29/05/2020
HOMMAGE A GUY BEDOS : REDIFFUSION DE LA NOTE "Journal croisé de Guy Bedos et moi" d'avril 2012
J'étais un fan de Guy Bedos. Et ce, depuis le début. A l'été de mes 16 ans, je faisais un petit triomphe personnel en imitant son sketch Skronch qui n'est pas sorti en 68 comme le prétend encyclopédisque.
Jean va dire que je parle encore de politique, mais comment écarter celle-ci quand on évoque le fabuleux Guy ?
Début 2002, j'avais fait 120 km de conduite nocturne (un exploit pour moi) pour aller le voir à Lorient.
Et là je me souviens qu'il éreintait Lionel Jospin, lequel oubliait de faire campagne, ne parlant que de son bilan (excellent) et persuadé qu'avec ce sans-faute, il serait sans problème Président de la République.
Il avait aussi oublié ses petits camarades de l'ex gauche plurielle (Chevènement, Hue - pour qui j'avais voté !! - Taubira, Mamère), qui, réunis avaient obtenu plus de voix que lui... Il ne lui manquait que 0,7% pour se qualifier, et sans doute battre Chirac.
Cela Bedos le voyait, et à chaque spectacle, en parlait dans sa "revue de presse".
Enfin Bedos le tendre, le papa-poule, qui a tenu un journal pendant la grossesse de sa femme, qui allait lui donner Nicolas.
Etant donné que cette période fut "délicate" pour moi, j'avais, voilà plus de huit ans (en avril 2012) écrit ce "journal croisé":
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21 avril 1979.
GUY BEDOS (extrait de son livre "en attendant la bombe"
Nicolas. Il est né à midi pile. Il pèse 3kg550 et mesure 50 centimètres. Un beau bébé. Le premier qui parle devant moi d'accouchement sans douleur, je le gifle..
MOI
Ca me fait drôle de poser une mutation. J'étais bien à St Etienne de St Geoirs. Mais nos parents vieillissent, Millau est une occasion de nous rapprocher, il ne faut pas la rater ! On va passer de 4 heures de trajet mini à une heure/une heure dix. Ca compte...
1er juin 1979.
Reçu le livre de Sophie qui vient de paraître en librairie. Je l'ai parcouru plus que lu véritablement. C'est d'une telle médiocrité de fond et de forme qu'auprès de ce qu'elle écrit, les articles de Minute ou d'Ici-Paris qui la soutiennent semblent avoir été signés par Sartre dans Les temps modernes.
Je l'ai ! J'avais mis Embrun en premier, mais faut pas rêver quand même... J'irai donc à Millau, lol, comme dirait Fernandel ! A présent, opération "trouver un logement". Vu ce que je gagne, à tous les coups j'aurai droit à un HLM. Enfin j'espère ! Bon, je vais annoncer la nouvelle à nos deux familles.
9 août 1979.
Notre premier anniversaire de mariage. Mais comme amants, notre troisième été. Et toujours le même désir, la même curiosité, la même divine surprise.
Nicolas, ravi de la crèche, tu as raison de sourire aux anges, ça va bien pour nous trois...
Ca n'a pas été sans mal, mais après quand même 2 mois de recherches, on a fini par le dégotter ce logement. Une petite maison F3, au fond d'une impasse - donc calme - mais j'ai vu aux yeux de Mireille qu'elle va regretter notre beau F4 de l'Isère. Les toilettes à la turque, elle n'a jamais connu. Bah, l'essentiel soit qu'on se rapproche de nos parents...
9 septembre 1979.
Treize heures. Je viens d'apprendre à la radio le suicide de Jean Seberg. On l'a retrouvée, corps décomposé, sous une couverture, dans une voiture garée à quelques mètres de son appartement, au centre d'un quartier truffé d'ambassades et arpenté par des centaines de flics. Au moins 10 jours qu'on avait signalé sa disparition. Curieuse police...
Hou la la ! Dur dur les nouveaux horaires... Pour la journée c'est 5h30/19h, donc lever à 4h30, et pour la nuit c'est 19h/5h30, et pas question de roupiller entre deux tours d'horizon : il n'y a pas de lit à la station :( Sinon, Mireille va chercher du travail, vu qu'il y a une voiture de service, elle va pouvoir prendre la nôtre.
30 octobre 1979.
Suicide de Robert Boulin, ministre du travail. Après les dimants de Giscard, les acquisitions immobilières de Raymond Barre, c'était "l'affaire Boulin" - la troisième que "le canard" avait sortie en un mois. Barre hospitalisé pour dépression nerveuse, Boulin qui se flingue, Giscard muré dans un silence persistant, du côté du pouvoir ça sent le roussi...
Mireille vient de vendre son premier aspirateur. Elle a un talent fou pour vendre, c'est dingue ! A mon avis elle va arriver à gagner plus que moi, chez Electrolux ! Mais le revers de la médaille, c'est qu'on ne se voit pas beaucoup, avec mes horaires de fou : je dors sans arrêt pour essayer de récupérer. Le toubib, un mec super, m'a donné un truc pour m'aider à supporter ces horaires : Le Témesta.
21 décembre.
Huit mois de Nicolas. Il pèse maintenant huit kg 50 et mesure 69 cm. Pas de quoi pavoiser, moyen, très moyen ! Il paraît qu'il a dit "maman".
Papa, vexé, demande à vérifier.
Mireille a eu un accident. Pas de blessé mais la voiture au garage, lequel a brûlé avec la voiture... Ma femme a perdu son emploi, et du coup est très choquée. Hier je l'ai emmenée au Vigan se refaire une santé chez ses parents, je la rejoindrai à Noël. Côté santé, moi ça va, je pèse 80 kilos, j'en ai pris encore 6 cette année... Beau-papa ne va pas manquer de me le faire remarquer !
25 décembre.
Noter tout de même, à propos de Giscard, le sournois, cet aristocrate sans noblesse qui de reniement en reniement proclame son aversion pour la peine de mort et fait éxécuter un probable innocent...
Ma belle-soeur vient de m'apporter un petit mot tout à l'heure. " C'est fini, je ne veux plus te voir, excuse-moi ou ne m'excuse pas, mais je n'en peux plus. J'irai voir le psychiatre mercredi."
Mon monde s'écroule.
9 janvier 1980.
C'est vrai que Nicolas dit "maman". Mais c'est moi qu'il appelle "maman" !
Reçu ce matin une lettre recommandée du beau-père qui parle "du divorce", et m'envoie la liste détaillée des biens de la communauté. Au-secours :((
Ma mère arrive tout à l'heure par le train - 9 h de trajet via Nîmes et Béziers pour 60 km à vol d'oiseau - , inquiète du fait que je ne peux absolument plus rien avaler depuis Noël. Je vais pouvoir enfin parler à quelqu'un, car je ne connais personne dans cette ville où m'a femme m'a quitté. Moi qui voulais entamer un régime, j'ai perdu 5 kilos en deux semaines...
16 février 1980
Julos Beaucarne, chanteur et directeur (belge) du théâtre 140 s'écoute un peu parler, mais je ne lui donne pas tort, il est sûr au moins d'écouter des choses intéressantes.
Je reviens de Lorient où Jean-Yves m'a accueilli une semaine, malgré les réticences de sa nana, qui depuis que Mireille m'a quitté, pense que je homosexuel ! si ! Sur les conseils de mon chef (lui aussi un coeur d'or) j'ai pris un avocat. Enfin "mon père a pris un avocat", car je sais que ce sont nos deux parents qui se battent, par enfants interposés. Seule bonne nouvelle : Perte de 11 kilos depuis Noël, je suis revenu à mon poids d'il y a trois ans ! Car je ne peux toujours rien avaler, sinon un Mars le matin.
21 avril 1980.
11h40. Plus que vingt minutes et mon fils aura un an. Et du coup; moi j'arrêterai d'écrire ce journal.
Midi 10, voilà c'est fait. Happy Birthday ! Lui se demande, un peu effaré, ce qu'on a tous à lui sucer la pomme...
Je viens de voir le docteur Metge, du Vigan, mon médecin de famille. Pour lui, je ne pourrai pas tenir encore 2 mois si je continue à ne plus m'alimenter. Lui qui était obsédé par mon poids, avec 22 kilos de perdus en même pas 4 mois, le voilà servi ! Je sais que je vais mourir, mais je ne veux pas mourir. je n'ai que 29 ans... Mon corps capitule, mes cheveux tombent par poignées. Ma seule planche de salut serait une mutation, vers Embrun, ce pays que j'aime tant... Mais à peine arrivé à Millau, je sais que je n'ai aucune chance...
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Retour à 2020. C'est vrai que 1980 fut pour moi la pire année. L'année d'après me verra trois mois à l'hôpital pour une tuberculose.
Le CHU de Montpellier avait dit (je le saurai plus tard) que vu la forme spéciale de tuberculose que j'avais, mon pronostic vital était engagé.
Ce fut un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses qui me sauva. Un établissement de pointe, l'hôpital Houphouet-Boigny.
A Marseille !
Je vous embrasse.
11:55 Publié dans actualité, ceux que j'aime, détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (22)
26/05/2020
Je rajeunis !
Dans un commentaire que j'ai fait à Leroy, j'ai évoqué l'évolution des goûts selon son âge et aussi son vécu.
Je parlais des chansons mais c'est aussi valable pour les lectures. Je ne jette pas mes bouquins après usage, je les range dans des bibliothèques afin de les relire.
Je les classe en quatre catégories :
- les biographies ou témoignages
- les politiques
- mes "chouchous"
- tous les autres.
Les politiques ont une date de péremption qu'il convient de ne pas dépasser. J'en achetais des tonnes dans les années 70, de tous bords, de Krivine à Le Pen (Jean-Marie). J'ai arrêté en 1983, à la suite du reniement effectué par le jeune gouvernement de gauche. J'avais été déçu et il m'a fallu une bonne vingtaine d'années avant d'en racheter, les vide-greniers étant une source d'approvisionnement incroyable !
Mes déménagements successifs (1972, 1975, 1979, 1981, 1984, 1987, 1995, 1997, 1998, 2003, 2007, 2010, 2014, 2019) ont fait que j'en ai jeté une grande quantité.
Les biographies (ou témoignages) m'ont toujours intéressé. La dernière en date étant celle de Mandrin, ayant passé 4 ans dans son village natal (St Etienne de St Geoirs, à mi-chemin entre Vienne et Grenoble). J'ai pris des leçons de code et de conduite à l'auto-école Mandrin, place Mandrin ! Aujourd'hui débaptisée.
Je lis tout : chanteurs, sportifs, acteurs, animateurs, policiers, truands...
Ainsi pour les acteurs, j'ai remarqué qu'ils avaient souvent emprunté la même voie : montée à Paris - chambre de bonne et cours Simon - Conservatoire - Théâtre.
La plupart sont écrits par des "nègres", mais certaines de ces "célébrités" ont une belle plume et savent s'en servir, ainsi Anny Duperey, Charlotte Valandrey, Pierre Perret et....Sheila, qui est très productive et ne mâche pas ses mots !
Mes "chouchous" ne sont pas très nombreux, une dizaine.
Le lycée m'a fait découvrir Pagnol. Et du coup, je les ai tous dévorés quand j'étais "teen-ager" ! Puis ce sera San Antonio, de 1966 à 1984. J'ai eu ma période Daninos au début des années 70, en même temps que ma période Barjavel. Tous lus aussi. Puis ce sera Bouvard, jusqu'à une date récente où il n'écrira plus que des dictionnaires.
En 1982 je découvrirai Patrick Cauvin. Dont je lirai toutes ses oeuvres. Le dernier en date est un autre Patrick, plus connu pour ses serviettes et ses sardines, j'ai nommé Sébastien. Celui qui, voilà 36 ans, avait fait chanter Lionel Jospin ! Chanter dans le vrai sens du terme, le n°2 du gouvernement de l'époque s'en était très bien sorti avec ses feuilles mortes. Ses opus deviennent de plus en plus captivants au fil des années, après ses premiers bouquins qui étaient du "sous-Dard", une (mauvaise) imitation de San Antonio. Il se reprendra progressivement jusqu'à son style définitif, du Sébastien quoi ! Un régal...
San Antonio ! C'est là l'objet de ma note. En défaisant mes cartons, j'en ai retrouvé un. Rescapé de mes 14 déménagements. Le fameux commissaire avait été victime du cru 1997, le pire de tous, car pour celui-ci, j'étais au sommet de ma grande dépression (1994/2004) et je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui était jeté ou gardé. Quand je me suis "réveillé", je n'ai pu que constater l'étendue des dégâts.
J'ai donc commencé ce San Antonio, et ... je l'ai lu d'un trait ! Comme voilà 50 ans ! Je rajeunis...
Une mine d'or que je vais exploiter car on en trouve aussi des tonnes chez Emmaus (désolé pour le tréma j'y arrive pas).
C'est un copain de classe qui m'avait donné le virus. Copain de troisième qui deviendra mon Ami avec un grand A à partir de cette année 65, jusqu'en 1971 où nous nous sommes perdus de vue.
Nous étions inséparables, François (c'est son prénom) et moi. Nous avons échangé nos premiers émois amoureux (la sienne se nommait Myriam et la mienne Marie-Claire). A Louis le Grand, nous nous privions de manger pour profiter de toute l'interclasse afin de jouer au foot sur une moitié de la cour malgré l'interdiction. Matches mémorables, lui était (excellent) gardien de but, moi son (piètre) arrière-gauche qui shootait "pointu" à son grand désespoir.
Il a essayé de me mettre au judo, m'apprendre à monter à cheval... Sans succès. Il excellait dans tous les sports, sauf le mien quand même (sprinter, record du lycée sur 100 mètres).
Nous avons fait mai 68 ensemble, on a même tenu un faux stand "SPA" dans la cour de la Sorbonne, sous l'oeil amusé et attendri des étudiants.
Nous avons collé des affiches ensemble, pour la campagne présidentielle 1969. Moi pour Poher, lui pour Pompidou. On a même eu l'honneur de "l'express" qui avait titré : "même les plus jeunes s'y mettent".
Je l'ai initié au flipper, et pendant la "saison" 1969/1970 nous avons fait un championnat dans un café de la rue St André des Arts, sa rue. Je viens de retrouver le carnet.
Il rigolait de ma passion pour la météo. Lui, c'est finalement San-Antonio qui fera trouver sa voie.
Alors que j'intégrerai l'Ecole Nationale de la Météorologie, lui entrera à celle des inspecteurs de police.
C'est en 1982 que le hasard nous fera nous rencontrer, devant la Fontaine St Michel. J'étais en stage à Paris, lui sortait du boulot, Quai des Orfèvres. On ne pouvait pas se voir le soir, mais il me donnera son numéro de téléphone. Griffonné sur un bout de papier, que je perdrai.
Depuis j'essaye de le retrouver, mais impossible car il est devenu quelqu'un : le commandant Santini du RAID, que Broussard qui en fut le chef appelait affectueusement "Fanfan". Présent dans tous les commandos, risquant sa vie à chaque instant, autant dans l'affaire Mesrine que dans celle de HB à Neuilly. Toujours aussi sportif, d'après les livres que j'ai lus à son sujet. S'il savait, lui le Corse de Guagno (qui n'était pas encore "les bains") très attaché à sa Terre, que j'ai épousé une Bastiaise !
Mais je digresse encore, toujours est-il que je vais reconstituer toute ma collection de San-Antonio !
Je vous embrasse.
16:22 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (7)
17/05/2020
MAIS QUEL AGE ONT LES FRANCAIS ?
Tous les ans, je me sers de cette pyramide des âges (actualisée, celle-ci est la dernière en date) pour mettre à jour ma note sur les chanteurs. Dont je me félicite de n'y avoir pas touché depuis quelque temps déjà.
L'effet des deux guerres s'y fait moins sentir, et grosso-modo, entre la naissance et 71 ans, on est le même nombre de "conscrits", entre 700.000 et 900.000. Ce sont les dames de 48 ans qui sont les plus nombreuses (468.000), et à contrario les personnes (des deux sexes) âgées de 26/27 ans qui seraient dans le creux de la (grosse) vague avec 355.000 unités chacun. 1993 et 1994 seraient donc de mauvais millésimes, alors que 1972 serait le meilleur cru.
Penchons-nous à présent sur le haut de la pyramide.
Jusqu'aux natifs de 1947, tout se passe bien.
Mais ensuite, ça se gâte ! La guerre se fait encore sentir.
Notamment entre ceux de 1946 et ceux de 1945.
Moins de 500.000 personnes âgées de 77 ans contre 700.000 "baby-boomers" de 74 !
Ensuite, l'effet des années avant-guerre est gommé car ceux-là sont déjà octogénaires et plus, la baisse est donc régulière jusqu'aux natifs de la toute fin des années 20.
Tout en haut, l'effet de la guerre 14/18 est totalement gommé alors que dans les pyramides "de ma jeunesse", c'était flagrant !
DONC EN RESUME :
- les "vingtenaires" représentent en gros 11% de la population.
- les trentenaires 12%.
- les quadra 12%.
- les quinqua 13%
- les sexa 12%
- les septua 9% avec de gros écart entre les 70 ans (12%) et les 79 ans (6%)
- les octos 4.5%
- les nonas 1.6% (14% de plus que l'année dernière)
- et les centenaires, qui sont 42.000, et représentent 0.006% de la population.
Précisons qu'il y a encore 18.300 dames et 3550 messieurs âgée de 101 ans et plus !!
Qui ont dû en connaître, des musiques différentes !
Je vous embrasse.
15:06 Publié dans actualité | Lien permanent | Commentaires (3)
14/05/2020
Mon top 50 de 1972
AMORE CARO AMORE BELLO | Hervé Vilard |
AMOUREUSE | Véronique Sanson |
AVANT | Johnny Hallyday |
BACK OFF BOOGALOO | Ringo Starr |
BLEU BLANC ROUGE | Pétula Clark |
BONNE NUIT ELISA | Richard Cocciante |
CHACUN DE NOUS | Il était une fois |
CIEL | Jean-Pierre Savelli * |
CONQUISTADOR | Procol Harum |
COURS COURS REGARDE ET VOIS | Line Renaud |
CROCODILE ROCK | Elton John |
DAY AFTER DAY | Badfinger |
DU FEU DANS LES VEINES | Alain Bashung |
ENSEMBLE | Art Sullivan |
FAIS COMME L'OISEAU | Michel Fugain |
FEMME AUX YEUX D'AMOUR | Adamo |
HAPPY XMAS | John Lennon |
HEART OF GOLD | Neil Young |
HOLIDAYS | Michel Polnareff |
J'AI BESOIN DE SOLEIL | Séverine |
JE SUIS COMME JE SUIS | Vicky Léandros |
JE TE TROUVERAI | Adamo |
JESAHEL | Nicoletta |
KYRIE ELEI POP | Pop Tops |
L'AMOUR C'EST CA L'AMOUR C'EST TOI | Mike Brant |
L'AMOUR EST ROI | Pierre Groscolas |
LA CHANSON DE MARIE-MADELEINE | Pétula Clark |
LA FOLIE DES GRANDEURS | Bande originale du film |
LA MAISON PRES DE LA FONTAINE | Nino Ferrer |
LE PETIT JARDIN | Jacques Dutronc |
LE SURVEILLANT GENERAL | Michel Sardou |
LIBRE | Colin Verdier |
LILA | Hugues Aufray |
LOOK AT YOURSELF | Uriah Heep |
MARIE EN PROVENCE | Pierre Vassiliu |
MONSIEUR VAS-TU OUVRIR LES YEUX | Jacques Yvart |
MORNING HAS BROKEN | Cat Stevens |
NE T'EN VAS PAS NE T'EN VAS PAS | Christian Delagrange |
NO TEARS NO LIES | Turkish Blend |
PLUS DE CHANSONS TRISTES | Sheila |
POURQUOI FAIRE ? | Jean-François Michael |
SANS TOI | Richard Anthony |
SUIS CET ENFANT | Marie |
SUITE SUD-ARMORICAINE | Alan Stivell |
TIME FOR LOVE | Pop Conderto Orchestra |
TOUT FEU TOUT FLAMME | Ange |
TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL | Bande originale du film |
VAYA CON DIOS | The Cats |
VIENS AVEC NOUS | Triangle |
YOU'RE A LADY | Peter Skellern |
* Jean-Pierre Savelli qui deviendra douze ans plus tard | |
le « Peter » de « Peter et Sloane » |
Oui, top 50 car si l'année 1972 fut - avec 1970 - la plus fantastique de mon existence, côté chansons, ça sentait déjà le déclin...
Fantastique, jugez vous-mêmes: Déjà de janvier à juin, je suis étudiant à l'Ecole Nationale de la Météorologie. Je gagne 1000 francs par mois (1060 euros actuels) pour y apprendre le métier dont je rêve depuis mes 12 ans. Logé nourri, mais - sauf en cas de fortes pluies, verglas ou neige - je rentre chez moi tous les soirs. 1000 francs d'argent de poche, je trouve ça ENORME et du coup je décide d'en donner la moitié à mes parents !
Je viens d'avoir une petite chienne, Belle, qui est un amour. Une fois par mois, je vais à Lorient voir mon cousin/frère Jean-Yves. En mai j'irai même à Brest !
Je suis étudiant, donc on a les vacances. Pâques avec mon père en Solex. On a prévu d'aller là-bas avec ce moyen de locomotion, mais une panne nous fera stopper cette (belle) épopée à Sancerre.
Pour la Pentecôte, j'invite Jean-Yves à Paris. Le train n'étant pas cher à l'époque (33 francs le Lorient-Paris, soit 34 euros actuels le billet à demi-tarif) je finance ce voyage.
Début juillet, c'est le "voyage d'études" à l'ile de Malte, une semaine en pension complète dans un *** en bord de mer, les études se résumeront à la (courte) visite de la station météo du cru !
Mi-juillet, de nouveau le solex avec le paternel, cette fois un petit tour d'Europe, à cette époque bénie où les gens - sauf les français - conduisaient bien.
Début août mes débuts professionnels. Pas n'importe où: au sommet du Mont-Aigoual ! Je "tournerai" avec Christian P..., un ancien des terres australes et aussi du Ventoux. C'est grâce à lui que la station météo pourra résister aux années 70. Egalement avec le Chef, Guy F. qui amènera sa fille le 9 août, nous tomberons instantanément amoureux l'un de l'autre et nous nous épouserons deux ans plus tard. Mariage de gosses, qui durera quand même 5 ans et demie.
Après le pain blanc, le pain moins blanc : Affolés par mon idylle, et persuadés (moi je ne l'étais pas) que j'allais rester là-haut, ils ont rendu le logement de Paris et sont venus s'installer au pied de la montagne.
Anecdote : leur proprio leur proposait d'acheter le logement pour 30.000 francs (32.000 euros 2020). S'ils avaient accepté, avec ce 32 mètres carrés en plein St Germain des Prés, j'aurais de quoi assurer mes vieux jours...
Du coup 1) je serai parti du logement de mon enfance et de mon adolescence sans savoir que je n'y reviendrai plus et 2) quand je serai obligé de revenir à Paris deux ans plus tard, je devrai dormir à l'hôtel !
Le pain noir à présent, décembre, le service militaire. J'étais pourtant parti "la fleur au fusil", ne sortant pas précisément des jupes de ma mère, la vie au sommet en dehors de l'été étant plutôt du genre rude.
Je ne mettrai pas longtemps pour découvrir ce qu'était vraiment l'armée à l'époque, entre appelés : une machine à broyer les cerveaux, une école de la cruauté et de l'abaissement, le règne de ceux qui, incapables dans le civil, se croient des chefs parce qu'on leur a mis un chevron rouge à l'épaule.
Je finirai l'année en grave dépression, reconnue par les gendarmes eux-mêmes, et qui sera pour moi le début du Témesta...
Sinon pour les chansons je vous laisse commenter.
Je vous embrasse.
18:50 Publié dans beaux moments, Cica-chansons, moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (43)
08/05/2020
Règle des 100 km : jusqu'où puis-je aller ?
Castaner a dit : pour justifier du rayon de 100 km autour du domicile, il suffit de présenter un justificatif : carte d'identité, quittance EDF, chéquier...
Alors moi, du Puy, je peux aller jusqu'en Suisse ! Si si...
Jusqu'à Vienne, pas de souci : ma carte grise atteste bien que je réside en Haute-Loire, je peux prendre la direction de Lyon, qui se trouve hors de ma zone :
Et ensuite ?
C'est là que mon permis de conduire va jouer ! Mon adresse (de 1976) est HLM le petit plan 38590 Saint Etienne de St Geoirs (j'habitais à 2 km de chez Patricia Lavila et de Calogéro !)
Je ne suis pas loin de la Suisse, à quelques kilomètres près :
Echouer si près du but, c'est ballot....
C'est alors que j'abats ma dernière carte. Ma carte d'Identité.
Elle date de 2009, et elle indique mon adresse de Lons le Saunier !
Et grâce à elle, je peux gagner les prairies Helvètes, son chocolat et surtout.... leur sauce Café de Paris de chez la Migros !
Comment ? Carte d'identité périmée ? Mais j'ai mon passeport de Sanary !!
Par contre je sais qu'il ne me servirait à rien pour les 100 km, même si j'ai encore des papiers militaires d'Orange..
Le but de cette petite note ? Non pas de vous inciter à truander. Mais pour démontrer que leur système de déconfinement est une vraie usine à gaz. Qu'on fasse des contrôles aux entrées et sorties de la zone occupée rouge, à la limite. J'imagine alors les villes vertes-frontières comme Le Tréport, Gisors, Vernon, Epernon, Malesherbes (desservie par le RER Parisien !), Moulins, Roanne, Oyonnax où les passeurs règneraient en maîtres.
Non j'déconne... Disons qu'on peut concevoir qu'il vaut mieux éviter pour l'instant le mélange du rouge stigmatisé par les pouvoirs publics et le vert, le "vrai" vert, qu'on peut d'ailleurs connaître pour chaque département sans passer par un quelconque directeur du millefeuilles administratif ou les chaînes d'info, tout étant là. (aller en bas à droite sur "capacités de réanimation").
Mais franchement, priver des grands-parents basés vers Lille de leurs petits-enfants parisiens (donc même zone) ou empêcher des Provençaux ou des Toulousains d'aller respirer l'air pur de la montagne, non !
Et les Corses ? Désormais il ne peuvent plus bouger de leur Ile, et ne peuvent plus aller voir leur famille sur le continent ! Et vice-versa... Et je sais de quoi je parle.
J'espère que nos gouvernants très inexpérimentés vont prendre conscience de l'absurdité de cette décision...
Bon 8 mai à tous.
15:14 Publié dans actualité, les délires de Cica | Lien permanent | Commentaires (4)
06/05/2020
Je me suis mis au goût du jour ;)
Voir ma photo...
17:26 Publié dans Blog, les délires de Cica | Lien permanent | Commentaires (17)
05/05/2020
coronavirus : la fin avant juin ?
Au tout début, franchement je n'y croyais pas.
Cela a dû se voir dans mes commentaires de l'époque.
Revenons au début : Dès février, le gouvernement a commencé à tirer la sonnette d'alarme sur cette maladie, alors qu'en dehors de la Chine, elle n'avait pas touché grand-monde. Pas un seul décès en Europe à la date du 21 février, et vu que l'affaire Griveaux venait de se produire, j'ai tout de suite pensé à de l'enfumage.
Le 23, le nouveau ministre Olivier Véran déclenche "le stade 1 de l'épidémie". Stade 1 qui sera suivi 6 jours plus tard du Stade 2, le même jour que l'usage du 49.3 par le premier ministre, ce qui me confortera dans la thèse de l'enfumage.
A cette date, il faut le rappeler la maladie n'avait tué personne ailleurs qu'en Italie, où il y avait 17 victimes. Bilan pourtant brandi comme une grande menace par les autorités.
Ce qui me frappe, c'est la fameuse "distanciation sociale", comme la recommandation de ne plus se serrer la main et "d'éviter les embrassades" (sic).
Mais les élections du 15 sont maintenues !!
Je reste alors sur ma position de l'enfumage. Interdire tout contact social pour une maladie qui jusqu'à présent n'a tué que deux douzaines de personnes, déjà "fragiles", c'est moins que la grippe saisonnière.
Mais le 14, changement de "musique" : les écoles vont fermer dès le lundi suivant, idem pour les cafés et restos.
91 morts en France. Mais combien de gens décédés d'une maladie "non nommée" ?
Mais l'Italie, pays voisin, affiche déjà 1500 morts. 191 en Espagne.
Là je commence à réaliser. D'autant que mon kiné m'appelle à neuf heures du soir pour me dire de ne pas venir à son cabinet, vu que je suis très "à risque" (hypertension, diabète, problèmes pulmonaires) et qu'il est prêt à faire les 70 km pour soigner la double hernie discale que je m'étais faite en janvier.
Et puis le 17, confinement, plus de questions à se poser. On ne paralyse pas un pays pour des raisons politiques.
Et tous les soirs, le "Salomon-Show", où est égrené le triste bilan.
Mais un truc me taraude : pourquoi tant de différence avec nos voisins méditerranéens ? Par exemple le 31 mars 3500 morts chez nous, 12.500 en Italie et l'Espagne commence à faire parler d'elle.
On attend alors le "pic", le fameux pic qui tarde tant à venir.
En Italie, il est finalement atteint le 2 avril, les décès journaliers commençant à diminuer.
Ce sera deux jours plus tard en Espagne. Et nous ?
Les chiffres annoncés pompeusement par Salomon sont complètement farfelus ! 1120 morts le 3 avril, serait-ce le pic ? Hé non car si on descend à 500 deux jours après, on remonte à 1417 le 7. Descente à 541, remontée à 1341, re-descente à 561 le 12 puis 1438 le 20 !!! Salomon évoque un "plateau" !
Pendant ce temps, nos voisins descendent, régulèrement.
Alors j'ai eu l'idée de faire un diagramme, avec le nombre de décès journaliers moyennés sur une semaine (par exemple le jour 10 est la moyenne des jours 4 à 10) pour l'Espagne et l'Italie.
Et là O surprise j'ai vu que les courbes ont fini par se rejoindre, en baissant régulièrement. Ainsi, en extrapolant, plus aucun mort dans ces deux pays dès la fin mai.
Par curiosité j'ai intégré les données françaises dans ce diagramme, et ça donne ça :
Et ce qui est rassurant, c'est que la courbe "Gauloise" a l'air, après les valeurs aberrantes du premier mois,,de suivre finalement les deux autres !
Attendons quand même prudemment la suite, les pouvoirs publics continuant à nous prendre pour des billes avec leurs zones vertes et rouges départementales, alors que presque sur tout l'hexagone, elles épousent parfaitement le contour des régions ...
Je vous embrasse.
19:07 Publié dans actualité, non politiquement correct | Lien permanent | Commentaires (6)