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01/01/2012

On a tous besoin les uns des autres

Note non prévue au "programme", qui n'est pas écrite à cause de certaines liaisons dont certains lecteurs "complètement à l'ouest" (de la France) sont friands mais parce qu'elle m'est inspirée par des évènements très très récents.

Flashback : La veille du départ pour la Bretagne, notre voisine Lulu, dépressive, vient de franchir le seuil de notre maison. Comme elle le fait depuis avril. Ca lui fait du bien, et quoi qu'elle s'en défende, ça fait aussi du bien à mon épouse.
Laquelle, avant que la porte ne se soit refermée lance un "elle est vraiment chiante" qui pouvait s'entendre à 50 mètres.

Je lui rétorque alors ce que j'ai mis en titre de ma note. Qu'un jour c'est elle, mais qu'un autre ce sera toi.
Mais elle s'en tape le coquillard...

Pendant toutes les vacances je lui ai demandé d'appeler Lulu, afin de prendre de ses nouvelles. Mais la réponse était toujours la même : "sûrement pas !"...

Même vendredi, alors que j'avais pris comme prétexte de savoir combien de neige il était tombé (ce sera 20 cm) elle n'a pas voulu prendre de ses nouvelles.

Elle n'en aurait d'ailleurs pas eu, car prise d'une crise de tétanie, Lulu s'était retrouvée aux urgences de Pontarlier.

 

Tout à l'heure, vers les 18h30, j'étais en train de faire ma belote virtuelle (j'aime bien jouer sur la Toile, aux royaumes des aveugles, les borgnes sont les rois, c'est à dire que je peux m'y prendre pour un cador alors que finalement mes progrès sont très très limités) quand j'entends des cris.

Je me précipite.
C'était des petits voyous éméchés.
Coutume Franc-Comtoise, dont j'avais déjà entendu parler, ceux qui ont 18 ans dans l'année nouvelle se mettent en bande, se saoûlent comme pas possible et viennent semer la terreur. Et je te pique une poubelle ici, que je t'arrache un volet là... Cette charmante coutume se nomme "les conscrits".

Deux voyous plus un gamin plus raisonnable déboulaient de maison en maison en faisant quelques dégâts collatéraux, annoncés par une corne de brume et le son du clairon.

Lulu, qui connaissait cette coutume, n'a pas hésité quand elle a vu que les voyous se dirigeaient vers le haut du lotissement, elle a accouru vers nous. Du coup elle a été abreuvée de divers noms d'oiseaux par la bande, et elle est entrée chez nous de justesse, sans frapper.
Car la frapper, c'est ce que les deux voyous étaient décidés à faire.

Quand j'arrive, je vois à la fenêtre de la chambre du bas mon épouse, qui hurlait à la mort parce qu'on lui avait arraché un vase rempli de fleurs, lequel était tombé par terre (heureusement dans la neige) et Lulu, qui connaissait tout ce petit monde et tentait de les ramener à la raison. Elle le pouvait car elle était du village, pas des "rattraits" comme nous.

Finalement, elle eut gain de cause, les deux voyous rebroussèrent chemin.

Quand Lulu fut à son tour partie, une heure après, le temps que mon épouse se calme, je me permis de lui poser cette question :
"que se serait-il passé si Lulu n'était pas venue ?"

Elle ne sut que répondre.
Mais je crois qu'elle aura compris la leçon...

Je vous embrasse.

21:07 Publié dans actualité | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

Très bonne année à toi et ta famille Cica,et ce,malgré les nuages qui s'amoncellent...

Écrit par : alain | 01/01/2012

Merci de tes voeux, Alain.
Oui les nuages... ! Malgré le métier que j'exerçais, j'avoue qu'ils me laissent perplexe !

Écrit par : cicatrice pour Alain | 01/01/2012

Tous mes voeux aussi, pour toi et ton épouse...
Ceci dit, j'entends assez souvent, à la maison, la formule suivante "ils n'ont qu'à se démm--der! "

Ceci dit (encore) la coutume des conscrits peut être sympa, ça dépend de l'état d'esprit des jeunes gens...
Des bises (pluvieuses, je t'envierais presque tes 15 cm de neige ;-)

Écrit par : Teb | 01/01/2012

Les commentaires sont fermés.