11/10/2010
L'acharnement - 5
Guère de coms en ce moment, mais ce matin j'ai eu l'agréable surprise de voir que 130 visiteurs étaient venus hier. C'est mon record pour Hautetfort, et j'espère ne pas en rester là.
Aussi, cela m'encourage à poursuivre mon récit.
Le début d'année 96 commence mal, Nat et mon épouse étant désormais fâchées à mort depuis le 25 octobre précédent. Je devais choisir ce jour-là de passer l'après-midi avec l'une ou l'autre, c'est Nat que j'avais choisi sans hésiter.
Donc finis les repas à 4, et les interminables discussions dans l'escalier avec une Nat qui ne pouvait pas se résoudre à me quitter...
Mon épouse en revanche continue ses frasques. Un jour elle a un PV pour stationnement gênant, et ira au commissariat.... le déchirer devant les flics !
Mis au courant par une épouse joyeuse de son exploit, je vais m'expliquer avec les policiers. Elle, pendant ce temps, continue de les insulter !
En sueur, je bredouille des "c'est pas sa faute, c'est pas sa faute" et à ce moment-là l'inspecteur me dit qu'il comprend - montrant des yeux mon épouse hystérique - qu'il va recoller les morceaux du PV et nous les ré-envoyer par la poste.
Et me dit "bon courage" quand nous partons ! Il a tout compris...
En février, mes "deux nanas" partent en Normandie. Nouvelle cohabitation avec Nat, mais plus rien à voir avec 93 ou 94. Car même avec ma bien-aimée, cette fois j'ai du mal à quitter mon lit.
Et là elle me donnnera une superbe preuve d'amour : Malgré tout le monde aux aguets, tout le monde qui est - au moins dans l'immeuble - au courant de notre "ménage à trois", malgré le fait qu'elle passe aux yeux des bonnes gens pour une p..., Natou va dormir chez moi - dans mon lit donc - à chaque fois que je devrai bosser le lendemain.
Rien de sexuel désormais, rien que de la tendresse. Et des encouragements, à ne pas me laisser aller, à continuer, à essayer de croire que l'enfer va cesser, que le tortionnaire sera muté.
Non seulement il est loin d'être muté, mais à présent il en arrive jusqu'à appeler chez moi.
Il aurait reçu des plaintes de clients, et il m'attend de pied ferme dans son bureau le surlendemain.
C'est sa méthode, ça, qu'il appliquera joyeusement et systématiquement quand on partira en congé : "Faudra qu'on s'explique à ton retour". Vacances dans le doute, la terreur...
Mais il n'aura pas ce plaisir, car une ... varicelle va me clouer au lit !
La varicelle à 45 balais, je ne vous conseille pas. Fièvre et démangeaisons affreuses, et interdit de se gratter si on ne veut pas avoir une... cicatrice à vie !
Nat ne l'a pas eue non plus étant gamine, et n'hésite pourtant pas à passer prendre de mes nouvelles. Me dit également qu'elle n'en peut plus de bosser, dans l'état où elle se trouve (elle est autant sinon plus déprimée que moi, je le rappelle).
Du coup, au bout d'une seule semaine, flageolant, je reprends le boulot.
Va s'en suivre une conversation surréaliste (:
“ Alors, ça va mieux ?
- Pas trop ”
“ Ben alors fallait rester chez toi, on peut très bien y arriver sans toi, tu es loin d'être irremplaçable ! Tu sais, les cimetières sont remplis de gens irremplaçables ! ”
A présent, il ne se contente plus des réunions pour me massacrer, me traîner dans la boue.
"Tain, quand je pense que tu as 45 ans, et que tu n'es plus capable de rien... Mais c'est dans 15 ans la retraite, 15 ans ! Tu penses vraiment pouvoir arriver jusque-là ??? "
Le tout dit avec une voix tonnante, bien entendu.
J'y suis presque, maintenant, à la retraite, pauvre con !!!
Et les collègues me supplient de rester ! Tu le sais pas, ça ....
Au taf, c'est l'enfer. Mais heureusement, pour équilibrer un peu, à la maison aussi.
Notre fille a désormais honte d'un père qui renvoie une image de clodo, mon épouse continue crescendo ses dépenses extravagantes et...périlleuses pour notre budget, sans bien sûr me demander mon avis. En janvier, ce sera une tortue de Floride. En février une machine à laver - alors que l'autre marchait nickel - et en mars, carrément une nouvelle voiture ! - même réflexion que pour la machine à laver.
Cette Nissan Micra, je ne la conduirai pour ainsi dire pas.
Piétiné par mon supérieur, nié par mon épouse, ignoré de ma fille, seule Nathalie aura le courage de me supporter, dans les deux sens du terme.
Mais, à son tour, elle va avoir bientôt une période de découragement.
Déjà elle m'avait surpris quand elle m'avait acheté un CD sans occasion spéciale : Pour que tu m'aimes encore de Céline Dion.
Ce ne sera que deux ans plus tard que je comprendrai pourquoi...
(à suivre)
13:52 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : dépression, persécution, hystérie
Commentaires
Pouah... puant, ton chef...
Écrit par : CriCri | 11/10/2010
c'est clair, pou pou pou..........il y en a: pffffffffffffffff qui mérite pas leur place de chefs !
Écrit par : Christel | 11/10/2010
Ne vous inquiétez pas les filles, je lui ai fait depuis une bonne réputation ! L'essentiel pour moi - et j'y suis arrivé - est qu'il n'ait désormais personne sous ses ordres. Là il est dans un bureau en Provence, payé 4000 euros pour compter des crayons. C'est bien pour lui (plus flemmard que lui je ne connais pas) et c'est bien pour les autres, qui auraient pu être dirigés par cet être immonde.
La bise.
Écrit par : Cica pour Cricri et Christel | 11/10/2010
Je lis rarement le même livre deux fois ... :-)
Mais je passe voir si il y a du nouveau :-)))
Une bise ?
Écrit par : Teb | 11/10/2010
Il y a du nouveau, détestant faire du copier/coller, et mon regard ayant encore évolué par rapport à l'été 2007. Là je suis zen, pas d'anniversaire à célébrer, me reste juste le facteur temps car je pars en vacances (enfin je vais essayer de) demain après-midi.
La bise
Écrit par : Cica pour Teb | 12/10/2010
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