13/01/2024
Le top 10 de... mes lieux de vie (choisis)
1/ MENDE 10 ans 6 mois
2 appartements
2/ SANARY SUR MER 5 ans 6 mois
1 appartement
3/ SENE (56) 4 ans 9 mois
1 maison
4/ SAINT ETIENNE DE SAINT GEOIRS (38) 4 ans
1 appartement
5/ EMBRUN 3 ans 10 mois
2 appartements
6/ LONS LE SAUNIER 3 ans 8 mois
1 maison
7/ CHATEAUROUX LES ALPES (05) 3 ans 7 mois
1 maison
8/ AIGUILHE (Le Puy en Velay) 3 ans 3 mois
1 maison
9/ BOUCAU (agglomération Bayonne/Biarritz) 3 ans 2 mois
1 maison
10/ OUHANS (25) 3 ans 1 mois
1 maison
En gras où j'habite actuellement, en montée, qui atteindra (it) :
- la 7ème place en février 2024
- la 6ème en mai
- la 5ème en juillet
et j'espère
- le top 4 en septembre.
Je vous embrasse.
14:53 Publié dans beaux moments, les délires de Cica, Voyage | Lien permanent | Commentaires (14)
11/01/2024
Carnet de notes : Pierre GROSCOLAS
14.5/20 : BIEN
TOP | |||
1971 | 7 | FILLE DU VENT | 16 |
1972 | 33 | POUR FAIRE UN ENFANT | 15 |
1972 | 39 | L'AMOUR EST ROI | 15 |
1972 | 32 | JE RETIENDRAI LE TEMPS | 14 |
1973 | 20 | AU-REVOIR | 17 |
1974 | 2 | LADY LAY | 16 |
1974 | nc | UN JOUR COMME LES AUTRES | 13 |
1974 | 17 | VITE VITE ON PART | 15 |
1974 | 10 | ELISE | 13 |
1975 | 23 | MAMALOU | 11 |
1976 | 36 | L'HOMME QUI VOUS PLAIT | 14 |
1977 | 38 | DANS UN MOIS DANS UN AN | 14 |
1979 | 31 | FLYING LOVE | 17 |
1980 | nc | TU NOUS VENDS DU VENT | 15 |
1981 | 43 | ET LES DIEUX | 17 |
1981 | nc | ATTENTION DANGER D'AMOUR | 12 |
1983 | nc | AMOUR AMOUR | 13 |
1988 | nc | DEVINE DEVINE | 14 |
1990 | nc | ECRIS DES MOTS D'AMOUR | 15 |
Un grand bonhomme que Pierre Groscolas, qui arrive second derrière feu mon ami Palaprat. Hélas, en dehors de deux tubes, les directeurs des programmes n'ont pas suivi, et par conséquent les ventes non plus.
Je reste persuadé que "flying love" avait la carrure d'un tube de l'été, au moins autant que "l'été s'ra chaud", chanson de club med plus qu'autre chose.
Je ne vous dis pas à la semaine prochaine, par superstition. J'avais accepté l'idée de tirer ma révérence l'été prochain, mais j'ai bien peur que la cloche sonne bien avant.
Je vous embrasse.
15:31 Publié dans Cica-chansons, détresse, Musique | Lien permanent | Commentaires (34)
08/01/2024
Mes années-radio : chapitre 5 (été 82)
Alors ? Mon verdict à l'écoute de cette grande première ?
Déception.
Immense déception sur ces 15 premières minutes enregistrées. Déception par rapport à ce que j’avais moi ressenti au micro. Je me pensais nettement plus à l’aise. Mais il est vrai que je n’avais pas les 2 autres heures 45....
Mais puisque j’ai le feu vert « de la maison mère », je rempile. Et je fixe ça pour le 29. On verra ce que ça donnera. De toutes façons, le « juge de paix », la cassette, sera là.
Je ne dors pas la nuit d’après. J’ai vraiment du mal à réaliser que moi, Patrick Cicatrice, ai fait une émission de radio, même jugée par moi médiocre, que quand même plus de 1000 personnes ont entendue. Moi, qui il y a un an pile, téléphonait à une radio pirate balbutiante de Montpellier afin de me remonter le moral...
Bien entendu je ne souffle mot à la météo. De toutes façons, que ça marche ou pas, je me suis juré de ne rien leur dire. Et de toutes façons ils ne peuvent pas capter. A Embrun, seul le haut de la ville (dont mon HLM) se trouve dans la zone d'écoute.
29 juin, Flash-back numéro deux. Paradoxalement je suis plus paniqué que pour le premier ! Parce que j’en avais écouté la cassette. A 11h05 je prends le micro, et c’est parti. Je me sens rapidement mieux que la fois précédente, et fais dérouler mes chansons, avec parfois même quelques commentaires sur celles-ci. Je passe du "pousse-disque" à un semblant d'émission. Après un repas pris au resto du dessus, je fonce chez moi écouter la cassette: Nettement mieux. Encore des erreurs de technique, mais l'animateur s'en sort bien. Désormais je mettrai plus de soin à préparer mes émissions, et je ferai en sorte de créer des liens entre les différentes chansons, à raconter leur histoire, leur contexte. Plus que du « pousse-disques » traditionnel. Par exemple sur la fameuse chanson de Johnny Toute la musique que j’aime, où la « com » du grand Jojo a décidé qu’il avait créé cette chanson à la fin des années 70, sur scène, sans l’avoir enregistrée, à la suite d’un coup de blues. Alors qu'en fait c’est la face B d'une galette sortie début 73 qui n' a pas atteint des sommets. Comme un corbeau blanc ne marquera pas les foules.
Je ne me considère alors pas du tout comme un « bon » niveau animateur - technicien de radio, mais en revanche, je pense en connaître un rayon sur les chansons. Peut-être même autant que des François Jouffa ou des Michel Lancelot.. Qui eux auraient du mal à déchiffrer une carte «500 millibars » ! Et comme j’ai le bonheur de pouvoir parler au micro, j’en fais profiter les auditeurs.
N’empêche que je reste baba devant la majorité de l’équipe. Pas devant Régis ou Muzol dont c’est quand même le métier (je ne parle pas de Cathy qui fait la potiche) mais de gens, la plupart lycéens, comme les deux Eric, Ange et surtout le jeune Jean-Marc (13 ans). Lui me fascine littéralement. Son émission du mercredi en direct avec des jeunes, me colle depuis des mois au poste, quand je suis chez moi ou à la station (météo).
Et les flash-backs se succèdent, à mon gré. Le 3ème se fait le 3 juillet, puis de plus en plus rapprochés. Pour l’été c’est « self-service ». Si je ne suis pas là, pas de problème, la bande
(musique non-stop) défilera. E c'est vrai que je bougerai pas mal cet été-là : deux semaines à Lorient et 3 semaines à Nice où je suis "en renfort". Avec de belles indemnités...
En Bretagne je fais écouter ma meilleure émission à mes cousins, qui la trouvent très bien. Je serais "spontané, gouailleur, cultivé malgré un certain détachement". N'en jetez plus !
Au retour de Bretagne je me pointe au studio. Muzol me dit alors qu’il y a eu plusieurs coups de téléphone d’auditeurs pour demander ce que j’étais devenu !. Aussi sec je décide de flashbacker le jeudi 29 et également le vendredi 30 !
Sinon, je dois être à Nice le lundi 2. Je me suis renseigné sur les horaires des trains, ce n’est pas simple. Il me faut passer par Marseille, donc doubler la distance routière. Je décide de prendre ma GS, que j’ai à présent bien en main (déjà quelques aller-retour Embrun-Gap) ainsi je pourrai me balader quand je voudrai. J’ai décidé de prendre la route vers 14 heures le 31, afin de prendre mon temps. Toujours une journée d’avance mais c’est plus sûr. Ma valise est bouclée et je mets ma télé à 13h pour les infos. L’horreur vient de se produire. Un car a cramé sur l’autoroute la nuit. 53 morts dont 46 gamins brûlés vifs. Saleté de route ! Ce que je me dis en grimpant dans ma GS, me dirigeant illico vers... la gare. Où je prends un billet pour le lendemain matin. Oui, je sais, 8 h de train en comptant le changement ! Mais je ne veux plus rouler après ce qui s’est passé. Je sais que ça va me compliquer la tâche mais ma décision est ir-révo-ca-ble.
Quand j’arrive à la station de Nice je me rends compte tout de suite de deux choses: l’une positive: il y a une piaule où je pourrai dormir, je n’aurai pas besoin de squatter la chambre de veille ! Mais aussi une désagréable, où je vois que vraiment je joue là les bouche-trou. Car sur le tableau de service je suis marqué le 2, puis... le 7, la nuit du 8 au 9, le 10 et la nuit du 11 au 12. Après le tableau n’est pas encore fait. Donc si j’ai bien tout saisi, j’ai 4 jours de libre du 3 au 6. Qu’en faire ? Et du 7 au 12 l’enfer, 48 heures...
C’est la température minimale qui me le dira ce que je dois faire ! Car les nuits à Nice sont quasi tropicales. Il est très rare que le thermomètre y descende au-dessous des 20 degrés. Et de plus c’est très humide, bord de mer oblige. Alors les 4 jours je les passerai chez moi, dans ma Montagne. Je sais bien que sur les 4 deux seront consacrés au transport. Mais en train c’est agréable. Et ne pas oublier aussi que Muzol m’a dit «de ne pas trop rester sans faire d’émissions, car l’auditeur se fidélise ». Petite menace déguisée, si tu veux un truc stable, ne pas trop t’absenter ! Donc c’est vu, je pars le 3, vais à Radio 5 les 4 et 5, et repars le 6. Le boulot à Nice est à peu près comme à Roissy. Comme là-bas on est deux sur le poste la nuit, cool quoi. En plus ma première journée en double je la fais avec un « collègue », un météo-animateur, qui lui, se fait payer. Sa radio se nomme Radio Baie des Anges, RBA pour les initiés. Il me fait écouter, effectivement ça sent le pro. Rien à voir aves moi, ni même Régis.
Pour repartir dans mes montagnes, je prends « le train des pignes », qui me raccourcit pas mal. Et quand j’annonce à Muzol que je viens exprès pour faire deux émissions. Il est scié !
Et me voilà donc avec ma petite mallette, pour effectuer mon Flashback Souvenir numéro 8, en ce 4 août 1982. Sans me douter qu’elle sera pour moi une émission historique, qui va conditionner totalement le reste de ma « carrière » d’animateur radio, et aussi donner des idées à Muzol. Je pourrai même dater ce 4 août mon premier « véritable » jour de radio.
Je raconte. J’ai toujours la cassette, que j’ai vite considérée comme une relique, classée dans mes archives comme telle (encore une preuve) et je l’écoute donc pour ne rien déformer. Déjà, grand jour car j’ai décidé de programmer Spacer de Sheila ! Début de l’émission à 11h et des poussières. Vers 11h15 se pointe Eric, un jeune "collègue", qui me propose carrément un dialogue avec lui à l’antenne, lui parlant du studio !
« Tu rigoles, je n’y arriverai jamais ! » me lamenté-je piteusement. Et pourtant je sais que c’est l’étape obligatoire pour arriver un jour au Couronnement, le dialogue avec l’auditeur.
« C’est facile.. Comme pour passer un disque. Sauf que ce bouton-là correspond à mon micro. Pareil que pour les disques, on fait des essais de voix avant (ça c’est le plus dur) et c’est parti... »
Pour lui, oui c’est facile ! Mais comme je ne veux pas passer pour une anndouille d’une part et que tôt ou tard il me faudra bien m’y mettre, autant que ce soit ce jour-là . Il me dit comment faire, je sais passer des disques, un bouton sur la table correspondant à une platine. Là un bouton correspond à un micro. Et un autre aux fameux inserts téléphoniques. On essaie, ça marche ! Mais ce n’est pas fini. 4 chansons plus tard, il revient à la charge.
« Patrick, maintenant que tu es « chaud » on va passer à l’étape suivante.
- quoi donc ?
- Tu vas parler à un auditeur.. »
Mon rêve. Il ne le sait pas, pour lui c’est quelque chose de machinal, alors que pour moi ce serait l’extase. Je décline quand même...
« Non mais là t’es malade ! Je vais me vautrer comme c’est pas permis...Et Muzol ne veut pas !
- Muzol, Muzol, il mange Muzol à cette heure-là . C’est pas bien compliqué, comme tout à l’heure sauf que ce n’est pas le même bouton.
Là j’ai vraiment la trouille. Trouille surtout que Muzol écoute.
- Allez, vas-y...tiens, fais un jeu par exemple ! »
Et c’est là que de « pousseur de disques » je vais devenir vraiment animateur. Ce jour là je vais d’une part réaliser mon premier insert téléphonique d’auditeur et aussi du même coup lancer la mode des jeux en direct à Radio 5.
11h39. J’y vais.
« Toujours Flashback Souvenir, et là on va voir si les auditeurs de Radio 5 en général et ceux de Flashback Souvenir en particulier sont forts. Qui chante la chanson anglaise que je vais passer maintenant pour 1979 ? Je ne demande pas le titre mais l’interprète... ».
Ironie de la vie, c’est juste quand enfin je me décide à passer Spacer que ça se produit ! Ma chanson-séparation que j’ai mis un certain temps avant de pouvoir la réécouter. Spacer, qui signe la fin de mon couple, le sordide du divorce. Millau, tout ça ! Et Spacer qui va consacrer ma véritable naissance radiophonique… C’est Sheila qui chante, et c’est vrai que je réalise que c’est pas du tout cuit à trouver... Même si des gens écoutent, ils n’ont pas forcément la culture nécessaire. J’aurais dû commencer plus petit pour une grande première comme celle-là...
La chanson tourne, Eric et moi on scrute le téléphone. S’il sonne trop tard, je ne pourrai même pas faire l’insert. Hourra, ça sonne enfin. On l’entend du reste à l’antenne car.... j’avais oublié de couper le micro, tant j’étais ému.!
C’est une fille.
Qui s’appelle Nathalie.
Elle a la bonne réponse, et je m’apprête à la faire passer à l’antenne. Surtout ne pas oublier les manips.
Fin de Spacer. Je me mets tout de suite au micro, en priant le ciel que mon auditrice réponde. Car c’est également pour l’auditeur un cirque pas possible. Il - ou elle le plus souvent - doit baisser la radio, m’écouter par ce moyen (au téléphone elle n’entendra rien) et me répondre sur le combiné ! On voit que c’est facile... J'enchaîne :
« Alors ça a été trouvé finalement. C’est Nathalie qui a trouvé, il s’agit de Sheila. Nathalie, est-ce que tu m’écoutes ? »
Grand moment. Transpiration. Suspense. Et j’entends sa voix qui passe à l’antenne.
« Oui...
Un accouchement, c’est le mot ! Cette jeune Nathalie qui ne doit pas avoir guère plus de 13/14 ans m’a fait non pas devenir père, mais entrer dans le cercle restreint de ceux qui peuvent dialoguer avec les gens à travers la radio. J’ai peur que ma voix chevrote tant je suis ému.
- Comment ça t’est venu, Sheila ? Parce quand même, c’est pas évident !
- J’ai le disque à la maison.
- Ah ouais ( ton jovial, je respire, ça va mieux..) d’accord.... »
Et là on papote, pendant près de deux minutes où j’expose ma science. Au passage je cite « Patrick mon chéri », ce qui fait rigoler Nathalie ! Et - là aussi c’est important, comme lot, je la fais dédicacer une chanson, tout de suite après, à la personne de son choix.!
Première donc à Radio 5. Non pas qu’il n’y ait pas de dédicaces, au contraire, trop même, mais jamais encore en direct. C’est moi qui lancerai la mode !
Quand je prends ma GS, là je me sens un autre homme. Par le truchement d’une jeune fille que je ne verrai jamais.. M. Cica est mort, Patrick est né ! Patrick de radio 5...
Je passerai un mois de rêve. Alterneront les séjours - grassement payés - sur la côte et les émissions de radio.
Je suis quitte à la fin du mois, et rejoins définitivement Embrun. Sur le tableau de service je suis en mission jusqu’au 29. Arrivée d'un nouveau, et on bossera désormais une nuit sur 6 et une journée sur 7. Mais en s’arrangeant on peut ne faire qu’une 24 et avoir ensuite 5 jours de libre. Ce qui va énormément m’aider pour la radio. C’est encore l’été, et sur les programmes Muzol est assez tolérant. Mais il parle sans cesse de « la nouvelle grille » de septembre, qui « fera grincer bien des dents ». Cette grille sera annoncée dans les studios lors d’une réunion vers le 20 septembre.
On va beaucoup m’entendre. Outre mes trois heures réglementaires, je vais souvent dans les émissions des autres, où on déconne. On en profite avant la fameuse réunion. On sait que les heures d'antenne ne sont pas extensibles à l’infini. Il n’y a, de 7h à 20h, que 91h à se partager. Et si on enlève les « poids-lourds, Cathy, Régis et Muzol, on voit que des coupes sombres vont être faites.
Les Flashback-Souvenir se succèdent donc, et un jour me vient l' IDEE. Je demande à Muzol si je pourrais m’installer les dimanches après-midi, libres jusqu’à 17h30, heure des résultats sportifs. Il fait mine de réfléchir et me dit « Tant que la grille de l’année n’est pas sortie, tu eux y aller...Mais tu prêcheras dans le désert, les gens sont soit en balade soit devant Martin ! »
J’ai donc 3 dimanches pour faire mes preuves: le 29, 5, et 12. J’ai alors l’idée d’aguicher « le client » par un feuilleton. Etant gosse, dans les années 50 j’avais vu que le feuilleton empêchait de « zapper » sur une autre poste. Là il faut du costaud. Et du long.
J’ai !
Fanny.de Pagnol en double 33 tours. J’avais réussi plus tard à enregistrer Marius. Pas César, hélas... Mais quand même en tout 4 bonnes heures, que je partagerai en 8 morceaux. Ensuite des chansons en vrac, comme ça me chante, des jeux aussi. Et enfin des « spéciaux » sur les chanteurs. Et le premier spécial, le 29/8, porte sur mon Idole, le Grand Johnny.
Quand je quitte le studio à 17h30, pour les résultats sportifs, je vois pas mal de mes « pairs » qui font le geste de m’applaudir...
Je vais toujours voir Jacqueline, car je suis assez paniqué à l’idée de cette « nouvelle grille ». Muzol a l’air de dire que, bon on a fait les essais, et à présent on va faire du pro. On élimine les zigotos. Et c’est vrai que des bruits courent que Muzol va engager un professionnel. Ce qui signifie encore moins d’heures d’antenne. Je ne demande pas l’impossible. Au moins un ou deux flash-back par semaine, même raccourcis et le dimanche après-midi. C’est tout.
Elle finit donc par arriver la fameuse réunion. D’entrée Muzol annonce la couleur. Radio 5 n’est pas seule en piste, elle est concurrencée par « Fréquence 101 » qui cartonne pas mal. Il faut donc changer tout ce qui a été fait jusque là. Il a décidé d’axer les programmes sur 4 piliers, dont il ne fait pas partie.
« J’ai conscience que dans cette radio je n’ai pas trop ma place, en dehors bien sûr de la diriger ».
Et surtout je veux du temps pour faire des petites visites à Jacqueline me dis-je in petto.
Et, tel du temps de Robespierre, des têtes tombent. Sauf Cathy et Régis qui gardent leurs matinées.
Les très mauvais, puis de moins mauvais. Restent quelques-uns que Muzol apprécie "hors antenne" et les "spécialistes" tel un certain Marius incollable sur le jazz et la salsa.
Et arrivent les choses sérieuses. On verra arriver un nouveau, le fameux professionnel, du nom d’André Victoor (avec deux « o » ) qui va chambouler les programmes. Il sera à l’antenne tous les jours de 17 à 18h, plus les jeudis de 14 à 17h. Je vois les mines renfrognées, dont la mienne car pour l’instant bernique, Muzol n’a pas fait la moindre allusion à bibi. Mais quand même je pense qu’il me gardera un os à ronger vu que c’est quand même grâce à moi qu’il a retrouvé Jacqueline. Mais faut pas rêver mon gars tu t'es bien éclaté pendant un été, et peut-être qu'on me proposera de temps en temps de boucher un trou...
Je n'entends plus Muzol, prêt à quitter cette réunion, où d'ailleurs je n'avais pas ma place. Faut atterrir mon vieux !
« Et voici mon joker... »
Tout le monde - dont moi - alors regarde Cathy, l’éventuelle future belle-fille de Muzol, celle qui de nature est la voix de la station. Celle-ci rigole et fait « non » avec les doigts.
« Le Joker, c’est Patrick. »
(à suivre)
19:19 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (7)
07/01/2024
Top des ventes 45 tours à l'été 1974
Prix d'un 45 tours à l'époque : 6 euros de janvier 2024.
Sketches non comptés.
1/ SUGAR BABY LOVE (Rubettes)
Entre 700 et 800.000i
2/ NABUCCO (Waldo de los rios)
Entre 700 et 800.000
3/ EL BIMBO (Bimbo Jet)
Entre 600 et 700.000
4/ LE PREMIER PAS (Claude-Michel Schonberg)
Entre 500 et 600.000
5/ C'EST MOI (C. Jérôme)
Entre 500 et 600.000
6/ LE MAL AIME (Claude François)
Entre 400 et 500.000
7/ IL EST DEJA TROP TARD (Frédéric François)
Entre 400 et 500.000
8/ ROCK YOUR BABY (George Mac Crae)
Entre 400 et 500.000
9/ JE VEUX L'EPOUSER POUR UN SOIR (Michel Sardou)
Entre 300 et 400.000
10/ AMERICA (David Essex)
Entre 300 et 400.000
Comme :
11/ TU ES LE SOLEIL (Sheila)
12/ MAINTENANT JE SAIS (Jean Gabin)
- de 250 à 300.000 :
13/ SWEET WAS A ROSE (Velvet Glove)
14/ ADIEU MON BEBE CHANTEUR (Alain Chamfort)
15/ JE T'AIME JE T'AIME JE T'AIME (Johnny Hallyday)
- de 200 à 250.000 :
16/ C'EST COMME CA QUE JE T'AIME (Mike Brant)
17/ LIKE A LOCOMOTION (Left Side)
18/ UNE CHANSON D'ETE (François Valéry)
19/ BYE BYE LEROY BROWN (Sylvie Vartan)
20/ ACCEPTE-MOI (Ringo)
bonus : 21/ CADEAU 22/ C'ETAIT L'ANNEE DERNIERE 23/ OH LES FILLES 24/ HISTOIRE VECUE 25/ ROCK ME BABY 26/ TROP BEAU 27/ LA MACHINE 28/ ANIMA MIA 29/ JE PENSE A TOI 30/ EMMANUELLE.
Contrairement à celui qui suivra (1975) cet été n'est pas un "été à tubes". Et c'est la Bérézina côté français pour les "tubeurs" habituels : Johnny (15), Mike Brant (16), Sylvie (19), Ringo (20), Il était une fois (22), Stone & Charden (27) et Michel Delpech (29) sans parler - encore plus bas - de Joe Dassin, Michel Fugain, Pierre Perret, Mireille Mathieu, Patrick Juvet, Nana Mouskouri, Gérard Lenorman, Gérard Palaprat, Christophe...
Notons la participation exceptionnelle de Jean Gabin (top 7 français) et l'arrivée de petits nouveaux, comme C M Schonberg - qui réalise le SEUL tube de l'été 74, François Valéry (qui 5 ans plus tôt aurait pris comme pseudo Alain Georges), Au bonheur des dames (dont la 23ème place prouve que le matraquage ne paie pas), Yves Jouffroy et un certain Pierre Bachelet.
C. Jérôme confirme, ainsi que Chamfort, les deux François font le job, comme Sardou et Sheila dans une moindre mesure.
Cela donne, façon SLC :
- chansons françaises
1/ LE PREMIER PAS
2/ C'EST MOI
3/ LE MAL AIME
4/ IL EST DEJA TROP TARD
5/ JE VEUX L'EPOUSER POUR UN SOIR
6/ TU ES LE SOLEIL
7/ MAINTENANT JE SAIS
8/ ADIEU MON BEBE CHANTEUR
9/ JE T'AIME JE T'AIME JE T'AIME
10/ C'EST COMME CA QUE JE T'AIME
- chansons étrangères
1/ SUGAR BABY LOVE
2/ NABUCCO
3/ EL BIMBO
4/ ROCK YOUR BABY
5/ AMERICA
A dimanche prochain pour 1975, où il y aura de la bagarre !
18:30 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (19)
04/01/2024
Carnet de notes : DAVE (rectifié)
13.9 ASSEZ BIEN
1974 | 17 | TROP BEAU | 15 |
1974 | 1 | VANINA | 16 |
1975 | 3 | MON CŒUR EST MALADE | 12 |
1975 | 3 | DANSEZ MAINTENANT | 11 |
1975 | 1 | DU COTE DE CHEZ SWANN | 14 |
1976 | 26 | IL N'Y A PAS DE HONTE A ETRE HEUREUX | 13 |
1976 | 3 | LA DECISION | 17 |
1976 | 7 | HURLEVENT | 16 |
1977 | 16 | HEUREUSEMENT QUE LA MUSIQUE EST LA | 13 |
1977 | 3 | EST-CE PAR HASARD | 11 |
1977 | 14 | RACONTE-MOI DES MENSONGES | 13 |
1978 | 11 | LETTRE A HELENE | 16 |
1978 | 10 | COMMENT NE PAS ETRE AMOUREUX DE VOUS | 13 |
1978 | 11 | POUR QUE TU ME COMPRENNES | 13 |
1979 | 45 | MIEUX T'AIMER | 13 |
1979 | 20 | ALLO ELISA | 13 |
1979 | 26 | C'EST PAS GENTIL | 14 |
1980 | 41 | JURE-MOI | 13 |
1980 | 28 | WEEK-END | 17 |
1981 | 23 | L'ANNEE DE L'AMOUR | 14 |
1982 | 40 | PAR PUDEUR | 13 |
16:10 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (23)
01/01/2024
Mes années-radio, chapitre 4: le baptême (juin 82)
Je passerais donc très bien à l'antenne. Paraît-il puisque tout le monde me le dit ! Après tout pourquoi pas ? Qu'ai-je à perdre ? Rien, au contraire je m'ennuie comme un rat mort depuis que je suis "célibataire".
Je contacte donc Muzol, qui est content et me dit que la tranche 11/14h est libre. Il ne me prend pas en traître, me dit bien que c’est une tranche « difficile », d’abord vu la durée (3h, et sans pause-déjeuner) et surtout l’audience, qui si elle excellente de 11 à 12, chute vertigineusement ensuite. Ok, ne reste qu’à fixer une date, qui sera le jeudi 24 juin. Jacqueline est contente, moi j’ai la trouille.
24 juin 10h, je pars de chez moi. Déjà j'ai programmé mon magnéto pour 10h30, afin de pouvoir m’écouter quand je reviendrai le soir. Là je jugerai si je suis ridicule ou pas ! S’il y aura une deuxième émission ou pas. Je pars donc avec ma vieille GS, branché bien évidemment sur radio 5, comme tout le temps. Et j’entends bien sûr Cathy et Régis faire leur émission. J’entends les jingles extraits de Saturday Night fever qui sont gravés dans la mémoire des premiers auditeurs de la radio.
Lorsque je franchis le pont de Savines, j’entends Cathy annoncer: « A 11 h, une nouvelle émission sur notre radio, émission pour les nostalgiques et aussi les jeunes, Flash-Back, que vous présentera Patrick, notre nouvel animateur venu d’Embrun ».
Je réalise.. Quand je vois - à présent - des jeunes filles en fleur manquer défaillir dans des émissions où des vedettes préfabriquées, inconnues 1 mois avant, viennent - payées grassement - leur dire coucou, comment puis-je une seconde imaginer entendre sur l’autoradio que dans ¾ d’heure « je » serai à l’antenne ?
Moi !
J’arrive à 10h40 et me gare sur la place, n’importe où tant je suis émotionné. Je me dirige vers la cave où sont les fameux studios et y pénètre. S’y trouve Régis qui donne la réplique à sa nana tout en faisant la technique. Il me donne un bonjour chaleureux, et me dit que dans ¼ d’heure c’est à moi. Je zieute le matos :
- 2 platines disques
- 2 platines cassettes
- 1 magnéto "révox"
- 1 micro "bouyer" animateur
- 5 micros "bouyer" pout la salle
- 1 insert téléphonique
Tout cela régi par une table de mixage 15 entrées ! Rien à voir avec la boum de ma cousine...
Je n’ai pas pu faire un seul essai, je dois partir comme ça, et en direct ! J’ai apporté ma mallette de disques, avec une liste bien établie. Mon premier disque perso à passer sera Slow pour Alvina. Histoire de la faire connaître aux auditeurs. J'ai choisi le thème du retour en arrière : d'abord des chansons des années récentes (pour 82 je puiserai dans la discothèque de la radio), puis vers le passé, avec de plus en plus de disques perso. Et puis, psychothérapie ! Pour moi à chaque chanson est associée un évènement. C’est comme ça pour beaucoup. Et j’ai donc décidé de « faire le deuil » de tout ce qui m’est arrivé en 80 et 81 par ce biais. Un peu comme si je me disais à chaque émission « Tu vois tu es en 82, tu t’en es sorti... »
Passeront donc 3 chansons de 82. Puis 2 de 81, l'année-hôpital. Puis une de 80. Millau. Vite passer dessus. Puis une ou deux de 79, le pré-divorce. Puis 78, 77, etc... Le jour où je pourrai d’abord passer Spacer de Sheila, puis l’écouter sans rien ressentir, là ce sera gagné, pensai-je. En fait je devrai attendre encore 10 ans...
11h. Jingle, et Régis annonce les derniers flashs d’info locale présentés par Cathy. Bien sûr j’ai droit à une grande démonstration de jingles incrustés, de complicité à l’antenne, d’apparente facilité. Le parano dira « c’est pour me montrer ce qu’eux peuvent faire » et moi je pense tout simplement « tu vois, ces gens-là il y a quelques mois ne savaient rien de ce métier, et regarde à présent ! ».
Je tremble de plus en plus. Mais me répète encore une fois que je n’ai rien à perdre, que même si je me ramasse lamentablement à Gap - en dehors de Jacqueline qui m’a poussé - je n’y connais personne et je n’aurai donc pas de répercussions.
11h02, Régis me cède l’antenne. Mais déjà je crois poindre une sorte de déni envers moi.
« Pour notre part, Cathy il ne nous reste plus qu’à souhaiter un bon appétit à tous nos auditeurs ».
Il est 11h, je doute que les gens mangent à cette heure-là ! Là encore, question: Est-ce un simple réflexe, vu qu’ils terminaient la matinée avant que j’arrive, une mise à l’épreuve pour voir si je ne me déstabilise pas, ou vraiment un déni total de ma personne et de mon (sûrement éphémère) émission ?
Cathy tempère quand même. « Bon appétit à tous, donc, avec de l’avance, je vous souhaite bonne compagnie avec Patrick, et pour ma part je vous donne rendez-vous à 14h ».
Régis continue de faire le clown, puis me laisse les manettes. Pire, ils quittent le studio, je me retrouve alors tout seul, devant ce disque Saturday Night Fever, qui tourne, qui tourne... A vue de nez je n’en ai plus que pour une minute et quelque et cale mon générique, Speedway. Mes réflexes de la boum bretonne reviennent heureusement à toute vitesse et j’arrive tant bien que mal à enchaîner. Mais je ne regarde pas l’aiguille, qui est alors dans le rouge. En bref, je sature ! Et je prends le micro, mes premières paroles d’animateur :« Bonjour, Patrick avec vous jusqu’à 14h pour une nouvelle émission qui s’appelle Flashback » Je laisse passer un morceau de Speedway et enchaîne : " On va remonter dans le temps en partant de 82 jusqu’à ...jusqu’à 14h, et là on verra bien à quelle année on sera arrivés ». Ton badin, presque à l’aise. Je n’en reviens pas moi-même. Déjà, à mon niveau, je me dis là que si j’arrive à être si décontract, ça peut passer.
Mais j’ignore totalement ce que ça donne à l’antenne. Du coup -je serai le seul à le faire, pour le "retour" je laisse tomber le casque - je ne me vois pas trois heures avec ça - et me servirai d'un transistor calé sur la fréquence.
- On commence donc en 82 avec..
Avec ?
Et oui, incroyable mais vrai, je n’ai pas le souvenir de la première chanson que j’avais passée à l’antenne ! Il a fallu que j’aille « aux archives » pour savoir. En fait un truc que j’ai trouvé au dernier moment dans les studios, Cambodia de Kim Wilde. Puis un disque de la radio que j’aime bien, Miel, toujours pour 82. Je présente comme je peux la chanson. Je me sens de plus en plus à l’aise. Puis vient mon premier disque perso, avec un super-enchaînement, Slow pour Alvina.
Et c’est parti, peu à peu je me décontracte, et quand Cathy revient vers 13h50, elle lève le pouce et cligne de l’oeil pour me dire que c’est bien. Régis aussi. Ils me le confirment de vive voix.
Quand je sors du studio c’est la révolution. Au moins dix personnes se précipitent vers moi.
En m’insultant ! Car j’ai garé ma GS au beau milieu de la place, entravant la circulation...
Je me dirige tout de suite chez Jacqueline, qui me saute au cou. « Oh Patrick, c’était super...Vous voyez que j’avais raison.... ». Elle me donne une petite collation, et je file vers Embrun. Pour enfin m’écouter. Car les compliments sont là, mais je tiens à me juger moi, écouter ma cassette.
3 heures après je saurai. Stop ou encore ?
(à suivre)
15:12 Publié dans moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (5)