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06/06/2013

Anniversaire

Je vais encore parler du passé, mais du passé très récent. Certaines personnes pourraient penser que ma "Cicatrice" n'est peut-être pas si refermée que je le prétends si j'évoque encore le passé, mais je voudrais leur dire que justement, évoquer ce passé permet de mesurer le chemin parcouru depuis. Et quel chemin pour moi !!!

Vous l'aurez compris, ce n'est pas le débarquement allié que je veux commémorer (l'année prochaine, les médias s'en chargeront à tour de bras, ça fera 70 ans pile) mais du 6 juin 2012.

Meurtrier.

Je venais de me taper la navette pendant 10 jours entre l'hôpital de Besançon et chez moi, des journées harassantes sous une chaleur accablante. Une crise d'épilepsie comme les autres, sauf que là, pour jouer avec leurs places libres, les médecins avaient fait traîner mon épouse 4 jours en réanimation (alors qu'elle était "sortante" au bout de 2) puis 5 de plus dans un service. Comme elle en avait marre, elle s'était manifestée à sa façon et ils l'avaient calmée à coups de gardénal. 2 fois la dose  !

C'est donc une épouse à l'apparence complètement bourrée qui revint à la maison le 29 mai.

Pour lui changer les idées, alors que j'étais déjà crevé, je lui proposai 3 jours de vacances en Ardèche.

L'horreur !
D'abord le cagnard, 30 degrés dans une chambre exposée plein sud. Puis les moqueries des gens devant son état. Un gamin dira même à ses parents "elle est saoûle, la dame ?"...
Puis un voyage pour la journée qui s'achèvera par mes freins qui lâchent, nous obligeant à faire une noria en taxi du garage à l'hôtel le soir puis de l'hotel au garage le lendemain matin, départ ensuite directement vers la maison, toujours sous le cagnard (35 degrés le plus souvent).

Encore plus crevé, je voyais avec désespoir l'état de mon épouse, que je pensais définitif, jusqu'à ce qu'une voisine regarde attentivement la notice du gardénal et s'aperçoive qu'à trop haute dose, ça pouvait donner une impression d'ébriété.
Avec l'accord du médecin, je baisserai progressivement la dose pour arriver à la "normale", la moitié, mais il faudra attendre deux mois pour ça !

En attendant, ce 6 juin j'étais à bout. Et alors me vint un de ces coups de calgon dont j'ai le secret et qui me firent, pendant deux heures, envisager la pire des solutions.
Par chance, je l'avais publié, et une magnifique chaîne de solidarité se forma, me réconforta et me fit renoncer à ces funestes projets.
Le soir j'étais sauvé, de nouveau tourné vers la vie.

Ce qui ne fut pas le cas d'un blogueur que je connaissais depuis 6 ans, et qui était vite devenu un ami. Il était venu hez moi, et moi plusieurs fois chez lui. Je le faisais parler, ce qui devait le changer, lui qui par sa profession devait faire parler les autres pour les soulager...

Ce blogueur était très populaire car il avait "le goût des autres".  Mais, il était encore plus à fleur de peau que moi, et s'enflammait facilement.

Il avait eu une énorme déception trois mois auparavant, dont je tairai ici les raisons, mais apparemment cette journée du 6 juin allait lui en apporter une encore plus douloureuse, dont il ne devait pas se remettre.
Il allait se donner la mort le soir même....:(

Les jours qui suivirent me donnèrent le regret de ne pas avoir "réussi" comme lui. Cela plus le choc d'apprendre sa mort, plus les attaques dont je fus l'objet de la part de certains qui se posaient en "gardiens du temple" et m'accusaient (oui !) de vouloir faire de l'audience avec ce malheur...

Le mois d'après, mon corps devaient céder, et une sévère hypertension aigue me tomba dessus. Je n'ai pas su tout de suite ce que ça signifiait jusqu'au jour où pour une énième raison chère et tendre me sauta dessus. J'étais tellement à bout que je me mis à sangloter, et s'ensuivit une sévère hémorragie nasale où je devais perdre 20% de mon sang avant que les secours n'arrivent. Sous ses yeux presque ravis, simplement contrariée que... je salope son carrelage (sic)

Puis 15 jours d'hôpital d'où je ne voulais plus sortir, ayant désormais peur du "dehors...."

J'avais atteint le fond, et toujours je pensais à mon ami blogueur qui lui au moins était tranquille....

 

Un an après, vu ce qui devait m'arriver à partir du moins de décembre, et dont un jour je vous parlerai plus en détail, je me dis que mon ami a eu tort de désespérer. Que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir et que surtout, surtout, personne ne sait de quoi demain sera fait.

Oui, un amas de clichés et de poncifs sans doute indignes de mon blog, mais croyez-moi, si ce 6 juin 2012 j'avais eu une boule de cristal qui m'aurait prédit mon avenir, alors déjà je n'aurais pas été tenté d'en finir, et surtout, j'aurais tellement relativisé que mon corps m'aurait laissé tranquille.
Ma tension serait restée à 11/6, sans l'apport de médicaments aux effets secondaires assez lourds.

C'est pour ça que je me permets ce conseil à ceux qui pensent être au bout du rouleau à cause d'un poids qu'ils estiment trop lourd à supporter

Espérez..... Et vous verrez que la Vie vous récompensera.

Je vous embrasse.

Commentaires

Mais tu le sais bien, quand on est au fond du trou, on ne voit que ce fond, et non pas le petit coin de ciel bleu tout là-haut ;)
A croire que l'être humain est un impatient congénital... Où alors c'est notre société actuelle qui nous apprend l'impatience ? On veut TOUT, TOUT DE SUITE ! On refuse de relativiser et encore moins de se donner le temps de mûrir les choix... Et le pire c'est que cela semble... contagieux !
Bon, si ton ciel s'est éclairci, j'en suis très heureuse pour toi.
Bisous.

Écrit par : Odile | 06/06/2013

Odile, tu m'as vu quelques jours plus tard... 3 jours pour être précis. Tu as donc pu voir dans quel état d'esprit j'étais, et encore, je ne savais pas qu'un mois après la maladie allait me frapper, et encore moins les jours d'hôpital qui allaient suivre en août, pendant lesquels j'ai été heureux d'avoir une amie telle que toi. C'est d'ailleurs dans ces moments-là qu'on les reconnaît, ses amis ! Et à ce moment-là, plus du tout de coin de ciel bleu, que du noir à l'horizon :(
En bon météo j'aurais dû prévoir que l'éclaircie arriverait d'une direction complètement improbable ! Ce qui s'est passé et là je me laisse à présent caresser par le soleil enfin de retour après 20 ans d'absence... Même si hélas je dois à regret parfois me cacher de ses rayons, mais je sais que cela n'est que provisoire.
Je t'embrasse.

Écrit par : Cica pour Odile | 06/06/2013

Très bien ! Rappelle-toi ce que tu as écrit en cas de coup dur (que je ne te souhaite pas, bien au contraire).

Écrit par : Cristophe | 06/06/2013

Moi je remarque une nouvelle catégorie, pour la 3ème note consécutive (ou presque)! Tu brouilles les pistes Cica ;)
A bientôt!

Écrit par : CriCri | 07/06/2013

Voilà, une nouvelle, alors qu'une autre a disparu.... Oui je suis obligé de brouiller les pistes par rapport aux lecteurs "non-désirés" (certains voisins par exemple) mais je sais que ceux (et celles bien sûr) qui me suivent depuis quelque temps auront deviné quelque chose, notamment depuis mi-décembre.
Et pour ceux-là je suis prêt à leur répondre précisément par mail s'ils me le demandent ;-)
Je t'embrasse

Écrit par : Cica pour CriCri | 07/06/2013

En effet je n'avais pas remarqué la disparition! Je suis preneuse pour l'explication :)

Écrit par : CriCri | 10/06/2013

pomponbasque@hotmail.fr ;-)

Écrit par : Cica pour cricri | 10/06/2013

C'est envoyé, mais tu devrais ôter ou "coder" ton adresse e-mail pour ne pas que les robots spammeurs te la prennent!
Du genre en mettant des espaces.
Bises!

Écrit par : CriCri | 14/06/2013

Les commentaires sont fermés.