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03/07/2024

Réchauffement climatique : du concret

D'abord le diagramme (officiel de Météo-France)

RC.JPG

Ceci est, année par année, la moyenne des températures estivales pour 150 points de mesure répartis sur toute la France (entre 1 et 2 par département) depuis les années 50 jusqu'en 2023.
La ligne du bas représente la valeur 17°5 et celle du haut 23°25.

Déjà il faut tordre le cou à l'antienne des anciens (lol) qui affirme "qu'avant (avant quoi ?) il y avait de vrais étés".
Ensuite, même pour un élève de CM2, c'est clair : stabilité des températures autour de 19° jusqu'en 1974, petit plongeon jusqu'à 17°7 en 1977 et 1978 et à partir de là c'est la grimpette quasi linéaire jusqu'à 21°7 pour les six derniers étés. 

SOIT QUATRE DEGRES EN 45 ANS, 1 degré tous les douze ans !  les accords de Paris seront loin d'être respectés. 
Cerise sur le gâteau, au milieu de cette inexorable montée, en l'an de grâce 2003 se trouve un coup de chaud de + 3 degrés à l'époque. Je précise bien à l'époque car actuellement il ne serait que de 1°5 au-dessus de la "normale" et donc...
2003 sera un été "normal" dans vingt ans !
Si rien ne bouge, à commencer par la natalité mondiale galopante, la planète n'étant pas extensible.

Quatre degrés c'est énorme. Pour être concret les étés actuels à La Rochelle étaient ceux de Calais dans les années disco, et seront dans 20 ans ceux de Toulouse !
Plus besoin de prendre l'avion pour aller au chaud, c'est le chaud qui vient à vous... Un degré de plus c'est  donc 150 à 200 km vers le sud.

Et en altitude ?
Pour le savoir, j'ai choisi une station à 715 m dont l'environnement n'a pas bougé depuis sa création - elles sont rares : Chadrac, près du Puy en Velay, située à 200 mètres de chez moi. Les chiffres sont éloquents !
On trouve 15°8 pour les étés 1978 et 1977, 19°8 pour les six derniers étés. 2 conclusions :

- à 715 m, la hausse a également été de 4 degrés en 45 ans.
- Plus on monte, plus ça baisse (on le savait) et finalement c'est en moyenne de 1 degré par tranche de 250 mètres.

D'un point de vue spatial, l'air chaud remonte vers le nord à raison de 150 à 200 km tous les douze ans,  .
Et cet air chaud monte régulièrement en altitude à raison de 250 m, toujours tous les 12 ans.

D'un point de vue temporel, les étés arrivent de plus en plus tôt et durent de plus en plus longtemps.

Des exemples ? 
J'ai déjà évoqué les étés actuels à La Rochelle qui étaient ceux de Calais dans les années disco, et seront dans 20 ans ceux de Toulouse.
Pour illustrer la montée de l'air chaud en altitude (200 m tous les 10 ans) je prendrai le cas de la vallée de la Durance, où les températures estivales actuelles de Briançon (1310 m) sont égales à celles d'Embrun (870 m) dans les années 77/78 ! Et, partant, celles d'Embrun actuellement étaient celles de Sisteron (470 m) voilà 20 ans.

Pour fixer encore plus les idées, prenons l'exemple des glaciers. J'ai déjà évoqué le cas de la mer de glace dans une précédente note. Il y a mieux (pire !), celui des Bossons qui descendait pratiquement jusque dans la vallée.
7605b.jpgJ'ai pris cette photo voilà près de 50 ans, en mai 1976.

Au 4ème virage sur la route du tunnel, à 1250 m d'altitude.
A présent, plus rien, plus rien qu'un torrent dans une gorge encaissée de près de 100 m - l'épaisseur du glacier.
Il faut monter très exactement à 1730 m pour en voir le début.
480 mètres plus haut !

Si les glaciers reculent de 10 m par an, il n'en restera pas grand-chose à la fin du siècle...

Positivons : on fait du vin en Angleterre, les cigales remontent jusqu'au Jura (mais elles chantent moins en Provence : trop chaud) et au Alpes Italiennes, l'olivier arrive dans les Hautes-Alpes.

Alors que faut-il faire ?

Avant tout une chose essentielle : l'accepter.  Ne pas nier l'origine humaine de ce dérèglement, et tenter de le freiner, en pensant à notre descendance.

Je vous embrasse.

Commentaires

Pas grand chose à rajouter , dire que certains ( beaucoup trop ) pensent que ce n'est pas vrai et ça ne va pas s'arranger dans le futur à mon avis ! Amitiés à tous . Jean

Écrit par : jean | 04/07/2024

démonstration incontestable Patrick avec ta note fort documentée, ce qui est frappant c'est la tendance de fond des hausses de température malgré il est vrai comme cette année un printemps et un début d'été plutôt pluvieux et frais, mais il faut s'attendre encore cette année à des records de chaleur en juillet et août. Tu évoques le vin, cela m'inquiète avec la hausse des températures, j'ai l'habitude d'acheter mon vin aux vignerons de Valléon à St Gervais sur Roubion en Drôme provençale, et j'ai remarqué que le degré d'alcool commence à grimper sérieusement, il y a une dizaine d'années on trouvait encore des vins à 11,5° ou 12° d'alcool, maintenant des vins courants classiques comme le Syrah rouge ou le Grignan les Adhémar (mes deux préférés avec modération bien entendu) sont respectivement à 13° et 13°5, et je ne parle pas des appellations Côtes du Rhône qui montent à 14°, d'autres à 14,5° voir pour certains à 15°, dans ce cas selon moi à partir de 15 degrés d'alcool ce n'est plus du vin mais de l'apéritif. Amitiés à tous, Renaud.

Écrit par : Renaud | 04/07/2024

Dans la campagne des législatives, je trouve pas qu'on en parle beaucoup.

Écrit par : boixiere | 04/07/2024

Et il y a même un parti (je ne le nomme pas)qui est climatosceptique!

Écrit par : Leroy | 05/07/2024

Exactement Leroy , hier soir j'avais mis un petit commentaire que je ne vois pas , dans ce sens pour Michel qui avait l'air de s'étonner de l'absence du sujet climatique et pour cause .... Amitiés . Jean

Écrit par : jean | 05/07/2024

On n'en a pas parlé beaucoup et c'est dommage parce que là on va droit dans le mur...Il n'y a pas qu'en France qu'on voit les choses bouger : Désormais la saison cyclonique commence en juin aux Antilles..

Écrit par : Cica | 05/07/2024

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