07/10/2011
Agression contrôleur SNCF : des pistes
Ce Corail Lyon-Strasbourg, je le connais bien. Je l'ai souvent emprunté pour me rendre de Lons le Saunier à la capitale alsacienne.
Certes, l'homme était un "déséquilibré". Excuse facile qui satisfera tout le monde, sauf la famille du contrôleur.
Mais il faut savoir que, grâce à notre Cher Président et sa RGPP (démantèlement des services publics), à la SNCF, il y a de moins en moins de moyens. Le TGV lui-même est mis en cause, car finalement pas si rentable que ça sur certaines lignes.
Le Corail où s'est passée la chose fait partie de ces trains qu'on cherche à éliminer depuis 20 ans. D'abord affublés du nom de T I R (trains d'intérêts interrégionaux) puis de T E T (trains d'équilibre du territoire) ils coûtent énormément d'argent par rapport à la plupart des TGV et des TER que les contribuables financent par le biais et de leur billet et de leurs impôts locaux.
Or, depuis 2007, la SNCF a glissé du "service public" à une entreprise devant dégager des bénéfices.
Avec la fameuse RGPP, tout ce qui est fonctionnaire et ne rapporte pas d'argent (et encore.... mon entreprise dégage des bénéfices indirects énormes pour la société et a fait partie de la charrette) doit être réduit à sa plus simple expression, de manière à tuer la bête. C'est pour ça qu'on a créé des "paliers" :
Entreprise d'état --- > Etablissement Public administratif ---> Etablissement public à caractère industriel et commercial ----> Entreprise privatisée.
Mon ex-boîte se situe en 2) et la SNCF en 3).
Bref, pour ces lignes non rentables et pour ces trains, le moins de personnel possible, des lignes qu'on laisse se dégrader et des billets de plus en plus chers.
Sont donc mécontents les contrôleurs, qui ont de plus en plus de travail sur ces trains-là étant de moins en mins nombreux, et les usagers, qui en ont marre des retards à répétition et de la non-information en cas de panne.
Mon voyage à Paris, par exemple : A l'aller, 20 mn de retard au début du trajet, qui se sont transformées en 32 pour laisser passer un train "prestigieux" à l'arrivée sur la ligne nouvelle.
Or à 30 minutes de retard on a droit à une compensation de 30%.
Notre conducteur a fait le service minimum : au lieu de rouler à 220 comme c'est prévu pour les trains Suisses, il a fait du 240, le train "prestigieux" qui le suivait étant assez loin. Si bien qu'on est arrivé à la gare de Lyon avec avec 29 mn de retard. S'il avait roulé à la vitesse maxi, le retard aurait été moindre.
Résultat des courses : tous ceux qui avaizent une correspondance en une heure l'ont ratée, sans la moindre indemnisation.
Au retour, je suis monté dans un train et j'ai fini.... dans un taxi, avec 1h05 de retard à l'arrivée ! Sans aucune information, me demandant si je devais descendre ou non à la gare précédent Pontarlier.
Y a t'il eu conjonction hier entre un usager excédé (on peut être à la fois déséquilibré et excédé) et un contrôleur fatigué, pas trop disposé à discuter ? Je n'en sais rien, mais à force de tirer sur la corde on arrivera de plus en plus à de pareils errements.
A force de rendre exsangues les services publics, on va vers le mur. Il reste encore 7 mois de cette politique-là. Les successeurs parviendront-ils à réparer tout ce qui a été cassé ? Devrai-je toujours faire 27 km pour voir un conseiller financier de la Poste, les enfants de certains villages continueront-ils de se taper 45 mn de car pour aller à l'école ?
Je crois que le vrai problème est là. Et je pense que la grève actuelle "de solidarité" des cheminots est en fait une "vraie" grève, sans préavis obligatoire et service minimum, qui est loin d'être finie.
Et que je soutiens.
Je vous embrasse.
10:29 Publié dans actualité | Lien permanent | Commentaires (4)
06/10/2011
Paris, septembre/octobre 2011
Ca va mieux (le matin ça va toujours mieux) et je m'autorise donc à publier mon séjour Parisien.
Jeudi, premier jour : à la fois une immense satisfaction et une profonde déception. La satisfaction vient de la demoiselle qui nous louait, laquelle s'est déplacée à la station de RER Vincennes - nous étions en retard, TGV Lyria...! - pour nous donner en toute confiance les clés de son appartement.
Dans lequel rien n'avait été enlevé, même son argenterie (dont elle me dira plus tard ignorer l'existence !)
Une confiance pareille, dans le Paris de 2011 m'a scié !
A ce propos, je tiens à féliciter le conducteur de la rame TGV, malgré qu'il ait pris un retard de 35 minutes entre Pontarlier et le départ de Dijon, qui a fait son possible pour le rattraper, et.... passer sous la barre de la demie-heure (28 mn) à l'arrivée.
Comment ça pour éviter le dédommagement "horaire garanti ?" Mauvaises langues !!
Mais, quelques heures après, grosse déception, pourtant prévisible. C'est à cause de cet épisode que je voulais faire baisser le thermomètre avant d'en parler, ayant déjà été trop "franc" avec quelqu"un qui l'a mal pris sur mon séjour en Bretagne.
Là, rien à voir, pourtant. Un couple dont j'avais suivi, voici 41 ans, la formation. Ils étaient jeunes, pas très beaux, mais adorables. Avec trois autres copains nous avions été inséparables pendant 6 mois.
Ils ne connaîtront jamais d'autre partenaire, et seront l'un pour l'autre l'homme et la femme de toute une vie. Pour moi c'était magique... Et je voulais le leur dire. J'avais souvent hésité, connaissant leur adresse, mais le hasard m'ayant cette fois place à 400 m de chez eux, je n'ai pu résister.
Hélas, devant un immeuble cadenassé, j'ai quand même téléphoné à la dame devant la porte, qui me raconta des histoires à dormir debout avec des beaux-parents à placer dans des maisons de retraite, et que vraiment elle n'avait pas, en ce moment, une seule minute à me consacrer. Même pour un coucou furtif.
Néanmoins, nous resterons en bas de sa porte 25 minutes à nous téléphoner....
J'en connais qui vont tout de suite bondir, et me dire, par exemple :
Peut-être les pensées et les émotions vécues auparavant ne sont plus au rendez-vous ? Peut-être ont-ils des problèmes que tu ignores et qui font que ? Peut-être ne faut-il pas prendre comme un rejet ou comme un abandon ce qui ne l'est pas ? Peut-être faut-il que tu cesses un jour de prendre pour toi (ou plutôt contre toi) ce qui se passe autour de toi et qui ne t’appartient pas? Les vies des gens sont bien souvent en roue libre, elles se croisent, se suivent, se décroisent, se parallèlisent, se recroisent à nouveau ou jamais, sans que l'on sache bien pourquoi, sans que l'on puisse dire pourquoi, sans qu'il y ait d'autres "explications" que la vie elle-même. L' "investissement" que l'on place des les gens que l'on rencontre est parfois fort, certes, et la rencontre ne survient véritablement que s'il y a accord et désir. Il suffit parfois -souvent- d'une étincelle pour qu'elle ait lieu, et parfois aussi d'un coup de vent pour que la flamme s'éteigne. Que ce soit en amour ou en amitié, les "gens" passent, les histoires vivent et parfois meurent. Ou prennent momentanément la tangente, au grand étonnement de l'un des partenaires...
Ce qui serait rigoureusement exact s'il n'y avait pas eu mensonge : pas une seule minute à me consacrer, et pourtant 25 minutes de conversation téléphonique que ma batterie a abrégé...
Je pense qu'ils vivaient leur propre vie bien pépère et qu'ils n'avaient pas envie de revoir le miroir que je serais devenu. Elle et moi avons 60 ans, plus 20....
Donc la passe de trois n'a pas eu lieu.
Cela sous un cagnard incroyable : A 20h, 27 degrés là-bas
http://www.meteociel.fr/temps-reel/obs_villes.php?code2=2&jour2=29&mois2=8&annee2=2011&envoyer=OK
et 13 degrés ici - d'après ma station !!!
Vendredi, second jour : un truc à faire, qui ne vous ruinera pas, c'est de descendre le canal St Martin, depuis les grands bassins de la Villette jusqu'à la Seine, qu'on longe jusqu'au louvre. Magique !
Ce jour là, 28 degrés à 20h, 12 ici.
Grande première pour moi : nous avions des tickets de cinéma à tarif réduit, et j'ai choisi la nouvelle guerre des boutons. Logiquement je ne devais pas pleurer, me souvenant de la première version.
Mais l'histoire n'était pas la même, et entre les conneries des gamins on voyait se profiler l'occupation et se nouer des ydilles. On voyait des scènes bouleversantes avec la musique qui allait avec.
J'avais toujours mon "truc" dans ces cas-là : à la première montée de larmes, m'enfoncer un ongle dans le bras, jusqu'au sang.
Hélas, ça ne marcha pas, et à la fin du film, le bras en sang et moi en pleurs, je mis au moins deux heures à "récupérer". Séquelle de mon Histoire d'Amour : je suis définitivement perdu pour le cinéma...
Le samedi c'était la Nuit Blanche. Avec toujours la crève, et je dois dire que c'est la dernière fois que j'y viendrai. Ca devient invivable, comme la fête des Lumières à Lyon. Pour ceux qui aiment être noyés dans la foule, et adorent faire des queues de 45 mn pour voir une attraction, allez-y.
Moi, c'est fini.
J'ai quand même réussi à prendre en photo le cloître des Billettes (1427)
Là encore, 25 degrés à 22h (en dehors de la foule) alors que c'était 9° chez moi....
On a essayé l'autre "pôle", Montmartre, kif kif bourricot ! à des presque minuit, des queues de 500m...
On aurait mieux fait d'aller au Festival des Vendanges de Suresnes, qui proposait aussi des attractions nocturnes, mais moins bondées, avec des chaises au milieu des cours.
Mais le dimanche il y aura là-bas une session de rattrapage, avec d'aussi beaux spectacles :
Sans filet, je précise....
Le lendemain c'était jour du départ, mais le TGV était à 17h, aussi avons-nous profité des "heures fraîches" de la matinée. C'est à dire en-dessous de 25 degrés. Soit avant 11h.... Ensuite il faut attendre 21h pour retrouver les 25 degrés.
Nous sommes allés sur un des sommets de Paris, non pas Montmartre, mais Porte des Lilas (je n'ai pas vu Henri), et je pouvais voir, tel un feu de forêt, la masse de pollution dans la banlieue nord :
photo sans retouche !!!
Puis nous avons quitté la ville-lumière à 17h avec les 29 degrés habituels, et nous sommes arrivés à Pontarlier à 21h avec vingt degrés de moins....
A retenir : Paris restera toujours aussi beau, la confiance formidable de la demoiselle de la location, et le fait qu'une amitié ça se cultive, et que le "coucou c'est moi, tu te rappelles d'il y a 40 ans", ça ne marche que dans les films US à fort budget.
Je ne peux résister à vous joindre l'appréciation de la demoiselle de la location sur le site où l'on a réservé :
Un couple merveilleux d' humanité , de reconnaissances et de respect de la situation et de la maison. Leur présence m' a réchauffé le coeur. Je souhaite à chacun d' accuellir des personnes si prévenantes. Un grand merci.
Nous pensons la même chose d'elle....
Je vous embrasse.
11:53 Publié dans beaux moments, Loisirs, moi, Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)
05/10/2011
La fin des blogs psycho
La crève, un peu mieux, mais pas assez pour écrire une note évoquant mes "états d'âme".
Toutefois, pour certains anciens, les Blogs Psycho ça doit leur dire quelque chose...
J'y suis arrivé en avril 2005 et parti en janvier 2010. Malgré cela, j'avais continué à avoir des visites.
En chiffres, mon blog Psycho, c'était...
Et puis non, je vais faire un copier-coller de leurs stat, ça sera plus rapide !
A présent, tout le monde est passé sur "type-pad.com", ce qui va détruire la spécificité de cette rue, assez spéciale. Bon j'ai dit que je ne donnerai pas d'état d'âme, attendons et voyons ce que donnera cette nouvelle formule, où de temps en temps je vais voir des "amis" ("nettement" parlant...)
Je vous embrasse
10:51 Publié dans Blog, Web | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : psychologies.com
04/10/2011
La Bataille de l'Atarax
D'abord, résolution : Vu les gaffes que je commets - ici ou là - à cause de cette satanée maladie, j'arrête mes écrits, que ce soit ici ou sur Facebook, tant que celle-ci n'est pas finie.
Mes (riches) aventures parisiennes attendront.
Mais en revanche, je m'autorise à publier un graphique, qui j'espère parlera tout seul : j'ai réussi, en 8 mois, depuis le début de ma retraite, à passer de 200 mg d'Atarax à 0. Le reste suivra.
Voilà, je vous embrasse.
18:47 Publié dans actualité, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : volonté
02/10/2011
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Jacques MONTY - I
Jacques Monty a fait à ses débuts comme Jacques Dutronc, en évitant de se prénommer sur ses disques. Ce ne sera que.... huit ans après la sortie de son premier disque que son prénom apparaîtra sur une pochette !
Monty donc, sort son premier 45 tours à 20 ans, en novembre 1963. Le titre : il a des remords. Non classé, comme la plupart des premiers disques.
Comme le faisait souvent SLC, sa nouvelle chanson même si je suis fou passe d'abord en radio avant de sortir dans les bacs. C'est chose faite en janvier 1964, et là c'est la 7ème place le mois d'après. Monty sort de l'anonymat.
Son 3ème disque, ce n'est pas vrai, sort en avril. Toujours la 7ème place, mais 17 semaines au classement !
En août sort Tchick Tchang, qui restera 15 semaines dans le hit, mais avec seulement une 9ème place. A partir de là, les chansons se classeront un temps de moins en moins bien.
Mais avec 3 chansons classées, Monty accède à la 12ème place des interprètes français pour l'année 1964, 8ème chanteur masculin...
1965.
En février c'est si tu me dis, moins bien classée que les précédentes. 12ème en avril.
Pour juin, une de mes préférées, reflétant bien mon état d'esprit actuel :
Mais c'est la devise des copains qui sera classée, 12ème en juillet.
Le disque de novembre, mais là-bas, ne fera qu'une 20ème place.
Toujours 3 chansons de classées pour l'année, mais pas au même niveau, et Monty redescend à la 14ème place.
1966.
Sortie en février, j'ai traversé l'enfer ne sera que 17ème en mars.
Et enfin un doublé pour le disque qui sort en mai : L'Ile de Beauté est 21ème en juillet, tandis que Rythm'n blues se classe 10ème. Petit aparté : je ris sous cape quand j'écoute certains djeunnss parler du R & B comme s'ils l'avaient pondu...!
Sortie en septembre, l'automate va se classer très honnêtement, 7ème en novembre. Cette foutue 7ème place que Monty n'est toujours pas parvenu à dépasser...
Pour l'année il est 13ème.
1967.
Vous est-il arrivé, alors que vous viviez quelque chose de vraiment pas banal, pensant ne pouvoir le partager qu'avec vous-même, de l'entendre chanter par un autre ?
Je le raconte là http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/19/marite... mais je vous résume la chose. J'ai 16 ans, je me cherche et pense de plus en plus à une petite Toulonnaise rencontrée 4 ans auparavant. Je réussis à me faire payer le voyage par mes parents pour les vacances de Pâques, et tous les jours, j'irai faire le pélerinage devant cette maison à présent abandonnée où l'herbe avait poussé.
Je me souvenais alors qu'elle aimait bien se blottir contre moi - et contre aussi la volonté de sa grand-mère ! - et ce n'est que plus tard que je comprendrai les liens profonds qui me liaient à elle.
Rêves d'enfant sort dans les derniers jours de mars. En l'écoutant, je suis fasciné. Comment est-ce possible ? Tout y est, tout...
Y compris la couleur de ma chambre....
Et en plus ce sera enfin son premier grand succès : 9ème en avril, 5ème en mai, elle restera 3 semaines sur le podium en juin avant de disparaître à la fin de l'été...
Monty continuera sur sa lancée avec, en septembre, un autre doublé :
Le coeur d'une fille sera 8ème en novembre, et la vie que j'aime 4ème en octobre.
Monty est en train de s'envoler pour la gloire, accédant dans le top 10 des interprètes.
L'année suivante verra deux de ses chansons se classer à la première place.
A la semaine prochaine.
Je vous embrasse.
10:21 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)