Les chansons des élections

Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, à chaque évènement marquant de ma vie sont liées une ou plusieurs chansons, et les élections en font partie.

Je ne les ai suivies qu'à partir du moment où j'ai eu la télé (novembre 62).  Ca n'allait pas tarder car on vota à la fin de ce mois-là pour des législatives suite à une dissolution (déjà !)
A l'époque pas de résultat à 20 h, ce n'est que peu à peu qu'on prenait connaissance des votes durant cette soirée qui s'intitulait  "variétés-élections" : résultats partiels entrecoupés de chansons. Et, je m'en souviens très bien, la première fut celle-là. Ils étaient un peu en retard, à la R.T.F. !

Pour la présidentielle de décembre 1965, même si je détestais cette chanson, il n'y avait pas photo !

La revoilà pour les législatives de mars 1967 .

De Gaulle n'eut pas la majorité et ne l'obtint - de justesse - qu'avec l'appui des Giscardiens. Cette assemblée ne dura que 14 mois, car dissoute par le Général en mai 68. Et les masses populaires qui défilaient et bloquaient le pays s'étaient fait peur (ça ne vous rappelle rien ?) et votèrent en masse pour le parti du président ! Je fulminais tandis qu'à la radio les "vieux" de 50 ans prenaient leur revanche !

Cependant, face à un suffrage universel si volatil, De Gaulle préféra s'en aller grâce à un référendum-suicide. Nouvelles présidentielles en juin 1969 auxquelles je participai activement en collant des affiches avec mon grand pote François, qui allait devenir "Fanfan", un des piliers du RAID ! Chacun son poulain, le mien, Poher, ne passa pas.

Les législatives du printemps 1973 renforcèrent la légitimité de Pompidou, à ce jour le président le plus mal élu. Hélas la maladie l'emportera avant la fin de son mandat. Nouvelles élections en juin 74, pas photo pour désigner le mégatube de l'époque ...

Giscard fut élu (de justesse), et garda l'assemblée de 73, bien que son parti n'y était pas majoritaire. Il dut alors choisir son premier ministre chez les gaullistes. Malgré le clash de 76, les législatives eurent lieu à la date normale en mars 78. Pour la première fois les 18/20 ans votaient. Mais quelle fut la part de ceux qui s'abstinrent au premier tour, pleurant la mort de Claude François, survenue la veille ? Ne riez pas, j'en connais...
A cette époque c'est un slow d'enfer qui caracolait en tête des hits.

3 ans plus tard, en mai 1981, François Mitterrand fut élu. Il allait accomplir deux mandats, soit 14 ans - dont 5 en cohabitation. On entendait sur les ondes un revenant !

La nouvelle assemblée ne fut pas dissoute, nouvelles élections en mars 1986, marquées elles aussi par un deuil. La majorité des sièges allèrent à la droite, le Président Mitterrand choisit alors démocratiquement un Premier Ministre de droite, Jacques Chirac (le retour !)

Lequel brigua une nouvelle fois l'Elysée, sans succès. C'était le 8 mai et un jeune inconnu se hissait en tête du top 50.

La nouvelle assemblée ne fut pas écourtée et on vota, normalement, en mars 1993. L'horreur ! Pas dans les urnes, encore moins dans ma vie, mais pour la musique...

1995 : On attendait Balladur, c'est Chirac qui l'emporte au 3ème essai  Et, surprise, devant un Lionel Jospin tout émerveillé de ses 47.5 %. Côté musique, c'est le plus grand tube francophone de la décennie qui est au sommet du top 50.

1997. Alors qu'avec l'assemblée élue quatre ans plus tôt il disposait d'une majorité confortable (et absolue !) le Président Chirac la dissout ! Le 1er juin à l'issue du second tour, personne n'a la majorité. En président responsable (contrairement à un de ses successeurs) Chirac confie le gouvernement au PS de Lionel Jospin qui pourtant avait moins de sièges que ce qui sera l'UMP cinq ans plus tard.

Cinq ans de "dream team" pour la France qui renoua avec la croissance, vit la réduction du chômage et de la dette. Cinq ans de malheur pour moi malgré mon rêve réalisé : la démonstration que la gauche puisse gouverner sans se renier, tout en faisant des réformes (au vrai sens du terme, qui sera dévoyé par la suite) Jospin était très logiquement le favori pour les présidentielles de 2002. Il en était si persuadé qu'il ne s'inquiéta pas de voir quelques "camarades" se présenter, tel Chevènement et Taubira.
Si bien qu'à l'issue du 1er tour, le 21 avril c'est le triste négationniste Le Pen qui lui ferma la porte du second. Déjà mal en point, je fus encore plus désespéré ! Jospin aussi, qui prit congé de la politique. Il avait raison, on ne le méritait pas...

Chirac, donc. Qui ne fit pas de cadeau aux 82% de veaux qui avaient voté pour lui au second tour. En 2007, premier affrontement homme-femme (Ségo contre Nico), le premier d'une série de trois, sans doute quatre.
Aucun changement côté musique !

J'arrête là, car après 2007, l'Histoire devient de la politique, les protagonistes de 2012, 2017 et 2022 sont encore "en activité" et je ne tiens pas à ce que mon blog devienne une tribune.

Je vous embrasse.