19/01/2024
Mes années-radio, chapitre 6 : le joker (fin 1982)
Moi le joker ! P.... c’est pas vrai.... Pour un peu je me choperais un malaise ! Moi qui pensais au coup de pied au c... ou au mieux à un placard ! Et il annonce mon programme :
Mes flash-backs sont raccourcis de moitié (ce qui m’arrange) et ne sont plus programmés que les lundis mercredis et vendredis. De 1530 à 17h, heure royale. Mais aussi...
- le dimanche de 14 à 20h, avec carte blanche. Il a fait une enquête sommaire qui a révélé que le dimanche après-midi l’audience avait été multipliée par 5 depuis mon arrivée début septembre.
- plus...tous les jours (quand je pourrai me libérer) du lundi au samedi, une émission de rencontre avec les auditeurs, co-présentée avec Cathy et qui s’intitulera Studio 104, clin d’oeil à la fréquence de la station. Y viendront aussi des artistes, et pas des moindres
- Plus ce dont j’avais tant parlé, l’émission que je voulais tant réaliser, la Coupe des Hautes-Alpes de la chanson, les samedis de 15h30 à 17h. Emission qui deviendra plus tard la référence de la radio, même après mon départ , et qui sera reprise un peu partout plus ou moins bien. Le principe est enfantin: Exactement comme la Coupe de la Ligue. On prend 32 chanteurs, chanteuses ou groupes, français ou étrangers, et on les départage en 16èmes, 8èmes, quarts, demi-finales et finale. 31 émissions qui doivent nous emmener en juin. On en reparlera car si le principe est simple la réalisation (du moins telle que je la veux) ne l’est pas !
- Et puis...(c’est pas vrai il en reste !) quand une radio a la chance de posséder une voix comme celle de Patrick on en profite ! Les infos avec Cathy de 18h45 à 19h15.
Quoi ma voix ! Qu'est-ce qu'elle a ma voix ? Blague à part, si j’ai bien compris Radio 5 va reposer pas mal sur moi. Je serai presque l’ossature de la station, présent si je veux toutes les après-midi.
Cathy sans le vouloir va me faire un beau cadeau.
- Muzol, le samedi je ne pourrai pas..
Muzol qui est alors très embêté, car que mettre ? Une bande entre André et les infos ? Infos que je ferai donc seul ce jour-là ! Là je demande alors timidement :
- Mon rêve serait de faire un palmarès hebdomadaire des chansons, je pourrais le faire dans cette tranche-là ?
Je n’ose pas employer le terme hit-parade, pour ne pas le brusquer. Mais lui n’est pas dupe.
- une sorte de hit-parade ? Je vais y réfléchir...
Le lendemain de ma "nomination", je file chez France Télécom pour avoir le téléphone. A presque 32 ans quand même ! Mes parents sont soulagés qu'enfin je le fasse moi qui avais toujours refusé. Bien entendu je ne leur parlerai pas de la radio, qui implique 2000 km de voiture tous les mois, par tous les temps (Embrun est à 900m d'altitude). Ils le sauraient bien assez tôt.
En attendant j’ai la tête dans les étoiles. Et je m’attends à un peu d’envie, de jalousie de la part des «anciens ». Non. Tous me diront que c’est mérité. Qu’ils m’ont observé pendant ces deux mois, qu’ils ont vu ce que je valais, que j’avais encore évidemment des progrès à faire, mais que j’étais un atout pour la radio. En revanche ils ne digèrent pas du tout ce Victoor parachuté d’on ne sait où. Et moi non plus.
Et j’aurai tort.
Car André Victoor sera ma référence en matière de radio.
Un maître. On a tous des maîtres à penser, dans presque tous les domaines. Ceux qui prétendent ne pas en avoir ne sont que des vaniteux. Sur un seul sujet j’estime être le meilleur dans ce domaine: la discographie. Là oui, effectivement je connais - grâce à ma mémoire - pratiquement 90% des chansons des 38 années de 1965 à 1987 et de 1992 à 1997.
Perdu dans mes pensées je descends chez Jacqueline, qui a obtenu un créneau pour son fils :
« Sport et Musique » une émission qui alternera résultats sportifs et chansons, le lundi après-midi, juste avant moi. Pour lui aussi c’est la grande aventure !
Elle me dit « que pour moi elle savait, évidemment » Que toujours selon Muzol, j’exerçais une sorte de fascination sur les gens avec (sic) ma voix chaleureuse. Que ma musique leur plaisait, que ma spontanéité aussi.... Bref, j’étais le « bon cheval ».
Je réagis.
- Quand même Jacqueline vous vous rendez compte ? Si je veux je peux faire 22 h d’antenne par semaine ! J’ai quand même 16 émissions, dont 7 différentes !
- Vous ne vous en sentez pas capable ?
- Oh, si, mais quelle responsabilité !
A un moment donné j’irai même jusqu’à 38 h pour une semaine, mais ça je ne le sais pas encore.
Quand je rentre à Embrun, je me dis que pendant ce temps-là je ne suis même pas reconnu dans mon métier, que j’ai pourtant dans la peau... Alors que là, au bout de deux mois je suis quasiment incontournable pour une radio qui a quand même investi des dizaines de millions !
La plus belle voix de radio 5 ne va pas le rester longtemps ! Car dès que j’entends celle d’André, j’ai vite compris. Sur ce sujet au moins, à côté de lui je ne suis qu’une merde ! Impression renforcée dans la voiture, à l’écoute, où là on se crée l’animateur dans sa tête. Car André n’est pas beau. Il a comme on dit méchamment « un physique de radio ». Je ne détaillerai pas, mais pour qu’on puisse juger, il est... plus moche que moi ! En plus il se la joue. Nous regarde tous avec un certain dédain.
C’est un pro. Il a été à RMC . J’apprendrai plus tard par lui qu’il s’en est fait jeter à cause de sa grande gueule. Dans ce métier il me le dira souvent il faut faire la p... Il a donc connu tous les « grands », Foucault, Roy, Lepers. Qu’ils méprise assez profondément. Surtout Roy qui ne se prenait pas pour de la caca de pigeon du temps où il n’était qu’un petit grouillot. Foucault, un élève bien sage, qui est peu à peu monté en grade. Lepers ? Il s’en tapait un peu, vu qu’il est aussi compositeur. « pour le plaisir » c’est lui.
Comme j’en prends l’habitude je vais passer l’heure de « 17-18 » chez Jacqueline. Puis je reviens à 17h55 pour le premier Studio 104. En ce 23 septembre je n’en reviens pas d’être à l’antenne avec Cathy elle-même, la Cathy de la radio !
Elle qui (je ne le sais pas avant l’émission) voit en moi un rival potentiel. Jusque là Radio 5 c’était la famille Muzol élargie : lui, son fils et la nana de son fils. Quand on disait Radio 5 la réponse était inexorablement : Cathy et Régis. Mais là se pointent deux outsiders, André et moi. Qui ai quand même une circonstance atténuante : j’ai été « élevé » à radio 5. Je suis un pur produit Radio 5, et même quand des années après je ferai les samedis après-midi sur Nostalgie, je ne l’oublierai pas.
Donc premier Studio 104. Au départ on n’avait pas d’ambition. Jamais on n’aurait osé imaginer qu’une vedette puisse se pointer devant nous ! Des gens comme Memphis Slim, Nazaré Péreira, Dick Annegarn, les Forbans, Christian Barbier et bien d’autres n’étaient pas du tout prévus...
Studio 104 est aussi une émission de dialogue où les auditeurs ont la parole. Ils viennent dire franchement ce qu’ils pensent de la radio, des animateurs, des programmes. C’est Cathy qui prend les rendez-vous, puis logiquement on doit s’entretenir 20 minutes avant l’émission avec l’invité, puis direct ! Que va donner le duo radiophonique Patrick - Cathy ?
Générique. Choisi là sans qu’on me demande quoi que ce soit. Là encore ils étaient précurseurs, c’est du Goude ! Toutes les émissions - en dehors des miennes en solo - auront un générique signé Jean-Paul Goude, bien avant qu’il ne soit célèbre par ses pubs. Au départ je n’aime pas et c’est embêtant dans la mesure où on va l’entendre - tout au moins au début - pendant toute l’émission en fond sonore.
J’ignore encore ce que ça peut donner à l’antenne, mais pour moi c’est clair, «on» passe bien tous les deux. Rien à voir avec le dialogue mignon des deux amoureux, Cathy/Patrick c'est un ton plus professionnel avec complicité, humour, voix bien placées. Je n’en reviens pas moi-même. Moi qui ai (je les possède toujours) enregistré des heures de « Cathy/Régis » depuis septembre 81, je trouve sincèrement que nous deux passons mieux...
La vie vous réserve parfois de ces trucs !
Je m’étais toujours demandé pourquoi on nous avait mis ensemble Cathy et moi. Muzol l’avait dit à Jacqueline:
- ce sont les deux plus belles voix de radio 5 (par chance il n’avait pas encore entendu André !) et des voix sensuelles en plus. Leur couple marchera fort à l'antenne, comme Foucault et Carole Chabrier, mieux même.
Et de fait, d’émission en émission ça va aller de mieux en mieux. Régis, omniprésent à l’antenne dans les premières émissions, s’effacera peu à peu sauf si le sujet l’intéresse énormément. Surtout quand il réalisera enfin que je n’ai aucune visée sur sa nana.
Samedi 25, première coupe des Hautes-Alpes de la Chanson. Revanche sur l’infortune, je prends comme générique...Stars , l’ émission de Drucker devant laquelle, à la station, je pleurais à chaudes larmes un samedi soir d’avril 81, une petite allumeuse venant de me plaquer comme un kleenex usé.
Je ne sais pas qui j’ai mis face à face pour cette première, mais certainement des styles tout à fait opposés pour donner du piquant.. Mon pari est le suivant : Ce sont les gens qui votent, un point hors antenne et 3 points à l’antenne. Ca donnera parfois lieu à des engueulades entre auditeurs ! Il est évident que plus les téléphones sonnent, plus c’est bon, plus l’émission est écoutée. Je me suis fixé un seuil minimal de 5 appels au-dessous duquel je supprimerai l’émission. Ce jour-là ils seront 6 ! Ouf.....
Dimanche 26. J’ai trouvé une compil de Guichard au studio, et aidé de mes propres disques fais un « gros plan » sur lui. J’adore ce type, trop vite délaissé à mon goût. De lui on ne connaît au fond que 3 chansons « la tendresse », « faut pas pleurer comme ça » et « mon vieux ». Guichard c’est autre chose, et déjà, en 82 je le savais.
Même dans le 05, la radio c'est du show-biz, et je constate qu'André carbure au scotch ! Il me propose des mignonnettes" mais c'est niet ! Il me faut toutes mes facultés pour jongler avec mes curseurs.
Entre lui et moi la glace va vite fondre. On s’admire mutuellement. Je l’ai dit je suis subjugué par son talent mais lui aussi par mes connaissances. Il fait des jeux où par exemple il passe une intro. On doit donner le titre, l’interprète et l’année de sortie ! A chaque fois je lui fais le coup, je téléphone pour lui dire tout ça en un temps record ! Parfois même je le rectifierai...
Au fil des semaines je me sens de mieux en mieux dans cette radio où je n'ai finalement que des copains. En fait je le découvre, cette radio, c’est ma famille. Et je suis beaucoup plus souvent à Gap, avec Jacqueline, Cathy, Régis, André et tous les autres qu’à Embrun que je considère désormais comme ma cité-dortoir ! Embrun où je ne fais plus que mon taf et dormir. Pour la météo, vu que dans les périodes sans congés on est 7, dont 6 qui veulent bien faire les nuits, à coups de remplacements je ne m’arrange pour ne plus faire que des nuits. En moyenne une sur 4. Mais pratiquement plus de journées. Le chef ferme les yeux, préférant que ce soit « les jeunes » comme moi qui se tapent les nuits. A une époque où l’espérance de vie d’un météorologiste est de...
57 ans ! (le passage à 60 ans de l'âge de la retraite allait l'améliorer de près de 10 ans).
Un soir, à l'issue d'une émission que Cathy et moi avons bien réussie, Muzol, en clignant de l’oeil me dit « OK pour ton hit parade mais QUE de la chanson française ».
Youpi !!!
Et dès le lendemain j’attaque mon hit. Bidon, évidemment., faute de « billes ». Je vais quand même demander aux auditeurs de m’envoyer du courrier, mais je n’aurai pas de réponse ou presque. Alors pour tenir compte quand même du goût des dits auditeurs, je vais demander à Cathy et Régis de me donner les chansons choisies par ceux-ci dans leur émission de dédicaces du matin. Je prendrai les récentes qui me serviront de base. Bien sûr je vais aussi largement m’inspirer du Hit parade de RMC, que je passerai prendre toutes les semaines à Prisunic, après avoir dit qui j'étais à la disquaire, laquelle à chaque fois "votera" pour une chanson.
Le mémorable studio 104 du 21 octobre verra arriver notre première vedette. Une immense vedette, qui a vendu plus de disques à l’époque que Johnny lui-même. Un jazzman international que même moi je connaissais de réputation ! Memphis Slim. Que Muzol a persuadé de venir participer à notre émission. Memphis Slim à Radio 5, ça équivaut à peu près aux Rolling Stones venant faire un concert de deux heures dans un chef-lieu de canton... Emission mémorable, Monsieur Slim ne daignant ne parler qu’anglais et en plus pour déstabiliser l’interwiever, montre avec ses doigts les minutes qu’il consent encore à nous accorder. Ce qui doit paniquer les pros, mais qui à Cathy et moi nous amuse plutôt ! Mais personne ne parle anglais couramment, Cathy et moi faisons ce que nous pouvons avec nos restes du lycée.
Exemple. « Memphis Slim, que pensez vous de notre département ? » demande Cathy. Il répond qu’il a vu que c’était beau dès qu’il est arrivé à bord de son avion. Ce que moi je traduis « C’est beau, du haut des montagnes on a l’impression d’être en avion ! » J'avais vaguement entendu plane...
Malgré tout ça, malgré le décompte de l’invité qui ne restera que 20 minutes, à partir de là notre radio va prendre une autre dimension. Et les animateurs de Studio 104 en particulier. Muzol me félicitera chaudement pour ma prestation, de n’avoir pas paniqué devant une telle vedette. Soyons juste. Je m’en fichais un peu du grand jazzman, cette musique n’étant pas ma tasse de thé. Mais je me serais retrouvé devant Sardou ou Johnny, là je pense que j’aurais chevroté grave, voire paniqué...
Un samedi soir sur 2 Gap est en effervescence ! C'est soir de hockey sur glace. Et dans ces pays de neige, ce sport et comme le foot pour les Marseillais. Le samedi 30 octobre c'est le premier match de la saison, que Radio 5 retransmet via deux gamins talentueux qui n'ont rien à envier aux pros de RMC, "les deux Eric". L'entrée est gratuite pour les autres animateurs. Je découvre ce qu’est d’abord une patinoire, endroit où jamais je n’avais mis les pieds, et aussi ce que peut-être un match de hockey dans les Hautes-Alpes. C’est à dire la folie ! Ces gens savent s’amuser. Le spectacle est plus dans le public que sur la glace... Il y a sans cesse de la musique, très « alpine ». Et les quelques 1000 ou 2000 spectateurs font plus de bruit que 15000 supporteurs d’une équipe de foot !
Là c’est Gap-Epinal. Gap qui est second de la première division, derrière Chamonix, et qui aimerait bien être champion de France.
Je me trouve pendant le premier tiers-temps avec les deux gamins dans « la cabine son ». Grâce au téléphone, et surtout à la tarification en vigueur à l’époque, le match peut être diffusé en direct. L’insert est directement branché sur l’antenne, et de temps en temps, pendant les pauses, un de nous passe de la musique depuis le studio. Je parle de la tarification en vigueur à l'époque. En 82, la communication locale était illimitée tandis que la nationale coûtait elle la peau des fesses.
Arrivent les fêtes. Je vais passer Noël chez mes parents, vite de retour vu l'ambiance, et comptant faire un "coup" à la radio pour le réveillon de la Saint Sylvestre : Prendre l'antenne à 20h30 et y rester 5 heures d'affilée.
Durant lesquelles je donnerai la parole aux auditeurs, en espérant qu'il y en ait.
Il y en aura, au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. Et quelque chose d'inouï va se produire, à tel point que le Dauphiné Libéré en parlera !
(à suivre)
14:49 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Alors là, chapeau bas !
Quand je pense au mal vivre que tu évoquais dans certaines de tes "stations météo", Ici dans cette "station radio" ça m'a l'air d'être le grand pied.
Interviewer Monsieur Memphis Slim avec un anglais très scolaire sans aucune appréhension, faut le faire !
Sympa de te voir jeune sur la photo, cette charmante personne c'est Cathy je suppose ...
Amitiés
Écrit par : Marc | 19/01/2024
dans ce chapitre 6 on voit que petit à petit tu as fait ton trou dans cette radio, juqu'à même obtenir ton hit parade hebdo, c'est quand même une sacré expérience que tu as pu vivre avec des collaborateurs avec qui tu travaillais comme une bande de copains, une période toujours marquée par des événements parfois inattendus comme la venue du jazzman célébre Memphis Slim, et ce n'est pas fini... à suivre donc, Amitiés, Renaud.
Écrit par : Renaud | 19/01/2024
D'abord c'est toujours bien raconté , ensuite tu as toujours un peu la même tête , du coup on te reconnait . Par contre Daniel Guichard en vrai était grincheux vu à la sortie d'un spectacle , ensuite le Bébert des Forbans je l'ai vu dans ma petite ville qui le soir donnait un spectacle , en plus entrain de jouer au baby foot chez un copain qui tenait un bar bref le Bébert se prenait pour un Rolling Stones voir même pour les Beatles carrément , il était vraiment imbu de sa personne . Cette radio 5 elle existe encore ? Par contre la radio auquel j'avais participais avait fini vers 89/9O racheté par Nostalgie et rapidement vendu à fréquence Star ( ce nom il me semble ) , l'autre radio de ma ville avait duré plus longtemps 95 , j'avais deux/trois copains dans cette radio aussi . Une autre question ... et la pub pour ta radio , chose importante pour une radio ? Pub moins nombreuses au fil du temps chez nous . Amitiés à tous . Jean
Écrit par : jean | 19/01/2024
Malgré mon "célibat" j'étais heureux entre un boulot qui ne se passait pas trop mal et la radio où je m'éclatais. J'étais heureux et j'en avais pleinement conscience. Je savais que c'était trop beau pour durer, aussi en profité-je au maximum. Les Forbans j'en garde encore le souvenir !
La radio n'existe plus évidemment, elle a subi le sort de 99% des radios créées en 81.
Amitiés
Écrit par : Cica pour Renaud, Jean et Marc | 20/01/2024
Les commentaires sont fermés.