10/04/2014
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 AVRIL 1967
Le retour d'un certain harcèlement téléphonique - peut-être dû à ma dernière note ? - m'a fait du coup passer la date.
Voilà donc, avec retard, le hit d'avril 1967.
On remarquera que Johnny était de plus en plus en perte de vitesse, n'arrivant pas à hisser son Hey Joe en tête. Troisième fois que cela se produit après mes yeux sont fous et mon anneau d'or, pourtant deux très belles chansons (ce qui n'est pas le cas de Hey Joe).
Pour Cloclo les auditeurs hésitaient entre qu'est-ce que tu deviens et tout le monde a besoin d'amour. Qui l'emportera ???
Eric Charden signe là un de des plus gros succès, avant le mégatube qui allait le révéler 6 mois plus tard...
Monty 9ème, avec ma chanson préférée, car elle me collait, à ce moment précis, totalement à la peau. Je n'avais que 16 ans mais je venais chercher - à Toulon.... ! - les rêves du garçonnet de 12. Et depuis je n'ai jamais, jamais, arrêté...
Mitchell 10 ème avec une chanson qui me colle à la peau actuellement ! Ecrite pour moi on dirait ! Non je ne me retournerai pas....
Souvent, en écoutant L'idole de Dutronc, je me suis revu au boulot à Vannes, parmi mes "chers" collègues, qui pratiquaient mieux la torture chinoise que leur vrai métier lol !
France Gall commençait à payer ses "sucettes" en entamant une traversée du désert qui allait durer huit ans :(
Enfin on notera à la 50 ème place l'arrivée des petits boudins de Dominique Walter, Robert Farel n'a donc rien inventé 20 ans après !
Côté étranger, visiblement SLC n'avait pas bien estimé le phénomène Hey Joe ! deux fois 10ème et bye bye ! Alors qu'il passait en boucle sr la concurrence, celle du "Président Rosko" !! Certes, ils avaient classé Purple Haze, mais cela ne signifiait rien....
Enfin apparition de Giorgio (Moroder) dont on allait entendre beaucoup parler à l'avenir.
A dimanche prochain (promis) pour le 15 mai.
14:42 Publié dans Cica-chansons, Hit-parades SLC, Musique | Lien permanent | Commentaires (7)
02/04/2014
Toulon, mon port d'attache
J'ai découvert Toulon en 1960. J'avais neuf ans, et je venais de passer deux semaines tumultueuses à Marseille. J'adorais la ville de Pagnol, mais pas du tout l'ambiance familiale qui y régnait, à savoir des disputes continuelles entre mon père et son frère, des moqueries continuelles de la part de mes cousins germains ("parisien tête de chien" en tête)
Que je n'ai jamais revus depuis.
A Toulon, je retrouvais une autre famille, celle de ma mère, où les gens s'entendaient mieux. Son frère, sa soeur, mon autre cousin germain, Robert, qui allait jouer un grand rôle au coucher de soleil de ma vie.
Nous étions basés à Dardennes, village (il l'est toujours) à quelques kilomètres de la grande ville, enserré de montagnes. Une semaine inoubliable....
Toulon, 1963.
J'ai raconté cette histoire dans une de mes premières notes, Marité ma soeur volée, mais là encore, au milieu des figuiers et des oliviers, même si mes parents me manquaient, j'y ai passé parmi les heures les plus douces de ma vie.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/19/marite-ma-soeur-volee-1963.html
Toulon, 1967.
Je venais d'entrer à Louis-Le-Grand, et j'étais alors en pleine dépression. J'avais perdu tous mes amis, et de plus la façon d'étudier n'était pas la même. LLG était une passerelle pour les Grandes Ecoles, et les "cartes scolaires" dont je faisais partie étaient traitées comme des chiens.
De plus mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des vacances, et c'est le frère de ma mère, Tonton Lucien, qui m'hébergea pendant 10 jours, à Siblas, rue.... Louis Le Grand !!!
Là-bas je me requinquai, tout en me rendant, tous les matins, à l'endroit où quatre ans auparavant j'avais eu un choc avec une petite fille, qui a donc de fortes chances d'avoir été ma soeur.
Toulon, 1973.
J'accomplissais mon service militaire, et je ne disposais que d'une permission de 36 heures. Basé à Istres, je n'aurais pas pu aller chez mes parents dans les Cévennes, et c'est là-bas que je me rendis, toujours à la même adresse.
Toulon, 1977/79
Avec ma première (jeune) épouse, nous habitions près de Grenoble, dans un endroit justement nommé "les terres froides". Et durant trois années, tous les 15 jours, nous irons en week-end là-bas, dans cette ville où l'hiver n'existe pas, pour nous ressourcer. En 1978 et 1979 nous irons même passer une semaine complète chez des cousins germains à ma mère.
Toulon, 1978
Je travaillais à l'époque à l'aéroport de Grenoble, et toutes les nuits un avion allait livrer le Dauphiné libéré à Toulon. En guise de "compensation" (on avait droit à deux heures trente de repos entre 2h15 et 4h45) il amenait tous ceux qui le désiraient sr le siège du copilote.
Un jour d'août je tentai l'expérience, alors que ma mère était chez sa soeur. La nuit fut courte car décollage à 3h, mais étoilée.
Comme aurait pu le chanter Nougaro, dès le décollage, je sentis le choc ! Car une fois passée la barrière du Vercors, dès 5000 m d'altitude, je vis un chapelet de villes devant moi : Valence sur ma droite, Gap devant, puis Avignon, Marseille, et Nîmes devant moi. Puis ce fut la descente, alors que l'aube arrivait, et avec, la mer immense, la Corse se détachant nettement sur la gauche.
Atterrissage à Hyères, puis le bus m'emmena à Toulon, où je retrouvai mes parents.
Après un somme assez court, je retrouvai ma ville fétiche avec des palmiers et son animation si particulière... Mon plus grand plaisir était de me balader sur le port, à écouter les mâts des voiliers s'entrechoquer quand le mistral soufflait. A présent c'est ma musique quotidienne !!
Toulon, décembre 1980
Voilà déjà un an que je me suis fait plaquer par ma première épouse. Et je redoute le réveillon, qui cette année-là ne sera pas pour moi comme les autres.
Mais ce réveillon-là, j'aurai la chance de le passer à Toulon, en famille. Et je ferai même un film (que je possède toujours, converti en VHS C puis en format .avi) sur ce repas. Le passage à 1981 se fera en douceur, même si 1981 - sauf pour la politique - sera une des pires années de mon existence !
Toulon, juin 1981
Au mois de mai, j'avais eu une grosse déception sentimentale avec une jeune voisine qui visiblement s'était servie de moi comme appât pour faire revenir son mari. 3 semaines de frénésie sexuelle, m'étant juste remis d'un divorce un an auparavant. Je campais alors sur mon lieu de travail, ne voulant plus aller chez moi. C'est ma mère qui, avec l'accord de ses deux soeurs, m'avait proposé d'aller passer 3 jours là-bas. Je sortais de 48 h de boulot non stop et après 10 heures de train et deux pertes de connaissance que je rejoignai Siblas. Pas moyen de retrouver le sommeil durant la première nuit, mais dès que je commençai enfin à fermer l'oeil, je dormis 24 h d'affilée ! Quand je repartis je fs requinqué et d'attaque pour affronter la voisine et son salaud de mari.
Toulon, septembre 1981
Juste après cet épisode, très affaibli (je n'avais rien mangé d'une semaine et pesais 48 kilos) je chopai la tuberculose en allant voir Michel Rocard au milieu des tubards qui toussaient à qui mieux mieux.
Suivirent 11 semaines d'hôpital, entre Montpellier, Gap et Marseille.
Ma convalescence, je la passerai à Toulon.
Toulon, février 1984
Il était vers les 16 h, je reçois un coup de fil de mon père : ma mère de 72 ans, victime d'un infarctus massif, est entre la vie et la mort à Montpellier. Je suis à Embrun, il y a 80 cm de neige, le vent souffle à 90 km/h, les routes sont impraticables, ne me reste que le train. Départ 17h22, arrivée Marseille 21h04, départ 21h14, arrivée Montpellier 23h30. Mais avec le blizzard, le train n'avance pas et l'arrivée à Marseille se fait une heure après. Pas question d'appeler la famille de mon père, ce sera la soeur de ma mère qui nous hébergera chez elle, dans le quartier de Claret, en attendant le train de 6h35 qui nous amènera à Montpellier à 9h, où je verrai ma mère sauvée.
Toulon, octobre 1994
Je commence à tomber en grave dépression, pris en étau entre une persécution continue par un petit chef de bureau, une épouse en train de me mener la vie dure et une histoire d'amour extra-conjugale impossible.
C'est à Toulon que je me ressourcerai une fois de plus, chez mon cousin germain Robert qui entretemps a racheté le logement de la tante à Claret.
Hélas ça ne durera pas longtemps....
Toulon, mars 1999
La soeur de ma mère venant de mourir, il fallait que j'aille là-bas pour l'ouverture du testament.
Nous quittâmes un Morbihan gris et froid, avec des flaques d'eau en guise de jardin pour y trouver le printemps, voire un avant-goût d'été.
Je me souviens avoir dit "nous ne resterons pas à Vannes...."
Toulon, novembre 2001
Comme il fallait le prévoir, l'histoire d'amour s'est effectivement révélée impossible (très logique en y repensant par la suite, car pour aimer il faut être deux, et à partir d'un certain moment j'étais seul...) et ayant arrêté les antidépresseurs qui me bouffaient, j'étais devenu maniaco, la nostalgie que j'avais eu pour mon histoire d'amour impossible étant une des composantes de cette maladie.
C'est encore une fois chez mon cousin germain que j'ai pu trouver le réconfort que je n'avais pas chez moi, loin de là.....
Toulon, février 2002
Mon père était à la dérive depuis la mort de ma mère en 1998, et visiblement il ne pouvait pas vivre seul. J'avais essayé de le faire venir en Bretagne pour ses derniers jours, mais Chère et Tendre ne le voulait pas. Alors que j'étais prêt à accepter son père, qui pour la même raison, était aussi à la dérive.
Je cherchais partout des solutions, frappais à la porte de toutes les assistantes sociales que je pouvais trouver, et chez moi, et chez lui, mais on me fermait la porte au nez. J'essayais alors son (notre, puisque je l'avais connu en 1972) médecin traitant, mais le Docteur Philippe Metge me claqua lui aussi la porte au nez !
J'appelais Robert à la rescousse, qui vint tout de suite, essayant lui aussi d'ouvrir les fameuses portes, mais avec le même résultat :(
C'est avec lui que je repartis pour passer quelques jours à Toulon, ce qui me fit extrêmement de bien.
Toulon, mai /juin 2004
Rechute de la maniaco suite à l'annonce par ma fille de s'envoler à 700 km et durant ces deux mois, j'irai par deux fois à Toulon pour prendre du recul...
Et ainsi de suite !
Depuis j'y suis retourné avec ma fille en février 2005 et je retourne là-bas tous les ans pour fleurir la tombe de mes parents à Hyères.
Et c'est désormais là que j'habite.
Plus besoin, car je m'y suis installé, à la suite de péripéties que je vous raconterai plus tard
Je vous embrasse.
15:43 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, détripage, Marie | Lien permanent | Commentaires (11)