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30/06/2012

Retour au (chaud) bercail

Nous sommes arrivés hier soir, assez épuisés.

Globalement, ces mini-vacances se sont bien passées, malgré quelques soucis dont je vous ferai part demain matin.

Donc départ vers 13h, direction Lucerne, via Pontarlier, Neuchâtel, Solothurn. Intégralement sous la pluie !
Nous prenons possession de notre zimmer, et allons visiter cette ville, pour moi une des plus belles de Suisse. La pluie a le bon gout de s'arrêter en fin d'après-midi, il ne fait pas trop chaud, génial !

Donc, que faire le lendemain ? Comme j'ai dit, j'ai un choix assez large !
Je file donc dans un cybercafé, et vais voir les promotions qu'on me propose.  L'une d'elles m'attire tout particulièrement: Un appartement de 48 mètres carrés à 1600 m d'altitude dans le tyrol Autrichien, à... 25 euros par jour ! Mais, indiquait le site, "il n'en reste qu'un, dépêchez-vous", tandis que je voyais un pop-up "actuellement, 3 personnes regardent la page de cet hôtel"...
Il fallait prendre la décision, et vite ! J'en touche quelques mots à mon épouse.
"Combien de bornes ?", me demande-t'elle.
Vite, j'ouvre une autre fenêtre, un petit coup de Mappy : 272 km dont 220 sur autoroute, 3h de prévues.
J'enjolive alors la chose.
"Dans les 200..." en omettant les dizaines.
- Ok, mais on reste au moins deux jours là-bas."
Je reviens à mon booking.com, qui me dit que la nuit suivante est aussi en promotion !
Eurêka, je réserve donc les deux jours consécutifs. Un appartement, ça aura l'avantage de pouvoir faire la cuisine soi-même, donc de faire des économies...

Mais pour l'instant, pas question, le pique-nique est impossible, car la pluie a redoublé. C'est de deux plats de spaguetti que nous ferons notre repas du soir.

tiroir-caisse_pt-8.gif
Pour l'instant, nous avons dépensé 13 euros d'essence, plus 25 de chambre, plus (quand même) 22 de pizzéria (moins 10 car chez nous, nous devions dîner aussi...) soit 50. Reste 100.

 

 

C'est le soleil qui nous réveille le lendemain matin. Un soleil avec encore quelques nuages qui s'accrochent à la montagne, mais soleil quand même.
Nous reprenons l'autoroute, et peu de temps après je comprends pourquoi Mappy avait évoqué 52 km de routes "simples". 15 km séparent deux autoroutes, et nous en profitons pour pique-niquer.

Il ne fait pas trop chaud, mon thermo de voiture indique 25 degrés, la vague de chaleur pévue n'atteint pas encore la Suisse.
Puis nous reprenons l'autoroute qui mène vers l'Autriche. Paysage superbe pour le passager qui voit de beaux lacs sur sa gauche, beaucoup moins bien pour le conducteur qui lui ne voit que des tunnels, la plupart très peu éclairés, se faisant doubler par des Helvètes qui visiblement se fichent de la limitation de vitesse !

Il est un peu plus de 14h quand nous quittons la Suisse, après une zone de travaux où, idem, sur des voies rétrécies à deux mètres, je vois des 4 X 4 me lécher le museau en me doublant....
Pas encore l'Autriche mais la principauté du Lieschsteinstein, sorte de Luxembourg Helvétique.
27 degrés au thermomètre, il est temps de mettre la clim.

Arrivée en Autriche vers 14h30. J'achète la vignette obligatoire pour emprunter les autoroutes (*) dont le montant s'élève à 8 euros pour 10 jours. Avec 8 euros, chez nous on parcourt entre 40 et 80 km selon le concessionnaire et l'endroit. De toutes façons, c'est indispensable si on veut éviter le 25 km/h de moyenne, vu le nombre de tracteurs sur les routes Autrichiennes !

Au début, ça roule nickel tant sur l'autoroute que la semi-autoroute qui suit. Les 44 premiers kilomètres sont avalés en 25 mn. Puis on arrive au bas de la "bosse", le col qui sépare la partie Autrichienne reliée au Rhin et celle reliée au Danube.
Pas question de prendre le tunnel, malgré une signalisation qui y incite fortement (*) 14 km, non merci... Alors la route du col. 22 km de lacets qui culminent à 1800m. Joli, mais toujours pour le passager !
Puis après le village de St Anton et sa foultitude de parkings souterrains (*) de nouveau l'autoroute.
45 km, dont.... 25 en tunnels !!!
Quand je prends la sortie 123 (en Autriche les numéros de sorties sont fonction de la distance qui les séparent de leur origine. Par exemple là, 123 signifie que ce point se situe à 100 km de la frontière Allemande) le paysage est sublime.
Les montagnes d'abord, mais à la lmite, en bon franchouillard, je peux dire que nous avons les mêmes en France. pas au même tarif, d'accord, mais les mêmes.
Ici ce qui met du cachet, ce sont les maisons.
Voilà par exemple un hôtel dans le premier village rencontré :

 

Oetz------146-.JPG
Nous trouvons une supérette et achetons de quoi faire nos repas "là-haut".
La route est large, desservant des villages d'environ 1000 habitants, mais d'entrée une chose me rassure :
En cas de pépin côté voiture, ce ne sera pas comme en Ardèche.
Désolé Manou, mais ce beau département qu'est l'Ardèche est, comme environ 80% de ses semblables (merci qui ??) dépourvu totalement ou presque de transports en commun. Le garagiste nous l'a bien expliqué : sur la Nationale 102 qui relie Le Puy à Montélimar, un car descendant le matin, un car montant le soir, et c'est tout. Ne reste que le taxi ou le stop en cas de pépin...:(

Là-bas, rien de tout ça. Dans la vallée (en cul de sac), une ligne régulière de bus relie les villages entre eux. Toutes les demi-heures ou toutes les heures, un bus passe dans un sens ou dans l'autre, et dans chaque village on peut voir un arrêt comme celui-ci :

DSCN7810.JPG

Et ce n'est pas fini !!! Car chaque hameau de montagne est relié aux villages du bas par des lignes de "minibus" ! 4 par jour dans chaque sens...
Ce qui veut dire que même sans voiture, on peut vivre dans cette vallée !

Quand je pense qu'ici il fait parcourir 4 km à pied pour avoir (4 fois par jour) un autocar qui va soit à Pontarlier soit à Besançon...

Bref, très rassuré à ce sujet, j'amorce la petite grimpette qui va me hisser à 1600 m d'altitude.

Là-haut, paysage très reposant :

DSCN7808.JPG

(photo prise de ma fenêtre)

La preuve :

DSCN7809.JPG
L'appartement est superbe, très clair, neuf avec toutes les commodités possibles. S'y trouve une petite télé avec 400 chaînes dont une dizaine de françaises, ce qui nous permet de savoir ce qui se passe dans notre beau pays...

Rien de neuf, toujours les mêmes histoires, avec ce SMIC augmenté de 2%, ce qui contrarie à la fois la droite (c'est un coup de poignard pour l'industrie) et les syndicats (l'équivalent d'un carambar par jour), ce qui tendrait à prouver que c'était bien le taux qu'il fallait !

On y apprend aussi que la vague de chaleur annoncée montre le bout de son nez : 30 degrés en Bretagne-Sud, 35° à Bordeaux, 37° à Toulouse !!

Là, je regarde mon petit thermomètre que j'ai mis à l'extérieur : 13 degrés !!!

Le lit est large, avec les fameuses "couettes autrichiennes", nous ne mettrons pas longtemps à nous endormir, dans une cambre où l'on hésite à mettre le chauffage !

tiroir-caisse_pt-8.gif
Total de la journée : 17 euros d'essence, 8 de vignette, 25 de location.

Soit 50....

Reste encore 50.


Le lendemain nous verra visiter les environs, dont Innsbruck, où la vague de chaleur est arrivée.
30 degrés en fin de matinée ! Du coup nous y prenons les transports en commun (*), qui hélas ne sont pas climatisés :(

Pique-nique aux alentours et je vois que l'Italie est à 31 km par l'autoroute ! On la prend, bien évidemment. On a la vignette !

En 20 minutes on sort juste avant la frontière, et là.... une cabine de péage !!! On nous réclame la modique somme de 12 euros ! Je ne discute pas, surtout après avoir échappé deux heures avant à une amende de 220 euros (*)  et on foule le sol Italien. Italien depuis 1919 seulement ce qui fait que les gens parlent plus l'Allemand que l'Italien.

On respire là-haut (1330m), et avec 27 degrés on n'est pas pressés de retourner dans la fournaise du bas, passage obligé pour retrouver notre nid d'aigle...

Bien entendu on s'attable à une terrasse de café où l'on déguste deux verres d'eau gazeuse facturés 1 euro pièce ! Du coup je donne un euro de pourboire à la serveuse, qui n'en revient pas...
Après 24h d'arnaques en tout genre (*) on est contents de voir qu'il y a encore des gens honnêtes...

Le soir, nous voulons voir une cascade de 400 m qui part quasiment de notre nid d'aigle et qui arrive presque au niveau de la vallée.
On se gare dans un champ qui fait office de parking, et là on aperçoit.... un parcmètre !

3.50 euro pour se garer ! Non mais ça va pas ? Il faut payer pour voir une curiosié naturelle ??? On devrait faire pareil à Ouhans avec notre Source de la Loue !
170.000 visiteurs annuels x 3.50 euro, 600.000 euros pour la commune !!! Nos impôts baisseraient pas mal :)))

Nous montons donc vers notre nid d'aigle afin de voir la cascade d'en haut, effectivement cele vaut le coup :

DSCN7817.JPG

Promis, nous reviendrons ! Même si les 3.50 euros de parking sont durs à digérer..

Dîner "chez nous", la télé nous raconte toujours les mêmes choses, sauf la météo, qui nois dit que me mercure n'a pas dépassé les 20 degrés à Biarritz (!) mais qu'en revanche on a dépassé 32° à Paris, 34° dans le Jura... pour nous, c'est apparemment pour demain.

On décide alors de rentrer "direct", sans faire d'étape à priori. Sauf grand coup de fatigue, auquel cas on s'autorisera une rentrée par l'Alsace.
Côté comptes, ça va :

tiroir-caisse_pt-8.gif
Péage autoroute 12 euros.

Location appartement 25.

Total 37. Ca aurait pu être bien plus !!! (*)  Reste 13.

 

 

Vendredi 29. Hier. La météo ne s'est pas tompée....
Il fait déjà 30 degrés à 10h du mat à 800m d'altitude quand nous faisons nos courses.

Je décide alors de ne pas passer par le grand col de l'Arlberg, mais par la vallée de la Silvretta. Parcours que j'avais fait en solex avec ma première épouse, 38 ans auparavant.

Effectivement, la route est superbe, en s'élevant tout doucement. Alors que le thermomètre, lui, baisse.
Nous passons de villages pittoresques, et tout à coup la végétation change. On est à plus de 1700m, on voit encore des grosses congères, on jurerait cet endroit dépourvu de toute présence humaine.

Et pourtant si !!!

Au détour d'un chemin, un poste de péage ! MAUT, le mot allemand le plus répandu en Autriche !!
Ah, c'est vrai qu'il la font payer celle-là, j'aurais dû relire mes anciennes notes !
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/08/voyage-de-noces-au-tyrol-en-cyclomoteur-1974.html

J'avais dans la tête un péage équivalent à un demi pris dans un café, par personne (nos amis Anglo-Saxons pratiquent très souvent le "par personne", surtout dans les hôtels, mais à partir du moment où on est deux à partager la chambre ! Sinon, peu de chances de trouver un lit quand on est tout seul...
Du vol ? Oui, mais l'essentiel est de le savoir..)

Là, je tombe en arrêt devant la "sentence" : 14 euros !!! 14 euros pour emprunter un col ! On en reparlera demain matin (*).
18 degrés à 2050 m d'altitude, ça promet pour le bas !

La descente est vertigineuse, 10 km pour descendre 1000m... On croise des cyclistes à la limite de l'épuisement. Notamment vers le bas, où ceux qui, ayant seulement monté 200m sur 1000 et déjà en état de désespérance, me font penser à des candidats au suicide...

En bas, enfin à 1000m, il fait déjà 28 degrés.
Sur l'aire d'autoroute où nous pique-niquerons, ce sera du 34 ! Repas-express vite engouffré !!!

Vite la voiture, et sa climatisation bienvenue !

Nous sortons de l'Autriche à 14h, entrons en Suisse à 14h30.
Autoroute A3, la même qu'à l'aller, qui nous indique:

Zurich 92 Basel 177

On n'a pas l'intention d'aller à Bâle (ville pourtant magnifique) mais on est content de savoir que c'est une porte de sortie vers la France "au cas où"....

Ca roule bien jusqu'aux abords de Zurich. Trop bien même, car dans les tunnels, c'est de la folie ! A 100, on est dépassés par des bolides au moins à 140 !
A tel point que, ayant l'impression de jouer au flipper dans le rôle de la boule, je m'arrête sur une aire le long du lac.

DSCN7820.JPG

Nous sommes contents, il n'y fait "que" 32 degrés !!!

Puis on repart dans le flipper. D'après mes estimations, il ne reste que 230 km dont 150 sur autoroute. Soit 3 heures au maximum.

Hélas !!!

A une dizaine de km de Zurich, bouchon. Un bouchon qui allait se poursuivre durant près d'une heure et demie, tantôt dans les (nombreux) tunnels, tantôt sur l'asphalte chauffée à blanc. Mon thermo de bagnole m'indiquera 38 degrés, alors que le ciel est blanc...

A la sortie du bouchon, je m'arrête dans une aire commerciale, genre "Arche". Afin d'y soulager nos besoins naturels et surtout respirer un peu d'air frais...

Il est près de six heures du soir quand nous repartons. Là se pose la question, avec le panneau

Bern 86 Basel 54

C'est à dire le Formule 1 de St Louis dans une heure, avec la perspective de ne pas dormir à cause de la chaleur, ou la poursuite vers chez nous ?

Va pour chez nous....

Mais les bouchons ne sont pas finis ! A chaque croisement d'autoroute, c'est 10 minutes de "colonne" comme ils disent aux infos Suisses.

Et enfin, on quitte la "grande" autoroute, pour prendre celle du pied du Jura.

Neuchatel 57 Delémont 67

Là j'ai le choix. 125 km dans les deux cas. Mais dans le premier, je sais que la circulation risque de devenir de nouveau infernale à l'intersection venant de Berne, avec en prime des tunnels à profusion et une température variant entre 35 et 37 degrés. Ce qui n'est pas le top pour rouler avec ... des pneus neige !!!
J'opte pour le second, qui présente l'avantage de pouvoir grimper nettement plus rapidement.

C'est à plus de 19h que je quitte enfin l'autoroute, sortie "Sonceboz". De toutes façons je sais qu'elle ne va pas plus loin, et surtout pas dans la bonne direction. Plus que 83 km...

Je retrouve avec joie mes "Juralpages", en montée progressive. Mais il continue de faire chaud.
Encore 30 degrés à St Imier (800m), et même 28 à La Chaux de Fonds (plus de 1000m).

Après un arrêt à Morteau, je termine les 30 derniers kilomètres à bonne allure, climatisation coupée.

Et j'arrive enfin, vers les 20h45. Il fait 25°, les voisins sont torse nu, suant tant qu'ils peuvent.
Moi, j'ai presque froid....
Côté

tiroir-caisse_pt-8.gif
on est dans les clous.





Je vous embrasse.

(*) Les astérisques rapportent à une note qui sera écrite demain matin, et qui s'intitulera "l'Autriche ou le pays de l'arnaque à touristes"...

15:06 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Sonceboz-Sombeval, sinon tu vas les vexer :-) je plaisante... en panne d'ordi depuis mercredi (semaine où j'avais le plus de boulot), j'essaie de me réhabituer à tout. Et encore, tout n'est pas retrouvé, telle la liste de toutes mes adresses mails, mais on les retrouvera...pas grave pour le privé, nettement plus grave pour le boulot.
Je t'embrasse.

Écrit par : brigitte | 02/07/2012

Tu vas me faire mentir sur le "zéro commentaire" que j'évoquais dans ma dernière note ;-))
Sinon, pourquoi n'as-tu pas tout mis, comme moi, sur un disque dur externe ? J'ai eu même souci que toi en 2004, depuis j'ai compris ma douleur :))
Je t'embrasse.

Écrit par : Cica pour Brigitte | 02/07/2012

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