30/06/2025
LA DANGEREUSE EVOLUTION DES ÉTÉS EN FRANCE DEPUIS 50 ANS
AVERTISSEMENT.
Comme l'atteste l'URL j'ai commencé cette note le 27 janvier, ayant découvert une véritable mine d'or climatologique sur le site Infoclimat dont je suis membre depuis 17 ans. Elle était (la note) quasiment finie en mai, seulement les canicules apparues très tôt - dont l'actuelle - l'ont presque rendue caduque et j'avais hésité à la publier.
Mais, en me baladant dans youtube, je vois tellement d'âneries sur la météo en général et les canicules en particulier que je me décide à le faire, telle quelle.
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Je vais élaborer cette note sur les étés de la façon la plus complète possible, en espérant convaincre les derniers climato-sceptiques. Je précise que j'écris tout ça parce que j'adore mon métier (même retraité depuis 14 ans), que je n'ai rien à vendre (ni à gagner) et que je suis loin d'être écolo. De toutes façons c'est trop tard, la machine s'est emballée, et à moins qu'on ait une dizaine de pinatubos, d'ci 25/30 ans certaines régions de France seront irrespirables l'été, ce sera la ruée vers les littoraux du Cotentin et du Finistère, alors qu'un Lubéron où il fera 50 degrés à l'ombre perdra de sa valeur. Idem pour la montagne, les 40 degrés pourront être atteints très vite à 1000 voire 1200 m. Ils ont déjà atteint cette barre au Puy (615 m) et à Luchon (618m). Mende (710m) qui a eu 39°1 ne devrait pas tarder à rejoindre le club.
Vous reconnaissez ce diagramme :
Ce sont les températures moyennes mesurées - depuis près de 100 ans - dans une centaine de stations réparties sur toute la France métropolitaine et consultables ici. Il s'agit des températures estivales (juin-juillet août) relevées chaque année. On distingue au premier coup d'oeil les étés pourris (1956, 1972, 1977 et 1978) et les étés caniculaires (1945, 1947, 1950, 1952, 1976, 1983, 1994, 2003, 2005, 2006, 2009, et.. tous les étés à partir de 2015 !)
Mais on y verra plus clair en introduisant la moyenne sur 10 ans (en gras sur le diagramme) :
Ce recul de 95 ans permet de vérifier la présence des cycles réchauffement/refroidissement de plus ou moins 1 degré tous les 30 ans. Le dernier à être vraiment visible est le pic de chaleur des années 50 avec 20°2.
Il devait alors être suivi par un "creux" autour des 18 degrés pour les années 80.
En fait ce creux sera très atténué n'étant que de 18°8 pour la décennie 1972/1981.
Le pic qui suit est, lui, bien visible, avec 20°5 pour la décennie 2000, qui comprend le terrible été 2003.
La descente s'amorce ensuite mais est stoppée net quatre ans plus tard, le "creux" n'étant alors que de 20°1 (années 2005/2014). Un "creux" qui est quasiment égal au pic du cycle précédent !!
La montée ne se fait pas attendre, et si l'on prend les étés séparément, à part l'OVNI 2003, les records annuels tombent. Les 21.5 de 1947 sont battus d'abord en 2019 (21°9) puis pulvérisés en 2022 (22°7).
Et la hausse est continue, de 0°15 par an. Mais ensuite ?
- La hausse se poursuit au même rythme (tiretés noirs ?)
- Ou au rythme depuis le "creux" des années 80 (tiretés verts) ?
Mais déjà on peut constater qu'entre le "plateau" des années 60/70/80 (dans les 19 degrés) et les dix dernières années (21°5), la hausse (2°5 donc) est énorme à l'échelle d'un pays.
Cela s'appelle LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
La question n'est plus de désigner qui ou quoi en est responsable (quoique j'ai ma petite idée, ils appellent ça "les trente glorieuses" !). Je trouve d'ailleurs personnellement pourri de surfer sur cette vague, que ce soit à des fins politiques (nous faire peur, c'est désormais la façon de faire de nos dirigeants), commerciales (bannir des centre-villes les voitures des pauvres pour leur faire - non pas acheter - mais louer à prix d'or des bagnoles électriques) ou écolo-punitives (nous imposer des éoliennes de plus en plus monstrueuses qui en plus ne sont pas rentables).).
Non, la question est surtout de savoir comment ce réchauffement se traduit et surtout à quoi s'attendre plus précisément dans les années qui viennent, pour s'en protéger le plus longtemps possible.
Dans cette note je n'évoquerai que le volet "températures".
1/ LA REPARTITION :
C'est encore pire qu'on peut penser.
Le réchauffement va de 1°2 à (au moins) 4°4. Mais là où il est le moins marqué (Bretagne et Cotentin) c'est là où il faisait déjà le plus frais. Et réciproquement la hausse est la plus sensible ( Provence et Occitanie) dans les régions qui étaient déjà les plus chaudes. Et aussi en montagne.
Il se trouve que c'est à Istres que, en 1973, j'ai fait la plus grande partie de mon service militaire. Dans la météo bien sûr. Venant de Paris - après un détour par le Mont Aigoual - je n'étais pas habitué à ces températures Méditerranéennes. Je n'en pouvais plus de cette chaleur implacable, j'en avais même fait un poème :
Quand le soleil brûlant disparaît sous la plaine
Tout seul bien tristement je pense à mes Cévennes
Ici tout est brûlé par l'Astre sans pitié
Il doit faire bon là-bas sous les vieux châtaigniers...
Le caporal poète ! Bref tenez-vous bien :
LA CHALEUR DES ETES PROVENCAUX DANS LES ANNEES 70 ETAIT MOINS FORTE QUE CELLE QUI RÈGNE ACTUELLEMENT AU CENTRE DE PARIS.
21°2 contre 21°7 !
A contrario les Cherbourgeois, Brestois, Quimperois et Lorientais qui sont passés de 15/16° à 17/18° pourront douter du réchauffement climatique, d'autant que "leur" hausse s'est surtout produite la nuit. A Lorient, à peine plus d'un petit degré entre les après-midi estivales des seventies et les actuelles. Les veinards ...
A gauche les températures moyennes des étés 1970/1979, à droite celles des dix derniers étés 2015/2024
Et pour vous éviter le jeu des 7 erreurs, ci-dessous la différence entre les deux (les valeurs sont en 1/10e de degré)Contrairement au jeu des 7 erreurs, il y a des choses qui sautent aux yeux. D'abord la différence dans les villes dont j'ai mis les valeurs. Avec les arrondis ça ne fait que 1° à Brest mais ça en fait plutôt 2 ou 3, voire 4 comme à Cannes ou à Paray le Monial.
Ensuite les isothermes. Dans les années 70, la température moyenne (nuit + jour) ne dépassait les 20 degrés (ligne noire) que dans peu de départements : la partie plaine des Pyrénées Orientales, l'Aude, l'Hérault, la vallée du Rhône, le Vaucluse, les Bouches du Rhône, le Var et les Alpes Maritimes en-dessous de 300 m d'altitude. Grosso modo là où en entend les cigales !
A présent la ligne des 20 degrés va de Nantes à Verdun en passant par l'Ile de France !
Istres 1975 égale Paris 2020, Toulouse 1975 égale Nantes, Marne la vallée, Verdun actuellement.
700 km de gagnés en 45 ans, 15 km par an vers le nord. Enorme ! Vous ne pensez pas ? Rendez-vous au dernier chapitre...
2/ LES RECORDS ECRASÉS
Je vais prendre une station que je connais bien, EMBRUN car j'y ai travaillé 7 ans, de 1980 à 1987. Les relevés ont commencé en 1948 dans un environnement qui n'a jamais bougé depuis et quand j'y suis arrivé le record était de 34° tout rond, établi en 1950 puis égalé en 1971 et 1974. A partir de 1960 le lac de Serre-Ponçon a augmenté les brises et donc réchauffé les nuits et rafraîchi les après-midi.
Du coup les 34 degrés semblaient être une limite encore plus infranchissable, quand arriva 1982 : 35° !
Le record avait quand même tenu 32 ans ! Allions-nous devoir attendre le III ème millénaire pour le voir battu ? S'il était encore "battable" ! Un degré sur 32 ans ça fait 3 dixièmes sur une course de 100 mètres !
J'avais bien dormi au cours de la nuit du 25 au 26 juillet 1983 quand j'allai prendre mon service pour la journée.
A 8h du matin il faisait déjà chaud : 21° au lieu des 13 "normaux". Ça a commencé à monter dru, on arrivait à 27°8 pour le relevé de 11h. Normalement la brise de vallée n'allait pas tarder et ralentirait la progression, on arriverait à un bon 33° voire 33°5. Autant ou presque que le record alors en vigueur à mon arrivée dans la Perle des Hautes-Alpes. (en aparté, c'est vraiment une belle petite ville - de surcroît la plus ensoleillée de France - qui mérite le détour).
Mais la brise n'est jamais arrivée, et à mon relevé de 15h les 35°0 de 1982 étaient dépassés. Du coup je ferai venir mon chef afin qu'il valide le nouveau record. Finalement ce sera 36°. Deux degrés de pris en un an ! six dixièmes de différence au 100 mètres, on est passé de votre serviteur (10"8) à Jesse Dwens (10"2) puis à Usain Bolt (9""6) !
Pas de jaloux, le collègue du lendemain aura aussi ses 36 degrés !
Pas de collègue pour relever les 36°1 de 2012, la RGPP de Nicolas était passée et c'est à Aix que la valeur s'est affichée ! Il en sera de même pour les 36°7 de 2015 où le hasard a fait que ce jour-là j'étais sur place. Mon thermo de voiture s'avérait juste ! et - heureusement - je n'y serai pas en juin (!) 2019 pour les 38°4.
Là on laisse les durées de retour et autres fariboles, on plonge dans l'inconnu... 38°4 !! Les collègues des années 50/60 ont dû se retourner dans leur tombe...
Ci-dessous deux cartes. A gauche celle des records à la fin des années 70, à droite les records actuels. Les couleurs sont les mêmes pour les deux cartes, même si ça ne saute pas aux yeux. (soyez indulgents pour le graphisme, je n'ai plus mes capacités d'avant. Pour un parkinsonien à un stade avancé à la limite de l'atelier protégé je trouve que je ne m'en sors pas trop mal..)
Couleurs : bleu foncé <34° bleu <36° vert <38°jaune <40° orange <42° rouge <44°rouge foncé
Pas de carte de répartition car les nouveaux records sont tombés par à-coups, au gré des canicules : 1982, 1983,1994, 2003, 2006, 2015, 2017, 2018, 2019, 2022 et 2023. 6 sur les 10 dernières années !!
La plupart de ces "nouveaux" records sont tombés en 2019, 2022, 2023 et 2003, mais il en reste de 2020 (Nevers), 2015 (St Etienne), 2009 (Corse), 2006 (Nice), 1999 (Bastia), 1983 (Marignane, Vichy, SavoieS) 1982 (Var) et même de 1976 (Quimper, Belle-Ile).
Quand je suis entré à la Météorologie Nationale (ancien O.N.M. et future Météo-France) en 1971, une seule station avait atteint le plafond de verre de l'époque, les fameux 40 degrés : Cazaux, près d'Arcachon, en 1968.
Je veux dire avec des thermomètres fiables et des points de mesure aux normes.
Il faudra attendre les années 80 pour que ces 40 degrés soient dépassés (14 ans). Donc hors Corse pas de zone à + de 40° sur la carte de gauche, car les cinq autres sont des arrondis à 39.5° et plus.
Sur la carte de 2024, c'est toute la France ou presque qui a franchi cette barre symbolique. des quarante rugissants. Ne résistent que le Finistère, nord Cotentin, Pays de Caux, l'Alsace/Moselle, et les zones au-dessus de 600 m d'altitude.
Et le record national est passé de 40° à 46° ces derniers relevés dans plusieurs villages de l'Hérault qui en revendiquent la paternité.
3/ LA TEMPERATURE DE LA MER
Elle joue un rôle très important. Elle n'influe pas sur la température terrestre mais sur l'humidité, donc les nuages, et parmi ceux-là les puissants cumulonimbus qui, de mai à décembre provoquent des inondations meurtrières dans les régions méditerranéennes. Dernier exemple en date : le 19 mai dans le Var. Hélas les mesures précises par satellite ne remontent qu'en 2006, mais on aura quand même une idée.
Je prends le mois d'août, mois où l'eau est la plus chaude, pour 7 points de mesure et 2 périodes : 2006/2010 et 2020/2024.
MER DU NORD - DUNKERQUE :
17°2 puis 18°6, +1°4 en quatorze ans. Pas mal.
MANCHE - BRIGNOGAN PLAGES :
15°1 puis 16°0. Hausse moiATLANTIQUE NORD - DAMGAN (qui fut ma plage pendant 4 ans, de 2000 à 2003) :
16°8 puis 18°2. On comprendra que je me contenterai (d'essayer) de bronzer ! On retrouve les 1°4 de Dunkerque.
ATLANTIQUE SUD - CAPBRETON (qui fut ma plage pendant 3 ans, de 2004 à 2006) :
21°7 puis 22°5. Hausse de 0°8.
MÉDITERRANÉE AUDOISE : LEUCATE :
20°7 puis 22°6. Hausse de 1°9.
MÉDITERRANÉE VAROISE : SANARY (qui fut ma plage pendant 6 ans, de 2014 à 2019) :
22°7 puis 25°0. Hausse de 2°3 - la plus forte.
TYRRHENIENNE : BASTIA (qui fut brièvement ma plage en 2013 et 2014) :
25°0 puis 26°7. Hausse de 1°7.
Statistiquement, on ne peut rien conclure de précis, vu la faible quantité de l'échantillonnage mais il se dégage au moins deux tendances :
- la mer se réchauffe sur l'ensemble des points de mesure.
- la hausse est plus faible dans les eaux les froides et plus marquée dans les plus chaudes.
Egalement le 15 août 2024 la température quotidienne de la surface totale de la mer Méditerranée a atteint 28,9°C, battant le record de 28,7°C mesuré le 24 juillet 2023.
(source Europe
Ponctuellement le record est de 30,8°C mesuré par une bouée en 2024 au large de Bastia.
4/ LES NUITS TROPICALES
Comme leur désignation l'indique, ce sont - comme sous les tropiques - les nuits où la température n'est pas descendue en-dessous des 20 degrés. On en parle beaucoup en ce moment, et c'est tant mieux car je pense personnellement que c'est un des meilleurs indicateurs. Ce sont elles qui, pour une grande partie, déterminent les canicules, des nuits trop chaudes pour que l'organisme puisse récupérer après des journées torrides . Ce sont ces nuits-là qui tuent.
Naguère cantonnées aux centres des grandes villes et au littoral méditerranéen, elles concernent à présent tout le pays. Leur évolution est révélatrice. Liste non exhaustive :
Bien évidemment les régions méditerranéennes
+ 58 JOURS A NICE (de 24 à 82)
+ 40 A PERPIGNAN (de 11 à 51, cinq fois plus)
+ 39 A BASTIA (de 8 à 47, idem)
+ 37 A ISTRES (de 8 à 45 – déjà je supportais mal les huit mais 45!!!)
+ 37 A TOULON (de 17 à 54)
+ 33 A MONTPELLIER (de 5 à 38, presque huit fois plus)
+ 30 A MARIGNANE (de 17 à 47)
+ 29 A NIMES (de 9 à 37)
mais pas que, comme
AGEN, +23 (de 3 à 26)
TOULOUSE +18 (de 2 à 20)
LE GROS MORCEAU A PRESENT: LA DUREE DES GROSSES CHALEURS. Pour essayer de convaincre les derniers qui doutent, je vais envoyer du lourd.
Les gens pensent qu'on supporte moins la chaleur en vieillissant, c'est faux. Enfin une grande partie.
C'est la grosse chaleur qui dure plus longtemps qu'il y a un demi-siècle ! Trois fois plus longtemps pour être précis .
Non seulement les températures montent au cours de l'été, mais celui-ci s'étale, grignotant sur le printemps et l'automne.
Ainsi il a fait 30 degrés le 6...avril 2024 à Grenoble ! Une semaine plus tard la Haute-Loire était à l'honneur avec 33° !!
Dans l'autre sens, on a relevé 28°2 le 14 novembre 2023 dans l'Aude.
On peut donc affirmer qu'en France métropolitaine, il peut faire 30 degrés de début avril à mi-novembre. L'été dure à présent plus de sept mois !
Alors que dans les années 70, les records étaient le 28 mai pour les premiers 30 degrés et le 10 octobre pour les derniers. Un été potentiel de quatre mois et demie, à comparer aux sept mois actuels.
Vous pourrez me dire que les records ne reflètent pas le climat d'une région. C'est vrai : il a fait 41°5 à Lille, mais pas plus de 39°2 à Cannes.
Alors le mieux est de comparer le nombre de jours nommés "de forte chaleur" (quand il a fait 30° et plus) entre les années 70 et les 10 dernières (2015/2024). Et vu le mois de juin qu'on a passé, 2016/2025 sera un meilleur cru !
Dans la décennie 1970/1979 on décomptait en moyenne 8.4 jours «très chauds » par an, de zéro sur un bon quart du pays à 48 au Luc (83) en passant par 11 jours à Bastia.
Dans la décennie 2015/2024 ce chiffre a triplé, passant à 26 ! Toute la France est concernée en dessous de 1500 m d'altitude, les derniers « bastions » ayant cédé (Mont Aigoual, Ile d'Ouessant). Le Luc est passé de 48 à 85 et Bastia de 11 à 48 !
Voyons cela plus en détail, région par région, avec une ou deux stations par région, là où on a des mesures remontant aux années 70, et en dehors des villes, afin de limiter l'effet urbain. Ces 3 conditions donnent un échantillon plutôt limité...
Moins de 10 jours :
BRETAGNE - LORIENT aéroport Lann-Bihoué
2 jours à + de 30° par an dans les années 70, 3 pour les 10 dernières années. 1 jour de plus, on peut parler de stabilité. Sauf que... Le RC n'est pas encore parvenu là-bas. N'était pas parvenu !
NORMANDIE - ROUEN aérodrome de Boos
3 jours à + de 30° dans les années 70, 7 pour les 10 dernières années :+4 jours. Même remarque que pour Lorient.
AQUITAINE maritime - BIARRITZ aéroport de Parme
8 jours à + de 30° dans les années 70, 13 pour les 10 dernières années : +5 jours.
NORD PAS DE CALAIS - LILLE aéroport Lesquin
4 jours à + de 30° dans les années 70, 10 pour les 10 dernières années : +6
PICARDIE - SAINT QUENTIN aérodrome de Roupy
3.6 jours à + de 30° dans les années 70, 10.7 pour les 10 dernières années: +7
AUVERGNE (montagne) - LE PUY Chadrac
2.2 jours à + de 30° dans les années 70, 9.4 pour les 10 dernières années : +7.2
On passe à 10/19 jours
PAYS DE LA LOIRE : LE MANS Arnage
7 jours à + de 30° dans les années 70, 17 pour les 10 dernières années : +10
CENTRE : ORLÉANS base aérienne de Bricy (très bon Côtes du Rhône au mess sous-off)
7 jours à + de 30° dans les années 70, 17 pour les 10 dernières années : +10
MIDI-PYRENEES (montagne) : MILLAU Soulobres
6 jours à + de 30° dans les années 70, 17 pour les 10 dernières années : +11
LIMOUSIN : LIMOGES aérodrome de Bellegarde
4.jours à + de 30° dans les années 70, 16 pour les 10 dernières années :+12
ILE DE FRANCE - TOUSSUS LE NOBLE
4 jours à + de 30° dans les années 70, 17 pour les 10 dernières années : +13
LORRAINE : METZ base de Frescaty
7 jours (6.7) à + de 30° dans les années 70, 20 (20.4) pour les 10 dernières : +14.
AUVERGNE : VICHY aérodrome de Charmeil
13 jours à + de 30° dans les années 70, 28 pour les 10 dernières années :+15
BOURGOGNE : CHATILLON SUR SEINE
9.6 jours à + de 30° dans les années 70, 26 pour les 10 dernières années ; +16.
POITOU-CHARENTES : COGNAC base aérienne
13 jours à + de 30° dans les années 70, 32 pour les 10 dernières années : +19.
MIDI-PYRENEES : TARBES aéroport Ossun
7 jours à + de 30° dans les années 70, 26 pour les 10 dernières années +19 .
20/29 jours:
RHONE-ALPES : PARAY LE MONIAL Saint Yan
10 jours à + de 30° dans les années 70, 33 pour les 10 dernières années : +23 jours
ALSACE - STRASBOURG aéroport Entzheim
10 jours à + de 30° dans les années 70, 33 pour les 10 dernières années : +23 jours
SUD (montagne) - EMBRUN
7 jours à + de 30° dans les années 70, 36 pour les 10 dernières années : +29 jours
30 jours et plus
RHONE-ALPES (montagne) - BOURG ST MAURICE
6 jours à + de 30° dans les années 70, 36 pour les 10 dernières années : +30 jours
CORSE - BASTIA aéroport de Poretta11 jours à + de 30° dans les années 70, 48 pour les 10 dernières années : +37 jours
LANGUEDOC : NÎMES base aérienne de Courbessac
31 jours à + de 30° dans les années 70, 78 pour les 10 dernières années : +37 jours
SUD (ex PACA) - ISTRES base aérienne
26 jours à + de 30° dans les années 70, 68 pour les 10 dernières années : +42 jours !
Et j'enfonce encore le clou en évoquant ce dont les Canadiens se servent pour déclencher les alertes canicule depuis quelques années : la température ressentie ou humidex pour les spécialistes. Plus l'humidité est forte, plus la chaleur s'intensifie. Et comme je l'ai dit écrit un peu plus haut, l'augmentation de la température de la mer fait monter l'humidité de l'air. Dans les deux dimensions : verticalement donc plus de masse nuageuse, et aussi horizontalement, provoquant brumes, brouillards.
Par exemple 30 degrés et 25% d'humidité (fréquent en montagne) aboutiront à un ressenti inchangé : 30°.
Je me souviens des nuits d'été à Sanary où ça ne descendait pas en-dessous de 22 degrés (nuits tropicales) avec 90% d'humidité : 30 de ressenti !
FI N DE LA PREMIERE PARTIE.
BIENTOT LA SUITE ET FIN : QUELS ETES DANS 25 ANS ?
25 ans, ce n'est pas si énorme. La « tempête du siècle » , loft story - à un an près, la victoire de la France à l'Euro, le crash de Concorde sur un hôtel près de Paris. Vous y serez vite.
Au vu des premiers chiffres que j'ai obtenus, je me suis dit que non, ce n'était pas crédible
Mais ce matin en voyant les températures de la nuit passée (29° à Nice et Perpignan,, 28° en Corse, 27° à Marseille, Toulon et.... Limoges !) je me dis que finalement je serai en-dessous de la réalité !!
15:17 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
impressionné par cette note Patrick, quel gros travail de relevés statistiques qui permet avec recul de mesurer l'évolution du réchauffement climatique de nos régions. La partie que j'ai trouvée la plus démonstratrice dans cette évolution c'est la durée des grosses chaleurs (+ 30 degrés) entre les années 70 et les dix dernières années. Tu soulignes très bien que les records ne reflètent que très partiellement la réalité, ainsi dans la région de Lille où j'habite (record de chaleur de 41,5° semblable à celui de Lyon) mais pour la durée nous sommes passés de 4 à 10 jours par an de plus de 30° (station de Lille-Lesquin) soit +6 jours alors qu'en Rhône Alpes (station Paray le Monial - St Yan) on est passé de 10 à 33 jours soit + 23 jours (et sans doute plus si la mesure était prise à Montélimar en Drôme provençale). Bref beaucoup d'enseignements à tirer de ta note cher Patrick et surtout beaucoup de questions pour l'avenir. Amitiés, Renaud.
Écrit par : Renaud | 30/06/2025
MONTELIMAR
ANNEES 70
Temp mini été 14.8
maxi 26.9
moyenne 20.9
sup à 30 :26 jours
nuits tropicales :2
2015/2024
Temp mini été 17.9 (+3.1)
maxi 30.1 (+3.2)
moyenne 24.0 (+3.1)
sup à 30 : 56 jours (+30)
nuis tropicales :21 (+19)
bonne soirée
Écrit par : Cica pour Renaud | 30/06/2025
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