03/03/2013
ce qui s'est passé vendredi
Je vous dois une explication...
D'abord l'ambiance où je vis. Lundi devait voir la fin des douleurs atroces à la hanche de mon épouse grâce à des infiltrations sous scanner programmées de longue date. Or (la faute à qui ?) les gens du scanner avaient l'air complètement ahuris quand on s'est pointés là-bas...
Non, ce n'est pas là qu'il fallait aller, mais chez un rhumatologue !!!
On file chez le rhumatologue, lequel avant même de lire la lettre adressée au praticien, fait allonger madame, lui fait lever une jambe, et laisse tomber :
"on ne peut pas parler d'infiltration sur la colonne tant qu'on ne sait rien sur la hanche. Certes la radio n'a rien décelé mais je ne peux rien faire sans qu'on n'ait pas fait d'IRM de la hanche...."
Donc retour au scanner où le RDV est pris pour le... 27 mars !!!
Mon épouse, qui avait compté les jours depuis des semaines, espérant que ce 25 mars la guérirait du mal dont elle souffre depuis des mois, sait qu'elle n'est loin d'être tirée d'affaire.
Et du coup son humeur s'en ressent. Je suis alors traité comme un chien à la maison, et de plus je chope la grippe. Laquelle grippe la laisse de marbre, et petit à petit, la fameuse "bête" revient.
Jeudi soir je m'embrouille avec une personne très chère, je n'en dors pas de la nuit , espérant que le le matin aura réglé tous les problèmes, mais non, au contraire, cette brouille (que je ne m'expliquais pas) est encore là...
Je lui écris une longue lettre (par mail) le vendredi matin, lettre qu'elle n'ouvre pas.
Alors une crise d'angoisse m'étreint. Je vois d'un côté cette personne très chère avec qui je ne peux plus communiquer, et de l'autre les semaines qui me restent à passer avec mon épouse qui souffre le martyre, et qui par la même occasion me traite comme une serpillère, me tenant une crève carabinée en plus.
J'écris donc cette fameuse note, puis je me pose la question, lancinante : quel est donc mon avenir désormais ??? Rester jusqu'à la fin de mes jours (c'est alors ce que je pensais) avec une mégère qui s'occupe plus de ma petite santé que de la mienne ? Impossible pour moi.
Alors, après avoir mangé sur le pouce, je coupe l'ordinateur, téléphone à la dame qui s'occupe du chat afin de voir si elle peut le garder quelques jours, puis pars vite de la maison, en oubliant la moitié des choses : déjà de prévenir mes amis du blog que je partais à l'aventure, et que si j'avais une décision (grave) à prendre, ce ne serait pas ici, dans l'enfermement de ma cave.
Puis d'éteindre mon radiateur soufflant dans la cave et d'y fermer les volets ! Je risquais l'incendie et/ou d'être cambriolé !!!
Mon état de santé ne me permet pas d'aller bien vite, et ce n'esy qu'à 16h20 que nous quittons Poligny, à 70 km de là, après avoir confié le chat à la dame qui s'en occupe. Le soleil décline assez fortement.
J'ignore encore mes intentions. Je sais qu'il faut que je mette une grande distance à partir de là où j'ai eu mes soucis. Je sais aussi que je dois me faire réconforter. J'ai donc deux points de chute : la vallée de la Drôme, voire Toulon. Mais de la façon dont je conduis, je doute de pouvoir arriver à ces destinations, d'autant que ma fièvre empire.
A 17h je suis à Lons le Saunier où je cherche un cybercafé d'ouvert, pouvant ainsi annoncer aux gens (j'ignore encore qu'il y a tant de commentaires inquiets) que je suis sur la route et que ça va mieux.
A qui tiennent les choses ??? Je serais arrivé un quart d'heure plus tôt, je serais monté dans mes anciens bureaux et j'aurais pu le faire !!! Et du coup coucher là-bas, car j'étais de plus en plus dangeureux au volant.
Mais non.... je continue donc ma course folle vers le sud. Il est près de 18h quand j'arrive à Bourg en Bresse et il fait presque nuit. Inutile donc de chercher un éventuel cyber, je suis à 65 km de Lyon et je sais que là-bas j'ai plus de chances.
Tant que la route était en rase campagne ça allait, mais dans la circulation Lyonnaise, je refuse deux priorités, manque de me faire un muret, bref, pas question de dépasser la cité des Gaules.
C'est à la sortie de la ville côté Marseille, que je choisis de me poser. Là je demande au jeune veilleur de de nuit de regarder mes mails, donc mes commentaires et là je vois que beaucoup s'inquiètent pour moi... Mais je peux rien faire, il ma juste permis d'écrire mon code, et je me peux pas (surtout devant mon épouse) les rassurer. Je pense donc aller en ville, espérant en trouver un, mais décidément "mes roues ne me portent plus" et c'est dans une Pizzeria del Arte, que, caché dans les WC, je vois que j'avais plusieurs sms inquiets (pour la personne) et rassurants (pour moi) J'y réponds.
En espérant que je puisse rentrer le lendemain, j'essaie de dormir, mais impossible.
Je mettrai toute la journée à revenir, après avoir été récupérer le chat.
Et la première chose que je ferai sera (après avoir coupé le radateur soufflant !) bien sûr décrire un commentaire où je dirai que je suis là.
J'ai relu bien sûr ma note, et quand même, je ne la trouve pas si inquiétante que ça.
Mais je remercie du fond du coeur tous les commentateurs que mes "fausses alertes" doivent agacer à la longue...
Je vous embrasse.
10:05 Publié dans Merci | Lien permanent | Commentaires (7)
01/03/2013
Encore elle (pas ce que vous croyez)
Je la sens de nouveau.
Elle arrive, insidieusement....
Elle est déjà venue m'attaquer en force au mois de juin dernier et avait presque remporté la partie. Ca ne s'est joué qu'à un fil : celui du téléphone. Celui qui relie ma prise PTT à mon ordinateur.
Elle est revenue voici peu de temps, au tout début de février. Même sensation : celle où on voudrait se mettre dans un trou, puis le reboucher en attendant que quelque chose s'ensuive. Quoi ? Je ne sais au juste ....
Elle c'est "la bête". Laquelle après m'avoir attaqué frontalement pendant des années, entre 1992 et 2006, se terre à présent en attendant le moment le plus favorable.
Cela commence de la même façon... Au début on n'y prend pas garde, on se sent "bien". Même trop bien dirai-je... On est sûr de soi, on a plein d'idées pour la journée qu'on va attaquer. Tellement sur de soi qu'on attaque des courriers dont la réponse paraît si évidente qu'on ne saurait songer à aucune autre...
Et puis elle commence à nous envahir. Le coeur est le premier touché. Il s'emballe, comme si on lui faisait faire un 100m. Puis les pensées. Lesquelles deviennent grises, avant de virer au noir.
Les larmes essaient de se frayer un chemin, tandis que tout d'un coup, on n'a plus du tout envie de rien faire. On est là, sur sa chaise....
Quelques minutes avant vous écoutiez de la musique, à fond, vous jouiez à des jeux, là, vous coupez tout.
Plus rien entendre...
Puis arrive une espèce d'envie de vomir, comme si vous aviez fait le tour de Corse comme passager de Sébastien Loeb...
Dehors il fait beau. Mais vraiment beau. Le soleil sur la neige fait se sublimer les paysages... Mais ça vous ne le remarquez plus. Dans votre tête le soleil s'est brutalement couché...
Le pire sera de donner le change. De faire bonne figure au repas, afin d'éviter la fameuse phrase "toi, y a quelque chose qui va pas", qui fait ouvrir instantanément les vannes.
Puis, plus dur, avaler quelque chose. Car la bête fournit aussi la barre bien placée à l'estomac.
Parfois cette barre ne bouge pas de plusieurs mois, m'ayant valu de perdre 40% de mon poids en 6 mois voilà plus de 30 ans.
Et puis attendre.
Attendre que ça passe....
Dans la plupart des cas ça finit par passer.
Mais dans d'autres, hélas, non. Je connaissais un Psy Breton de ma connaissance qui n'a pas vu la fin du match :(
Je me suis posé pas mal de questions sur le fait que je devais poster cette note. De peur d'affoler si jamais les pages suivantes restaient vierges.
Mais un blog n'est-il pas l'endroit, presque la personne, qui peut tout recevoir ????
Il m'a déjà sauvé à plusieurs reprises, mon blog, statistiquement il devrait encore le faire cette fois-ci.
Le temps que la bête s'en aille....
Si bien sûr elle choisit de s'en aller.
Je vous embrasse.
11:44 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (16)