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05/05/2023

Les saints de glace

Alors les saints de glace, info ou intox ?

Je donne la parole à Wikipédia :

Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du moyen-âge, autour des dates des fêtes de st Mamert, st Pancrace et st Servais traditionnellement célébrées les 9,11 et 13 mai de chaque année.

Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l'effet d'une baisse de la température sur les cultures, qui pouvait être observée à cette période et qui peut amener du gel. Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.

Un peu des deux mon général ! Car si la température moyenne des 9, 10, 11, 12 et 13 mai ne laisse apparaître aucune variation à la baisse (quand j'étais en activité, je m'étais amusé à faire les calculs à mes heures perdues), il est en revanche indéniable que chaque année, au mois de mai ou à la fin du mois d'avril une petite vague de froid surgit. Mais selon les années, cela ne se produit pas à la même date.
Pour cette année 2023, une fois n'est pas coutume, ca tombera pile dessus ! Voilà les prévisions MétéoFrance pour mon coin d'Auvergne :

Capture.JPG



En y regardant de plus près, je pense qu'il existe de "vrais" saints de glace ! Dûment mesurés par ce qui fut l'ONM, puis la Météorologie Nationale et enfin Météo-France. Ma boîte, quoi !

Si on regarde les températures journalières à Paris mesurées depuis 150 ans, on peut remarquer que le jour le plus froid est le 31 janvier avec 6°6 degrés, puis qu'ensuite elles montent graduellement de 14 centièmes de degré par jour (un degré par semaine en gros) jusqu'au.... 25 mai avec 22°7.

Jour le plus chaud de l'année donc ? Que nenni, celui-ci se produisant le 1er août avec 27°3.

Alors ? 
Alors, à partir du 25 mai, elles amorcent une petite dégringolade, contre nature.  Ainsi le 27 mai, la moyenne n'est pas de 23 degrés (ce qui devrait logiquement se produire si la règle est respectée) mais de 21. Légère remontée ensuite, pour arriver à 21°6 le 29 mai, puis redescendent à nouveau jusqu'à atteindre 20°7 le 31 mai. Petite remontée ensuite, avec un nouveau minimum le 4 juin (20°8). Après, retour à la normale.

A Paris, ces "saints de glace seraient donc les 27, 28, 31 mai, et 4 juin. 

Soient Saint Augustin, St Germain, Ste Perrine et Ste Clotilde.

En plus la parité est respectée !!

Je vous embrasse.

07/04/2023

LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : la médaille d'argent

2020 avec 14°1.

Rappel : l'été 2019 fut torride du côté de la Grande Bleue. Les températures avaient atteint 43 à 46° sur le littoral et l'eau de mer dépassait souvent les 28° (31° au large de la Corse). Du coup la Méditerranée était devenue un excellent combustible à épisodes méditerranéens. Ce qui ne manquera pas de se produire dès octobre.
Jusqu'au mois de janvier 2020, où les plateaux du Velay subissent le 26 une tourmente de neige.  Sans transition la chaleur attaque dès le 2 février : 27°à Biarritz (la normale de juillet), 26° dans le Var, 22° dans le Périgord, 20° à  Lyon. Rebelote le 11 où des records absolus sont battus en Corse (28° à Alistro et 26° à Bastia). Les stations de ski Pyrénéennes sont toutes fermées, au terme de l'hiver le plus doux connu à cette date. Toujours Bastia, qui cette fois se retrouve sous une pellicule de neige le 25 mars... Rappelons que nous sommes confinés depuis une semaine, et du coup les Parisiens n'ont pas pu profiter des 5 jours consécutifs supérieurs à 25 degrés (la moyenne de juillet) de la première décade d'avril, un record absolu. Ce mois d'avril bat du coup 2007 et devient le plus chaud de tous les temps. La sécheresse est bien plus sévère qu'en 2023, sauf dans le 66. Mai démarre en fanfare avec 36° le 4 au Pays Basque, encore un record. 6 jours après, grosses inondations à 150 km de là, à Bordeaux. Le 11 arrive brusquement de l'air très froid, en Alsace on perd 23 degrés d'une journée à l'autre (Strasbourg passe de 28° à 5° en 24h) 1976 et 1987 sont battus. 
Parenthèse froide mais courte car les 2/3 de la France dépassent les 30° 8 jours après. Ce mois de mai 2020 est le plus ensoleillé de tous les temps, le record revenant... au Touquet ! Au niveau des régions c'est la Bretagne la plus ensoleillée.
Encore quelque chose d'inédit : un épisode Cévenol en juin !!! 434 mm en Lozère sur 24h (l'équivalent de 9 mois à Paris). Le Puy en Velay explose son record avec 144 mm (j'étais dessous) le 12 et la rivière Borne sort de son lit faisant quelques dégâts. Ne voyez rien de politique là-dedans ! Le reste de l'été sera chaud, mais pas exceptionnel. Juillet voit s'accentuer la sécheresse et à la fin du mois arrive un pic de chaleur (43° dans l'Hérault, 42° en Lozère et au Pays Basque, 40° à Lyon et Paris) qui ne dure pas. En revanche on peut parler de canicule pour la semaine du 5 au 12 août dans les Hauts de France et Normandie où des records absolus sont battus, comme à Rouen qui frôle les 40°. Cela se termine comme d'habitude par de violents orages. Malgré cela la sécheresse s'amplifie, 83 départements subissent des restrictions d'eau, le plus affecté étant la Creuse.
Septembre voit un pic de chaleur historique parce que tardif, les 14 et 15 : 36° à Bourges, Angers, St Dizier, 35° à Lille, Poitiers, Blois, 34° à Lons le Saunier, 33° à Limoges, Epinal et 32° en Bretagne. Mais le mois se termine par une série de tornades : Montpellier, Toulon et Hyères le 19, Rochefort le 22, Le Havre le 25.
Octobre commence par la tempête Alex le 2 en Bretagne (186 km/h à Belle-Ile), laquelle en touchant les eaux (encore) surchauffées de la Méditerranée provoque un méga-épisode méditerranéen dans les Alpes-Maritimes.  Des villages entiers sont détruits par les coulées de boue, d'autres sont coupés du monde, 22 personnes trouvent la mort.  Le 4 on observe des tornades dans les Landes, en Dordogne et en Gironde. Après Alex, c'est Barbara qui le 21 touche surtout le sud, avec notamment 116 km/h au Puy en Velay (ma table de jardin s'est retrouvée chez le voisin). Elle apporte aussi une grande douceur (28° à Grenoble). RAS pour novembre et pour décembre c'est la tempête Bella derrière laquelle se produisent de fortes chutes de neige : plus de 2 mètres par endroits en Lozère et dans le Cantal. 

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10/03/2023

LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : Tops 4 et 3

NUMERO QUATRE avec 13°8
2014
Pas de canicule (en dehors du sud) cette année-là mais un hiver très doux et un automne extrêmement chaud. 
Hiver doux mais tempétueux avec également des inondations meurtrières en janvier dans le Var. La neige fait défaut, et Paris n'en verra pas cette année-là, c'est exceptionnel. Pas de neige en général en-dessous de 1000m, rude pour les stations de ski. Le printemps est orageux, avec de nombreuses tornades et épisodes de grêle, certains grêlons atteignant 10 cm en Ile de France!! (source : météo-Paris). La fin du printemps est marquée par une brève vague de chaleur (38°à Strasbourg, 37° à Colmar, Clermont et St Etienne).
L'été est donc pourri, la neige s'invite dans les stations de ski Savoyardes le 10 juillet où il ne fait pas plus de 16° à Paris. La chaleur s'invite brièvement le 17 (39° à Biscarosse, 36° à Paris) mais elle est tout de suite balayée par une vague orageuse, faisant un mort dans le Gard. Ces orages persistent jusqu'au 15 août et sont suivis par une vague de froid (1°de mini en Bretagne, gelée blanche dans les Yvelines, pas plus de 7° en journée dans le Haut-Doubs, neige à 1500 m dans les Alpes) qui dure jusqu' au début septembre. 
Les régions méditerranéennes sont restées en canicule tout l'été, mais ça se paye en septembre avec des pluies diluviennes meurtrières (6 morts le 17). Le 30 voit tomber 300 mm à Montpellier (la moitié d'une année à Paris !) 
Octobre sera très chaud. Déjà le 8 le mercure atteint 35° à Ajaccio ! Puis du 17 au 20, des records mensuels sont battus avec 28° au Puy, 31° à Biscarosse. Mais le point d'orgue se situe le jour d'Halloween avec plus de 30° en Aquitaine, 26° à la Rochelle, 24° au Havre et dans les Côtes d'Armor. Personnellement je relèverai 31° sur ma terrasse (à l'ombre) le 17 !!! Mais novembre est meurtrier avec pas moins de 6 épisodes méditerranéens, dont l'un tue 6 personnes dans le Var, déjà touché en janvier... Heureusement décembre est "normal" comme le Président de l'époque.
Chanson préférée : homeless (Marina Kaye)

MEDAILLE DE BRONZE avec 13°9
2018

Malgré un mois de février plutôt froid, les températures resteront bien au-dessus des normales le reste de l'année. Pour commencer, janvier est le plus doux jamais enregistré. Le plus pluvieux aussi. La Seine est en crue à Paris avec 5m86 (1m aujourd'hui) rendant inhabitables des quartiers entiers en banlieue. Mais comme en 1956 et 2012, après la douceur arrive donc un mois de février frisquet. Le 7 on relève 20 cm de neige à Paris et des voitures bloquées sur les autoroutes malgré la vigilance. Le mois est ponctué de ces vagues de froid et on termine le mois avec -11° à Dijon, -13° à Nancy et Clermont, -17° au Puy, -22° à Bourg St Maurice. Et 3 cm de neige à Sanary, 15 cm à Ajaccio. Mars est conforme à la normale, même si le neige revient nous faire un petit coucou vers le 19.
Avril débute par un épisode méditerranéen et la première vague de chaleur arrive le 19 (31° à Grenoble, 30° à Strasbourg, 29° à Paris). Mai est capricieux et la neige s'invite dès 600m le 13 dans le Massif Central ! Deuxième - longue - vague de chaleur du 20 mai au 11 juin avec pas mal de dégâts liés aux orages (à Paris le RER B déraille). Nouvelles fortes chaleurs allant crescendo du 25 juin à fin juillet :36°à Ambérieu (01), 35° à Grenoble et Vichy pour commencer. Fin juillet 38° à Lille, 37° à St Dizier et Paris. Début Août, poussée chaude sur le sud avec 41° à Nîmes, 39° en Ardèche, mais aussi 38° à Vichy et à Troyes. Les nuits sont torrides : pas moins de 30° à Perpignan certains jours. Septembre n'est pas en reste : le 11 et le 12 on relève 34° à Colmar, 33° à Vichy et Lyon, 30° à Paris. Ainsi cet été 2018 se situe à 2 degrés au-dessus des normales, ce qui sera un été "classique" pour nos petits-enfants ! 
Comme souvent, octobre est contrasté avec inondations au sud (St Tropez) et chaleur ailleurs. Des records sont battus pour une mi-octobre : 30° à Châteauroux et Nevers, 27° à Paris et Metz. Cela est dû à Leslie, un cyclone tropical, qui arrive - c'est la première fois - jusqu'aux côtes Européennes ! A Trèbes (11) une crue-éclair provoque la mort de 15 personnes. Enfin à la fin du mois un "retour d'est" provoque un épisode neigeux intense dans le centre-est : 35 cm à St Etienne. RAS pour novembre si ce n'est des pics de chaleur locaux (24° le 12 à Grenoble). Enfin, pas de phénomènes exceptionnels en décembre.
A ce stade, 2018 est l'année la plus chaude jamais observée.

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28/01/2023

LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES EN FRANCE : Tops 6 et 5

NUMERO 6 avec 13°7 
2011
Année exceptionnelle car plus chaude que 2003 malgré... un été pourri ! Examinons en détail :
Janvier débute par une "vague de chaleur" (20° à Grenoble) qui est suivie d'une deuxième en février (le 6 19° à Mende et 18° à Chamonix) et à Paris les arbres sont en fleurs la dernière semaine de mars ! Mais ce n'est pas fini : les 10 premiers jours d'avril seront historiquement chauds. Ma retraite commence bien ! Le 2 avril 29° à Grenoble, 28° à Vichy, 27° à Auxerre et 25° à Paris. Le 7 avril 29° à  Limoges et 27° en Bretagne, le 8 Montpellier affiche 33° ! 16 degrés de plus que la normale, du jamais vu. Des gros orages mettent fin à cet épisode provoquant partout de graves inondations. Les mois de mai et juin sont "normaux" avec des hauts et des bas. Juillet est pourri, la neige tombe à 1700 m dans les Hautes-Alpes et pas mal de tornades sont signalées un peu partout. Aout est contrasté, pluvieux jusqu'au 20, très chaud ensuite. Idem septembre, qui voit d'un côté de la neige à 1500 m, et une dernière semaine caniculaire : 30° à Paris le 30, il faisait encore 27° à 22h (relevé personnel), la "nuit blanche" du 1er et 2 octobre fut également très chaude ! Octobre voit d'autres pics de chaleur, comme le 12 où il fait 34° dans le Var et l'Hérault. Le 23 grosses inondations dans le Finistère tandis qu'au sud une tornade balaie Bandol et Sanary sur mer le 25. Le début de novembre est marqué par de nombreux épisodes cévenols et méditerranéens (dans le Gard, plus de pluie en 48h qu'en un an à Paris !) Décembre est très doux et voit passer la tempête Joachim (212 km/h au Puy de Dôme). A la date du 31 décembre, 2011 est l'année la plus chaude jamais enregistrée en France. Mais au final cinq années vont lui passer devant.
Chanson préférée : the rain (Peter Luts)

NUMERO 5 avec 13°7 et des poussières
2019
La plupart des records de chaleur en France datent de 2019 et ont explosé les précédents. A Paris les 40°4 de 1947 semblaient imbattables, on est arrivé à 42°6 ! Statistiquement Paris ne devait jamais dépasser 41 degrés..
2019 démarre de façon classique, froid et gris au nord, doux et ensoleillé au sud. Les 21/22 janvier voient même un épisode de neige en plaine, qui donne 5 cm à Paris intra-muros. En revanche février est doux et historiquement ensoleillé. Doux également pour mars, mais tempétueux. Avril et mai sont très contrastés avec même de la neige en plaine le 5 mai !
Les hostilités commencent dès le 1er juin (35° à Clermont-Ferrand, 33° à Paris), suivent de violents orages et une tempête (Miguel), inhabituelle en cette saison. La Grosse Canicule du sud se produit du 24 juin au 1er juillet. 80% des records absolus tombent dans la moitié sud, y compris le record national : Les 44° de 2003 s'écrasent devant les 46° officiellement mesurés dans l'Hérault ! la station de Montpellier aéroport, sujette à la brise, explose son record avec plus de 44°; plus au nord les 30° sont quasiment atteints au Mont-Aigoual (1567m), écrabouillant le record de...1923. 40° au Puy en Velay, 41° à Clermont... Et il y a de la réserve car la même masse d'air en août donnerait 2° de plus ! Avant la Grosse Canicule du Nord, belle tornade à Bastia le 15 juillet. Cette canicule est brève (du 22 au 26) mais intense : quasiment tous les records de la moitié nord sont explosés, sauf en Bretagne (qui ne perd rien pour attendre). 44° dans le Berry, 43° à Paris, 42° à Lille.
Peu de départements restent désormais en-dessous des 40°... Octobre connaît également un épisode chaud, avec 32° à Lourdes, 29° à Grenoble le 13.
Mais l'eau de la Méditerranée reste anormalement chaude et l'automne va voir sur son littoral une série noire:
le 23 octobre 300 mm en 24h à Agde (34) soit 6 mois de pluie à Paris; Nice sous les eaux le 31. Alerte rouge les 23 et 24 novembre alors que nous quittons Sanary pour Alleyras sous des trombes d'eau, les inondations seront meurtrières dans le Var. Et décembre verra l'apocalypse avec 12 morts dans les Alpes-Maritimes.
Ma chanson préférée : Karma girls (Indochine).

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05/01/2023

LES 10 ANNEES LES PLUS CHAUDES DEPUIS UN SIECLE EN FRANCE : 10 à 7

Après le top des chanteurs, des chansons, pourquoi pas un top des années les plus chaudes ?

Grâce au site infoclimat j'ai pu accéder à ces données. Enormément d'idées reçues sont balayées. Ainsi l'année 1949, dont ma mère, enceinte à l'époque, m'avait décrite comme comparable à celles de sa Tunisie natale, n'est qu'en 21ème position ! Et 1976, la fameuse année de la sécheresse n'est même pas dans le top 25...

NUMERO 10, avec 13.4° (la moyenne est de 10.1° - ça pourrait même faire une notation sur 20)
1994.
Pas de vague de chaleur marquée au niveau national, mais 10 mois sur 12 supérieurs à la normale. Hiver doux, avec 27° à Biarritz en février. Printemps chaud avec 30° à Paris en avril. En revanche l'été n'est pas méchant, avec au plus haut 38° à Orange, valeur atteinte au moins 15 fois par an actuellement. Paris ne dépasse pas 35°, à comparer aux 43° de 2019... Enfin l'automne sera doux et pluvieux, avec la ville de Mende deux fois sous les eaux, en septembre et en novembre. Pour terminer, un pic de chaleur à 25° sur la  Creuse le 20 novembre.
Ma chanson préférée : apprendre à vivre sans toi (Renaud Hantson).

NUMERO 9 avec 1/100e de plus
2017.
La chaleur arrive dès le mois de mars (23° à Paris), toutefois la fin avril voit des gelées tardives néfastes aux cultures.  Les choses sérieuses commencent le 28 mai : 31°à Lille, 33° à Châtillon sur Seine, 34° à Vichy, 33° à Lourdes. Juin est encore plus chaud, à tel point que chez moi (Alleyras) la température atteint 26° dans ma cave ! Un terrible orage meurtrier y ponctuera cette canicule le 13, le plus intense jamais constaté en France depuis septembre 80. Toujours en juin on relève 34° au Touquet, 37°à Paris, Bordeaux, Toulouse. En juillet 2 autres vagues de chaleur, sans records battus, mais étendue à 80% du pays. Fin juillet on peut même parler de canicule, les nuits devenant tropicales (24° de minimum à Orléans et surtout 31°à Marignana en Corse). Les Vichyssois verront même 29° lors des vacances de Toussaint ! A ce stade 2017 méritait un podium, mais des coups de froid en novembre et décembre (forte neige à Paris le 30 novembre) feront baisser la moyenne.

NUMERO 8 avec 13°5
2015
Aurait mérité un podium si l'hiver n'avait pas été si rigoureux : février voit tomber 2m de neige fraîche en 48h à 800m dans les Pyrénées ! 10 cm de Toulouse à la Camargue... 
Printemps en dents de scie, mais l'été est bien à l'heure avec 35° à Paris dès le 4 juin (37°à Carpentras). Du 30 juin au 8 juillet une canicule majeure concerne la France. 39°7 à Paris, valeur la plus élevée depuis les 40°4 jugés inatteignables de 1947. Nouvelle canicule du 15 au 18 dans le sud, où beaucoup de records explosent : 41°4 à Brive, 38° à Embrun, 35° à Briançon (nous y étions ce jour-là..) ce mois de juillet reste le plus chaud enregistré en PACA et au final l'été 2015 est le 2ème plus chaud en France. Du coup la mer a bien chauffé, et le 3 octobre une crue éclair tue 20 personnes vers Cannes.
Dernière vague de chaleur mi-novembre avec 26° à Vichy, 25° à Clermont ferrand, 22° à Lons le Saunier et Chamonix (!). Enfin décembre 2015 sera le plus doux jamais enregistré en France : des mimosas fleurissent en Ile de France !!

NUMERO 7 avec 13°6
2003
Et oui ! "L'année de la canicule" se retrouve reléguée au 7ème rang ! Tout d'abord grâce à la première quinzaine de janvier qui a vu une belle vague de froid : la neige est présente partout, Corse y compris. Février - qui a bien failli être mon dernier mois - enregistre aussi pas mal de neige, en Corse aussi.
Mars est chaud, mais le 10 avril voit de grosses gelées dévastatrices (-10° au Puy, -8° à Grenoble). 
Les hostilités commencent en juin, mais la canicule va durer tout l'été, avec de brèves interruptions. Cet été 2003 reste le plus chaud jamais enregistré. Avec des pointes de 36° au Havre, 39° à Paris (le record "inatteignable" de 40°4 n'est pas battu), Vannes-ville, Nancy, La Roche sur Yon, 40°à Reims, Lons le Saunier, 41° à Troyes, Sarlat, Vichy, Chatillon sur Seine, Nîmes, 42° à Carpentras et Carcassonne. Le record national de 1983 (43° à Entrecasteaux) tombe avec 44°1 à Conqueyrac (30). Un autre record, triste celui-là, est celui du nombre de morts - au moins 15.000 - dus aux vacances du pouvoir... 
Comme souligné précédemment, la Méditerranée a surchauffé, l'addition s'est payée à l'automne : les villes de Perpignan, Montpellier, Arles, Marseille et Béziers sont sous 50 cm à 1m d'eau, une tornade ravage 40 maisons à Agde.
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Ma chanson préférée : comateen 1 (Indochine)

A vos commentaires.

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04/09/2022

2022, l'été le plus chaud de tous les temps

Enfin, depuis qu'il y a des mesures !
On nous serine que 2022 se classe en seconde position derrière 2003.
FAUX car l'été "météorologique" comprend les mois de juin, juillet et août. Et effectivement, sur ces trois mois-là, 2022 échoue à 0,2 degré de 2003.

Seulement cette année la canicule a frappé dès le 20 mai ! Et le 22 on relevait 37° dans la Drôme, 36° dans l'Aveyron et la Haute-Loire, 35° dans les Pyrénées Atlantiques, les Alpes-Maritimes, l'Isère, l'Ardèche, le Vaucluse et le Cantal, 34° dans la Loire, les Alpes de Haute-Provence, les Hautes Pyrénées, les Bouches du Rhône, le Lot, la Gironde, les Hautes Alpes et la Lozère, 33° dans les Landes (déjà !), le Puy de Dôme, les deux Sèvres, l'Allier, la Charente, la Dordogne, le Tarn, l'Indre, le Tarn et Garonne, la Corrèze et l'Aude, 32° dans le Rhône, la Creuse, le Gard, la Charente-Maritime, l'Hérault, la Haute-Garonne, le Var, le Lot-et-Garonne, la Vienne, la Savoie, la Vendée, la Corse et l'Ariège, 31° dans le Cher, l'Ain, la Haute-Vienne, le Gers, les Pyrénées Orientales et la Loire Atlantique, 30° dans la Nièvre, le Maine et Loire, l'Indre et Loire, la Haute-Savoie et la Côte d'Or...

La moitié de la France au-dessus de la barre des 30° ! Et pourtant cet épisode ne "comptera pas" pour l'été "officiel" de la Maison.
Aussi, pour définir la chaleur d'un été, je me baserai sur le nombre de jours où le thermomètre a marqué 30 degrés et plus.
Par exemple pour la "normale", moyenne des 30 dernières années, ce nombre est de :
moins de 1 pour Brest 
1,2 pour St Brieuc
12 pour La Roche sur Yon
14 pour Paris Montsouris 
18 pour Genève
19 pour Le Puy et Châtillon sur Seine
21 pour Mende
30 pour Bastia
37 pour Toulon et Grenoble
59 pour Nîmes.


Mais que vaut cette "normale" ?

Penchons-nous sur les 100 derniers étés :

IC.JPG

Déjà on peut tordre le cou à la ritournelle des "anciens" : Avant il y avait de VRAIS étés.
Leur été le plus chaud (1947) a été battu par 2022, 2003, 2018 et 2019.
En revanche les étés 1936 (les premiers congés payés), 1954 et surtout 1956 comptent parmi les plus froids connus.

Que représente la "normale" ? 
On le voit bien sur le graphique, les températures montent jusqu'au "grands étés" des années 47/49; puis baissent jusqu'aux deux étés pourris 1977/1978 (1976, finalement été "moyen" est un chant du cygne).
Et remontent depuis. 
Je me suis amusé à faire un graphique avec excel sur les étés depuis 1978.
En rose la moyenne de ces étés : 20°1, la fameuse "normale".
Mais si j'intègre une courbe de tendance (tireté bleu) on voit bien que cette "normale" est en hausse constante. 

étés 77 22.JPG

 

 L'été 2003 qui a marqué tous les esprits se trouvait supérieur de plus de trois degrés à la "normale" de l'époque (20°1). 3 degrés c'est la différence entre Paris et Toulon...
Alors que 2022, sensiblement égal, ne situe qu'à 1°4 au-dessus de la "normale" actuelle qui est de 21°4.
Cette courbe en tireté bleu est instructive car elle montre que, depuis 1978, les températures estivales ont grimpé de 2°7. Soit un degré tous les 16 ans !
Et que si cette tendance se poursuit, 2022 ou 2003 seront des étés "normaux" d'ici 30 ans.

Ceci étant posé, revenons au sujet de la note, à savoir 2022 plus chaud que 2003.
Quelques exemples :

Lille aéroport (je ne prends pas les valeurs des centre-ville, qui augmentent avec les climatiseurs)
normale 7 jours
2003 : 11 jours
2022 : 14 jours.

Strasbourg aéroport
normale 18 jours
2003 : 35 jours
2022 : 44 jours.

Roissy
normale 11 jours
2003 18 jours
2022 21 jours

Clermont Ferrand aéroport
normale 22 jours
2003 43 jours
2022 44 jours

Nîmes base aérienne
normale 59 jours
2003 80 jours
2022 85 jours

Bordeaux aéroport
normale 26 jours
2003 41 jours
2022 47 jours

et pour finir

Brest aéroport
normale 0,8 jour
2003 4 jours
2022 7 jours

C Q F D !!!!

 

18/07/2022

18 juillet 2022, jour historique.

 

TEMPES.JPG

Je sais que ce sujet non musical peut en barber certains, mais - je parle en professionnel quand même - je n'aurais jamais pu imaginer que "le mur de 49" ait pu être explosé comme ce fut le cas aujourd'hui.  Juillet 1949, la plus grosse vague de chaleur du siècle dernier sur la façade ouest, qui a, entre autres, embrasé mortellement la forêt landaise.... Ma mère, enceinte de 7 mois à l'époque, m'en a assez parlé.
Mes commentateurs Bretons me comprendront : 42° à Nantes, 40°2 à la station de Vannes (probablement 42/43° en ville) 40°0 à Lannion, 39°3 à Brest !!! Inimaginable voilà 20 ans.
Pas dans ce top 35 français, records explosés à Limoges (38°5), à l'île de Groix (38°0) et surtout.... Ouessant (31°5).

37°2 chez moi (déjà vu plusieurs fois), 35°8 à Sanary, la normale ou presque.

J'ajouterai que cette vague de chaleur a été vue (et prévue) dès le 5, grande victoire pour la profession.

A demain ?

Je vous embrasse.

23/05/2022

Retour au Mont-Aigoual (13 mai 2022)

J'ai voulu revoir le lieu où voilà 50 ans j'ai débuté ma carrière. 
J'étais fier de leur apporter des photos de cette époque, témoin d'un observatoire complètement transformé.

7208.jpg7208a.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hélas, l'entrée m'a été interdite, à moi le doyen de ceux qui s'y sont succédés. L'endroit n'est plus qu'un préfabriqué où se vendent (cher) des souvenirs à touristes tandis qu'un assistant sert de (mauvais) guide et projette des powerpoint.
Avec ma canne et ma hernie naissante, je me suis enfui en pensant très fort à la chanson de Monty

J'ai aussi pensé à celle de René Joly .

 

Je n'y retournerai plus jamais.

 

 

(merci à Renaud - le commentateur ! - pour les chansons)

05/04/2022

Mes surnoms au travail

Pendant mes études à l'Ecole Supérieure de la Météorologie, on m'appelait Albert ! Albert pour Albert Simon, le Monsieur Météo de la radio. J'étais le plus passionné par mon boulot, que j'avais choisi par vocation, et mes camarades l'avaient remarqué.

Pas de surnom marquant ensuite, où j'étais simplement Patrick, jusqu'à Vannes.

Là mes adorables collègues me surnommèrent biloute, 11 ans avant la sortie de Bienvenue chez les ch'tis. Cette délicate attention en dit long sur ces braves garçons. Les langues se délient sur le harcèlement moral, mais c'est trop tard pour moi.

Heureusement j'arrivai à me sortir de ce marigot pour atterrir à Biarritz.
Où je fus illico appelé Patxi, ce qui signifie Patrick en Basque. 

Et c'est à Lons le Saunier que je finirai ma carrière, un poste que je convoitais depuis .... 1986 ! Et en plus, brigadiste, le Gérard Klein de là-bas, n'hésitant pas à bosser 75 heures par semaine pour venir au secours des stations manquant brutalement de personnel. Mes collègues m'adoraient et m'appelaient Patoche.

On était loin du biloute !

11103.JPG

J'en rajoute sur la photo, car si j'avais certes le coeur un peu serré pour mon pot de départ à la retraite, au fond de moi j'étais heureux d'avoir passé mes dernières années au sein de cette super équipe.

Je vous embrasse.

16:03 Publié dans météo, moi | Lien permanent | Commentaires (6)

04/11/2021

Quid du réchauffement climatique ?

J'ai regardé hier soir sur W9 une émission sur le réchauffement climatique. Malgré des passages très "bobos" certaines images font froid dans le dos.

Je voudrais répondre à quelques questions que les gens peuvent se poser.

- y a-t'il vraiment réchauffement climatique dû à l'homme, ne sommes-nous pas au début d'un cycle de réchauffement comme la Terre en a connus depuis des milliers d'années ?

- si oui, peut-on y échapper ? ou du moins ralentir le processus ? Et comment ?

- quelles sont les zones à éviter en attendant ?

 

Concernant la première question, les cycles en question existent en effet. Cycle de refroidissement qui a commencé sous Charlemagne, après une période très douce. 
Dans ce cycle, la température a baissé de 0°5 pour atteindre un minimum vers 1600/1650. On a appelé cette période "le petit âge glaciaire". En France les gelées étaient nombreuses, la neige abondante, les récoltes insuffisantes. 
Après les températures sont restées stationnaires, avec un pic très froid en 1879. 
La remontée s'effectue aux alentours de 1920. Mais pas à la même vitesse. Il ne faudra que quelques années pour revenir au niveau de la période douce de l'an 800, et les températures commencent à s'emballer.
1947 est l'année la plus chaude jamais observée : 

rc.JPGPuis on observe une baisse, qui durera une quinzaine d'années, jusqu'en 1963.
Et c'est vrai que les hivers des années 50 et du début des années 60 sont très rigoureux, février 56 est dans toutes les mémoires des septuas et au-delà.
Parallèlement les étés sont souvent pourris.

Puis la hausse commence. On le voit sur ce graphique, depuis, on a gagné plus de un degré. Exactement ce qui était prévu par les climatologues du GIEC.

On voit sur le même graphique la "zone bleue" qui montre ce qu'aurait été la situation sans intervention humaine.

Mais on serait tentés de dire que cette hausse s'est déjà produite par le passé, et que un degré, ce n'est après tout pas si terrible...
Alors, "dézoomons" et allons jusqu'à la naissance du Christ :

RECHAUFFEMENT.jpg

Là ça parle mieux ! Et, dommage pour les climato-sceptiques, on voit bien que cela n'a rien à voir avec la remontée d'un cycle, que la courbe est linéaire depuis 60 ans.

Peut-on inverser la tendance ? Non. C'est comme un train lancé sur une descente.

La retarder ? Oui. En reprenant l'exemple du train, on peut essayer de le freiner.

Comment ? Là encore c'est au niveau mondial que ça se passe. Les français représentent 1% de la population, si nous prenons des mesures drastiques tout seuls, et que les voisins teutons font cracher leurs centrales à charbon, ça ne sert à rien.
Les principaux leviers pour réduire les émissions de CO2 sont : supprimer les centrales à charbon, favoriser le nucléaire (de deux maux il faut choisir le moindre), cesser l'élevage intensif (le pet des vaches est un gaz à fort effet de serre), privilégier le train pour le transport des personnes et des marchandises, diminuer la puissance des voitures, agir sur l'aéronautique, notamment touristique, favoriser le télétravail, et surtout, surtout, faire baisser la natalité. 

C'est sûr c'est pas marrant, mais si l'on continue comme çà, à raison d'un degré tous les 55 ans, les bébés qui naissent actuellement vivront des cataclysmes.

Quelles sont les zones à éviter en attendant ? Le lit des rivières, la proximité du littoral (dans 100 ans l'eau aura monté de deux mètres en Méditerranée, un mètre à 1m50 ailleurs.)
Ca se calcule : plus un liquide chauffe, plus il se dilate. 2 degrés de plus pour 1.370.000.000 mètres cubes !!!
Il faut fuir les fournaises, comme les grandes villes qui, en plus, sont surchauffées par la sortie des climatiseurs.
Le mieux sera de grimper en altitude. A raison de 0°7 de moins tous les 100 mètres, le nec plus ultra sera d'habiter en Lozère ou dans la Creuse ....

Voilà ce que j'avais à dire sur ce sujet, que beaucoup persistent à nier, y compris parmi certains candidats à la présidentielle.

Je vous embrasse.