26/05/2014
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JUILLET 1967
SLC hésitait sur le disque de Richard Anthony. Il a misé sur plante un arbre, qui pointe à la 6ème place, mais Aranjuez mon amour n'est pas très loin. C'est l'été de Richard ! Les Dalton continuent péniblement leur montée, avec seulement la 12ème place. A suivre...
Retour de Michel Laurent, son prénom ayant disparu au passage !
Eddy Mitchell et Dick Rivers toujours mal classés, France Gall absente juste avant la sortie de son bébé requin.
Cet été marquera deux belles arrivées : D'abord le King Set, où se cache un certain Michel Jonasz... Et aussi Nicoletta, ma chanteuse préférée, qui entame là une belle carrière de 20 ans.
Côté étranger, Procol Harum confirme. Nancy Sinatra occupe une belle seconde place avec son Jackson.
Arrivée dans le hit des Cream et des Vanilla Fudge, dont l'adaptation de You keep me hangin on était (pour moi) une pure merveille.
A dimanche si tout se passe bien (depuis une dizaine de jours les bombes me tombent sur la tête, mais je tiens !)
20:15 Publié dans Cica-chansons, Hit-parades SLC, Musique | Lien permanent | Commentaires (20)
21/05/2014
tu es assis ?
Je suis en train de lire le livre de Valérie Fignon sur son mari (le dernier grand coureur cycliste Français), et notamment la façon dont on a annoncé à Laurent son cancer, par téléphone.
Si le bonheur c'est simple comme un coup de fil, le malheur encore plus.
Je n'oublierai jamais la façon dont on m'a annoncé la mort de ma maman...
Cadet d'un frère mort peu après la naissance, ma mère m'a couvé jusqu'à mes 15/16 ans. Puis mon père, jaloux, a arrêté ce "couvage" et là je suis devenu livré à moi-même.
Mai 68 m'a plus vu dans les AG et sur les barricades que devant le poste de télé....
Je l'ai dit sur ma dernière note, ado on ne se rend pas bien compte. Mais peu à peu si certes on peut donner naissance à plusieurs enfants (qui peuvent à un moment de leur vie vous renier) on n'a qu'une mère.
Et pendant des années, de février 1984 où elle a eu son premier infarctus, à février 1998, où elle est partie, je n'ai eu que la hantise de ça. Quand je le voyais, je la couvrais de fleurs. Elle ne comprenait pas, moi si.....
Et quoi qu'on pense, je comprends les personnes qui sont dans la même situation.
Pour moi, perdre ma mère, c'était perdre mes repères. N'avoir plus de "référent", à qui on pourrait se confier. D'un coup on sautait une génération....
Bref, la fin du monde, à laquelle j'étais pourtant préparé.
Quand, en mai 1997, alors que je ne pouvais plus rester sous la coupe de mon tortionnaire de Mende, moi je penchais vers des affectations pas trop lointaines et connues (Briançon, Lons le Saunier), ma fille et mon épouse ont préféré Vannes.
Là-bas, bien évidemment la dépression que j'avais (4 ans de persécution, ça vous marque un homme) ne risquait pas de s'envoler et je fus pris en grippe par des collègues obtus et soucieux de leur petit confort.
Moi je me gardai bien de raconter tout ça à la maison, sachant bien la réaction de Madame ("avec toi de toutes façons c'est toujours pareil..) mais le 4 février 1998 à 8h18n je reçus un coup de fil de Madame;
"tu es assis ?
Ta mère est morte!"
Je remercie le témesta, le xanax, le rohypnol et autres synédril qui m'ont permis de ne m'apercevoir que de 50 % de la chose.
Valait mieux, voir le cercueil de sa mère à côté de soi n'est pas chose facile.
Ma fille pleurait sans cesse à gros bouillons, mon épouse paraissait impassible.
Je ne préfère pas trop m'étendre sur le sujet car "Bernardo" le défenseur des filles bafouées veille au grain (quoi que je le plains s'il réagit car là, en ce moment, il trouvera à qui parler....) mais toujours est-il qu'annoncer au téléphone la mort d'une mère ne relève pas de la meilleure des compassions ???
Ce sont des choses -'entre autres - que l'on n'oublie pas....
Je vous embrasse.
00:30 Publié dans détresse, détripage | Lien permanent | Commentaires (4)
17/05/2014
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Fin 1972 j'avais 21 ans. L'âge où on est blasé de tout, et où on ne se prend pas pour un étron de cheval, surtout, comme c'était mon cas, on est déjà dans le monde du travail.
Avec mes parents, j'avais des rapports plutôt tendus, bien que chacun soit chez soi. Ils m'adoraient, chacun à leur manière, mais j'arrivais toujours à leur trouver des défauts, et parfois on s'accrochait pour des riens, que bien souvent je montais en épingle.
En décembre ce fut l'appel sous les drapeaux. J'en ai déjà parlé dans ces colonnes, mais je découvrais alors la lie de l'être humain. Les brimades que des petits connards, dont on ne pouvait rien tirer dans la vie civile, infligeaient à ceux qui avaient eu la chance d'être plus intelligents (et aussi plus bosseurs) qu'eux étaient incroyablement cruelles. A l'armée de ce temps, la spécialité était de donner des coups de pieds à ceux qui étaient à terre.
"toi, le pleurnichard, tu seras de corvée le week-end prochain au lieu de partir en permission.."
Ce n'était pas à moi que ces propos s'adressaient. Car j'avais 21 ans, j'étais - déjà - très sensible, mais encore costaud - plus comme aujourd'hui, assez usé je dois le dire - , et je peux me vanter de ne leur avoir jamais montré mes larmes.
Mes larmes, c'est en permission qu'elles coulaient. A gros bouillons.
Permission, déjà le mot est évocateur. Tu n'es plus libre, et tu as seulement la permission d'aller chez toi. Mais il te faut vite revenir, et sans une minute de retard...
Et moi, dès la grille de la caserne franchie, j'y pensais à ce retour. J'avais certes, la joie de revoir mon chez moi, mon décor, les miens, mais je savais que ça ne durerait pas. Et il m'arrivait souvent de pleurer dans mon lit.
Ma mère ne me comprenait pas.
"Mon Patounet, écoute, réagis, tu es là, à présent, auprès de nous, profite de cet instant, au lieu de te lamenter, en plus tu nous fais de la peine de te voir comme ça"...
Je me rendais malade au point que j'en suis arrivé à une fois prendre des tranquillisants ! Il me fallait ça comme béquille, ou alors je tombais en grave dépression.
Par "chance", si j'ose dire, mon calvaire avait une durée fixée à l'avance. Et comme tous les bidasses, j'effaçais un à un les jours de la fameuse "quille" à mesure qu'ils passaient.
Nous avions même nos "grades" :
- bleu-bite (pardon mesdames) : encore plus de dix mois à tirer.
- bleu : encore plus de huit.
- pierrot : encore plus de six.
A partir de là, nous étions sur l'autre versant. Nous descendions la pente.
- pour l' "ancien", entre quatre et six mois.
- le "quillard" en avait pour plus de deux mois, et enfin
- le "libérable" avait moins de deux mois à faire.
Mon moral a évolué en fonction de ces grades. Le bleu-bite que je fus était angoissé, le bleu triste, le pierrot nostalgique, l'ancien apaisé, le quillard requinqué et le libérable plein d'espoir.
Quand je fus libéré, ce fut un des plus beaux jours de ma vie. Et la boîte de médicaments alla dans la première corbeille venue.
Et ensuite mes rapports avec mes parents devinrent nettement plus paisibles. J'avais compris la leçon.
Les "vieux c...." disent toujours que le service militaire ça vous fait un homme.
Enormité monstrueuse bien sûr mais avec un fond de vérité. Car après on sait nettement mieux apprécier les choses qu'avant. On se rend vraiment compte de la chance qu'on a, alors que ça paraissait aller tellement de soi ! Que ça semblait si naturel.
Leçon de morale du vieux Cica : quand on est heureux, il faut vivre son bonheur en "direct live". Car après, c'est trop tard. A moins qu'un bon avertissement sans frais vous remette les idées en place !
Je sais de quoi je parle ;)
Je vous embrasse.
20:58 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (2)
11/05/2014
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JUIN 1967
Enfin Jacques Dutronc voit son j'aime les filles arriver sur le podium ! Ma préférée de l'époque, mes rêves d'enfant, après un bref passage en tête se retrouve 4ème. Idem pour Fille Sauvage de Richard Anthony, bref passage aussi.
L'inconnu célèbre du mois se nomme Mr Mirliton. Il préfigure pas mal de chansons à venir comme par exemple in the summertime.
Le tube de l'été, adios amor, se pointe à la 16ème position. J'adorais cette chanson à l'époque, mais avec le recul de mes 63 balais je m'aperçois qu'elle sonne faux. L'héroïne de la chanson avait trouvé le Grand Amour, et ma foi alliance ou pas alliance, elle devait foncer. Il vaut mieux vivre ses rêves que de rêver sa vie, j'ai mis quelques décennies à la comprendre mais là c'est enfin "imprimé" !
SLC a eu tout faux avec les Dalton (sans "s") en tardant à la faire monter. La gaffe sera heureusement réparée les mois suivants.
Dick Rivers - comme Johnny - est en pleine traversée du désert, pas mieux que la 18ème place pour l'histoire d'un homme...
A noter que la superbe chanson j'ai pleuré pour toi (nettement meilleure que la VO) est présente via Natacha Smitkine, et non par Frank Alamo, lui aussi a du mal !
Regardez bien à la 37ème place, l'arrivée d'un certain Herbert Léonard, qui commence une carrière de 25 ans.
En revanche Noël Deschamps jette ses derniers feux, après 3 années où il a figuré parmi les plus grands.
Côté "étranger" Procol Harum confirme. Les Beatles se rattrapent avec leur dernier album avec les numéros 3, 4, 5, et 10 ! Les Bee Gees confirment eux aussi avec leur New York Mining Disaster 1941. Ils ne se doutent pas qu'ils feront une carrière plus longue que celle des Beatles !
A dimanche prochain, j'espère, comme le disait Delahousse du temps de Sarkozy ;)
Je vous embrasse.
22:34 Publié dans Cica-chansons, Hit-parades SLC, Musique | Lien permanent | Commentaires (5)
04/05/2014
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 MAI 1967
Je m'excuse de cette longue absence mais quelques circonstances assez pénibles ont fait que je n'ai pas pu venir sur mon blog depuis un certain temps.
Je peux me douter de ce que certains peuvent ressentir, je l'ai vécu voilà une cinquantaine d'années quand à l'approche de la fin du mois je regardais longuement les dernières parutions dans mon kiosque à journaux dans l'espoir d'y apercevoir le dernier numéro de Salut les Copains. Et quand je constatais que c'était encore le "vieux" qui était accroché, j'étais alors très déçu.
Mais quelle n'était pas ma joie quand enfin je le voyais, ce tout nouveau numéro !!!
Peut-être suis-je présomptueux mais pour certains de mes lecteurs, c'est sans doute ce qui se passe quand ils vont sur ma page et que rien de nouveau n'y est !
Donc voilà le hit d'il y a 47 ans:
On attendait avec impatience le nouveau 45 tours de Richard Anthony, et il tient ses promesses avec quatre merveilleux morceaux difficiles à départager. C'est finalement Fille Sauvage, adaptation de Ruby Tuesday des Stones qui en est la locomotive, numéro un pendant une semaine, comme le fait remarquer Cédric. Hervé Vilard signe un de ses plus grands succès avec à cloche-pied à cloche coeur, et ma chanson préférée mes rêves d'enfant grimpe encore, atteignant une belle 3ème place (redescendue à la 5 au moment de la parution du hit).
Les auditeurs de SLC hésitaient pas mal avec le dernier disque de Dutronc, et maintenaient leurs préférences d'avril, avec l'idole devant j'aime les filles.
Belle performance de Marie Laforêt, toujours mal classée par SLC, tandis que la chanson-culte de Ferrer le téléfon avait du mal à décoller.
Johnny de plus en plus en rade après le bide de Hey Joe, on sentait qu'il avait besoin d'un second souffle en ce printemps 67, qui lui sera apporté l'automne d'après par..... les Hippies ! Ceux qu'il méprisait dans cheveux longs idées courtes. Dick Rivers aussi avait du mal à recoller au top, avec seulement les n° 19 et 27... France Gall aussi, avait du mal, ainsi que Antoine, dont la période exceptionnelle s'achevait.
Entrée des Dalton, et surtout de je n'aurai pas le temps, qui allait être la chanson de l'année tout en ne dépassant jamais la 14ème place ! 47 ème en mai, 27ème en juin, 24ème en juillet, 20ème en août, 14ème en septembre, 24ème en octobre, 31ème en novembre et 49ème en décembre !!! Au total, 32 semaines dans le hit, chose incroyable pour l'époque.
A propos de "Michel", toujours rien dans le hit à propos de Sardou, qui sortait des disques depuis déjà deux ans, et surtout les Ricains deux mois auparavant...Il devra encore patienter trois bonnes années avant que le magazine le classe dans son palmarès !
Côté étranger, rien à dire, le Président Rosko de RTL ayant convaincu les auditeurs de SLC que Ha Ha said the clown était vraiment le tube du printemps ! Suivent les Turtles, les Four Tops, les Five Americans - que les joueurs de Song Pop connaissent bien ! - Lulu, et les Monkees.
Il faut s'attarder sur le n°7 . Une chanson que Hubert, qui animait le soir dans le vent avait lancée le 12 soit 3 jours avant le classement, tant il avait adoré la puissance de l'orgue autour de la superbe voix de Gary Brooker, l'interprète. Tout de suite, les auditeurs ont adhéré, et en 3 jours A whiter shade of Pale se retrouvera n°7 chez SLC, puis n°1 la semaine d'après. Ce ne sera que bien bien plus tard que les américains la découvriront, alors que les anglais la bouderont (j'écoutais religieusement pick of the pops, le hit de la BBC, à l'époque) encore pas mal de temps...
On revient au hit, et toujours pas de Beatles , les Stones rétrogradant à la 8ème place. Puis Smoke à la 9ème (My Friend Jacky "cheveux longs" comme aimait à dire Rosko).
Ah les voilà les Beatles, à la 10 ème place, pas brillant.... et Jimi Hendrix seulement à la 11ème (SLC zappera complètement son début de carrière).
A bientôt pour juin 67 (je n'ose plus mettre de date !!!)
Je vous embrasse.
16:59 Publié dans Cica-chansons, Hit-parades SLC, Musique | Lien permanent | Commentaires (22)