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24/05/2011

Mea culpa...

Depuis une semaine je suis traumatisé.

Les images de DSK, qui était - de n'importe quel parti auquel on se sent proche - notre fierté nationale, menotté, pas rasé, les yeux rouges d'avoir pleuré, face à une administration américaine implacable.

Cela, je n'en démords pas. Je suis CONVAINCU que DSK a servi d'appat pour qu'il soit éloigné de la course aux présidentielles. Le truc est vraiment trop gros... Comme un enquêteur du Gault et Millau qui irait au Mc Do sans payer l'addition ! Comme un multimilliardaire braquant le bureau de poste de Goux les Usiers !

Cela n'a pas de sens.

Donc, depuis 8 jours, je suis complètement remonté contre tout ce qui est américain.

Notamment Facebook.

Facebook où j'ai chanté trop tôt que pour participer à leurs jeux il fallait payer.

Non. Du moins... pas forcément.

L'amateur, celui qui ne va sur ce site qu'une fois par mois (comme c'est mon cas) pourra effectivement penser que tout y est payant. Or, si on devient un(e) habitué(e) du lieu, on en connaît tous les arcanes et on sait comment s'y prendre pour détourner la chose.

En participant à des jeux à la con (par exemple trouver les ingrédients nécessaires à une quiche lorraine...) ou en "parrainant" des amis (c'est fou le nombre d'adresses e-mail bidon que je leur ai fourgué !)

Enfin bref, je me suis emballé trop tôt, et heureusement que Sympho 2 est venue me dire gentiment (avec moi y a que comme ça que ça marche. Du moins depuis 14 ans) que je m'étais trompé, et j'y suis retourné, effectivement je m'étais trompé.

Pour un familier de Fb, rien de problèmatique. Pour un néophyte comme moi, il faut apprendre. Ainsi je ne regrette pas les 3 euros 56 que j'ai payés pour participer au jeu des chansons. Car pour cette somme j'ai pu connaître ce jeu, qui est palpitant (il consiste à deviner un chanteur ou une chanson avec des bribes de la chanson. Plus ça va plus ça se corse, par exemple les chansons ne sont plus interprétées par les chanteurs d'origine. Voire même des - rares - cas où eux mêmes se plantent dans leurs réponses)

Bref, mea culpa, de m'être trop laissé emporter ces derniers temps.

Je vous embrasse.

21:10 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (9)

Commentaires

"y'a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d'erreur" !!!!!

Écrit par : Teb | 24/05/2011

Tout à fait Teb :) Et c'est en faisant des erreurs, qu'on ne les refait plus....Mais pour faire des erreurs, il faut oser aller de l'avant et tester. Moi aussi, j'en ai fait sur fb :( et ailleurs bien sûr lol

Oui, Patrick, il faut apprendre à se servir de fb ; Quand je me suis inscrite, ma fille m'a dit (Et pourtant, elle sait que je "touche" pas mal au virtuel, ainsi qu'à d'autres trucs concernant l'informatique) : "Maman ! Mais tu vas au moins mettre une semaine pour comprendre !" Elle devait mal me connaître lol, le lendemain j'avais déjà compris une bonne partie du fonctionnement de fb, mais pas tout.....La preuve, je n'avais pas compris tout de suite, moi non plus (Tu vois, tu n'es pas le seul) le fonctionnement des jeux, maintenant je sais ;) Ce qui me permet de conseiller des amis :) Des bises, et pense à moi quand tu joueras sans faire flamber ta cb lol

Écrit par : Sympho2 | 25/05/2011

C'est quand même mieux quand on a un "formateur" sur place !

Bisous à vous deux.

Écrit par : Cica pour Teb et Sympho | 25/05/2011

C'est quand même mieux quand on a un "formateur" sur place !

Bisous à vous deux.

Écrit par : Cica pour Teb et Sympho | 25/05/2011

Je me suis débrouillée toute seule comme une grande :) N'ai même pas eu besoin de l'aide de ma fille....Des bises

Écrit par : Sympho2 | 25/05/2011

Ca commence à venir, je suis au niveau 13.
Sinon, niveau blogs, je m'améliore : aucun com depuis 48h, je n'ai rien effacé !
Bises.

Écrit par : Cica pour Sympho 2 | 27/05/2011

DSK... On nous sert une de ces soupes... à nous les veaux...
Celle-ci, on ne la trouve pas sur TF1 ou FRANCE2 :

"Les Français ont assisté avec stupeur à l’arrestation aux États-Unis du leader politique le plus populaire chez eux, Dominique Strauss-Kahn. Ancien ministre de l’Économie, l’homme était devenu le haut fonctionnaire le mieux payé au monde (salaire de base annuel, hors primes et frais : 461 510 USD) et s’apprêtait, disait-on, à briguer la présidence de la République. Cette personnalité chaleureuse, connue pour son appétit à table et au lit, parfois accusé de faire de la politique avec dilettantisme tant il aime prendre le temps de jouir de la vie, est accusée d’avoir violé précipitamment une femme de chambre dans un hôtel de Manhattan.
Pendant six jours, les Français sont restés vissés devant leurs écrans de télévision à regarder hébétés l’acharnement judiciaire contre un homme qu’ils s’étaient habitués à considérer comme un recours possible après le catastrophique quinquennat de Nicolas Sarkozy. Sa chute était aussi la fin de leurs illusions.
Le spectacle de ce destin brisé tient de la tragédie antique. Le dicton romain « Arx tarpeia Capitoli proxima » revient sur les lèvres : la roche tarpeïenne d’où les condamnés à mort étaient précipités dans le vide était si proche du Capitole, lieu symbolique du pouvoir et des honneurs.
Indépendamment de toute considération sur son innocence ou sa culpabilité, le broyage d’une si haute personnalité ne peut que provoquer l’angoisse chez le simple citoyen : si celui-là ne parvient pas à se défendre, alors comment pourrions-nous espérer le faire si nous étions accusés comme lui ?
Cependant les Français étant un peuple politisé, nourri des leçons de Machiavel sans jamais l’avoir lu, n’ont pas tardé à s’interroger sur le bien-fondé de l’accusation portée contre leur concitoyen, DSK. À 57 %, selon des sondages d’opinion, ils n’ont pas cru cette histoire de rut que les médias états-uniens se délectent à raconter. Les uns se sont mis à imaginer les scenari possibles de manipulation, tandis que les autres se demandaient « Cui bono ? » (À qui profite le crime ?).
À ce jeu là, le premier nom qui vient à l’esprit est celui de Nicolas Sarkozy. Comment ne pas y penser lorsque l’on se souvient qu’il est devenu président en portant plainte contre son principal rival, Dominique de Villepin, et en l’empêtrant dans une affaire tout aussi rocambolesque de faux documents. Alors, pourquoi pas un nouveau complot pour écarter un nouveau concurrent ?
Et peu importe que les deux hommes aient eu besoin l’un de l’autre pour préparer les prochains sommets internationaux, ni qu’ils aient été tous deux inféodés au suzerain états-unien. On sait bien que les pires crimes exigent le sang des amis ou mieux des parents.
Au demeurant, les Français ignorent les attaches de DSK, comme ils ignoraient celles de Nicolas Sarkozy lorsqu’ils l’ont élu. Jamais la presse ne les a informés que, dans les années 90, au cours de sa traversée politique du désert, il avait été engagé comme professeur à l’université de Stanford par une certaine… Condoleezza Rice. Ils ne savent pas non plus que lui et ses lieutenants Pierre Moscovici et Jean-Christophe Cambadélis furent chargés du financement du Parti socialiste et de la Fondation Jean-Jaurès par la National Endowment for Democracy —façade légale de la CIA—. Ils n’ont pas suivi ses nombreux travaux et contrats avec les think tanks atlantistes, le German Marshall Fund of the United States ou le Groupe de Bilderberg. En définitive, ils ne savent rien de son engagement pour l’intégration de la France et de l’Europe au sein d’un grand marché transatlantique dominé par les États-Unis.
Les Français n’en savent pas plus sur ses liens étroits avec Israël. Il pilote au sein du Parti socialiste le Cercle Léon Blum, du nom d’un ancien Premier ministre. Ce discret et puissant lobby veille à écarter de la scène politique tout individu qui contesterait le projet sioniste. Ainsi fait-il tomber des têtes, comme celle du politologue Pascal Boniface qui soulignait le caractère électoralement contre-productif d’un soutien à Tel-Aviv dans un pays où 10 % de la population est de culture arabe. DSK ne se cache pourtant pas. Il déclare sans ambage : « Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël. » Bizarre pour quelqu’un qui brigue la présidence française. Peu importe, il est si jovial.
Néanmoins, rien n’aura été épargné à Dominique Strauss-Khan et à ceux qui l’aiment : pendant qu’il était placé en garde à vue, puis en détention préventive, sans jamais avoir l’occasion de s’exprimer, le procureur de New York faisait distribuer aux médias un acte d’accusation détaillé.
On peut y lire le descriptif froidement clinique du crime imputé : « L’accusé a tenté d’avoir, par la force, une relation sexuelle anale et orale avec un tiers ; l’accusé a tenté par la force d’avoir des rapports vaginaux avec un tiers ; l’accusé a forcé un tiers à un contact sexuel ; l’accusé a séquestré un tiers : l’accusé a obligé un tiers à un contact sexuel sans son consentement ; l’accusé a de façon intentionnelle et sans raison légitime touché les parties génitales et autres parties intimes d’un tiers dans le but d’avilir cette personne et d’abuser d’elle, et dans le but d’assouvir le désir sexuel de l’accusé.
Ces délits ont été commis dans les circonstances suivantes : le soussigné déclare avoir été informé par une personne connue des services du procureur que l’accusé 1) a fermé la porte de la pièce et a empêché la plaignante de quitter cette pièce ; 2) s’est saisi de la poitrine de la plaignante sans son consentement ; 3) a tenté de retirer de force le collant de cette personne et de toucher ses parties génitales de force ; 4) a forcé la bouche de la plaignante à toucher son pénis à deux reprises ; 5) a pu commettre ces actes en utilisant sa force physique. »
Tout cela étalé des jours durant au journal de 20h, avec moult détails, sous les yeux écarquillés de parents rentrant du travail, et devant des enfants effarés baissant leur nez sur leur assiette de potage.
On ne sait qui est le plus traumatisé : le brillant économiste qui devait sauver l’humanité de la crise financière et se trouve soudain ravalé au rang d’infâme criminel, ou le peuple qui aspirait au repos et envisageait de le choisir pour chef, et se voit contraint d’observer une fois de plus la violence des États-Unis.
À ce sujet, les Français cherchent des excuses au système judiciaire anglo-saxon qu’ils découvrent. Certes, ils avaient déjà vu cette parodie de justice dans des séries télévisées, mais ils n’avaient jamais cru que cela existât pour de vrai. Et du système extra-judiciaire, de Guantanamo et des prisons secrètes, ils n’ont jamais rien voulu savoir. Quelques commentateurs ont tenté d’expliquer la dureté de la police et du premier juge comme une volonté de traiter à égalité les puissants et les faibles. Ils ont pourtant tous lu les travaux d’illustres sociologues montrant que dans ce système inique l’argent est roi, et la justice est de classe.
Couverture de Time Magazine mis en diffusion le 19 mai 2011.Les Français ont aussi accepté sans broncher les reproches de la presse anglo-saxonne. Tout cela est la faute de la presse française, pouvait-on lire, qui n’a pas enquêté sur la vie sexuelle débridée de M. Strauss-Kahn au nom du respect de sa vie privée. Pourtant, poursuivent les puritains, celui qui séduit ostensiblement les femmes, voire les presse, parfois les bouscule, est un violeur potentiel. « Qui vole un œuf, vole un bœuf ! ». En couverture, Time Magazine représente DSK et ceux qui lui ressemblent sous la forme d’un cochon. Nul n’a relevé que l’accusé était directeur du FMI et vivait à Washington depuis 3 ans sans que la presse anglo-saxonne donneuse de leçon ait, elle, enquêté sur ses supposés vices cachés.
L’accusation ayant ouvert le soupçon, chacun se souvient —mais un peu tard— qu’en 2002 DSK avait tenté de forcer une belle journaliste, Tristane Banon. Lorsqu’elle lui avait demandé un entretien, il l’avait invitée dans un appartement particulier, situé dans le quartier historique du Marais à Paris. Il avait accueilli la jeune femme dans un grand loft, dénué de tout meuble, excepté un grand lit. Et comme la belle ne cédait pas au libertin, il l’avait frappée.
Peut-être à New York, cette violence avait-elle submergé le galant homme et l’avait-elle transformé en criminel ?
Rien ne permet de l’imaginer, d’autant que DSK n’est pas un célibataire frustré. Il est marié à une star de la télévision, Anne Sinclair, qui fut la journaliste préférée des Français avant d’abandonner son métier pour l’accompagner, lui, dans sa carrière. Les Français l’ont retrouvée au Tribunal lorsque Dominique Strauss-Kahn comparaissait, toujours aussi belle et volontaire, malgré les années de plus. Petite fille d’un grand marchand d’art, elle dispose d’une confortable fortune familiale. Sans hésiter, elle était venue de Paris pour payer un million de dollars de caution et offrir cinq millions de dollars de garanties bancaires supplémentaires. En cet instant, cette femme d’argent était prête à tout céder pour arracher son époux des mâchoires écrasantes de la justice états-unienne. Elle n’en était que plus admirable. C’est qu’elle ne lui faisait pas grief de ses incartades, elle qui aimait à l’accompagner à la Chandelle, un club échangiste parisien.
Dans toute nation digne de ce nom, on n’aurait pas supporté de voir une personnalité qui était pressentie pour être élue président et incarner le pays apparaître menottée entre des sbires du FBI, jeté à l’arrière d’une voiture comme un malfrat, exhibé devant un tribunal sans avoir la possibilité de se raser. On aurait probablement fait le siège de l’ambassade US en chantant des hymnes patriotiques. Pas en France. On y admire trop les « Américains ». On les contemple comme le lapin hypnotisé par le serpent cobra. Et l’on a du mal à admettre que l’on n’est pas le centre du monde, que si complot il y a, il ne s’est pas tramé aux bords de la Seine, mais sur les rives du Potomac.
DSK est-il coupable de viol ou victime d’une machination ? Il suffit de réfléchir pour répondre à la question.
L’accusé aurait passé la nuit en compagnie d’une call-girl. Il aurait violé la femme de chambre au brunch matinal, puis se serait rendu paisiblement déjeuner avec sa fille, étudiante à Columbia University. Enfin, il aurait été prendre son avion réservé plusieurs jours à l’avance pour aller rencontrer la chancelière Angela Merkel à Berlin. C’est confortablement assis dans un avion d’Air France qu’il a été appréhendé, dix minutes avant le décollage.
Selon le personnel naviguant, les policiers de l’Unité spéciale pour les victimes (celle du feuilleton Law and Order SVU) n’ont pas demandé à leurs homologues de l’aéroport de procéder à l’interpellation, mais ont tenu à la réaliser eux-mêmes malgré le risque d’arriver trop tard. Pour éviter que DSK ne soit prévenu, ils ont par contre demandé que l’on brouille les téléphones portables dans cette zone de l’aéroport le temps nécessaire à leur venue. Or, un tel brouillage n’est pas de la compétence d’une brigade mondaine. Ceci est bien une affaire de sécurité nationale.
Lorsque le suspect a été placé en garde à vue, il a été coupé de tout contact extérieur, hormis avec ses avocats, ainsi que le prévoit le droit états-unien. Mais lorsque la juge Melissa Jackson l’a mis en détention provisoire, il a encore été coupé de l’extérieur. Sans raison. La détention avait-on expliqué est nécessaire car le prévenu pourrait fuir en France, Etat avec lequel Washington n’a pas conclu de traité d’extradition et qui a protégé un autre prévenu accusé de viol, le cinéaste Roman Polanski. Cette décision n’avait pas été prise pour isoler l’accusé et l’empêcher d’influencer des témoins. Cependant la juge avait décidé de le faire enfermer à Rikers Island, une des plus importantes prisons du monde avec 14 000 détenus, et l’une des plus sombres. Un enfer sur Terre. « Pour sa protection », on l’avait alors gratifié d’une chambre individuelle et mis au secret.
Au total, durant 10 jours, le directeur général du FMI a été séquestré. Pendant 10 jours, le fonctionnement de l’institution internationale a été bloqué faute de signature. Pendant 10 jours, les problèmes de l’euro et du dollar, la faillite de la Grèce, et bien d’autres enjeux ont été suspendus au bon vouloir de policiers, de juges et de matons.
Selon la jurisprudence états-unienne, DSK qui n’a pas d’antécédents judiciaires et qui est domicilié à Washington, n’aurait pas dû être placé en détention préventive, mais aurait dû bénéficier d’une liberté sous caution. Il a probablement vite analysé la situation. Par l’intermédiaire d’un de ses avocats, il a réussi à faire parvenir au FMI une lettre de démission. Le lendemain même, contre toute attente, un nouveau juge accédait à sa demande de remise en liberté surveillée. Il n’était en effet plus utile de le maintenir sous écrou puisque le FMI avait recouvré sa capacité à agir.
Christine Lagarde, ministre française de l’Économie qui a fait carrière aux États-Unis en défendant les intérêts du complexe militaro-industriel, est pressentie pour succéder au prévenu à la direction du FMI, malgré les cris d’orfraie de la Russie et de la Chine.
Au fait, le second avocat de DSK, Benjamin Brafman, n’est pas venu le voir en prison et ne s’est pas présenté à la seconde audience. La star du barreau de New York était partie précipitamment en Israël. Officiellement pour y célébrer une fête religieuse en famille. Mais pour exiger ses honoraires, Me Brafman n’a pas dû se contenter d’allumer les feux de Lag Ba’omer, mais il a dû négocier de l’aide pour son client.
Pourquoi donc déployer des moyens hollywoodiens et bloquer le FMI durant 10 jours ? Deux réponses sont possibles, et elles sont peut-être liées.
En premier lieu, le 29 mars 2009, le gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan a remis en cause la prédominance du dollar comme monnaie de réserve. Déplorant que le projet de l’économiste John Maynard Keynes de créer une monnaie internationale (le Bancor) n’ait pas été concrétisée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il proposa d’utiliser les Droits de tirage spéciaux du FMI pour jouer ce rôle.
Cédant à la pression, les États-Unis acceptent un triplement des ressources du FMI et l’émission par le FMI de Droits de tirages spéciaux (DTS) d’une valeur de 250 milliards de dollars, lors du sommet du G20 à Londres, le 2 avril 2009. Ils acceptent également le principe d’un Conseil de stabilité financière auxquels seront associés les grands États émergents.
Cette idée est discutée au sommet du G8 à L’Aquila (Italie), le 8 juillet 2009. Poussant le pion plus loin encore, la Russie proposa de ne pas se contenter d’une monnaie virtuelle, mais de l’éditer. Dmitry Medevedev, qui avait fait frapper symboliquement des prototypes de cette monnaie, posa quelques pièces sur la table. D’un côté y figuraient les visages des huit chefs d’État et de l’autre la devise en anglais « Unity in Diversity ».
Le projet est soumis aux experts de la Division des Affaires économiques et sociales de l’ONU. Leur rapport, auquel participe le professeur Vladimir Popov de la New Economic School de Moscou, est étudié le 25 avril 2010 lors d’une réunion jointe du FMI et de la Banque mondiale.
Le processus devait aboutir, aujourd’hui 26 mai 2011, au sommet du G8 à Deauville (France). Le dollar aurait cessé d’être la monnaie de référence sur fond d’imminente cessation de paiement du gouvernement fédéral des États-Unis. Washington aurait renoncé au financement de son hyper-puissance militaire par la dette pour se consacrer à sa restructuration interne.
Le dinar libyen, première (et dernière ?) monnaie au monde garantie en or et en Droits de tirages spéciaux du FMI. En 2000, le colonel Kadhafi avait imaginé de créer une monnaie panafricaine basée sur l’or, mais il n’était pas parvenu à faire avancer son idée. Aussi, en 2009, s’était-il spontanément emparé du projet Zhou et l’avait unilatéralement adopté pour son pays.
Le grain de sable
Malheureusement, durant les derniers mois de ce processus, des initiatives militaires et politiques ont bouleversé ce plan. Certains États —dont la Russie et la Chine— ont été floués. L’arrestation de DSK montre que Washington était de mauvaise foi et que ses concessions ne visaient qu’à gagner du temps.
Bien que le détail exact du montage imaginé par Dominique Strauss-Kahn pour créer cette nouvelle monnaie de réserve adossée aux Droits de tirages spéciaux du FMI soit secret, il apparaît que la Libye y jouait un rôle clé : à titre expérimental, c’est la Banque centrale libyenne qui la première avait décidé de fonder sa monnaie, le dinar, sur l’or et au delà sur les DTS. La chose est d’autant plus importante que la Libye dispose d’un fond souverain parmi les mieux dotés du monde (il est même un peu plus riche que celui de la Russie).
Or, en entrant en guerre contre la Libye, la France et le Royaume-Uni ont provoqué un gel théorique des avoirs non seulement de la famille Kadhafi, mais de l’État libyen. Pis, Paris et Londres ont dépêché des cadres de la banque HSBC à Benghazi pour créer une Banque centrale libyenne rebelle et tenter de s’emparer des avoirs nationaux. Sans que l’on sache si Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont laissés emporter par l’ivresse de leur force ou ont agi sur instruction de leurs mandants à Washington, le fragile édifice élaboré par Dominique Strauss-Kahn s’est effondré.
Selon nos contacts à Tripoli, au moment de son arrestation, DSK partait à Berlin pour trouver une solution avec la chancelière Angela Merkel. Il devait ensuite partir avec un émissaire de Mme Merkel négocier avec des représentants du colonel Kadhafi —voire avec lui directement—. La signature du Guide libyen étant indispensable au déblocage de la situation.
On assiste désormais à une guerre financière d’une ampleur jamais égalée : alors que la situation économique des États-Unis vacille et que le dollar pourrait devenir rapidement une monnaie de singe, l’accord conclu au G8 et avalisé au G20, mis en œuvre par le FMI en coordination avec la Banque mondiale et les milieux bancaires internationaux dont DSK était le champion, est suspendu. La domination du dollar est intacte quoique plus que jamais artificielle ; ce dollar que les États émergents voulaient relativiser, mais sur lequel le complexe militaro-industriel israélo-états-unien assoit sa puissance.
Dans ce contexte que vaut l’honneur d’un homme ?

Écrit par : LFBT | 29/05/2011

Depuis le tout début de l'affaire j'ai pensé au complot. Complot organisé par Sarko en pilotant les States ? Il n'en a pas les épaules. Moi je dirais complot des Etats-Uniens comme tu les appelles contre DSK pour éviter que ce "gauchiste" (aux USA il n'y a que deux partis : le centre droit et l'extrême droite. Le socialisme est pour eux assimilé au communisme).

Je sais que tout est possible là-bas, on l'a vu avec Sacco et Vanzetti, Les époux Rosenberg, et on le voit tous les jours avec des condamnés à mort qui, au bout de parfois 15 ans se voient libérés grâce à l'ADN.
Déjà je pense que la justice américaine repose sur quelque chose de biaisé : les juges sont élus. Alors chacun essaie de faire un "beau coup". Même s'il est bancal. Se faire un des personnages les plus puissants du monde, n'est-ce pas le rêve pour tout petit juge ?

Ca c'est pour le fond. Pour la forme, ce qu'on a vu avec DSK est monnaie courante. Sans même savoir si le prévenu est coupable, on le traite comme tel afin de l'affaiblir mentalement, et la plupart des gens perdent alors leurs moyens ensuite, quand arrive le "vrai procès".
Cela peut t'arriver à toi comme à moi, après une relation sexuelle consentie, où la femme se rétracte ensuite et t'accuse de viol. Tous les guides touristiques le disent : aux USA, ne JAMAIS se trouver seul dans une pièce avec une femme...
Les Américains ont toujours procédé ainsi mais depuis le 11 septembre 2001, j'ai la conviction que ce peuple, traumatisé, est devenu fou. Et que leur parano est encore pire.

Donc voilà pour l'analyse que j'ai faite de ce qui est arrivé à DSK.
Tu m'apportes des précisions politiques importantes, et tu vois, j'ai le pressentiment que tout ça va finalement se terminer par un non-lieu.

Une fois les élections présidentielles françaises terminées, bien évidemment.

Bien à toi.

Patrick

Écrit par : Cica pour LFBT | 30/05/2011

Plus de 12 ans après je me relis :

"Ainsi je ne regrette pas les 3 euros 56 que j'ai payés pour participer au jeu des chansons. Car pour cette somme j'ai pu connaître ce jeu, qui est palpitant (il consiste à deviner un chanteur ou une chanson avec des bribes de la chanson). Plus ça va plus ça se corse (!)"

Vous y croyez aux synchronicités ? J'ignorais alors où ce jeu de chansons, dans une nouvelle version, allait - heureusement - me mener. Preuve que j'ai un ange gardien !

Écrit par : Cica | 20/08/2023

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