01/12/2023
Automne 2023, le plus chaud jamais observé !
Après 2022 l'année la plus chaude jamais enregistrée (depuis le début des relevés météo fiables sur toute la France), après l'été 2023 le plus chaud, l'automne 2023 (selon les normes météo) est à son tour médaille d'or, avec 15°9.
On remarquera que les automnes étaient en moyenne stables jusqu'à l'orée des années 90 avec 12/13°. Et depuis 30 ans une hausse de trois degrés, soit un degré tous les 10 ans.
Je sais que ça ne passionne pas mes commentateurs musicaux, à qui je promets Palaprat pour cet après-mIdi.
11:55 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (3)
22/11/2023
Les étés sont de plus en plus meurtriers
J'ai élaboré, sur le tableur Excel, la courbe des températures estivales (de juillet à septembre) SUR TOUTE LA FRANCE (c'est à dire la compilation de chaque station départementale) de 2001 à 2023. Rassurez-vous, l'essentiel du boulot était fait ici (merci Infoclimat, excellent site)
Cela donne ce diagramme, très parlant :
Ce qui saute aux yeux en premier, c'est la montée inexorable des températures : 1°7 en 22 ans !
On est loin des objectifs de la COP21...
1°7, concrètement, c'est ce qui sépare le climat estival d'Auxerre (18°7) de celui de Grenoble (20°4), à 400 km au sud-est !
Ensuite, tout le monde se souvient du terrible été 2003 qui avait fait 15.000 morts (presque toutes des personnes âgées ou malades ou - comme moi - les deux mon Général).
Ce graphique montre que cette canicule a été battue deux fois, depuis, : les deux derniers étés, en 2022 et 2023.
Soit 2003 au minimum une fois tous les 7 ans, et au maximum tous les ans !
Quand j'écris que la prochaine canicule de cet acabit me tuera, ce n'est pas pour attirer de la compassion, c'est une (triste) réalité. La courbe montante des températures et celle - descendante - de ce que mon organisme peut supporter vont hélas se croiser. Et là...
D'un point de vue général, en mettant de côté mon petit cas personnel, que peut-on faire ?
- déjà, inutile d'espérer voir se ralentir (et encore moins s'arrêter) le phénomène. Là nous payons pour les années 40 à 60, et même si nous devenions vertueux et n'émettions plus aucun gaz à effet de serre, la machine ne s'arrêterait que dans 50 ans minimum !
- Une autre solution, c'est d'aller habiter en altitude, ou au bord de la Manche. Pas évident si on bosse à la RATP...
- Et si on ne peut pas, se ménager un petit pied-à terre dans un coin respirable. Par exemple il fait en moyenne l'été 6 à 7° de moins la nuit à Chapet (78) ou à Saclas (91) que dans une rue parisienne bordée d'immeubles.
- Enfin ce conseil tout bête : en journée fermer vitres et volets, et ne les rouvrir que lorsque la température extérieure rejoint celle du dedans. Et les ouvrir A FOND, en faisant des courants d'air si possible.
Voilà. Je vous embrasse.
17:38 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (1)
12/09/2023
LES TEMPERATURES A PARIS DEPUIS 1665 (rectif)
Un petit croquis vaut mieux qu'un long discours. Là vous aurez et le croquis et le bla-bla.
Pour résumer : températures soumises à des cycles jusqu'en 1860. Puis hausse continue jusqu'à nos jours, avec quelques cycles avortés, notamment entre 1949 et 1963.
Dans le détail :
- Premier cycle de 26 ans entre 1670 (12°2) et 1706 (12°2) avec un minimum de 9°2 en 1695. 3 degrés, soit la différence entre le climat de Rennes à celui de Montpellier !
- Deuxième cycle de 30 ans entre 1706 et 1736.
- Troisième cycle de 39 ans entre 1736 et 1775. 1775 année record avec 13°3, la plus chaude qui sera observée en 300 ans de mesures !
Je vous passerai les cycles suivants, pour en arriver à 1879, l'année la plus froide de tous les temps (mesurables) avec 8°8. Le mois de décembre affichera -6°6 !!! Soit 3 degrés de moins que février 56, dans la mémoire des plus anciens.
A partir de 1879, les cycles s'interrompent ou sont avortés. Les températures entament "la" montée, dans laquelle nous sommes. Assez régulière jusque dans les années 1980, puis s'accélérant. Le record tri-centenaire de 1775 sera frôlé en 1990, 1994, 2003, 2006, et finira par être écrabouillé en 2011 (14°0).
Cette valeur jugée inatteignable pendant 300 ans sera donc battue en 2011 puis en 2014, 2015, 2017, 2018, 2019. Le diagramme s'arrête là. Et après ?
Après, 2020 et 2022, seront carrément les années les plus chaudes jamais enregistrées. A Paris donc, mais dans toute la France pour 2022.
La valeur "exceptionnelle" de 1775, la plus chaude pour les trois siècles et demie entre 1665 et 2011, est aussi l'une des plus froides des 10 dernières années !!
En attendant la suite, car déjà pour septembre des températures de folie, encore 36°8 cet après-midi dans les Yvelines...
Je vous embrasse.
la rectification porte sur l'année 1878. Il fallait lire 1879.
17:54 Publié dans histoire, météo | Lien permanent | Commentaires (6)
27/08/2023
chaud derrière !
Quand j'ai écrit la note précédente, voilà 12 jours, ma santé commençait à battre de l'aile au bout d'une semaine de canicule. In petto je pensais bien y passer si les prévisions "maison" se révélaient justes.
Elles annonçaient 34° / 34° / 37° / 39° / 39° / 38° / 36°.
Que j'aurais été heureux si elles avaient été vérifiées !
Car voilà (à un degré près) ce que je me suis farci :
Tous les jours je regardais mon modèle, qui reculait d'autant l'arrivée d'air respirable. Ce n'est que mercredi dernier que la fin de mon calvaire était enfin fixée pour samedi.
Il n'était que temps, j'étais devenu quasi-paralysé ne pouvant plus me lever. Sans mon épouse, je le dis sans dramatiser, je serais mort.
Du reste, sans elle, qui est tout ce qui me reste comme famille, je suis mort.
Merci à elle, qui se rongeait d'inquiétude de jour en jour. Et qui a compris ma joie quand les coups de tonnerre libérateurs ont claqué, avant-hier.
Je sais que pour beaucoup ces orages ont été (et sont encore, en Provence et bientôt en Corse) dévastateurs, mais pour moi ils signifiaient la vie, un temps supplémentaire qui m'est donné jusqu'à l'été prochain.
Là, 17° dehors, je peux enfin écrire et donner des nouvelles. J'ai morflé grave mais je pense que d'ici 15 jours je serai sur pied, et pourrai "finir" Johnny !
18:30 Publié dans météo, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
15/08/2023
CHAUD DEVANT !
Pas la force d'écrire une note "élaborée". La chaleur est un calvaire pour les parkinsoniens, et c'est loin d'être fini !
Voilà les valeurs que mes fidèles lecteurs et commentateurs auront à supporter dans les 8 jours à venir. Jusqu"à
41° à Dieulefit
40° à Alès
39° chez moi (ce matin ils avaient mis 41° ils viennent de changer)
38° à Mende
37° à Genève
35° à Paris et Chatillon sur Seine
34° à La Roche sur Yon Le Verdon et Archettes
33° à Reims
27° à Plerneuf et Le Mené
Voilà le programme des réjouissances pour moi
De deux choses l'une :
- soit les prévisions sont fausses, ce qui serait normal à cette échéance
- soit elles sont justes, ce qui constituerait une avancée spectaculaire, qu'hélas je crains de n'être plus là pour m'en réjouir !
A voir ...
Je vous embrasse.
15:24 Publié dans météo, moi | Lien permanent | Commentaires (28)
09/06/2023
LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : N°1
2022, et de loin avec 14°5. Il y a autant d'écart entre la première et la deuxième (2020) qu'entre cette dernière et la 7ème (2003) !
Le 1er janvier annonce déjà la couleur : 27° dans le Pays Basque, 26° en Béarn, 25° dans les Landes, 24° au pied des Pyrénées, 23° en Auvergne, 22° en Lozère, 21° en Aveyron, Corrèze, Bordelais, Berry et Haut-Doubs ! Alors que les endroits habituellement doux sont proches des normales voire en-dessous : 16° à Bastia, 14° à Cannes, 12° à Toulon, 11° à Marseille, 10° à Montpellier, 9° à Nîmes et 7° à Orange !
Sinon l'année commence par la persistance d'un anticyclone qui maintient un temps sec sur la France. Février voit en revanche de fortes tempêtes : Corrie les 31/1er, Dudley le 17, Eunice le 18. Ces tempêtes touchent surtout le nord-ouest et apportent de l'air très doux ailleurs.
Début mars un épisode de gelées touche tout le pays. Rien à voir avec 2005 mais en dehors de quelques rares villes côtières (Nice, Perpignan, Biarritz et Lannion) toute la France est au-dessous de zéro et les arbres fruitiers sont touchés par les gelées des 6 et 7. On note -4° à -6° en basse vallée du Rhône. Mais le temps va vite se radoucir, voire se réchauffer sous l'effet d'un long épisode de sirocco porteur de sable touchant tout le ciel français, comme le montre cette photo de La Rochelle tirée du site météo villes.com.
Avril débute par une vague de froid qui achève les quelques arbres fruitiers qui avaient réchappé aux gelées de mars: -7° dans les Landes, -6° en Dordogne, -5° dans le Morbihan, l'Hérault, le Vaucluse, -3° le Tarn et Garonne... les abricots et les cerises seront rares pour l'année la plus chaude des 100 dernières années !
Mai va vite inverser la tendance.
- 1ère canicule du 14 au 22 avec 37° dans l'Aveyron et 36° en Haute-Loire ! Elle s'achèvera par une série d'orages violents. "hors concours" le 27 la côte d'Azur affiche 31° à 33° dès 10h30 du matin !
Juin va poursuivre la tendance :
- 2ème canicule du 9 au 22, il fait 43° à la station de Biarritz, record de 2003 explosé. Quand on connaît un peu les lieux (j'y ai bossé 4 ans de 2003 à 2007), ça veut dire 45/46° dans les rues !!! Il a fait plus de 40° sur toute la Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Centre et les basses vallées du Massif Central, et je rappelle qu'on n'est qu'au printemps... Suivra, évidemment, un épisode d'orages de grêle dévastateurs. Cette fois c'est le vignoble qui sera haché. Et la sécheresse persiste toujours...
L'été 2022 sera aussi celui des incendies de forêt, incendies monstres dans certains endroits. Le pire se produira à partie du 12 juillet près d'Arcachon. Du jamais vu depuis la terrible année 1949.
- 3ème canicule du 11 au 24, qui va toucher la moitié ouest, où une vigilance ROUGE est émise. Le mercure grimpera à 43° dans les Landes, Maine et Loire, Loire Atlantique, Vendée; 42° à Nantes (record explosé), et désormais la barre des 40° est franchie dans les 3/4 de la Bretagne. 39°3 à Brest chose que l'on pensait inatteignable ! Record explosé à l'Ile d'Ouessant avec 31°.
31°, c'est aussi de l'autre côté du pays, la température de l'eau de mer à l'est de la Corse... Pour mémoire sous les tropiques elle est de 27/28° !
- 4ème canicule début août, il fait plus de 35° partout à l'exception de la zone littorale. Le département le plus chaud est...la Haute-Loire avec 39°9 à Tiranges et Bas-en-Basset, records pour un mois d'août.
- 5ème canicule les 10 et 11, les 40° sont dépassés de l'Aude aux Charentes, via Toulouse et la vallée de la Garonne. Egalement à Lyon, en Corse du sud (40°6 à Conca), record battu à l'Ile d'Yeu avec 36°0 et Brest voit sa seconde journée la plus chaude de tous les temps avec 36°0 également.
L'incendie des Landes devient monstrueux tandis que d'autres se produisent un peu partout. De forts orages également, certains mortels comme celui du 18 en Corse avec des rafales à 225 km/h. Non prévues car... inimaginables ! Moins graves ceux de Paris qui inondent le métro le 16.
Le temps restera très orageux jusqu'à début septembre. Fin des canicules ? Que nenni !
- 6ème canicule en milieu de mois, le 12 on relève 41° dans les Landes, 40° en Béarn, 38° à Bordeaux et en Corrèze, 37° à Lourdes, 36° en Charente, 35° à Nantes et même 34°à Aurillac (600 m d'altitude).
L'été finit par un gros épisode méditerranéen.
Alors que les incendies finissent par s'éteindre, on n'en a pas fini avec la chaleur, octobre 2022 sera le plus chaud jamais mesuré, avec des pointes à 34° le 18 dans le Béarn et le Pays Basque.
Dans les Hauts de France, deux tornades F3 ravagent deux villages, conséquence du conflit entre l'air surchauffé au sud et celui, déjà polaire, en Mer du Nord.
Novembre voit un dernier coup de chaud le 12 avec 22° en Loire-Atlantique et Puy de Dôme, 21° dans le Limousin et dans le Morbihan.
Enfin décembre est conforme à la normale.
Où se situera 2023 ? Sûrement pas dans les plus chaudes, malgré les 33° mesurés aujourd'hui à Roland-Garros ! Djokovic se qualifiera en sueur...
A vos commentaires.
17:21 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (4)
05/05/2023
Les saints de glace
Alors les saints de glace, info ou intox ?
Je donne la parole à Wikipédia :
Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du moyen-âge, autour des dates des fêtes de st Mamert, st Pancrace et st Servais traditionnellement célébrées les 9,11 et 13 mai de chaque année.
Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l'effet d'une baisse de la température sur les cultures, qui pouvait être observée à cette période et qui peut amener du gel. Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.
Un peu des deux mon général ! Car si la température moyenne des 9, 10, 11, 12 et 13 mai ne laisse apparaître aucune variation à la baisse (quand j'étais en activité, je m'étais amusé à faire les calculs à mes heures perdues), il est en revanche indéniable que chaque année, au mois de mai ou à la fin du mois d'avril une petite vague de froid surgit. Mais selon les années, cela ne se produit pas à la même date.
Pour cette année 2023, une fois n'est pas coutume, ca tombera pile dessus ! Voilà les prévisions MétéoFrance pour mon coin d'Auvergne :
En y regardant de plus près, je pense qu'il existe de "vrais" saints de glace ! Dûment mesurés par ce qui fut l'ONM, puis la Météorologie Nationale et enfin Météo-France. Ma boîte, quoi !
Si on regarde les températures journalières à Paris mesurées depuis 150 ans, on peut remarquer que le jour le plus froid est le 31 janvier avec 6°6 degrés, puis qu'ensuite elles montent graduellement de 14 centièmes de degré par jour (un degré par semaine en gros) jusqu'au.... 25 mai avec 22°7.
Jour le plus chaud de l'année donc ? Que nenni, celui-ci se produisant le 1er août avec 27°3.
Alors ?
Alors, à partir du 25 mai, elles amorcent une petite dégringolade, contre nature. Ainsi le 27 mai, la moyenne n'est pas de 23 degrés (ce qui devrait logiquement se produire si la règle est respectée) mais de 21. Légère remontée ensuite, pour arriver à 21°6 le 29 mai, puis redescendent à nouveau jusqu'à atteindre 20°7 le 31 mai. Petite remontée ensuite, avec un nouveau minimum le 4 juin (20°8). Après, retour à la normale.
A Paris, ces "saints de glace seraient donc les 27, 28, 31 mai, et 4 juin.
Soient Saint Augustin, St Germain, Ste Perrine et Ste Clotilde.
En plus la parité est respectée !!
Je vous embrasse.
15:08 Publié dans actualité, météo | Lien permanent | Commentaires (2)
07/04/2023
LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : la médaille d'argent
2020 avec 14°1.
Rappel : l'été 2019 fut torride du côté de la Grande Bleue. Les températures avaient atteint 43 à 46° sur le littoral et l'eau de mer dépassait souvent les 28° (31° au large de la Corse). Du coup la Méditerranée était devenue un excellent combustible à épisodes méditerranéens. Ce qui ne manquera pas de se produire dès octobre.
Jusqu'au mois de janvier 2020, où les plateaux du Velay subissent le 26 une tourmente de neige. Sans transition la chaleur attaque dès le 2 février : 27°à Biarritz (la normale de juillet), 26° dans le Var, 22° dans le Périgord, 20° à Lyon. Rebelote le 11 où des records absolus sont battus en Corse (28° à Alistro et 26° à Bastia). Les stations de ski Pyrénéennes sont toutes fermées, au terme de l'hiver le plus doux connu à cette date. Toujours Bastia, qui cette fois se retrouve sous une pellicule de neige le 25 mars... Rappelons que nous sommes confinés depuis une semaine, et du coup les Parisiens n'ont pas pu profiter des 5 jours consécutifs supérieurs à 25 degrés (la moyenne de juillet) de la première décade d'avril, un record absolu. Ce mois d'avril bat du coup 2007 et devient le plus chaud de tous les temps. La sécheresse est bien plus sévère qu'en 2023, sauf dans le 66. Mai démarre en fanfare avec 36° le 4 au Pays Basque, encore un record. 6 jours après, grosses inondations à 150 km de là, à Bordeaux. Le 11 arrive brusquement de l'air très froid, en Alsace on perd 23 degrés d'une journée à l'autre (Strasbourg passe de 28° à 5° en 24h) 1976 et 1987 sont battus.
Parenthèse froide mais courte car les 2/3 de la France dépassent les 30° 8 jours après. Ce mois de mai 2020 est le plus ensoleillé de tous les temps, le record revenant... au Touquet ! Au niveau des régions c'est la Bretagne la plus ensoleillée.
Encore quelque chose d'inédit : un épisode Cévenol en juin !!! 434 mm en Lozère sur 24h (l'équivalent de 9 mois à Paris). Le Puy en Velay explose son record avec 144 mm (j'étais dessous) le 12 et la rivière Borne sort de son lit faisant quelques dégâts. Ne voyez rien de politique là-dedans ! Le reste de l'été sera chaud, mais pas exceptionnel. Juillet voit s'accentuer la sécheresse et à la fin du mois arrive un pic de chaleur (43° dans l'Hérault, 42° en Lozère et au Pays Basque, 40° à Lyon et Paris) qui ne dure pas. En revanche on peut parler de canicule pour la semaine du 5 au 12 août dans les Hauts de France et Normandie où des records absolus sont battus, comme à Rouen qui frôle les 40°. Cela se termine comme d'habitude par de violents orages. Malgré cela la sécheresse s'amplifie, 83 départements subissent des restrictions d'eau, le plus affecté étant la Creuse.
Septembre voit un pic de chaleur historique parce que tardif, les 14 et 15 : 36° à Bourges, Angers, St Dizier, 35° à Lille, Poitiers, Blois, 34° à Lons le Saunier, 33° à Limoges, Epinal et 32° en Bretagne. Mais le mois se termine par une série de tornades : Montpellier, Toulon et Hyères le 19, Rochefort le 22, Le Havre le 25.
Octobre commence par la tempête Alex le 2 en Bretagne (186 km/h à Belle-Ile), laquelle en touchant les eaux (encore) surchauffées de la Méditerranée provoque un méga-épisode méditerranéen dans les Alpes-Maritimes. Des villages entiers sont détruits par les coulées de boue, d'autres sont coupés du monde, 22 personnes trouvent la mort. Le 4 on observe des tornades dans les Landes, en Dordogne et en Gironde. Après Alex, c'est Barbara qui le 21 touche surtout le sud, avec notamment 116 km/h au Puy en Velay (ma table de jardin s'est retrouvée chez le voisin). Elle apporte aussi une grande douceur (28° à Grenoble). RAS pour novembre et pour décembre c'est la tempête Bella derrière laquelle se produisent de fortes chutes de neige : plus de 2 mètres par endroits en Lozère et dans le Cantal.
15:45 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (5)
10/03/2023
LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : Tops 4 et 3
NUMERO QUATRE avec 13°8
2014
Pas de canicule (en dehors du sud) cette année-là mais un hiver très doux et un automne extrêmement chaud.
Hiver doux mais tempétueux avec également des inondations meurtrières en janvier dans le Var. La neige fait défaut, et Paris n'en verra pas cette année-là, c'est exceptionnel. Pas de neige en général en-dessous de 1000m, rude pour les stations de ski. Le printemps est orageux, avec de nombreuses tornades et épisodes de grêle, certains grêlons atteignant 10 cm en Ile de France!! (source : météo-Paris). La fin du printemps est marquée par une brève vague de chaleur (38°à Strasbourg, 37° à Colmar, Clermont et St Etienne).
L'été est donc pourri, la neige s'invite dans les stations de ski Savoyardes le 10 juillet où il ne fait pas plus de 16° à Paris. La chaleur s'invite brièvement le 17 (39° à Biscarosse, 36° à Paris) mais elle est tout de suite balayée par une vague orageuse, faisant un mort dans le Gard. Ces orages persistent jusqu'au 15 août et sont suivis par une vague de froid (1°de mini en Bretagne, gelée blanche dans les Yvelines, pas plus de 7° en journée dans le Haut-Doubs, neige à 1500 m dans les Alpes) qui dure jusqu' au début septembre.
Les régions méditerranéennes sont restées en canicule tout l'été, mais ça se paye en septembre avec des pluies diluviennes meurtrières (6 morts le 17). Le 30 voit tomber 300 mm à Montpellier (la moitié d'une année à Paris !)
Octobre sera très chaud. Déjà le 8 le mercure atteint 35° à Ajaccio ! Puis du 17 au 20, des records mensuels sont battus avec 28° au Puy, 31° à Biscarosse. Mais le point d'orgue se situe le jour d'Halloween avec plus de 30° en Aquitaine, 26° à la Rochelle, 24° au Havre et dans les Côtes d'Armor. Personnellement je relèverai 31° sur ma terrasse (à l'ombre) le 17 !!! Mais novembre est meurtrier avec pas moins de 6 épisodes méditerranéens, dont l'un tue 6 personnes dans le Var, déjà touché en janvier... Heureusement décembre est "normal" comme le Président de l'époque.
Chanson préférée : homeless (Marina Kaye)
MEDAILLE DE BRONZE avec 13°9
2018
Malgré un mois de février plutôt froid, les températures resteront bien au-dessus des normales le reste de l'année. Pour commencer, janvier est le plus doux jamais enregistré. Le plus pluvieux aussi. La Seine est en crue à Paris avec 5m86 (1m aujourd'hui) rendant inhabitables des quartiers entiers en banlieue. Mais comme en 1956 et 2012, après la douceur arrive donc un mois de février frisquet. Le 7 on relève 20 cm de neige à Paris et des voitures bloquées sur les autoroutes malgré la vigilance. Le mois est ponctué de ces vagues de froid et on termine le mois avec -11° à Dijon, -13° à Nancy et Clermont, -17° au Puy, -22° à Bourg St Maurice. Et 3 cm de neige à Sanary, 15 cm à Ajaccio. Mars est conforme à la normale, même si le neige revient nous faire un petit coucou vers le 19.
Avril débute par un épisode méditerranéen et la première vague de chaleur arrive le 19 (31° à Grenoble, 30° à Strasbourg, 29° à Paris). Mai est capricieux et la neige s'invite dès 600m le 13 dans le Massif Central ! Deuxième - longue - vague de chaleur du 20 mai au 11 juin avec pas mal de dégâts liés aux orages (à Paris le RER B déraille). Nouvelles fortes chaleurs allant crescendo du 25 juin à fin juillet :36°à Ambérieu (01), 35° à Grenoble et Vichy pour commencer. Fin juillet 38° à Lille, 37° à St Dizier et Paris. Début Août, poussée chaude sur le sud avec 41° à Nîmes, 39° en Ardèche, mais aussi 38° à Vichy et à Troyes. Les nuits sont torrides : pas moins de 30° à Perpignan certains jours. Septembre n'est pas en reste : le 11 et le 12 on relève 34° à Colmar, 33° à Vichy et Lyon, 30° à Paris. Ainsi cet été 2018 se situe à 2 degrés au-dessus des normales, ce qui sera un été "classique" pour nos petits-enfants !
Comme souvent, octobre est contrasté avec inondations au sud (St Tropez) et chaleur ailleurs. Des records sont battus pour une mi-octobre : 30° à Châteauroux et Nevers, 27° à Paris et Metz. Cela est dû à Leslie, un cyclone tropical, qui arrive - c'est la première fois - jusqu'aux côtes Européennes ! A Trèbes (11) une crue-éclair provoque la mort de 15 personnes. Enfin à la fin du mois un "retour d'est" provoque un épisode neigeux intense dans le centre-est : 35 cm à St Etienne. RAS pour novembre si ce n'est des pics de chaleur locaux (24° le 12 à Grenoble). Enfin, pas de phénomènes exceptionnels en décembre.
A ce stade, 2018 est l'année la plus chaude jamais observée.
16:39 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (2)
28/01/2023
LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : Tops 6 et 5
NUMERO 6 avec 13°7
2011
Année exceptionnelle car plus chaude que 2003 malgré... un été pourri ! Examinons en détail :
Janvier débute par une "vague de chaleur" (20° à Grenoble) qui est suivie d'une deuxième en février (le 6 19° à Mende et 18° à Chamonix) et à Paris les arbres sont en fleurs la dernière semaine de mars ! Mais ce n'est pas fini : les 10 premiers jours d'avril seront historiquement chauds. Ma retraite commence bien ! Le 2 avril 29° à Grenoble, 28° à Vichy, 27° à Auxerre et 25° à Paris. Le 7 avril 29° à Limoges et 27° en Bretagne, le 8 Montpellier affiche 33° ! 16 degrés de plus que la normale, du jamais vu. Des gros orages mettent fin à cet épisode provoquant partout de graves inondations. Les mois de mai et juin sont "normaux" avec des hauts et des bas. Juillet est pourri, la neige tombe à 1700 m dans les Hautes-Alpes et pas mal de tornades sont signalées un peu partout. Aout est contrasté, pluvieux jusqu'au 20, très chaud ensuite. Idem septembre, qui voit d'un côté de la neige à 1500 m, et une dernière semaine caniculaire : 30° à Paris le 30, il faisait encore 27° à 22h (relevé personnel), la "nuit blanche" du 1er et 2 octobre fut également très chaude ! Octobre voit d'autres pics de chaleur, comme le 12 où il fait 34° dans le Var et l'Hérault. Le 23 grosses inondations dans le Finistère tandis qu'au sud une tornade balaie Bandol et Sanary sur mer le 25. Le début de novembre est marqué par de nombreux épisodes cévenols et méditerranéens (dans le Gard, plus de pluie en 48h qu'en un an à Paris !) Décembre est très doux et voit passer la tempête Joachim (212 km/h au Puy de Dôme). A la date du 31 décembre, 2011 est l'année la plus chaude jamais enregistrée en France. Mais au final cinq années vont lui passer devant.
Chanson préférée : the rain (Peter Luts)
NUMERO 5 avec 13°7 et des poussières
2019
La plupart des records de chaleur en France datent de 2019 et ont explosé les précédents. A Paris les 40°4 de 1947 semblaient imbattables, on est arrivé à 42°6 ! Statistiquement Paris ne devait jamais dépasser 41 degrés..
2019 démarre de façon classique, froid et gris au nord, doux et ensoleillé au sud. Les 21/22 janvier voient même un épisode de neige en plaine, qui donne 5 cm à Paris intra-muros. En revanche février est doux et historiquement ensoleillé. Doux également pour mars, mais tempétueux. Avril et mai sont très contrastés avec même de la neige en plaine le 5 mai !
Les hostilités commencent dès le 1er juin (35° à Clermont-Ferrand, 33° à Paris), suivent de violents orages et une tempête (Miguel), inhabituelle en cette saison. La Grosse Canicule du sud se produit du 24 juin au 1er juillet. 80% des records absolus tombent dans la moitié sud, y compris le record national : Les 44° de 2003 s'écrasent devant les 46° officiellement mesurés dans l'Hérault ! la station de Montpellier aéroport, sujette à la brise, explose son record avec plus de 44°; plus au nord les 30° sont quasiment atteints au Mont-Aigoual (1567m), écrabouillant le record de...1923. 40° au Puy en Velay, 41° à Clermont... Et il y a de la réserve car la même masse d'air en août donnerait 2° de plus ! Avant la Grosse Canicule du Nord, belle tornade à Bastia le 15 juillet. Cette canicule est brève (du 22 au 26) mais intense : quasiment tous les records de la moitié nord sont explosés, sauf en Bretagne (qui ne perd rien pour attendre). 44° dans le Berry, 43° à Paris, 42° à Lille.
Peu de départements restent désormais en-dessous des 40°... Octobre connaît également un épisode chaud, avec 32° à Lourdes, 29° à Grenoble le 13.
Mais l'eau de la Méditerranée reste anormalement chaude et l'automne va voir sur son littoral une série noire:
le 23 octobre 300 mm en 24h à Agde (34) soit 6 mois de pluie à Paris; Nice sous les eaux le 31. Alerte rouge les 23 et 24 novembre alors que nous quittons Sanary pour Alleyras sous des trombes d'eau, les inondations seront meurtrières dans le Var. Et décembre verra l'apocalypse avec 12 morts dans les Alpes-Maritimes.
Ma chanson préférée : Karma girls (Indochine).
21:32 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (12)