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10/06/2011

Sarkozy et les médias sont à sec !

Fin mai régnait un début de sécheresse sur l'hexagone, et les gens commençaient à paniquer. Je dis bien "début de sécheresse" car une sécheresse fait vraiment sentir ses effets en juin et juillet, quand les plantes sont assez feuillues pour absorber le plus d'eau.

A juste titre, les médias s'inquiétaient du temps à venir, d'autant que l'on nous prévoyait (là ça tient de Mme Irma...) juin, juillet et août secs et chauds.
Et effectivement la situation aurait été comparable à 76 si ces mois-là avaient été aussi secs que les deux précédents.

Or, depuis début juin, contrairement à ce que disait Mme Irma, la pluie est revenue. D'abord par des gros orages localisés, puis généralisés, et de bonnes pluies soutenues.

En dehors du Finistère qui n'a rien reçu, le reste de l'hexagone a été copieusement arrosé :

Depuis le 1er :

• Dans les 50 litres d'eau /mètre carré à Paris.
• Dans les 100 litres à Marseille.
• 33 litres à Lyon.
• 18 litres à Toulouse.
• 42 litres à Nice
• 27 litres à Strasbourg
• 31 litres à Besançon
• 36 litres à Limoges
• 17 litres à Rennes
• 60 litres dans le Gard
• 13 litres à Bourges
• et même dans la Vienne, dont on parle beaucoup à la télé, 89 litres par mètre carré y sont tombés.

Qu'on le veuille ou non, il faut changer de sujet dans les infos. C'est vrai que c'était porteur, avec de grands et doctes spécialistes dont je n'avais jamais entendu parler évoquaient une catastrophe imminente, en montrant des cartes de déficit pluviométrique avec des couleurs qui faisaient peur.
Me faisait rigoler aussi, car on y voyait tous les départements autour de l'Ile de France en situation alarmante, alors que pour eux, ça allait !
Comme disait Coluche, c'est la frontière....
En cherchant aussi quelques ruisseaux à débit très variable à sec, en en les montrant pour appuyer leurs propos.

La sécheresse se mesure. Et la meilleure mesure est le débit des fleuves et des grands affluents.

Alors désolé, mais il faudra trouver autre chose, tant pour les médias que pour notre président qui a paradé hier en Charente, rejointe par sa future concurrente.

Je vous embrasse.




Commentaires

Je disais l'autre jour (pas sur mon blog) que je trouvais le niveau de la Seine très très haut par rapport aux infos catastrophistes venant des médias... Son niveau dépassait les pontons d'attache des bateaux ce qui n'arrive que rarement dans ces mois de fin de printemps début d'été... fréquemment l'hiver, évidemment.
Même si ça ne signifie rien au niveau des nappes souterraines, ça veut tout de même dire que de l'eau, il y en avait au moins en Ile de France.
Bon, par contre il est vrai que la Loire, à Saumur, était bien basse, mais pas de façon extrême, selon les habitants... cependant l'un de ses bras est asséché depuis si longtemps qu'il en forme un lac, entouré de verdure... ça fait très très bizarre!

Écrit par : CriCri | 11/06/2011

Le niveau de la Seine est un des éléments permettant de juger l'ampleur d'une sécheresse.
On estime qu'il y a sécheresse dans le bassin versant amont de la Seine lorsque le débit est inférieur à 60 m3/s à Paris.
Or on est aujourd'hui à 88 et surtout, voici 6 jours, la valeur était double !

http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/niveau3.php?idstation=742&typegraphe=q&AffProfondeur=168&AffRef=auto&nbrstations=1&ong=1&Submit=Refaire+le+graphique+-+Valider+la+s%C3%A9lection

Idem pour la Loire à Saumur, mais pour l'instant il n'y a pas de quoi s'affoler.

Quand au Rhône et à la Garonne, leur débit dépend surtout, à cette époque de l'année, de la fonte des neiges dans les Alpes et dans les Pyrénées. Il n'a donc aucun lien avec une éventuelle sécheresse.

Bisous.

Écrit par : cica pour CriCri | 11/06/2011

Les commentaires sont fermés.