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29/05/2020

HOMMAGE A GUY BEDOS : REDIFFUSION DE LA NOTE "Journal croisé de Guy Bedos et moi" d'avril 2012

J'étais un fan de Guy Bedos. Et ce, depuis le début. A l'été de mes 16 ans, je faisais un petit triomphe personnel en imitant son sketch Skronch qui n'est pas sorti en 68 comme le prétend encyclopédisque.

Jean va dire que je parle encore de politique, mais comment écarter celle-ci quand on évoque le fabuleux Guy ?
Début 2002, j'avais fait 120 km de conduite nocturne (un exploit pour moi) pour aller le voir à Lorient.
Et là je me souviens qu'il éreintait Lionel Jospin, lequel oubliait de faire campagne, ne parlant que de son bilan (excellent) et persuadé qu'avec ce sans-faute, il serait sans problème Président de la République.
Il avait aussi oublié ses petits camarades de l'ex gauche plurielle (Chevènement, Hue - pour qui j'avais voté !! - Taubira, Mamère), qui, réunis avaient obtenu plus de voix que lui... Il ne lui manquait que 0,7% pour se qualifier, et sans doute battre Chirac.
Cela Bedos le voyait, et à chaque spectacle, en parlait dans sa "revue de presse".


Enfin Bedos le tendre, le papa-poule, qui a tenu un journal pendant la grossesse de sa femme, qui allait lui donner Nicolas.
Etant donné que cette période fut "délicate" pour moi, j'avais, voilà plus de huit ans (en avril 2012) écrit ce "journal croisé":

 


************************************************

 

 

21 avril 1979.

GUY BEDOS (extrait de son livre "en attendant la bombe"
Nicolas. Il est né à midi pile. Il pèse 3kg550 et mesure 50 centimètres. Un beau bébé. Le premier qui parle devant moi d'accouchement sans douleur, je le gifle..
MOI
Ca me fait drôle de poser une mutation. J'étais bien à St Etienne de St Geoirs. Mais nos parents vieillissent, Millau est une occasion de nous rapprocher, il ne faut pas la rater ! On va passer de 4 heures de trajet mini à une heure/une heure dix. Ca compte...

1er juin 1979.

Reçu le livre de Sophie qui vient de paraître en librairie. Je l'ai parcouru plus que lu véritablement. C'est d'une telle médiocrité de fond et de forme qu'auprès de ce qu'elle écrit, les articles de Minute ou d'Ici-Paris qui la soutiennent semblent avoir été signés par Sartre dans Les temps modernes.

Je l'ai ! J'avais mis Embrun en premier, mais faut pas rêver quand même... J'irai donc à Millau, lol, comme dirait Fernandel ! A présent, opération "trouver un logement". Vu ce que je gagne, à tous les coups j'aurai droit à un HLM. Enfin j'espère ! Bon, je vais annoncer la nouvelle à nos deux familles.

9 août 1979.

Notre premier anniversaire de mariage. Mais comme amants, notre troisième été. Et toujours le même désir, la même curiosité, la même divine surprise.
Nicolas, ravi de la crèche, tu as raison de sourire aux anges, ça va bien pour nous trois...

Ca n'a pas été sans mal, mais après quand même 2 mois de recherches, on a fini par le dégotter ce logement. Une petite maison F3, au fond d'une impasse - donc calme - mais j'ai vu aux yeux de Mireille qu'elle va regretter notre beau F4 de l'Isère. Les toilettes à la turque, elle n'a jamais connu. Bah, l'essentiel soit qu'on se rapproche de nos parents...

9 septembre 1979.

Treize heures. Je viens d'apprendre à la radio le suicide de Jean Seberg. On l'a retrouvée, corps décomposé, sous une couverture, dans une voiture garée à quelques mètres de son appartement, au centre d'un quartier truffé d'ambassades et arpenté par des centaines de flics. Au moins 10 jours qu'on avait signalé sa disparition. Curieuse police...

Hou la la ! Dur dur les nouveaux horaires... Pour la journée c'est 5h30/19h, donc lever à 4h30, et pour la nuit c'est 19h/5h30, et pas question de roupiller entre deux tours d'horizon : il n'y a pas de lit à la station :( Sinon, Mireille va chercher du travail, vu qu'il y a une voiture de service, elle va pouvoir prendre la nôtre.

30 octobre 1979.

Suicide de Robert Boulin, ministre du travail. Après les dimants de Giscard, les acquisitions immobilières de Raymond Barre, c'était "l'affaire Boulin" - la troisième que "le canard" avait sortie en un mois. Barre hospitalisé pour dépression nerveuse, Boulin qui se flingue, Giscard muré dans un silence persistant, du côté du pouvoir ça sent le roussi...

Mireille vient de vendre son premier aspirateur. Elle a un talent fou pour vendre, c'est dingue ! A mon avis elle va arriver à gagner plus que moi, chez Electrolux ! Mais le revers de la médaille, c'est qu'on ne se voit pas beaucoup, avec mes horaires de fou : je dors sans arrêt pour essayer de récupérer. Le toubib, un mec super, m'a donné un truc pour m'aider à supporter ces horaires : Le Témesta.

21 décembre.

Huit mois de Nicolas. Il pèse maintenant huit kg 50 et mesure 69 cm. Pas de quoi pavoiser, moyen, très moyen ! Il paraît qu'il a dit "maman".
Papa, vexé, demande à vérifier.

Mireille a eu un accident. Pas de blessé mais la voiture au garage, lequel a brûlé avec la voiture... Ma femme a perdu son emploi, et du coup est très choquée. Hier je l'ai emmenée au Vigan se refaire une santé chez ses parents, je la rejoindrai à Noël. Côté santé, moi ça va, je pèse 80 kilos, j'en ai pris encore 6 cette année... Beau-papa ne va pas manquer de me le faire remarquer !

25 décembre.

Noter tout de même, à propos de Giscard, le sournois, cet aristocrate sans noblesse qui de reniement en reniement proclame son aversion pour la peine de mort et fait éxécuter un probable innocent...

Ma belle-soeur vient de m'apporter un petit mot tout à l'heure. " C'est fini, je ne veux plus te voir, excuse-moi ou ne m'excuse pas, mais je n'en peux plus. J'irai voir le psychiatre mercredi."
Mon monde s'écroule.

9 janvier 1980.

C'est vrai que Nicolas dit "maman". Mais c'est moi qu'il appelle "maman" !

Reçu ce matin une lettre recommandée du beau-père qui parle "du divorce", et m'envoie la liste détaillée des biens de la communauté. Au-secours :(( 
Ma mère arrive tout à l'heure par le train - 9 h de trajet via Nîmes et Béziers pour 60 km à vol d'oiseau - , inquiète du fait que je ne peux absolument plus rien avaler depuis Noël. Je vais pouvoir enfin parler à quelqu'un, car je ne connais personne dans cette ville où m'a femme m'a quitté. Moi qui voulais entamer un régime, j'ai perdu 5 kilos en deux semaines...

16 février 1980

Julos Beaucarne, chanteur et directeur (belge) du théâtre 140 s'écoute un peu parler, mais je ne lui donne pas tort, il est sûr au moins d'écouter des choses intéressantes.

Je reviens de Lorient où Jean-Yves m'a accueilli une semaine, malgré les réticences de sa nana, qui depuis que Mireille m'a quitté, pense que je homosexuel ! si ! Sur les conseils de mon chef (lui aussi un coeur d'or) j'ai pris un avocat. Enfin "mon père a pris un avocat", car je sais que ce sont nos deux parents qui se battent, par enfants interposés. Seule bonne nouvelle : Perte de 11 kilos depuis Noël, je suis revenu à mon poids d'il y a trois ans ! Car je ne peux toujours rien avaler, sinon un Mars le matin.

21 avril 1980.

11h40. Plus que vingt minutes et mon fils aura un an. Et du coup; moi j'arrêterai d'écrire ce journal.
Midi 10, voilà c'est fait. Happy Birthday ! Lui se demande, un peu effaré, ce qu'on a tous à lui sucer la pomme...

Je viens de voir le docteur Metge, du Vigan, mon médecin de famille. Pour lui, je ne pourrai pas tenir encore 2 mois si je continue à ne plus m'alimenter. Lui qui était obsédé par mon poids, avec 22 kilos de perdus en même pas 4 mois, le voilà servi ! Je sais que je vais mourir, mais je ne veux pas mourir. je n'ai que 29 ans... Mon corps capitule, mes cheveux tombent par poignées. Ma seule planche de salut serait une mutation, vers Embrun, ce pays que j'aime tant... Mais à peine arrivé à Millau, je sais que je n'ai aucune chance...

___________________________________________________________________________________

Retour à 2020.  C'est vrai que 1980 fut pour moi la pire année. L'année d'après me verra trois mois à l'hôpital pour une tuberculose.
Le CHU de Montpellier avait dit (je le saurai plus tard) que vu la forme spéciale de tuberculose que j'avais, mon pronostic vital était engagé.
Ce fut un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses qui me sauva. Un établissement de pointe, l'hôpital Houphouet-Boigny.

A Marseille !

Je vous embrasse.

Commentaires

merci Patrick pour cette évocation de Guy Bedos avec le partage de ce journal croisé, sa mort m'a fait penser qu'il a voulu rejoindre son pote Jean Loup Dabadie parti quelques jours avant lui. J'appréciais chez Guy Bedos à la fois l'artiste et l'homme, il était entier et ne pouvait séparer les deux, il ne cachait pas ses convictions quitte à en subir les conséquences (nombreux procès, interdiction à la télé....) mais toujours avec talent, grand humoriste et acteur, il avait une grande tendresse non seulement pour ses proches, pour son public mais pour les petites gens, les victimes du racisme pour lesquels il a été leur porte voix. Amitiés à tous, Renaud.

Écrit par : Renaud | 30/05/2020

Hasard total. En ce moment, depuis mes semaines de convalescence, je recense tous mes 45 tours sur une base de données sur mon ordi. Jeudi, j'étais justement rendu à transcrire le début des artistes dont le nom de famille (ou le prénom) commence par un B. Et j'ai transcrit donc le 45 tours de Guy Bedos et Sophie Daumier "La drague". N'étant pas né au moment de sa sortie, j'ai découvert ce sketch en 1998 quand j'avais vu une émission où Pierre Palmade l'avait joué avec je ne sais plus quelle actrice. Mais j'ai surtout découvert la VO par Guy Bedos et Sophie Daumier lors d'une émission de France 2 ou France 3 "Il était deux fois les grands duos" diffusée en janvier 2000 et que j'avais enregistrée.

J'avais tellement aimé ce sketch que j'ai eu très vite envie de l'avoir en disque. J'ai commencé ma collection de vinyles vraiment en 2001. Il me semble avoir trouvé et acheté ce disque au printemps 2003 dans le magasin Emmaüs qui se trouvait alors dans ma ville La Roche-Sur-Yon.

En tout cas, je me souviens que je l'avais déjà le 1er janvier 2004, le jour du décès de Sophie Daumier, car je l'avais écouté pour lui rendre hommage.

Au moment de mon bac, en 2003, mes parents avaient organisé une fête familiale où on avait dansé. Il me semble que j'avais passé le disque. Et encore je ne suis pas sûr, car ma marraine, son mari et ses enfants, qu'on avait bien sûr invités, sont de droite. Et ainsi, je ne suis pas certain qu'ils appréciaient Guy Bedos.

Jeudi, j'ai également regardé sur le site de la chaîne câblée Melody la rediffusion de la première édition de l'émission "Stars 90" de Michel Drucker diffusée sur TF 1 le 3 septembre 1990. Il me semble même que j'avais vu cette émission à l'époque, et il y avait justement Guy Bedos comme invité qui y évoquait la guerre du Golfe.

Inutile de dire que lorsque j'ai vu cette émission qui date d'il y a quand même 30 ans, j'ai pris un coup de vieux, car habituellement Melody diffuse des émissions où sont diffusées des chansons pour lesquelles je n'étais pas né au moment de leurs sorties ou alors enfant seulement et dont je ne me souviens pas précisément.

Or, là, dans l'émission on peut voir Roch Voisine chanter "Avant de partir" et surtout Pierre Bachelet et Florence Arthaud chanter "Flo", chansons dont je me souviens précisément de la sortie, comme si c'était hier, et dire que cela fait 30 ans, que je n'en avais que huit, et que depuis Yves Montand (Invité dans l'émission aussi), Pierre Bachelet et Florence Arthaud, et donc Guy Bedos nous ont quittés...

De Guy Bedos, je me souviens surtout de son spectacle avec Muriel Robin en 1993 qui m'avait fait rire quand je l'avais vu à la télé. Mais après, il s'est fait plus rare comme humoriste et s'est surtout fait remarquer pour ses avis politiques très tranchés. Mais ceci dit, il m'avait bien fait rire quand il avait dit à propos de cette chère Nadine Morano (Qui m'insupporte ou me fait rire au mieux) : "Je n'insulterais plus Nadine Morano, elle est trop chère" !

Autrement, Guy Bedos entretenait une relation compliquée avec un autre Guy... Lux. Il avait dit déjà dans les années 70, dans une émission "ne pas vouloir faire partie de la France de Guy Lux". Mais apparemment cette histoire aurait duré jusqu'au décès de Guy Lux en 2003.

Quelqu'un en saurait-il un peu plus là-dessus ? L'an dernier, j'ai découvert aussi lors d'une émission sur les Carpentiers un sketch de Guy Bedos où il est assis en train de regarder des magazines de charme et dit des choses comme "Oh ! Celle-là ! Oh ! La p..e !". A travers des personnages médiatiques comme Caroline De Haas, des sketchs comme celui-là seraient censurés aujourd'hui. Les années 70 (Et même les années 80 et 90 que j'ai connues) me semblent avoir été beaucoup plus libres que ne l'ont été les années 2000 et 2010. Les années 2020 commencent sous l'ère du politiquement correct relayé par les réseaux sociaux, et par... le Coronavirus. Espérons qu'elles ne se poursuivent pas de cette manière !

Écrit par : Hug | 30/05/2020

Bonjour!
Hug, tu dis'' ... des semaines de convalescence...'' As-tu eu un souci de santé? Sauf indiscrétion, bien sûr.
J'ai lu Patrick et Renaud à propos de Guy Bedos, vu au cinéma et dont j'entendais les sketches à Europe numéro1 dans les années 60. Dont le fameux Bonne fête Paulette de Dabadie. Et évidemment j'ai le 45 tours de La drague, inénarrable!
À+ Cédric

Écrit par : Cédric | 30/05/2020

Cédric , je me permets de signaler qu'Hug avait fait une chute de vélo . j'espère qu'il va beaucoup mieux depuis . pour répondre à Hug à propos de Guy Lux et de Guy Bedos cela provenait de leurs idées politiques , Guy Lux étant bien de droite comme Danielle Gilbert . amitiés à tous . Jean

Écrit par : jean | 30/05/2020

petite précision , Guy Lux et Danielle Gilbert soutenaient Giscard sinon pour revenir à Guy Bedos je l'aimais bien dans les films comme le pistonné etc ... et les deux films que tout le monde connait évidemment . j'ai été très heureux de voir le nom de Jean Seberg dans le commentaire de Patrick , j'étais fan d'elle , belle , de sa coupe de cheveux et de sa belle personne , du coup j'ai vu beaucoup de films de cette actrice . triste fin ... Jean

Écrit par : jean | 30/05/2020

Merci Jean, je l'ignorais. Oui, les chutes à vélo peuvent être lourdes de conséquences. Jean Seberg, magnifique, oui. Elle avait joué avec Belmondo, je crois
Guy Lux et Danièle Gilbert, c'était une belle époque aussi! Je me souviens d'un film, Sans mobile apparent, où Sacha Distel à le rôle de l'animateur d'un jeu qui avait un vrai succès; les années Guy Lux!
Cordialement. Cédric

Écrit par : Cédric | 30/05/2020

Cédric , pendant le confinement je regardais Télé Mélody , j'avais tombé plusieurs fois sur les émissions de variété de Guy Lux , à chaque fois je le trouvais mauvais avec des blagues douteuses de maternelles pareil pour l'émission ( sans les blagues ) de Danielle Gilbert ( pour être gentil ) c'était vraiment gentillet . c'était mieux avant ... je ne trouve pas avec ces deux émissions . par contre j'avais adoré revoir Denise Glaser , sans trop en dire , de longs silences c'était vraiment autre chose même la classe . j'avais revu aussi Sacha Distel , là c'était aussi la classe , bon présentateur et beau gosse , bon musicien et bon chanteur ... il cumulait tout ! une petit anecdote pour Jean Seberg , j'aimais tellement cette actrice avec cette coupe de cheveux que notre fille avait la même coupe qu'elle jusqu'à 11/12 ans et lui ressemblait . après elle m'avait dit que j'exagérais quand même ... depuis elle a les cheveux longs à la Jane Birkin tant mieux elle aussi je l'aime Jane ! amicalement . Jean

Écrit par : jean | 31/05/2020

Cédric et Jean : Ma chute à vélo aurait pu être plus grave qu'elle ne l'a été. En fait, je suis tombé en faisant un demi-tour à vélo dans un chemin que je connais très bien. Je n'ai pas perdu connaissance. En fait, mon père était avec moi, c'était un jour où j'étais un peu énervé et surtout pressé (Je me sentais un peu comme un lion dans une cage), mais je me suis affalé par-terre et suis tombé à genoux, ma cheville gauche s'est entortillée.



Mais j'ai été pris en mains à temps. Aujourd'hui, j'ai de moins en moins mal de jour en jour.


En fait, cela faisait déjà plusieurs jours que j'étais énervé. Il y a même quelque chose qui m'a gâché considérablement toute ma période de confinement.

Le confinement a commencé véritablement le samedi 14 mars au soir, veille de mon anniversaire, jour de l'année que je n'aime pas vraiment, car tous les ans je me dis, je vais avoir tel âge, et par rapport aux autres personnes de mon âge, je n'ai pas ceci, je n'ai pas cela, je n'ai pas la vie que je devrais avoir.

Donc, le samedi soir 14 mars, je voulais absolument aller au sport finir une séance que j'avais commencée le jeudi précédent. Pas pressé, je prends mon temps pour écouter de la musique, chanter des chansons, prendre ma douche, me laver les cheveux. Pendant que je me fais sécher les cheveux, je regarde Portail Orange, et aucune allusion au discours que Monsieur le Premier Ministre est en train de faire ! Je me rends donc à la salle de sport, et là, boum, fermée ! Il y a deux salles de sport du même nom. Je me rends donc à l'autre salle de sport, et là, idem, fermée ! De quoi, pour moi, rentrer dans une colère noire !

Je contacte ma soeur qui va dans la même salle de sport que moi et lui demande pourquoi elle est fermée. Effectivement, elle a un compte Facebook, et moi, non, volontairement. Elle voit que la salle est fermée à cause des mesures de confinement qui viennent d'être énoncées par Monsieur le premier Ministre. Ce qui me rassure, mais sachant que je viens souvent le samedi soir, à cette salle et qu'ils ont mon numéro de portable, je me dis que les gérants sont quand même gonflés de ne pas m'avoir prévenu.

Donc, durant la période de confinement, je décide de remplacer la salle de sport par le vélo et la marche à pieds.

Le dimanche 15 mars, je souhaitais payer une crêpe à ma famille dans une crêperie aux Sables d'Olonne pour mon anniversaire, mais bien évidemment, la crêperie est fermée et je dois me rabattre sur des glaces napolitaines.

Le lundi, Emmanuel Macron annonce les mesures de confinement. Le mardi après-midi, je me rends aux Sables d'Olonne pour un rendez-vous chez un acupuncteur, qui me dit qu'il m'a pourtant laissé un message comme quoi il ne pouvait pas me prendre et qu'il m'a donné rendez-vous pour le lendemain matin. Je reçois le SMS en question qu'une fois sorti de son cabinet.

Mais ce qui m'a énervé durant une grande partie du confinement s'est produit le mercredi 18 mars : Ce matin-là, j'appelle, après seulement quelques heures de sommeil, le fameux CMP Camille Claudel (Centre Médico Psychologique de la Roche-Sur-Yon judicieusement nommé Camille Claudel, n'est-ce pas ? ) dépendant de l'H.P. où j'étais hospitalisé en hospitalisation complète en septembre et début octobre 2005 et ensuite "de jour" d'octobre 2005 à septembre 2011 (En gros). Cet H.P. où mon psychiatre travaille.

Aussi énervant que cela puisse paraître, je n'ai pas vu mon psychiatre depuis le 12 septembre 2019. Effectivement, j'aurais dû le voir en décembre, mais il est apparemment tombé malade. Et mon rendez-vous de décembre a été reporté le 19 mars. J'appelle le CMP Camille Claudel le 18 mars où j'apprends qu'il vaut mieux que je rappelle dans l'après-midi. Alors que je dois me rendre le matin à mon rendez-vous avec mon acupuncteur aux Sables d'Olonne et que je n'ai dormi que quelques heures. Hyper fatigué.

L'après-midi, je rappelle le CMP et l'infirmier qui me connaît pourtant bien parce que cela fait plusieurs années que je l'ai au téléphone, me dit que dans cette période de confinement, il vaudrait mieux que je mette en suspens toute autonomie et ainsi que je cesse d'aller dans mon appartement ! N'importe quoi ! Comme si je n'étais pas aussi confiné dans mon appartement que chez mes parents ! Mais qu'en plus, étant donné qu'il y avait cette période de confinement, le CMP était dans l'impossibilité d'organiser les rendez-vous entre les psychiatres et les patients et qu'ainsi tous les rendez-vous étaient annulés !

Alors que, lorsque deux jours plus tôt, j'avais téléphoné à ma psychologue comportementaliste indépendante, j'avais vu sur sa messagerie, que les rendez-vous prévus avec ses patients pouvaient avoir lieu, sans aucun problème, par téléphone !

Le 9 avril, vendredi saint, toujours aucune nouvelle de mon psychiatre, et les semaines de confinement ont passé ainsi. Pour autant, bien sûr, j'ai pu avoir par téléphone, mon rendez-vous avec ma psychologue comportementaliste par téléphone mi avril sans aucun problème. Voilà quelqu'un d'efficace et de jeune en plus (Elle a mon âge, et depuis 2017 que je vais la voir, il me semble à nouveau aller de l'avant (Malgré les soucis que j'ai eus avec mon collègue de la radio et à Valentin Haüy) comme je ne l'avais plus fait depuis l'année 2011, où juste après avoir cessé d'aller à l'hôpital de jour parce que j'allais mieux, j'ai connu deux décès ma voisine et ma tante.

Aller voir cette psychologue pour lui parler me fait beaucoup de bien, parce qu'elle me donne des défis, des buts à remplir pour aller mieux. Je suis persuadé que sans elle, je n'aurais pas pu, par exemple, aller en Meuse voir ma soeur à Noël et ensuite en février dernier pour voir son bébé.

En plus, durant toute cette période de confinement en mars et avril, le maire de ma ville (La Roche-Sur-Yon) n'avait rien trouvé de mieux que de mettre un couvre-feu à 20 h 00 ! Couvre-feu à 20 h 00 que le maire de Venansault, la commune où mes parents habitent, n'a rien trouvé de mieux à faire qu'imiter ! Couvre-feu heureusement annulé vite fait pour le maire de Venansault, et ratifié à 21 h 00 pour celui de La Roche-Sur-Yon, puis enfin annulé pour le lundi 4 mai.

Le samedi 2 mai, je suis allé me promener à La Roche-Sur-Yon avant 21 h 00, en me disant que ce serait sans doute la dernière fois que j'y allais sans que mon père et moi aient la possibilité d'être emmerdés par les flics si on dépassait l'heure !

Mettre des couvre-feux si tôt dans une ville et une commune avec si peu d'activités en soirée, comme si on se trouvait à Paris, ridicule !

Mais le samedi 2 mai au soir, coupure d'Internet chez mes parents ! Colère, parce que je ne pouvais ainsi plus me rendre dans mon appartement pour en faire. J'ai remplacé par le synthé.

Le dimanche soir, comme le couvre-feu à La Roche-Sur-Yon prenait fin à minuit le lundi matin, j'ai donc pu aller chez moi pour faire de l'Internet et ainsi de suite jusqu'au 6 mai au soir inclus.

Ce soir-là (Et le lendemain), c'est à croire que ni Mireille Mathieu ni Enrico Macias ne m'aient porté chance ! Effectivement, tous les ans, le 6 mai, en souvenir d'une certaine victoire présidentielle ayant eu lieu ce jour-là il y a quelques années et lors de laquelle, Place de la Concorde, Mireille Mathieu a sublimé son tube "Mille colombes" et Enrico Macias chanté de façon très pertinente son tube "Les filles de mon pays", j'écoute (et chante) ces deux chansons, dont j'ai les disques.

J'ai donc requêté "Mille colombes" sur Bide et Musique et l'ai ensuite chanté dans la nuit après être revenu chez mes parents en même temps que "Les filles de mon pays".

Mais bon, ce 6 mai, j'étais à nouveau énervé, parce qu'à 18 h 00, alors que j'étais dans une salle d'attente d'acupuncture, je reçois enfin des nouvelles de mon psychiatre (Pas vu depuis le 12 septembre 2019 donc. Depuis cette date, j'ai vécu deux décès dans ma famille, un cousin de mon père et une cousine de ma mère. Heureusement, il y a aussi eu la naissance de mon neveu en février. Mon psychiatre croit peut-être que ma vie s'arrête quand je n'ai pas rendez-vous avec lui. Mis à part son métier, il écrit des bouquins et semble plus passionné par cela que par son métier officiel, mais passons).


Donc, je reçois un message vocal de la secrétaire (Très aimable, enfin si elle voulait l'être, il vaudrait mieux pour elle qu'elle mange davantage de carottes) de ce CMP, datant de la veille, me précisant enfin mon prochain rendez-vous avec mon psychiatre, mais me disant de rappeler pour confirmer. Or, le CMP ferme à 17 h 00 et il est déjà 18 h 00 quand je reçois ce SMS. Donc me voilà contraint de me lever assez tôt le lendemain pour pouvoir les rappeler pour confirmer.

Le lendemain, 7 mai, jour de ma chute, je rappelle donc la secrétaire du CMP, en lui disant que j'ai bien reçu son message sur mon portable, mais en lui précisant tout de même qu'étant donné que je vis pour la plupart du temps chez mes parents à la campagne, les messages téléphoniques sur mon portable via Orange ne passent pas bien, et qu'ainsi, il aurait aussi mieux valu qu'elle tente de me joindre sur le fixe de mes parents. Ce qui n'a pas l'heur de la réjouir, car elle me répond toujours aussi aimablement qu'elle l'a fait mais est tombée sur répondeur. Evidemment, le fixe de mes parents étant le téléphone allié à Internet et Internet étant alors coupé, c'était compliqué. Mais il y a eu pire après...

Ce jour-là, 7 mai, je me prépare, et pas pressé, rechante "Mille colombes" avant de prendre ma douche, mais il est déjà 19 h 10 et j'ai envie d'aller faire du vélo pas loin en campagne avant d'avoir à me rendre chez moi dans mon appartement à 20 h 00 précises pour suivre une émission sur Bide et Musique.

Résultat : Pressé et énervé, avec mon père, on décide d'écourter la balade prévue et de faire demi-tour plus tôt. Bien sûr, pendant la promenade, j'évoque l'attitude de la secrétaire du CMP (Qui me tape sur les nerfs !). Mais contrairement au lundi précédent où nous avions fait la même balade à vélo sans aucune difficulté, j'ai du mal à régler mes vitesses.

Et arrivé au bout du chemin, mon père fait un tout petit demi-tour afin de retourner chez nous. Et je n'aime pas faire les demi-tours. Donc, je tourne très très lentement en freinant de mon frein droit et la route étant très sèche et très en pente, me retrouve assis à genoux, avec ma cheville gauche déboîtée et ayant mal au poignet. Mon père me fait asseoir plus droit et reprend son vélo, car comme on n'avait pas pris les portables, retourne prévenir ma mère à la maison, qui va à ma rescousse et appelle les pompiers.

Les pompiers sont arrivés vers 20 h 00, et je me suis retrouvé aux urgences vers 20 h 30, et j'ai fait ma radio de la cheville vers 20 h 50. Coup de chance, car cela a été assez rapide. Ceci dit, je néglige un peu mon mal aux poignets, car fin janvier dernier, un jour où j'étais aussi pressé, je suis tombé en sortant de la salle de bains de mes parents après ma douche pour me rendre dans ma chambre et avait glissé sur le parquet du couloir, m'était fait un peu mal aux bras mais sans gravité.

Je vois le médecin pas avant 1 h 00 du matin qui me dit qu'il s'agit, à la cheville gauche, d'une fracture du péroné, et qu'il faudra me faire opérer le lendemain matin. Il regarde mon poignet gauche et me dit que ce n'est sans doute pas grave. Je rentre chez mes parents avec une atèle à la cheville gauche et des béquilles vers 2 h 00 du matin, pour dormir. Mais j'ai toujours mal au bras gauche.

Je retourne à la clinique le lendemain matin à jeun pour me faire opérer et insiste pour passer une radio du bras gauche. Bilan : Fracture du radius. Je me fais opérer du péroné et du radius dans l'après-midi, anesthésie générale. L'opération se passe très bien. Je mange à l'hôpital le soir et reste la nuit là-bas, sans possibilité de visites de la part de mes parents, cause Covid, bien sûr.

Le lendemain matin, 9 mai, après toilette et petit-déjeuner et repas de midi, on me propose 6 semaines de convalescence sur place ou 6 semaines de convalescence chez mes parents. Comme je n'ose imaginer l'état de nervosité de mon père et que je souhaite quand même être présent pour l'anniversaire de ma mère, le 16, je décide de rentrer chez mes parents. En fauteuil roulant, avec un plâtre à la cheville gauche et un coude-au-corps au coude gauche.

Depuis je dors donc dans le salon de mes parents dans un lit médicalisé, me déplace en fauteuil roulant, j'ai des dames qui viennent me faire la toilette. Je vis à nouveau la journée et non plus la nuit.

Toute cette période de confinement (Et accessoirement de convalescence) aura eu pour avantage aussi de me faire connaître davantage la méditation de Christophe André.

J'ai aussi une kiné qui vient me voir, et des infirmières qui viennent tous les jours me faire des piqûres. Mon état s'améliore donc de jours en jours.

Mais ce qui me hérisse le poil quand même, c'est que j'aurais dû avoir mon psychiatre par téléphone du coup le jeudi 14 mai à 12 h 00. Mon père ayant donné deux jours avant à la secrétaire du CMP le numéro sur lequel nous appeler en temps de panne d'Internet. Internet est revenu chez mes parents seulement quelques heures après que mon père ait donné ce numéro à la secrétaire, mais le jeudi mon père n'avait toujours pas remis en fonction notre numéro normal de fixe rattaché à Internet.

Or, la c....e de secrétaire du CMP n'a apparemment pas donné à mon psychiatre le bon numéro, puisque ce dernier n'a rien trouvé de mieux que de m'appeler sur mon portable et ensuite sur le numéro que j'indique sur ma messagerie, c'est-à-dire celui de mes parents rattaché à Internet que mon père n'avait alors toujours pas remis en service. Du coup, mon rendez-vous téléphonique avec lui est à nouveau tombé à l'eau.

Depuis, mon père a remis en service le numéro de téléphone fixe rattaché à Internet et nous avons envoyé un courrier à cette chère secrétaire lui disant que l'unique numéro de téléphone à composer désormais par mon psychiatre pour qu'il puisse me joindre est le fixe rattaché à Internet. Mais depuis quinze jours, j'ai eu beau rappeler le CMP deux fois, et même, vendredi après-midi dernier, appeler la secrétaire personnelle de mon psychiatre, je suis toujours sans nouvelles de sa part concernant un probable (et attendu de ma part) prochain rendez-vous par téléphone. Et ce d'autant plus, que je vais avoir le 10 juin et le 19 juin prochains des rendez-vous importants concernant mon péroné et mon radius.

Retarder sans arrêt le rendez-vous d'un patient qu'on n'a pas vu depuis maintenant plus de 8 mois, est-ce responsable d'un psychiatre digne de ce nom ? Bon, mon long post sur ma situation n'a plus rien à voir avec Guy Bedos, mais c'était pour parler de ma situation à ceux qui voulaient avoir de mes nouvelles.

Écrit par : Hug | 31/05/2020

Hug, tu dis que cela aurait pu être plus grave; certainement, mais c'est un accident douloureux et quand il s'agit des os ou d'une articulation, la rééducation est longue. Les demi-tours à vélo sont parfois périlleux et m'ont aussi occasionné des déboires, mais pas à ce point. J'en suis vraiment désolé pour toi mais c'est en train de s'arranger; tout de même c'est long. En tout cas tu as fait un bon com sur Guy Bedos; j'e ne devrais pas le dire mais j'ignorais que Sophie Daumier n'était plus de ce monde.
Confinement, couvre-feu, la totale.... Ici, nous avons été prévenus quelques jours à l'avance mais du moment que les commerces d'alimentation restaient ouverts... Ça faisait bizarre au début, quasiment plus de voitures, seuls les transports publics gardaient leurs habitudes, bien que presque vides de passagers. Entretemps tu as fêté ton anniversaire. Assez incompréhensible de la part de ton psy, oui; 8 mois c'est trop long. Sinon, dans la malchance de cet accident, tout s'est heureusement bien passé ensuite médicalement. Tu n'évoques pas la douleur; tu es particulièrement courageux parce que cela doit- cela a dû- faire très mal et même au-delà.
Nés voeux les meilleurs pour la suite. Il semble que tu commences à voir le bout du tunnel.
Pour ta radio, tes chroniques, que tout aille bien aussi.
Cédric

Écrit par : Cédric | 01/06/2020

6 semaines. Oui, ça m'a paru long au début. En fait, le soir-même de ma chute, j'avais mal mais c'était un mal supportable. Certainement à cause de mon traitement (Psychotropes) m'ont dit les pompiers, qui peut parfois atténuer la douleur.

Mais ceci dit, depuis que j'ai Internet chez mes parents, cela ne m'empêche pas d'être actif. Et surtout, depuis quinze jours, j'essaie de sortir chaque jour quand même.

Par-contre, pour mes chroniques, je ne pense pas pouvoir en écrire une nouvelle avant au moins plusieurs semaines. Et puis, il est vrai qu'avant le confinement, j'avais prévu un rendez-vous avec mon directeur de la radio et le président du C.A., rendez-vous qui, forcément sera certainement reculé au mois de juillet.

De toutes façons, la radio ne rouvrira je le pense, que demain. L'assemblée générale, qui se tient le plus souvent au mois de mai, aura peut-être lieu en juin, encore que vu les mesures, ce n'est pas certain qu'elle ait lieu cette année et sûrement qu'ils ne vont juste que rédiger un rapport qu'ils vont envoyer au personnel et aux bénévoles de la radio.

De mon côté, en tout cas, je n'ai volontairement pas informé mes collègues de mon état, de peur de la réaction de mon directeur de la radio. Mais, dès que je serai à nouveau sur-pieds, j'essaierais d'organiser ce rendez-vous afin de pouvoir passer la rentrée de septembre dans la sérénité la plus totale.

Écrit par : Hug | 01/06/2020

Oui, comme tu dis, un artiste "entier", brut de décoffrage, et qui laissait parler son coeur. Spécialisé à ses débuts dans la mode "pied-noir", comme Castel et Sahuquet, il a perdu peu à peu son accent quand il est arrivé dans la cour des Grands, en 1973.
Le dernier des humoristes "non pasteurisés"...
Amitiés

Écrit par : Cica pour Renaud | 03/06/2020

Le sketch commence très exactement par ces mots : "oh la vache.... toutes des s...pes !"
Comme tu le soulignes, un sketch qui ne passerait plus aujourd'hui. J'évoquais la situation du monde de plus en plus aseptisé dans lequel nous vivons, voilà 4 mois
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2020/02/07/mansplaining-6210980.html
et à cette époque j'étais loin de me douter que le monde en question deviendrait aussi aseptisé au niveau médical ! Il n'est qu'à voir les tronches de chirurgien qui se baladent ici et là, à tel point que c'est moi qui me confine pour ne pas voir ça !
Enfin, faut faire avec...

Écrit par : Cica pour Hug | 03/06/2020

Jean, puisque tu parles politique, je me permets de rappeler qu'à la télé de l'époque (jusqu'en 1980), les présentateurs étaient tous forcément de droite puisque la télé était aux ordres du pouvoir de droite. Certes, il y avait "les bouffons du Roi", tel Collaro qui égratignait un peu Giscard, ce qui donnait de l'espérance aux jeunes adultes que nous étions et qui avaient connu la télé sous De Gaulle. Mais ça ne dépassait pas une certaine limite. Heureusement, et en parallèle, les humoristes et chansonniers de l'époque (je pense à Bernard Mabille) ne faisaient pas dans la dentelle.
Après 81, la tendance s'est inversée, et ceux qui avaient pris leurs émissions de télé pour des meetings pro-Giscard se sont aperçus qu'ils n'étaient pas si inamovibles que ça !
Cette période de la "parole libre" a duré 34 ans, jusqu'à la disparition des "guignols de l'info" en 2015, la dernière émission restée "subversive".
Amitiés

Écrit par : Cica pour Jean | 03/06/2020

On parle beaucoup du couple mythique Bedos/Daumier mais leur divorce s'est très mal passé, elle en avait fait un bouquin en 1979 "parle à mon coeur ma tête est malade", où elle tirait à boulets rouges sur Guy Bedos, qu'elle décrivait en tyran domestique.
Etant passé par deux divorces douloureux, je relativise de plus en plus ces écrits de "parties adverses" qui racontent souvent des horreurs. Delpech l'a bien évoqué dans sa plus célèbre chanson. De son côté, Guy Bedos parlait toujours avec attendrissement de sa première épouse, en gentleman qu'il était réellement.
Amitiés.

Écrit par : Cica pour Cédric | 03/06/2020

Je me flatte de tenir un blog "sans filet", c'est à dire que les commentaires sont immédiatement publiés, ce qui est, je trouve, plus convivial.
La plupart des blogs sont verrouillés, et j'avoue ne pas être très à l'aise quand je poste un com et que vois "votre commentaire sera publié après approbation"...

En contrepartie de cette transparence - qui peut s'avérer risquée - , je demanderai aux commentateurs qui postent des longues réflexions - la plupart du temps très enrichissantes - mais qui sont en dehors du sujet de le faire sur la note ad hoc :

http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2019/12/02/les-debats-sont-ouverts-6195074.html

afin de pouvoir assurer une meilleure lisibilité des autres commentaires sur le sujet lui-même.

Merci, et toutes mes amitiés.

Écrit par : Cica pour TOUS | 03/06/2020

Patrick , la note que tu cites je l'avais fait trois fois sans aucun retour à part Hug . même là pour ce petit commentaire c'est fermé maintenant ! amicalement . Jean

Écrit par : jean | 03/06/2020

Patrick , pour moi je ne parlais pas vraiment de politique mais cela faisait parti de l'histoire de la France , tout simplement . j'avais été très en colère de l'éjection de Denise Glaser de Discorama , émission culte pour moi depuis 62 donc tout jeune pour ma pomme . j'aimais sa présentation avant tout et toute la chanson était représentée . elle avait été viré pour ses idées . bien sur , toute cette époque je l'ai vécu et m'en souviens bien . les guignols de l'info reste pour moi aussi un grand souvenir . amitiés . Jean

Écrit par : jean | 03/06/2020

J'avais oublié que Hautetfort fermait les coms au bout de 6 mois !!
Les débats sont dont Rouverts ;)

Écrit par : Cica pour Jean (et les autres) | 04/06/2020

Merci Cica pour cet hommage très personnel à Guy Bedos que j'aimais bien aussi sans pour autant le rejoindre sur son point de vue sur la politique. je l’ai vu sur scène en 2002 à la Bourse du travail de Lyon et je dois avouer que sa fameuse "revue de presse" nous a fait beaucoup de bien , il visait juste souvent . Je trouve très bien d'avoir croisé son journal et le tien ...Belle fin de semaine à toi je vais lire tes billets musique !

Écrit par : Jerry OX | 05/06/2020

On l'a donc vu tous les deux la même année ! Et on a dû avoir à peu près la même "revue de presse" ! Comme je le disais à Jean je me suis procuré son dernier bouquin, que j'ai hâte de lire car à mon avis, "sur le tard" il a quand même fait le grand écart, lui le militant plus à gauche que LFI se faisant faire une messe à St Germain des Prés... !

Écrit par : Cica pour Jerry OX | 05/06/2020

Certes, une messe pour son enterrement peut paraître surprenant à moins que la foi ne lui soit venue à la toute fin de sa vie..; qui sait ?

Écrit par : Jerry OX | 09/06/2020

Ce n'est pas l'enterrement à l'église qui me choque. Car bien souvent c'est la famille qui décide, et de toutes façon elle a le dernier mot.
Mais St Germain des Prés !! Plus "bobo" que ça tu meurs ! Je ne crache pas sur l'église où j'ai assisté à la messe toute mon enfance, où j'ai chanté fait ma première communion et confirmation. Mais quel symbole ! St Germain à présent c'est la gauche caviar, que Guy Bedos a toujours pourfendue. Il est enterré à Lumio, en Corse, comme il l'a toujours souhaité. L'église de Lumio n'était sans doute pas assez "people" pour la famille ?

Écrit par : Cica pour Jerry OX | 09/06/2020

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