoir fait cette chronique en n'ayant pas mis ces chansons dans leurs enregistrements originaux.

Je viens de voir qu'Alice Dona vient de sortir, chez Marianne Mélodie, une anthologie de ses chansons, avec ses chansons dans leurs enregistrements originaux.

Je vais bien sûr l'acheter. D'autant plus que, malheureusement, les disques qui sortent sur le label Marianne Mélodie, riche en chanson française de qualité, ne sont pas disponibles en format téléchargement numérique. Car il me semble que le label Marianne Mélodie spécialisé sur la chanson française un peu rétro, vintage, fonctionne comme les éditions Atlas, avec des ventes de disques par correspondance.

J'espère que la plupart des autres chansons de cette anthologie vont me plaire. Mais bon, enfin, 10 ans après, je vais peut-être pouvoir rediffuser ma chronique sur elle, avec, cette fois, ces 3 chansons dans leurs enregistrements d'origine ! C'est pas trop tôt !

Même chose pour Régine. En 2013, j'avais voulu lui consacrer une chronique, mais je n'avais aucun disque d'elle. Et si j'avais pu trouver en format téléchargement numérique "Les petits papiers" dans son enregistrement original, cela n'avait pas été le cas pour "La grande Zoa", et encore moins pour "Je survivrai" (Dans sa version française originale par Régine. J'avais déjà le morceau original en 45 tours, c'est-à-dire le très célèbre "I will survive" par Gloria Gaynor), car le seul enregistrement de ce titre disponible alors en format téléchargement numérique était celui réalisé par Régine en duo avec Julia Migenes sur son album "Regine's duets" sorti en 2009.

Alors que moi, je cherchais "Je survivrai" par Régine dans sa version de 1979 !

Et bien sûr, j'ai commandé le 45 tours sur Price Minister. Mais le premier exemplaire de ce disque que j'avais reçu m'était parvenu dans un état pitoyable, disque rayé et pochette recoloriée. En plus, le vendeur s'était étonné que je le note mal, et cela avait eu pour effet de retarder mon idée de chronique sur Régine, ce qui m'avait bien sûr, agacé.

Heureusement le deuxième exemplaire du 45 tours qui m'était parvenu par Price Minister, était lui, en bon état. Mais si la chanson avait été disponible en format téléchargement numérique dans son enregistrement original, cela m'aurait largement plu davantage !

Et puis, une autre fois, je me suis fait carrément avoir avec tout un album.

En 2008, Les Charlots, dans leur formation originale, ont sorti (Ou plutôt commis vu le résultat) un album de leurs succès réorchestrés mais avec des synthés, et avec, en plus, deux titres inédits : "T'as les sixties" et "Le blues du fumeur".

J'avais vu la publicité dessus, diffusée sur Télé Melody à l'époque. Et comme j'avais découvert sur cette chaîne les tubes des Charlots et que je souhaitais les avoir, car j'adore, je me suis décidé à acheter ce disque.

Sauf que je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un album de leurs succès réorchestrés et croyais qu'il s'agissait seulement d'une compilation de leurs succès dans leurs enregistrements originaux avec seulement ces deux titres inédits : "T'as les sixties" et "Le blues du fumeur".


Et, bien sûr, je l'ai acheté. En allant pour cela dans le plus grand magasin de disques de ma ville, car j'étais certain qu'un disque des Charlots ne serait pas tiré, en 2008, à beaucoup d'exemplaires au départ, sauf en cas de succès.

Et, à l'écoute, j'ai largement regretté d'avoir eu à me déplacer dans le plus grand magasin de disques de ma ville pour aller acheter ce disque, car effectivement, ce n'était pas une compilation de leurs succès dans leurs enregistrements originaux avec seulement deux nouveaux titres comme je le croyais, mais bien un nouvel album constitué de la plupart de leurs succès réorchestrés au goût du jour en 2008 (Ou plutôt avec du synthé à bas prix, ce qui est très décevant de la part d'aussi bons musiciens qu'eux) et avec effectivement ces deux titres, complètement inédits.

Mais bon, du coup, j'ai retrouvé la plupart des chansons qui m'intéressent des Charlots en format 45 tours, dans leurs enregistrements originaux donc.

De même, j'ai une compilation CD de Serge Reggiani avec les titres de son deuxième album (Celui sur lequel il y a "Ma liberté" et "Les loups sont entrés dans Paris" entre-autres sublimes chansons) dans des versions réorchestrées avec des synthés. Heureusement comme les autres chansons de cette compilation sont dans leurs versions originales et que mes parents possèdent en 33 tours cet album de Serge Reggiani avec les chansons dans leur orchestration originale, cela n'a pas été trop gênant, mais quand même.

Je possède aussi un triple CD de Jean Ferrat mais là aussi avec des chansons ré-orchestrées (Dont "Je vous aime", qu'heureusement mes parents ont en 33 tours dans son enregistrement original).


Je me demande bien quel intérêt ont les artistes à réenregistrer leurs succès (Souvent dans des arrangements moins bons que sur les enregistrements originaux, en plus) quitte à tromper l'acheteur autant en magasins, avec la vente de disques en physique, que sur des sites de musique en format téléchargement numérique légal.

Le public, la plupart du temps, recherche toujours les chansons dans leurs orchestrations originales.

Autre chose, je possède un double CD de Charles Aznavour "40 chansons d'or", dont pour le deuxième CD, en première plage, il est inscrit au verso de la pochette et sur le livret "Sur ma vie", et ce aussi lorsqu'on met le CD dans un lecteur d'ordinateur.

Or, ce n'est pas "Sur ma vie" qui est joué sur les lecteurs, mais "Je t'aime comme ça"... Dans le genre frustrant, on ne fait pas mieux, je crois !

Écrit par : Hug | 03/05/2021

Hug , je suis totalement d'accord avec toi , moi aussi je préfère l'orchestration originale . Deux exemples , un CD best of de Pierre Groscolas et un autre best of de Michel Delpech que j'avais acheté en connaissance de cause , réorchestré cela n'a rien à voir . Surement une affaire de droit ... L'exception qui fait la règle , la chanson de Nino Ferrer , la chanson c'est irréparable de 63 , réorchestrée avec des cuivres un peu plus tard , elle est magnifique dans cette version Mais. pour toi 63 c'est quand même un peu loin ! un autre exemple l'album des Beatles , let it be sorti en 70 puis réorchestré 33 ans après par la volonté de Paul McCartney , mécontent de Phil Spector .Mais là j'avais trop écouté l'orchestration de 70 pour l'acheter 33 ans après . Amicalement . Jean

Écrit par : jean | 04/05/2021

Jean : Je suis d'accord avec toi.

Mais autant je peux apprécier voire préférer des albums dans leurs versions CD remasterisés que dans leur version vinyle, autant, en général, je n'aime pas du tout lorsque des chansons ou des albums sont totalement ré-enregistrés.

Je vais donner un très bon exemple, je pense, concernant "Emilie Jolie", l'album du conte musical de Philippe Chatel.

Ce disque étant sorti en 1979, 3 ans avant ma naissance, je l'ai toujours connu chez mes parents, du plus loin que je m'en souvienne. C'était des amis qui le possédaient qui l'avaient acheté à mes parents et à ma grande soeur (née en 1978), parce qu'ils savaient que ma mère aimait beaucoup Julien Clerc et que mon père aimait beaucoup Georges Brassens que l'on peut entendre dessus. Et comme c'est un conte un peu pour enfants (Mais pas seulement), cela pouvait plaire aussi à ma grande soeur qui n'avait qu'un an (ou deux à la limite s'ils l'ont acheté en 1980, ce disque étant sorti en novembre 1979).

Il s'agit bien sûr donc du double-album original du conte avec Henri Salvador, Julien Clerc, Georges Brassens, Françoise Hardy, Alain Souchon et Laurent Voulzy, Sylvie Vartan entre-autres interprètes.

Eh bien, quand j'étais petit, si j'aimais bien certaines chansons de ce disque ("Le petit caillou" par Yves Simon), le début me faisait peur, car Henri Salvador dans le rôle du conteur a une voix très grave, et beaucoup plus grave qu'à l'accoutumée. En fait, il y avait de sérieux problèmes de mixage sur ce disque.

Mon père se souvient que quand on l'écoutait dans le salon (C'était un double 33 tours en fait), cela faisait trembler ses enceintes tellement le son était grave ! Aussi, entre deux chansons lorsqu'Henri Salvador parle en racontant l'histoire, on entendait clairement quelqu'un dire "Bon, en place, on n'a plus que 5 minutes" !

Beaucoup de défauts de mixage sur ce double-album qui par ailleurs est un très beau disque pour enfants et plus grands (au vu des chanteurs choisis) et qui a connu un succès mérité.

Pendant des années, je n'avais que ce double-album en format Double 33 tours avec ces défauts de mixage.

Mais en 2009, Philippe Chatel a ressorti l'album original en format CD remixé et remasterisé. Car lui aussi trouvait qu'il y avait des défauts de mixage à l'album original. J'ai acheté ce CD et franchement je le préfère au double 33 tours original.

Ce sont les mêmes chansons, les mêmes versions que sur le double-album de 1979, mais avec une qualité d'enregistrement et de mixage bien meilleure ! Je ne regrette absolument pas d'avoir acheté cet album dans cette version remixée et remsaterisée en CD. Je conseille même ardemment aux personnes qui possèdent ou ont possédé cet album dans son édition double 33 tours originale de 1979 de se procurer ce CD pour réécouter cet album avec une qualité de son bien meilleure !

Par-contre, Philippe Chatel a enregistré plusieurs versions d'"Emilie Jolie" avec d'autres interprètes que les originaux et plus ou moins reconnus. Notamment en 1997 dans une nouvelle version avec, au lieu des interprètes originaux (Cela n'aurait pas pu se faire, Brassens étant décédé en 1981), des interprètes plus récents, plus à la mode des années 90.

Et pour le peu que j'en ai écouté sur Deezer, Axelle Red, rare artiste des années 90 que j'aie vraiment appréciée à un moment donné, est beaucoup moins convaincante dans la "Chanson de la sorcière" que ne l'était Françoise Hardy en 1979. Je n'ose aller écouter la version de la "Chanson du hérisson" par Khaled qui "remplace" Georges Brassens ! (Si tant est, déjà, que Georges Brassens soit quelqu'un de "remplaçable" en quelque manière que ce soit.)


Déjà la version de Johnny Hallyday de la "Chanson d'Emilie Jolie et du grand oiseau" me plaît moins que l'originale par Julien Clerc.

Et puis, il y a plusieurs chansons inédites, comme "Chanson de la petite fleur triste" par Lara Fabian qui en fait des caisses, comme elle en avait l'habitude à cette époque-là. (Enfin, maintenant, elle en fait moins des caisses quand elle chante, mais elle fait toujours des caisses quand on la voit, moins souvent qu'avant, à la télé. Oui, Lara Fabian, j'ai aimé quelques-unes de ses chansons comme "Tout" et "La différence", mais je n'ai jamais apprécié la voir à la télé, elle m'a toujours semblé très prétentieuse. Ce qui est vrai apparemment, aux dires de ce qu'écrivait sur elle en 2017 le producteur de spectacles Jean-Claude (et non Albert) Camus dans son livre "Pas né pour ça".

Enfin, voilà, autant le CD remasterisé de l'album original d'"Emilie Jolie" me plaît plus que le 33 tours original, autant lorsqu'"Emilie Jolie" fut réenregistré dans une version complètement différente de l'album original, je trouve cela nettement moins bien.

Écrit par : Hug | 06/05/2021

Hug , merci pour ton commentaire détaillé . J'avais la semaine dernière signalé chez Ruquier pour toi et Cédric , la présence de votre chanteuse préférée Sheila pour son nouvel album et quelques souvenirs bien sur . As-tu regardé ? Amicalement . Jean

Écrit par : Jean | 06/05/2021

Je n'aime pas non plus les albums ou best of d'artistes réenregistrés, trés souvent l'orchestration est déplorable surtout lorsque l'on garde le souvenir des versions originales. C'est ainsi que dans les années 1997, 1998 des artistes comme Frank Alamo, Lucky Blondo, Richard Anthony, Monty, Jean François Michaël et quelques autres se son fait avoir d'autant plus que ces CD Best of ont été déclinés sous des labels différents (Arcade, The Intense Music, Discover..) avec des pochettes différentes. Il faut reconnaître par contre le travail formidable de maisons d'édition comme EPM, Magic Records et Marianne Mélodie(dont Hug a fait référence avec Alice Dona) car elles ont réalisé des compilations ou anthologies en CD remastérisé d'artistes complétement délaissés par leurs maisons de disques antérieures comme bien sûr Universal et autres grands de l'industrie musicale, je citerai entre autres Jean Michel Caradec (intégrale 5 cd chez EPM), Noël Deschamps, René Joly, Gilles Marchal, Laurent chez Magic Records, et pour Marianne Mélodie les double CD d'Anne Vanderlove, Nicole Rieu, Monty, Alain Barrière, Demis Roussos entres autres. Amitiés à tous, Renaud.

Écrit par : Renaud | 06/05/2021

Jean : Malheureusement, cela va paraître étrange, mais je... suis arrivé trop tard pour voir l'interview de Sheila par Laurent Ruquier dans son intégralité.

Je n'en ai vu que deux minutes lorsque l'émission était terminée.

En fait, cause confinement et couvre-feux et salles de sport fermées, là où le samedi il y a bien longtemps (Avant la première période de confinement) j'avais juste pris l'habitude d'aller faire du sport dans la salle de sport, d'aller marcher en ville avant de rentrer chez mes parents justement pour regarder l'émission de Laurent Ruquier ("On n'est pas couché" à l'époque), là, j'ai tout modifié.

Comme j'en avais marre de ne pas pouvoir faire de sport, mon père m'a acheté en décembre un rameur qu'on a installé dans mon appartement. Ce qui fait que maintenant le samedi soir, je vais me promener avec mon père au bord de la mer aux Sables d'Olonne, puis après mon père me conduit dans ma ville (La Roche-Sur-Yon), où je me promène sur la grande Place, la Place Napoléon (Et cela j'y tiens, car, comme j'ai tendance à faire de l'agoraphobie, il y a eu des moments dans ma vie où je n'allais plus marcher sur cette grande Place et après j'ai dû m'y ré-habituer. Donc, là, je vais y marcher tous les samedis depuis 2017 que je vois une psychologue comportementaliste qui m'a aidé pour que j'aille y remarcher sans crainte. Je ne veux pas perdre cette habitude.

Et pourquoi cette Place s'appelle-t'elle la Place Napoléon ? Eh bien, parce que ma ville La Roche-Sur-Yon a été construite par Napoléon Bonaparte. Au XIXème siècle me semble-t'il...

Petite anecdote : En 1966, Jacques Demy a hésité entre plusieurs villes pour le film "Les demoiselles de Rochefort". Il voulait absolument une ville dans laquelle il y aurait une grande Place. Il a hésité entre Hyères, appréciant la sonorité "Les demoiselles d'Hyères" et La Roche-Sur-Yon, avant de préférer finalement Rochefort.

Enfin, j'ai longtemps connu la Place Napoléon un peu trop grande et vide sauf quand il y avait des foires. Depuis 2013, la place est beaucoup plus remplie avec des bassins et des animaux en fer, un peu comme à Nantes. En tout cas, je préfère nettement m'y promener qu'avant, c'est beaucoup plus animé.

Donc, après ma promenade Place Napoléon, le samedi soir maintenant, je vais dans mon appartement faire 12 minutes de rameur, comme si j'avais la possibilité de retourner en salles de sport. Heureusement, ce sera vraiment le cas à partir du 9 juin ! Enfin !

Et ensuite, je retourne chez mes parents, et dîne avec mon père. Si bien que lorsque je remonte dans ma chambre pour regarder On est en direct, l'émission est, depuis quelques semaines, quasiment finie presque à chaque fois.

Il va vraiment falloir que je revoie mes horaires. Effectivement, le samedi depuis que je peux remarcher (Cela fera pile poil un an demain que j'ai fait ma chute à vélo !), et depuis le deuxième confinement que je ne peux plus aller à la salle de sport (A cause de tout cela, en l'espace d'un an, je n'ai pu y aller que quatre fois en octobre dernier !) j'ai tendance à m'ennuyer le samedi. Cela a été particulièrement pénible là-dessus en novembre et décembre, raison pour laquelle en janvier, moi et mon père (qui me conforte un peu trop dans mes "rituels". Ma vie, même si je ne travaille pas, sauf mes chroniques, est très, très, très ritualisée. Un peu trop à mon goût.) avons mis en place cette organisation car, je suis quelqu'un qui appréhende l'ennui.

Parfois j'appréhende lorsque j'ai des rendez-vous quelque part, mais alors le vide, l'ennui, sont des choses qu'il me faut toujours combler, sinon j'ai tendance à trop penser, à ne rien faire de concret et à ressasser, sans avancer. Et je le sais. Donc, non, désolé, je n'ai pas pu voir en entier cet interview de Sheila chez Laurent Ruquier il y a un peu plus d'une semaine.

Écrit par : Hug | 06/05/2021

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