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03/02/2025

le "hit de papa" pour OCTOBRE 1963 rectifié

1 1 ELLE ETAIT SI JOLIE 5
    Alain Barrière – 88.000 ventes  
2 2 DEMAIN TU TE MARIES 4
    Patricia Carli – 62k  
3 3 LES VENDANGES DE L’AMOUR 4
    Marie Laforêt – 37K  
4 12 ET NOUS AUSSI MON FRERE 1
    Sacha Distel – 29k  
5 6 LES VIEUX 2
    Jacques Brel – 28k  
6 4 DIS-LUI QUE JE NE SUIS PAS LA 2
    Nancy Holloway – 20k  
7 r JE NE REGRETTE RIEN X
    Edith Piaf - > 18  
8 5 DE VILLE EN VILLE 3
    Compagnons de la chanson - >15k  
9 r MILORD X
    EDith Piaf - > 15K  
10 e LA PLACE VIDE 1
    Nana Mouskouri - > 14k  
11 e QUAND JULES EST AU VIOLON / les tantes Jeanne 1
    Gilbert Bécaud – 14 k  
12 7 QUAND REVIENT L’ETE 3
    Dalida – 12k  
13 9 HEY PAULA 4
    Jean-Pierre et Nathalie – < 10k  
14 8 J’AI LA MEMOIRE QUI FLANCHE 4
    Jeanne Moreau – < 10k  
15 e LA MAMMA 1
    Charles Aznavour  

Toujours la domination du bloc des 3 premiers. Avec 88.000 ventes dans le mois, elle était si jolie est même numéro un toutes catégories, devant la surprise-partie de Sheila ! 
Distel va-t'il décrocher un podium ? Et Brel ? Réponse dimanche prochain.
Les entrées :
- Nana Mouskouri n'ira pas plus loin
- Le décès de Piaf va propulser 2 de de ses tubes dans le hit, qui ne monteront pas très haut.
- celle de Bécaud, fera un podium, peut-être plus, avant l'arrivée au sommet de
- La Mamma, le nouvel Aznavour qui fera un carton, on le verra.
En tout cas les plus de 50 ans connaissent les deux tubes du disque de Bécaud, qui ont marché en même temps.

Déception pour Nancy Holloway, qui devra encore attendre un peu.
5 sorties:
Monsieur boom-boom, un flop. Mais patience, Zorro va arriver.
dimanche à Orly, un classique de Bécaud, qui pourtant n'aura même pas droit au podium et vendra tout juste 50.000 exemplaires. Il faut savoir qu'aller voir atterrir et décoller les avions sur la toute nouvelle terrasse de l'aérogare était la sortie dominicale par excellence, et aussi une expédition car à l'époque le métro n'y allait pas. 
les amours d'antan de Brassens
tournez manèges, ex top 5 et 45.000 ventes
- Brigitte Bardot et son appareil à sous. La face A2 du disque la madrague prendra le dessus quelques années plus tard. 6 mois de présence quand même, un top 5 et 60.000 ventes sur le moment. 

Nos yéyés. Ça ne bouge pas trop non plus :
1) Première surprise-partie (78k)
2) c'est ma fête (65k)
3) pauvre petite fille riche (59k)
4) i'm watching you (56k)
5) file file file (51k)

Et moi ? J’ai décidé d’abandonner les scouts. D’abord pour l’histoire du camp qui avait dû laisser des traces, et aussi parce que je ne pouvais plus assurer à la fois les devoirs - notamment de latin - et les réunions. En revanche mes parents exigeaient mordicus que je continue d'aller à la messe ! A St Germain des Prés j'avais le choix pour les heures et j'assisterai à la plus courte, celle du dimanche 18h. L'essentiel étant que ma "carte de messe" soit tamponnée. Tant pis pour Disney !
Ma première lettre à Marité étant restée sans réponse, je décidai de poster moi-même la seconde. On verrait bien...
Enfin la mort de Piaf m'avait surpris. Et du coup celle de Cocteau sera occultée, comme le sera celle de Jean d'Ormesson 54 ans plus tard...

a dimanche prochain.

01/02/2025

Mes années-radio : le jour où j'ai refusé de passer pro

Les jours où je ne bosse pas, j'anime avec Cathy "studio 104", un talk-show où du lundi au vendredi nous interviewons tout ce qui bouge ! Du chef de gare de Gap au jazzman Memphis Slim, des nationalistes Corses à l'Homme du Picardie, du simple auditeur au groupe Les Forbans, en tout 180 émissions.

A l'occasion du 38ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le 27 janvier, nous recevions un déporté qui avait passé 3 ans dans cet enfer. Il avait tout juste 60 ans, mais en paraissait 80. Ses yeux étaient fixes, et de sa voix fluette, il nous raonta là-bas.

Au début ce que nous savions déjà. Depuis peu d'ailleurs, depuis très exactement 5 ans, date de diffusion du feuilleton holocauste . Avant, on avait une vague idée, mais depuis, les gens avaient réalisé. Il n'était que temps ! Certes il y avait des négationnistes. D'autres zozos (mêmes morts ça reste des zozos) pour lesquels des millions de morts n'étaient que détails.

Comme pause musicale on passa "the partisan" de Leonard Cohen. Je ne sais si pour lui ce fut un déclencheur, mais son récit devint alors plus précis, plus intime. De ses yeux toujours perdus vers un autre monde, il racontait, se racontait.
Des choses inimaginables.
Cathy s'arrêta de poser des questions, sa voix devenant de plus en plus étranglée, ses yeux laissant perler des larmes. Régis n'était pas mieux, quand à Muzol, qui avait vécu cette guerre, il s'était caché... Il n'y avait que moi qui, désormais seul à l'antenne, encourageais l'ancien déporté à se libérer. Ma voix était assurée, on pouvait penser à une certaine insensibilité de ma part.

Et arriva le générique de fin. Tandis que les autres étaient en lambeaux, je raccompagnai notre visiteur.

Ce n'est qu'une fois la porte fermée que j'explosai en larmes. Des sanglots que je mis de longues minutes à contenir, devant les autres, médusés.
La facilité aurait été de ne pas aller au bout des confidences, quitte à frustrer notre visiteur et surtout les auditeurs. Le temps d'un second disque (on avait prévu "nuit et brouillard") j'aurais pu "récupérer" et, pourquoi pas, me laisser aller.
Mais j'ai tenu. Au prix d'un effort insensé j'ai tenu, tenu l'antenne.
Je n'ai pas fait les infos, je suis parti juste après.

Le lendemain, tandis que j'animais mon émission flashback, Muzol profita que je sois seul pour passer au studio.
- mets "le jardin du luxembourg", j'ai à te parler.

S'il lui fallait douze minutes c'est que c'était grave. Je m'attendais au pire.
- Hier soir, en privilégiant l'antenne à ton émotion, tu as prouvé que tu es un vrai pro. Je dois engager un permanent en plus de Cathy et Régis. Si tu veux le poste est à toi, en CDI.

Cela assorti d'un chiffre à quatre zéros...
Je lui répondis que j'étais intéressé et que ça demandait réflexion.

En fait c'était tout réfléchi.
C'était non.
Certes mes émoluments étaient loin du chiffre de Muzol. Mais si j'acceptais il fallait que je mette en dispo  la météo. Et à la reprise, adieu Embrun. Je repartais de zéro et ne pourrais prétendre qu'à une station peu demandée. Or je n'avais pas envie d'aller à Roissy, Trappes ou Bastia...
Et surtout, adieu ma liberté de ton, je deviendrais un employé, Cathy et Régis mes supérieurs hiérarchiques, Muzol mon boss.
Pas question.

Mais à partir de cette date, j'estimerai avoir réussi mon examen d'animateur/technicien.

 

12:07 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (3)

30/01/2025

74 !

Finalement j'y suis arrivé !

Merci à

Capture du 2025-01-30 15-25-52.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

à Patricia, à Lucien, à Alleyras, à mes commentateurs
et surtout à                                   

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Grâce à qui j'ai pu passer l'été dernier (classé dans les 10 plus chauds des 100 dernières années) et - aussi - les 4 mois qui ont suivi.

16:00 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (9)

29/01/2025

Carnet de notes : Johnny HALLYDAY tome I : 1960 / 1966

14.5/20 BIEN

1960 - T’AIMER FOLLEMENT 11
1960 - SOUVENIRS SOUVENIRS 11
1960 - ITSI BITSI PETIT BIKINI 11
1960 2 KILI WATCH 13
1961 - TU PARLES TROP 12
1961 - 24,000 BAISERS 10
1961 2 DOUCE VIOLENCE 14
1961 1 VIENS DANSER LE TWIST / LET’S TWIST AGAIN 14
1962 1 RETIENS LA NUIT 15
1962 10 SERRE LA MAIN D’UN FOU 15
1962 1 PAS CETTE CHANSON / MADISON TWIST 17
1962 1 L’IDOLE DES JEUNES 14
1963 2 ELLE EST TERRIBLE 9
1963 3 LES BRAS EN CROIX 17
1963 5 DADOURONRON 17
1963 3 POUR MOI LA VIE VA COMMENCER 17
1964 4 EXCUSE-MOI PARTENAIRE 14
1964 8 DIS-LUI QUE J’EN RÊVE 17
1964 3 LES MAUVAIS GARÇONS 14
1964 2 LE PENITENCIER 16
1965 5 JOHNNY LUI DIT ADIEU 17
1965 2 QUAND REVIENT LA NUIT 17
1965 8 MES YEUX SONT FOUS 17
1965 13 MON ANNEAU D’OR 16
1966 9 LE DIABLE ME PARDONNE 15
1966 3 CHEVEUX LONGS IDEES COURTES 13
1966 1 NOIR C’EST NOIR 16
1966 5 SI J’ETAIS UN CHARPENTIER 17

Cette première période de Johnny est plombée d'une part par ses "années Vogue" et aussi par sa chanson elle est terrible qui fait tache au milieu de chansons comme pas cette chanson et les bras en croix. La moyenne des autres chansons atteint 15.7 et sa meilleure année est 1965 avec 17/20.

Sa moyenne - déjà honorable, il est déjà 5ème chanteur français dans ses années peu favorables - n'en restera pas là, il lui reste quand même 51 ans de carrière dans lesquels se trouve mon top 5.

Déjà le tome II 1967/1973 comportera des bijoux comme la petite fille de l'hiver, je 'm'accroche à mon rêve, je n'ai pas voulu croire (qui sera sans doute dans mon podium), essayez, que j'aie tort ou raison, Noel interdit qui ont 18/20 voire plus.

Le tome III 1974/1981 sera en revanche moins coté, à signaler quand même tant pis c'est la vie, qu'est-ce que tu croyais, la fin du voyage.  On sera alors en juin, et si l'été n'est pas trop méchant, je proposerai le tome IV 1982/1990, le tome V 1991/1999, et enfin le tome VI 2000/ 2017. On sera(it) vers la Toussaint.

En attendant RDV dans à peu près 2 mois pour le tome II.

Je vous embrasse

26/01/2025

Le "hit de papa" pour SEPTEMBRE 1963

1 1 ELLE ETAIT SI JOLIE 4
    Alain Barrière – 54k  
2 2 DEMAIN TU TE MARIES 3
    Patricia Carli – 53  
3 3 LES VENDANGES DE L’AMOUR 3
    Marie Laforêt – 48K  
4 e DIS-LUI QUE JE NE SUIS PAS LA 1
    Nancy Holloway – 23k  
5 6 DE VILLE EN VILLE 2
    Compagnons de la chanson – 20k  
6 e LES VIEUX 1
    Jacques Brel - >17 k  
7 11 QUAND REVIENT L’ETE 2
    Dalida – 16k  
8 4 J’AI LA MEMOIRE QUI FLANCHE 3
    Jeanne Moreau – >15k  
9 5 HEY PAULA 3
    Jean-Pierre et Nathalie – 15k  
10 8 MONSIEUR BOOM BOOM 2
    Henri Salvador – > 10K  
11 7 DIMANCHE A ORLY 4
    Gilbert Bécaud – moins de 10 k  
12 e ET NOUS AUSSI MON FRERE 1
    Sacha Distel - < 10k  
13 9 LES AMOURS D’ANTAN 3
    Georges Brassens < 10k  
14 10 TOURNEZ MANEGES 4
    Rika Zarai  
15 14 LA MADRAGUE / L’APPAREIL A SOUS 6
    Brigitte Bardot  

Trois chansons écrasent les autres, et ne bougent pas dans le classement : elle était si jolie, demain tu te maries et les vendanges de l'amour, près de 50.000 ventes chacun. Et les deux premiers ne bougeront toujours pas ! Pour une fois les Compagnons ne verront pas le podium, ce top 6 sera leur meilleure place. Idem Dalida 2 places plus bas.
Pire encore, le nouveau Salvador qui fera un flop, alors qu'elle passait souvent  à la radio.
3 entrées :
- Nancy Holloway qui ne devrait guère aller plus haut.
- Jacques Brel, qui au contraire fera une belle carrière avec les vieux. de même que
-  
Sacha Distel .

Il faut dire que va se produire un évènement qui va un peu fausser les classements.

Les 3 sorties sont :
- la BO de Mourir à Madrid,  ex n°3, 60.000 ventes.
- Minnie petite souris, un des plus gros tubes de Salvador, 6 mois de présence, n°1 deux mois de suite (mai juin) et environ 200.000 ventes.
- l'étonnant donne tes 16 ans d'Aznavour, qui a occulté for me formidable ! 6 mois de présence, ex n°1 (avril), plus de 120.000 ventes.

Enfin chez les jeunes ça ne bougeait pas beaucoup non plus :
1) Première surprise-partie, boostée par Pendant les vacances; 96.000 ventes.
2) C'est ma fête (89k)
3) Pauvre Petite fille riche (79k)
4) File file file (58k)
5) Da dou ron ron (46k)

Venons-en à moi.  Du Teil à Valréas ce sera beaucoup plus rapide. Prise de contact avec l'oncle et la tante, un peu pincés, c'étaient des notables là-bas. Ils occupaient un logement de fonction au nord de la ville au premier étage d'une villa, le rez-de-chaussée abritait son adjoint et sa famille (sa femme et ses deux filles de 15 et 17 ans).

Donc 20 jours à passer là-bas. Je me demandais bien ce que j’allais bien pouvoir faire ! Mais comme je venais de me passer un mois pourri, un peu plus un peu moins..
Je résolus de me balader dans la ville, fort belle et très typique. Le temps était encore chaud (plus de 30 en journée), c’était bien agréable et contrastait avec le mois polaire qu’on venait de se taper. Ma mère revivait littéralement... et puis l’ambiance méridionale, le marché en plein air, l'accent du midi, les odeurs de Provence, chatoyantes, les figuiers surtout. Et je marche, et je marche, je me sens bizarre. Un air de déjà vu. De déjà ressenti. Et une sensation de grand manque.
Mais bon sang qu’est-ce qui m’arrive ?

Marité !!
En fait mon esprit était en phase de décongélation, et cette ambiance provençale m’a rappelé Toulon, et par conséquence Marité. Tout m’est revenu à la figure: son visage, sa voix, son accent, son sourire, ses pleurs...
Et ses bisous.
Cela devint une obsession. Je ne pensai plus qu’à elle. Jour et nuit. Je pleurais même dans mon lit. Et comme je n’étais pas trop bête, je compris assez vite...
J’étais tombé amoureux.
L’ "incubation" s’était faite pendant le mois de juillet, j’avais “ le virus ” en moi sans le savoir. Le mois polaire dans l’Ardèche avait assoupi tout ça et l’ambiance provençale avait tout fait ressortir.
Ainsi je faisais donc partie du “ club ”, j’avais atteint à 12 ans et demi la maturité amoureuse.
Les premiers jours j’étais plutôt content. Car j’avais du coup réalisé que Marité m’aimait. A 8 ans elle était en avance sur moi...Ses pleurs à l’entrée de la gare de Nîmes, c’était ça. Je lui écrivis une carte postale où je lui disais que nos jeux me manquaient. 
En attendant, je surprenais complètement ma mère. Moi qui voulais toujours jouer à quelque chose, m’occuper, remuer, je devenais d’un coup contemplatif. Je voulais absolument être seul, passant mes journées à arpenter les rues de Valréas, avec Marité dans la tête.
Comme Ferrat je ne vis pas le temps passer, et ce fut la longue journée du retour : 1h15 de car, 7h de train. C'est au cours de ce voyage que j'appris à calculer la vitesse du train grâce aux panneaux kilométriques : il faut diviser 3600 par le nombre de secondes entre deux panneaux consécutifs.

Puis ce fut la rentrée en 4ème dans un triste bahut parisien. Et pas de nouvelles de Marité, ni par courrier ni par mon père qui avait l'air emm... quand je lui posai la question. Etonnant qu'il n'ait pas de nouvelles de sa "collègue" ?

A dimanche prochain pour octobre où, promis, je serai beaucoup, beaucoup moins bavard.

Je vous embrasse.

22/01/2025

Carnet de notes : Dick RIVERS 1) années 60

16.3/20 - TRES BIEN

1962 SLC BABY JOHN 16
1963 NC JE NE PEUX PAS T’OUBLIER 16
1963 10 TU N'ES PLUS LA 16
1963 22 J'EN SUIS FOU 17
1964 5 RIEN QUE TOI 16
1964 11 ENTRE NOUS C'EST FINI 14
1964 23 JE NE SUIS PLUS RIEN SANS TOI 17
1964 46 CES MOTS QU'ON OUBLIE UN JOUR 18
1965 1 VA T'EN VA T'EN 18
1965 5 FRAPPE DE TOUTES TES FORCES 17
1965 7 COULEURS 15
1965 13 JE L'AI AIMEE AVANT TOI 16
1966 10 DEMAIN 17
1966 8 TOUT SE PASSE DANS LES YEUX 15
1966 7 UN HOMME PLEIN D'ARGENT 18
1966 20 MON AMI LOINTAIN juin 66/20 - 27 - 32/oct 66 14
1967 10 VIA LUCIFER 15
1967 19 L'HISTOIRE D'UN HOMME 16
1967 22 JERICHO 16
1967 10 JE SUIS TRISTE 16
1968 40 LE CHARLATAN 19
1968 18 L'ENFANT A LA GUITARE 17
1969 NC SHALAMAKO 16

Voilà le troisième des quatre mousquetaires, pour le dernier - le Taulier -  il me faudra bien 5 tomes !
Dick 60 restera-t'il en tête avec le Grand Johnny ? Pour les 60's je pense que oui, à cause de ses années Vogue.
Comme pour les autres, j'ai pris 4 chansons par année, celles qui ont le mieux marché à SLC. Pareil que pour Eddy, pour 64/65/66 j'ai dû laisser de superbes chansons et en revanche - Dieu qu'elle est dure cette fin des années 60 pour nos rockers - j'ai eu du mal à trouver des chansons que je connaissais.
En les écoutant, j'ai réalisé qu'en plus de sa voix exceptionnelle (il a fait de la radio) il a toujours bénéficié de bonnes orchestrations. Mon top 5 :
1) le charlatan 
2) un homme plein d'argent (que j'ai cherché pendant des années)
3) ces mots qu'on oublie un jour
4) va t'en va t'en 
5) je ne suis plus rien sans toi.

Pour finir mon analytics me dit que Mitchell vous a plu
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J'espère qu'il en sera de même pour Dick.

Je vous embrasse.

20/01/2025

Le "hit de papa" pour AOUT 1963

1 1 ELLE ETAIT SI JOLIE 3
    Alain Barrière – 43k ventes  
2 13 DEMAIN TU TE MARIES 2
    Patricia Carli - 30 k  
3 7 LES VENDANGES DE L’AMOUR 2
    Marie Laforêt – 28K  
4 9 J’AI LA MEMOIRE QUI FLANCHE 2
    Jeanne Moreau – 26k  
5 6 HEY PAULA 2
    Jean-Pierre et Nathalie – 22k  
6 e DE VILLE EN VILLE 1
    Compagnons de la chanson – sup à 17k  
7 4 DIMANCHE A ORLY 3
    Gilbert Bécaud – 17k  
8 e MONSIEUR BOOM BOOM 1
    Henri Salvador – sup à 10k  
9 12 LES AMOURS D’ANTAN 2
    Georges Brassens - sup à 10k  
10 5 TOURNEZ MANEGES 3
    Rika Zarai – sup à 10K  
11 e QUAND REVIENT L’ETE 1
    Dalida – environ 10k  
12 3 MOURIR A MADRID 3
    Bande originale du film – moins de 10k  
13 2 MINNIE PETITE SOURIS 6
    Henri salvador – < 10k  
14 10 LA MADRAGUE / L’APPAREIL A SOUS 5
    Brigitte Bardot - < 10k  
15 11 DONNE TES SEIZE ANS 6
    Charles Aznavour - < 5k  

Le retard s'explique aussi par la longueur de la note ! Alain Barrière encore numéro un, et ça n'est pas près de s'arrêter. Ce qui ne fera pas les affaires de Patricia Carli, qui va "poulidoriser" derrière Barrière. Lol. Podium pour Marie Laforêt, chanteuse dédaignée par SLC. Jeanne Moreau échoue au pied du podium avec une chanson qui a traversé les décennies. Top 5 pour les one hit wonders Jean-Pierre et Nathalie. Et Georges intègre à nouveau le top 10.  3 entrées :
- de ville en ville des Compagnons, direct 6 avec la chanson-générique de l'émission Intervilles. Chanson qui aura nettement moins de succès que les précédentes.
- Monsieur Boom boom, le dernier Salvador en numéro 9 mais qui ne devrait pas aller plus haut.
Quand revient l'été, fort jolie chanson de Dalida, top 11, qui devrait gagner quelques places.

3 sorties :
trompettes de la renommée, de Brassens, ex top 8.
- Cécile, ma fille, de Nougaro, ex top 6. Une dame qui arrive à l'âge de la retraite !
- for me, formidable, par Aznavour, ex top 3, qui atteindra péniblement les 60.000 exemplaires vendus.

Nous on préférait
1) c'est ma fête
et ex-aequo pauvre petite fille riche (93k)
3) première surprise-partie (83k)
4) l'école est finie (78k)
5) da dou ron ron (64k)

Perso, au début du mois, venant de Toulon par Nîmes, j'étais donc dans le train "Cévenol" d'où on descendrait à Langogne, et de là un car poussif nous mènerait à La Chapelle Graillouse, petit village d'Ardèche à 1135 m d'altitude.
J'allais entrer en hibernation. Je venais de quitter la ville la plus chaude de France, où dès 10 h du matin (11 h depuis 1976) les 30 degrés étaient dépassés, où il faisait encore 25° à 10 h du soir, où il n'était pas tombé une goutte de pluie, pour intégrer un des villages les plus froids et pluvieux du Massif Central. Pour situer, durant l'été 2023, un des 4 plus chauds depuis un siècle, on y a relevé moins 4 degrés au matin du 8 aout !! Sincèrement ce temps me convenait mieux, j'avais du mal avec la chaleur. Je notais déjà sur un carnet le temps qu'il faisait, il a plu 1 jour sur 2, et gelé que le dernier jour, le vendredi 30, juste celui où on devait se lever à 6 h pour  prendre le car du retour.
En dehors de ces considérations météorologiques que dire de ce mois ? Pas grand-chose... Mon père allait tous les jours au bourg de Coucouron “pour aller chercher le pain". En fait - il me l'avouera trois ans plus tard - surtout aller Poste Restante voir s’il n’y avait pas une lettre.  Quelquefois il m’emmenait (10 bornes aller-retour quand même) mais devant ladite poste me disait de l’attendre...
J’avais fait la connaissance d’une petite blondinette de 10 ans prénommée Marie-Ange, avec laquelle j’allais pêcher. Je me souviens d’une de mes réflexions quand mon père m’avait lancé: “ elle est belle, Marie-Ange... ” et j’avais répondu sans réfléchir: “ Oh oui...mais pas autant que Marité !"  Et mon père m’avait regardé bizarrement.
Notre “ logement ” était carrément un grenier, que nous partagions avec un autre couple de “ touristes ” qui, eux, avaient une auto.
Et qui le faisaient savoir. Une Ford Taunus pour autant que je me souvienne. .. Ma mère ne supportant pas trop leur « étalage », on s’est fâchés au bout de 15 jours !
Le dit grenier était en fait partagé en trois, et le troisième tiers servait à faire sécher des cèpes ! Là on était content du climat ! Mais ça cocotait quand même pas mal. 
Avant qu’on se fâche avec les voisins on avait été au lac d’Issarlès, un des 4 jours où il a fait plus de vingt degrés. On était une ribambelle et on chantait “Que la vie est belle quand on a 16 ans” de Sheila. Pour moi 16 ans était un âge canonique, j'entreraiS en terminale ! notez bien le conditionnel... Je trouvai beau le lac d’Issarlès. J’ignorais encore totalement quand et surtout dans quelles conditions j’allais y revenir.
La rentrée étant fixée au 23 septembre, c'est à Valréas (Vaucluse) que nous passerions les trois dernières semaines, chez ma tante dont le mari était le patron d' E.D.F. de l'enclave. On ferait escale au Teil, près de Montélimar.
A vol d'oiseau Le Teil est à 59 km d'après Géoportail. Une heure et demie de route maxi. Sans bagnole on mettra...14 heures !! Départ à 7 h par l’unique car de la journée allant à Langogne, la gare la plus proche. Mon père eut tout de suite un train pour Paris, nous on devait attendre 15 h et quelque.
Ma première journée Lozérienne fut pénible. Ceux qui connaissent Langogne savent qu’on en a vite fait le tour, et que meubler 7 h là-bas n’est pas évident, surtout pour un gamin de douze ans. De plus ma mère refusa qu’on aille au restaurant , alors qu’en face même de la gare s’en trouvait un qui proposait un menu très bon marché. Enfin la micheline arriva. Et on refit en sens inverse mon trajet du début de mois. Après Villefort, à 40 km, la température augmenta, le ciel se découvrit, le soleil revient et ma mère commença à revivre.
Alès. Là encore attente d’une heure pour une autre micheline pour Le Teil que l'on atteignit à la nuit tombante. A ceux qui diront “mais c’était 1963 ”, je répondrai que maintenant c’est sûrement pire parce que la ligne Alès Le Teil n’existe plus depuis 1969....et je ne sais même pas si La Chapelle Graillouse est encore desservie par un autocar !

A dimanche prochain pour septembre où je verrai m'exploser une bombe à retardement...

Je vous embrasse.

16/01/2025

TOP ARTISTES 1962 (ventes 45 tours)

Sans doute la note qui m'aura donné le plus de travail ! Je me sentais frustré quand l'ami Eric avait publié la liste des plus gros vendeurs de 45 tours à partir de 1963. Alors qu'il avait publié les hits hebdo de 62.
Si bien qu'il m'est venu l'idée de compiler ces 52 classements afin de publier ce chaînon manquant.
En bon statisticien je sais qu'il sera assez juste (à 99%) pour les gros vendeurs, mais de moins en moins juste au fil de la décroissance en raison des ventes avant l'apparition de leurs chansons das le top 30, et leur disparition après. C'est pour cela que je me suis limité à 30.
Cela m'a pris onze mois, mais je suis heureux de pouvoir publier le résultat de mes 1560 additions :

1er Johnny HALLYDAY (au moins 1.335.000)
2) Richard ANTHONY (>1.085.000)
3) Pétula CLARK (> 885.000)
4) Les CHAUSSETTES NOIRES (>775.000)
5) Henri TISOT (>575.000)
6) Charles AZNAVOUR (>505.000)
7) DALIDA (>470.000)
8) Les COMPAGNONS DE LA CHANSON (>440.000)
9) Les CHATS SAUVAGES (>320.000)
10) Gilbert BECAUD (>240.000)
11) Jacques BREL
      Marcel AMONT (>210.000)
13) Elvis PRESLEY (>200.000)
14) Pierre PERRIN
      The SHADOWS (>190.000)
16) Leny ESCUDERO (>160.000)
17) Billy BRIDGE (>150.000)
18) Les PIRATES 
      Ray CHARLES (>140.000)
20) Sylvie VARTAN
      Françoise HARDY  (>130.000)
22) Henri SALVADOR
      Nana MOUSKOURI (>120.000)
24) Les FANTOMES (>110.000)
25) André VERCHUREN 
     Jacques BODOIN
     Isabelle AUBRET 
     Helen SHAPIRO (>100.000)
29) Colette DEREAL (>90.000)
30) Vince TAYLOR (>85.000)
La marge d'erreur peut atteindre 15.000. En vert, les nouveaux venus. On trouve aussi :
- plus de 50.000
Bourvil, Jeanne Moreau, Lucky Blondo.
- plus de 30.000
Dick Rivers, Claude Nougaro, Soeur Sourire, Danyel Gérard, Enrico Macias.
- cités au moins une fois dans un top
Yves Montand, Hugues Aufray, Jean Ferrat, Lèo Ferré, Tino Rossi, Eddy Mitchell.
En tout, 66 interprètes.
Pour la suite des années 60, c'est ici.

Je vous embrasse.

14/01/2025

1967 : quand je fabriquais des hits SLC bimensuels

Le hit-parade de SLC avait - contrairement à celui de la B.B.C. que j'écoutais aussi - le défaut de commencer par le premier.
Pourquoi le défaut ? Pour deux raisons : 
- d'abord car ça enlevait tout suspense.
- ensuite parce que si l'horaire était fixe (17h30/19h) le nombre de chansons était fonction... des publicités ! Déjà on devait subir ces saloperies...
Un tunnel de 6 minutes, c'était 2 chansons en moins. Si bien que des 90 minutes initiales, enlevées les pubs et le flash info, il n'en restait que la moitié. Soit environ 15 chansons.
Alors je suis dit qu'à partir des hits mensuels, en faisant les moyennes, je pourrais essayer d'avoir des bimensuels. Et pourquoi pas des hits hebdomadaires, au moins jusqu'aux 20 premiers...
A condition bien sûr que ce soient bien les mêmes.
Or ça, j'avais pu le vérifier le 15 aout 1966, qui tombait un dimanche, et où on avait eu droit à 3h de hit-parade ! J'attendais fiévreusement Ronnie Bird, mais je dus déchanter, on avait pu avoir les 26 premiers côté français, Ronnie n'en faisait hélas pas partie.
Bref, le numéro de septembre publiait bien les 26 chansons que j'avais notées.
Ronnie était 27ème...
Alors je me suis mis au boulot. Mais je voulais la même présentation que dans le journal.
 Capture du 2025-01-13 18-05-41.pngPar son boulot mon père disposait de "simplex", qu'on trouvera quelques années plus tard sous le n
om de "decadry". 
Avec ça je pouvais faire les chiffres.
Et pour les chanson montantes ?
Je traçais un cercle autour de mon nombre, je noircissais la surface, j'appuyais un bout de scotch sur la surface, j'enlevais brusquement le scotch, le chiffre venait avec et j'avais mon chiffre blanc sur fond noir. Et ça donnait ça :

slc 67.jpeg

 pas mal non ?

12/01/2025

Hit parade des "chansons de papa" pour JUILLET 1963

       
1 2 ELLE ETAIT SI JOLIE 3
    Alain Barrière – 40k ventes  
2 1 MINNIE PETITE SOURIS 5
    Henri Salvador – 27K  
3 3 MOURIR A MADRID 2
    Bande originale du film – 24k  
4 14 DIMANCHE A ORLY 2
    Gilbert Bécaud – 22k  
5 9 TOURNEZ MANEGES 2
    Rika Zarai – 20K  
6 e HEY PAULA 1
    Jean-Pierre et Nathalie – environ 18k  
7 e LES VENDANGES DE L’AMOUR 1
    Marie Laforêt – env 17k  
8 8 TROMPETTES DE LA RENOMMEE 3
    Georges Brassens – env 16k  
9 e J’AI LA MEMOIRE QUI FLANCHE 1
    Jeanne Moreau – env 14k  
10 5 LA MADRAGUE / L’APPAREIL A SOUS 4
    Brigitte Bardot – env 14k  
11 4 DONNE TES SEIZE ANS 5
    Charles Aznavour – sup à 10k  
12 e LES AMOURS D’ANTAN 1
    Georges Brassens  
13 e DEMAIN TU TE MARIES 1
    Patricia Carli  
14 6 CECILE MA FILLE 3
    Claude Nougaro  
15 10 FOR ME FORMIDABLE 5
    Charles Aznavour  

Pour des raisons autres que musicales ce mois de juillet marque le premier tournant de ma vie, mais c'est pareil pour la chanson.
Si côté "jeunes" certes les ventes étaient monstrueuses, c'était quasiment les 7 mêmes chanteurs qui se partageaient le top 5 depuis un an : Johnny, Sylvie, Françoise, Richard, Pétula, Sheila, Cloclo. 
Alors que pour les anciens (ceux nés avant la guerre) rien que ce seul mois de juillet 63 voit 10 (sur 15) chansons encore connues, 60 ans plus tard, de toutes les générations. Et qu'importe le classement de l'époque.
Parlons-en quand même ! Barrière est au sommet, et c'est mérité. Chez les papas (et surtout les mamans) Elle été si jolie sera même le tube de l'été et même recordman 63 en nombre de semaines en tête, 
En revanche Bécaud avec son dimanche à Orly qui est pourtant un de ses standards n'aura même pas droit au podium ! On verra pire en 64 : la chanson qui reste associée à Gilbert, une chanson dont les paroles pourraient expliquer une guerre qui fait rage depuis trois ans, cette chanson n'atteindra pas le top 10 chez les anciens et le top 20 général ! 
Top 5, la jeune Rika Zarai n'ira pas plus loin.

5 entrées, dont 4 passeront à la postérité : 
- Hey Paula sera cette exception, et cette 6ème place sera sans doute son meilleur classement.
- Marie Laforêt, qui fait partie du club très fermé de ceux qui cartonnent dès leur premier disque. Un podium lui est promis, au minimum.
- Jeanne Moreau, avec un tube qui traversera les décennies pour arriver jusqu'à nous. Mais qui n'ira pas très haut au moment de sa sortie. 4e, voire 5e, pas mieux.
- Brassens, dont j'ignorais sa présence dans les "charts", qui entre à la 12e place avec les amours d'antan, alors que ses trompettes occupent la n°8.
- Enfin demain tu te maries plus connu sous le titre arrête arrête ne me touche pas, de Patricia Carli, va monter très très haut, mais barrée par Barrière. Logique (lol)

Les 5 sorties :
A la gare Saint Lazare, par Colette Deréal, à l'affiche 5 mois, dont 2 sur le podium, ex n°2 avec + de 120.000 exemplaires vendus. Son plus grand (et dernier) succès.
A force de prier par Nana Mouskouri, ex n°5. Cette jeune femme ira loin ;-)
- Marcel Amont et sa Françoise aux bas bleus, également ex n°5, et qui ne marquera pas les esprits.
- Henri Tisot dont le filon commence à se tarir, quand même 6 mois de présence et ex n°1 mais 100/110.000 exemplaires, moins que les précédents. Le début de la fin pour le camarade de classe de Mireille Darc.
- Enfin les Compagnons et leur version (pas terrible) de Telstar, objet qui a mis fin à une époque, celle où on ne pouvait pas se téléphoner d'un continent à l'autre (mais oui  j'ai connu ça). La chanson est restée 6 mois dans le top, a été n°1 et vendu dans les 130.000 galettes.

Chez les jeunes on a
1) l'école est finie (130.000 ventes
2) marche tout droit (82k)
3) les bras en croix (53k)
4) première surprise-partie (49k, une face B)
ex) pauvre petite fille riche. 
Podium inchangé, Sheila, Cloclo et Johnny. 

Et moi dans tout ça ? Tournant dans ma vie donc. En trois actes, juillet étant le 1er. Je devais partir en camp scout durant 3 semaines, descendre en radeau la rivière la Loue dans le Haut-Doubs. Mais au dernier moment, prétextant une grippe, je me dégonflai. Ce qui signifiait un mois à Paname. Déjà assez rachitique, je perdis complètement mon appétit, ce qui inquiéta mes parents. Mon père eut alors une idée. Il connaissait une «ancienne collègue» à lui qui habitait Toulon, et lui demanda si je pouvais passer le restant de juillet là-bas. Elle accepta, moi je trépignais de joie ! Déjà quitter cette grisaille parisienne, c’était génial, mais en plus sur la côte d’Azur…
Et, vers le 10, me voilà là-bas.
Au début ça se passe mal, je ne m’entends pas du tout avec le gamin de la famille – un Patrick aussi – et j’en suis carrément à regretter mon pigeonnier. En plus la mère de la dame est avec nous, et c'est visible, elle ne peut pas m'encaisser...
Et puis, la fameuse dame me dit qu’elle va faire venir sa fille de 8 ans, Marité.
Là encore je ne vois pas ça d’un très bon œil, les filles c’est pas trop mon truc, elles ne savent même pas qui est Bob Morane et elles sautent à la corde pendant des heures…
Mais bon, on verra bien !

Pour voir, je vois ! Je suis scotché, littéralement scotché quand je l’aperçois. Petite blonde avec un accent Toulonnais qui achève de me faire craquer. Apparemment de son côté je n’ai pas l’air de lui déplaire non plus. Les bruns aux yeux verts semblent être sa tasse de thé…
Et  pendant les deux semaines qui vont suivre, je vais me sentir « bien », vraiment « bien ». Jamais eu cette sensation !
On ne se quittera plus, dormirons dans le même lit, serons lavés ensemble par sa mère, jouerons des parties de «menteur» interminables…
Je lui ferai même participer à des jeux de quartier, et souvent  on bravera l’interdiction de ne pas dépasser le pont de chemin de fer, la ligne de Marseille à Nice où filent à toute allure les trains à vapeur. 
Mais quand même, je lui trouve des attitudes «bizarres». Comme celle par exemple de me faire sans cesse des petits bisous, et souvent sur la bouche. Elle me dit aussi «quand on sera grands on se mariera ensemble»…
Je le rappelle, j’ai 12 ans, avec de surcroît une maturité sentimentale de 6 ou 7, et je suis presque affolé devant ses démonstrations, même si je sens - j'ignore pourquoi - une sorte de miel me couler dans la gorge…
Et finit par arriver le jour de la séparation. Elle doit partir en colo vers Perpignan, moi en Ardèche. On prend le même train jusqu’à Nîmes, et elle n’arrête pas de pleurer. Impossible de lui faire dire pourquoi.
A Nîmes (cette ville allait me poursuivre toute mon existence), très décontracté, je lui dis au-revoir en lui promettant de lui écrire. Elle sanglote de plus en plus fort en m’envoyant un bisou. Le dernier. Je grimpe alors dans le « Cévenol » bondé, et en gare d’Alès je peux enfin me hisser sur le wagon panoramique. Marité est déjà loin…

Et je me souviens d'une petite fille
Qui aimait bien se balancer
Serrée contre moi
Quand je suis parti, elle a pleuré
Mais je n'avais rien remarqué
J'étais insouciant...
 
A dimanche prochain pour août.
 
je vous embrasse.