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14/12/2024

c'est pas normal (suite)

Pour mieux fixer les idées, voici la liste des stations météo avec leurs "normales" jusqu'en 1980 et celles de 2024.  En gras celles qui ont le plus grimpé.

  1900/1980 2024 hausse en 44 ans par décennie
ABBEVILLE 9,8 11,8 2,0 0,5
AGEN 12,8 14,5 1,7 0,4
AJACCIO 14,8 16,5 1,7 0,4
ALENCON 10,4 11,9 1,5 0,3
AMBERIEU 10,7 12,7 2,0 0,5
ANGERS 11,5 13,3 1,8 0,4
BALE MULHOUSE 10,1 11,8 1,7 0,4
BASTIA 15,5 16,7 1,2 0,3
BELLE ILE 12,1 13,6 1,5 0,3
BESANCON 10,2 12,2 2,0 0,5
BIARRITZ 13,7 14,9 1,2 0,3
BORDEAUX 12,8 15,1 2,3 0,5
BOULOGNE 10,3 11,8 1,5 0,3
BOURG ST MAURICE 9 11,5 2,5 0,6
BOURGES 11 12,8 1,8 0,4
BREST 10,9 12,1 1,2 0,3
BRETIGNY 10,5 12,9 2,4 0,5
CAEN 10,5 12,2 1,7 0,4
CARCASSONNE 13,5 15,2 1,7 0,4
CHARTRES 10,3 12,1 1,8 0,4
CHATEAUROUX 11 12,8 1,8 0,4
CLERMONT 10,9 12,9 2,0 0,5
COGNAC 12,5 14,5 2,0 0,5
COLMAR 10,2 12,0 1,8 0,4
DIEPPE 10,2 12,0 1,8 0,4
DIJON 10,5 12,5 2,0 0,5
DINARD 10,9 12,6 1,7 0,4
EMBRUN 10 11,8 1,8 0,4
GOURDON 11,9 13,9 2,0 0,5
ISTRES 14,4 16,4 2,0 0,5
LA ROCHELLE 12,7 14,0 1,3 0,3
LANGRES 8,9 11,1 2,2 0,5
LE BOURGET 10,8 12,8 2,0 0,5
LE LUC 14,5 16,2 1,7 0,4
LE MANS 11,1 13,3 2,2 0,5
LE PUY CHADRAC 8,9 11,2 2,3 0,5
LILLE 9,9 12,3 2,4 0,5
LIMOGES 10,9 12,4 1,5 0,3
LORIENT 11,4 12,6 1,2 0,3
LOURDES 11,9 13,4 1,5 0,3
LUXEUIL 9,5 11,7 2,2 0,5
LYON BRON 11,4 13,0 1,6 0,4
MACON 10,9 13,2 2,3 0,5
MARIGNANE 14,8 16,6 1,8 0,4
METZ 9,9 11,9 2,0 0,5
MILLAU 10,2 11,9 1,7 0,4
MONT AIGOUAL 4,5 6,5 2,0 0,5
MONT DE MARSAN 12,9 14,4 1,5 0,3
MONTELIMAR 13 15,0 2,0 0,5
MONTPELLIER 14,2 16,4 2,2 0,5
NANCY 9,6 11,9 2,3 0,5
NANTES 11,9 13,2 1,3 0,3
NEVERS 10,3 12,1 1,8 0,4
NICE 15,3 17,0 1,7 0,4
NIMES 14,4 16,4 2,0 0,5
ORANGE 13,3 15,8 2,5 0,6
ORLEANS 10,6 12,4 1,8 0,4
ORLY 10,9 12,9 2,0 0,5
OUESSANT 11,7 12,7 1,0 0,2
PARIS 11,7 13,5 1,8 0,4
PAU 12,7 14,4 1,7 0,4
PERPIGNAN 15,3 16,3 1,0 0,2
POITIERS 11,2 12,9 1,7 0,4
RENNES 11,4 13,1 1,7 0,4
ROUEN 9,8 11,6 1,8 0,4
S T DIZIER 10,5 12,3 1,8 0,4
SAINT AUBAN 12,4 14,1 1,7 0,4
ST ETIENNE 10,4 12,9 2,5 0,6
GRENOBLE (aéroport) 10,4 12,2 1,8 0,4
ST GIRONS 11,8 13,0 1,2 0,3
ST NAZAIRE 11,7 13,2 1,5 0,3
ST QUENTIN 9,7 11,5 1,8 0,4
STRASBOURG 10 12,4 2,4 0,5
TOULON 15,9 17,1 1,2 0,3
TOULOUSE 12,9 15,1 2,2 0,5
TOURS 11,2 12,9 1,7 0,4
TRAPPES 10,3 12,5 2,2 0,5
VICHY 10,5 12,5 2,0 0,5

Je suis à votre écoute pour toute question. Demain, retour à la musique, promis.

Je vous embrasse.

PS : Déjà 30 vues pour "c'est pas normal".

 

15:53 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (1)

11/12/2024

c'est pas normal !

"les températures resteront bien au-dessous des normales" disent les présentateurs météo.
Mais c'est quoi la normale ? Celle des années 80, 2000, 2020 ? Pas du tout la même chose !

En météorologie, les "normales climatiques" désignent des moyennes statistiques calculées sur une période de référence standardisée de 30 ans. Ces normales servent de point de comparaison pour évaluer les anomalies climatiques et décrire le climat d'une région, voire d'un pays. Ces normales sont mises à jour tous les 10 ans à chaque changement de décennie.

C'est la définition de l'Organisation Météorologique Mondiale (O.M.M.).
Ainsi, quand je suis entré à l'Ecole Nationale de la Météorologie en 1971 (au passage, quand je vois les charlatans des télés qui foisonnent de plus en plus, SEULS peuvent se prétendre météorologues ceux qui sont passés par cette école) la normale sur laquelle on se basait était la période 1941/1970 soit 12°1 sur 80 stations françaises.
Cette valeur faisait suite à la 1931/1960, qui affichait également 12°1,  Et précèdera la 1951/1980 qui sera de 11°9, deux dixièmes de moins qui ne représentaient que la marge d'erreur des thermomètres à mercure qui étaient utilisés à l'époque.
Mais pour ceux qui songeaient à un début de refroidissement climatique, on respira quand "tomba" la 1961/1990 qui sera de... 12°0 !

Bingo, on avait démontré que la température moyenne de l'Hexagone était de 12 degrés,  et cela depuis au moins 90 ans, absorbant les éventuels cycles et les terribles hivers 62/63 (j'en parle dans "les chansons de papa"), 41/42, 45/47, 33/34, 40/41, 55/56, 31/32, 52/53 et 44/45. Ainsi que les canicules de 1947, 1950, 1983, 1952, 1945 et 1976.

12 degrés, comme le titrait le vin du midi. Ce degré d'alcool (que les petits hommes gris de Bruxelles ont remplacé par "% vol") est après tout un instrument de mesure comme un autre...

Bref, à partir de cette température-étalon, on pouvait, sans risque d'erreur, situer les records, définir leur durée de retour et cela sur tout l'hexagone.
Comme le douteux 40°4 de Paris en 1947 que pas mal de professionnels - dont bibi - considéraient comme une erreur de mesure. Seize degrés plus haut que la normale de juillet, on avait calculé que ça ne se produisait que tous les 500 ans ! im-pos-si-ble...

On passa au 3 ème millénaire et avec lui la toute fraîche normale 1971/2000.
12°3.
Oh bien sûr ce n'est rien, trois petits dixièmes. 20 ans auparavant c'était 2 de chute, et finalement c'était remonté.
Remonté ? Attends, je récapitule :
1951/80 -> 11.9
1961/90 -> 12.0
1971/2000 -> 12.3.
Serait-ce l'amorce de quelque chose ? Car il ne faut pas oublier que c'est une moyenne sur l'ensemble de l'hexagone...
Et chacun dans sa station (devenu "Centre Départemental") de faire ses petits calculs, bien évidemment sur des endroits dont l'environnement n'avait pas été modifié. Pas comme cet abracadabrantesque point de mesure implanté à Mende au milieu des prés en 1985 à mi-pente entre le plateau (1050m) et la ville (750 m) et qui est à présent entouré de maisons !
Enfin bref, en 2001 je sévissais pour ma part en Bretagne, et Lorient n'avait gagné qu'un dixième de degré au cours de la décennie, comme Brest, deux pour Nantes, Belle-Ile, Rennes et Dinard. 
Pas méchant...
Ce n'était pas l'avis des collègues d'Orange, où j'avais également bossé dans les années twist, pour qui c'était 4/10, comme au Puy en Velay. Voire le demi-degré comme à  Lyon, St Etienne, Bourg St Maurice, Brétigny..

On s'est posé des questions pendant deux ans, jusqu'à l'été 2003 où on a cessé de s'en poser.
Cet été-là fut monstrueux, de juin à août. Pas seulement des records, mais une longueur...
Chez mes parents, dans les Cévennes, la barre des 30 degrés sera franchie près de soixante-dix fois. Les 40 degrés furent atteints en Bretagne. Près de 30.000 morts (15.000 selon la police), mon père de 91 ans a failli faire partie du lot.

On revient aux normales.
1951/80 -> 11.9
1961/90 -> 12.0
1971/2000 -> 12.3 donc.
1981/2010 -> 12.6 (plus 0.3 encore)
1991/2020 -> 13.0 (plus 0.4)
L'été 2022 a battu 2003. A Paris les 40°4 'inatteignables" se sont fait exploser en 2019 avec 42°6 !!! La barre des 30° a été franchie à l'île d'Ouessant et au Mont-Aigoual. C'est, sinon l'emballement, du moins la hausse continue. Un petit croquis valant un long discours, le voici
Capture du 2024-11-24 11-54-36.png

En bleu Marine les températures, en rouge les "normales" correspondant aux 30 années précédentes. Ce graphique montre bien qu'à partir d'une certaine date la courbe rouge a commencé à monter, et ce d'une manière régulière. Cette date, c'est 1993. qui couvre les 30 années précédentes soit 1964/1993.
En examinant la courbe bleue, on voit bien que c'est à partir de 1980 (11°2) que ça a commencé à bouger, pour atteindre 14°5 en 2022. Mais on s'en tiendra à la courbe rouge, bien qu'en retard, qui moyenne ces données sur les 30 dernières années.

Alors, 2 questions se posent :
1) quelle est à présent la température "normale" de l'année 2024 ?
2) de combien est-elle montée depuis sa valeur initiale (avant 1980) ?

Je vais essayer de faire le plus simple possible.
On sait que la fameuse "normale" est la moyenne des 30 dernières années. Si la courbe est linéaire, cette moyenne sera très proche de l'année du milieu. Vite des exemples :

La normale 1981/2010 sera très proche de l'année 1995, et celle couvrant 1991/2020 très proche de 2005. 
C'est la dernière en date, la "normale officielle", mais qui a 19 ans de retard.....

Comment obtenir la normale 2024 ? Disons 2025 c'est quasiment la même.
Vu que la courbe est linéaire, la hausse est constante. Ce que l'on devra ajouter à 2005 pour arriver à 2025 sera donc, au dixième près, le double de ce qu'il a fallu ajouter à 1995 pour arriver à 2005. 

En d'autres termes, normale 2011/2040 (donc 2025) = normale actuelle 1991/2020 + 2 fois la différence entre la 1991/2020 et la 1981/2010.
Je résume :

Température qu'il fait sur la France actuellement =
3 fois la normale actuelle 1991/2020 - 2 fois la normale 1981/2010.

Soit (3 x 13.0) - (2 x 12.6) soit 39.0 - 45.2 soit 13.8.
Par rapport aux années 1900/1980, la hausse est donc de 1°8 !!!

Cela donc pour la moyenne sur le pays, mais ies variations ne sont pas les mêmes pour chaque point de l'hexagone.

Et là je sors un lapin de mon chapeau : les normales 1991/2020 et 1981/2010 sont ICI .
Vous aurez ainsi la température qu'il devrait faire chez vous, et la hausse de température enregistrée en 10 ans. Et qui n'a pas l'air de fléchir. 
Les littoraux semblent moins touchés, ainsi "seulement" 1 degré pour Perpignan, 1°2 pour Lorient, Toulon, Biarritz, Bastia et Brest. A contrario, l'écart atteint 2°6 à Lyon, 2°5 à Bourg St Maurice, 2°4 à Strasbourg, Brétigny et Lille, 2°3 au Puy en Velay..

D'aucuns diront que 2-3 petits degrés ne représentent pas grand-chose. Détrompez-vous ! Par exemple Lille avec ses 12°3 a aujourd'hui les mêmes températures qu'avait Sisteron en 1980, et aura dans dix ans celles qu'avait Toulouse...
Mieux : les banlieusards de Brétigny (91, surtout connu pour son déraillement) qui, en 1980 se tapaient 700 bornes vers le sud pour se réchauffer, n'ont plus besoin de bouger : Avec 12°9 ils ont atteint les températures de Montélimar à cette époque ! De son côté Montélimar 2024 c'est Ajaccio sous Giscard.

Et puis, point besoin de thermomètre : on vendange de plus en plus au mois d'août, le "douze degrés" qui, du temps où j'écoutais SLC, ne se trouvait que chez les cavistes, fait aujourd'hui figure de piquette à côté de certains Côtes du Rhône qui titrent quinze degrés.
Les cigales sont arrivées en Haute-Loire et le citronnier a touché la Bretagne. On fait du vin en Bretagne et en Angleterre.

Tout ça pour dire que, depuis 40 ans - comme disent les chroniqueurs à la télé - les températures figées c'est terminé et qu'il faudra s'habituer à voir arriver la chaleur par le sud à raison de 150 km et plus par décennie.
Et dans certains coins de montagne l'air chaud de la vallée gagnera les cimes à raison de 10 m par an en altitude.

Si le sujet intéresse les lecteurs, je peaufinerai saison par saison.

Je vous embrasse.

12:12 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (3)

02/12/2024

Pour l'été prochain : un climatiseur à 66 euros !

J'avais fait, voilà quelques années, une note à ce sujet : ce qui compte, c'est la température ressentie davantage que la température brute.

J'ai habité un peu partout (Paris, le Gard, les Bouches du Rhône, le Vaucluse, l'Isère, l'Aveyron, les Hautes-Alpes, la Lozère, le Morbihan, les Pyrénées-Atlantiques, le Jura, le Doubs, le Var, la Haute-Loire...) et j'ai moins souffert de la chaleur avec 30° en montagne qu'avec 25° en bord de mer.

Vu mon état, j'ai eu beaucoup de mal à passer les trois derniers étés dans notre petite maison d'Alleyras.
Un peu moins le dernier car on a fait des travaux d'isolation. Mais la maison est humide, ça contrecarrait notre pauvre climatiseur.

Pour l'été prochain, j'ai trouvé : le déshumidificateur.

Capture du 2024-12-02 17-04-48.png

Cet engin enlève 20 g d'eau toutes les heures. Consommation 42 W.

Un peu de thermodynamique, comme je l'ai apprise en 1ère année à l'E.N.M. :

Je me sentais mal dans la chambre où il "ne" faisait "que" 22 degrés (la clim mobile avait bien bossé) mais avec une humidité de 85%.
Température ressentie 29° avec 16 grammes d'eau par mètre cube.
Pour une chambre de 12 m2 soit 25 m3 ça fait 400 g dans la
pièce !

Je mets alors en marche mon petit appareil, et au bout de six heures, il m'aura enlevé 120 g. Restent 280 g.

Je fais le calcul inverse : 280 g d'eau pour 25 m3 ça fait 11 g / m3.
Humidité correspondante : 55%
Température ressentie : 24°. Ca va déjà mieux ! Il aura consommé 42 x 6 soit 252 W, coût électricité 6 centimes...

Ce n'est qu'un exemple, certains appareils - plus chers - absorbent jusqu'à 4 fois plus, et le retour à la douceur 4 fois plus vite.

L'été prochain j'en achète un !

17:48 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (0)

24/10/2024

Le pourquoi des grosses inondations récentes

alexandre-bompard-directeur-general-de-carrefour-a-diffuse-des-images-de-l-hypermarche-inonde-a-givors-photo-compte-x-alexandre-bompard-1729188986.jpg

Carrefour Givors (69) la semaine dernière. C'est là que je venais de temps en temps faire mes courses entre 1977 et 1979 quand j'habitais dans le coin.
Méga-pluies cévenoles. Oui, cévenoles, car si les Cévennes commencent, à l'ouest, au massif de l'Aigoual, elles finissent, au nord-est, au Mont Pilat ! Mais la plupart du temps, ce sont "seulement" la partie occidentale et orientale (Ardèche, Lozère, Gard) qui sont touchées. Alors, l'explication ?

Elle est simple : plus l'air est chaud, plus il contient de la vapeur d'eau. Très exactement 7% de plus par degré supplémentaire.
Dans une note récente j'avais montré que la France s'était réchauffée en été de 2 degrés en moyenne depuis les années 70. Idem pour l'année entière. 2 degrés c'est donc 15% d'eau en plus. Mais cette eau supplémentaire ne se répartit pas uniformément, que ce soit dans l'espace (les deux dimensions) et dans le temps. Certains endroits (le 66 notamment) sont même plus secs.

2 degrés, ça ne parle pas forcément. Alors je vais traiter le sujet par une autre donnée: le nombre de jours où il a fait plus de 30 degrés dans l'année.

Je commence par où j'habite : Le Puy en Velay. La station météo est à moins de 200 m de chez moi.

Sur la période 1961/1990 : 4 jours.
1971/2000 : 6 jours
1981/2010 : 16 jours (l'été 2003 est passé par là)
1991/2020 : 19 jours.
et j'ai calculé pour 1995/2024 (j'y ai passé du temps !) : 22 jours !
On y suait 4 fois moins dans ma jeunesse qu'à présent ! Je pensais moins supporter la chaleur en prenant de l'âge, en fait non : il fait chaud de plus en plus souvent. En attendant, la montée est continue, elle aurait même  tendance à s'accélérer..

Et ailleurs ? 

PARIS 1961/1990 : 7 jours 
1971/2000 : 9 jours
1981/2010 : 11 jours  
1991/2020 : 14 jours.

DIJON 1961/1990 : 9 jours
1971/2000 : 11 jours
1981/2010 : 14 jours
1991/2020 : 18 jours.

LYON 1961/1990 : 14 jours
1971/2000: 19 jours
1981/2010 : 24 jours
1991/2020 : 31 jours

NIMES 1961/1990 : 34 jours
1971/2000 : 41 jours
1981/2010 : 50 jours
1991/2020 : 59 jours

Et en Corse ? comme à Lyon:
BASTIA 1961/1990 : 14 jours
1971/2000 : 18 jours
1981/2010 : 24 jours
1991/2020 : 31 jours.

En montagne, j'ai déjà cité l'exemple du Puy (714 m). Mais allons voir du côté des Alpes.  A EMBRUN (870 m) où j'ai bossé 7 ans.
1961/1990 : 11 jours.
1971/2000 : 14 jours
1981/2010 : 18 jours
1991:2020 : 23 jours..

Ne reste l'instant que la Bretagne nord que les canicules ont épargnée.
Aussi bien BREST que SAINT BRIEUC 1961:1990 : 1 jour
1971/2000 : 1 jour
1981/2010 : 1 jour
1991/2020 : 1 jour.
Mais ça va changer pour 2001/2030 car à Brest 3 jours ont été comptabilisés en 2019 et 7 jours en 2022 ! Année où les 40° y ont été dépassés. Et aussi la barre des 30° à OUESSANT (31°5). 

Je terminerai par le MONT AIGOUAL, cher à mon coeur. Quand j'y ai travaillé, voilà.. (mon Dieu) 52 ans, le record datait  de 1967 avec un 27°5 que je jugeais douteux, car il impliquait 43° dans la plaine ! Cet été de 1972 on n'avait pas dépassé les 21 degrés, et à 1567 mètres c'était déjà pas mal.
Mais arrive le fameux mois d'août 2003, qui verra bousculer ce record de plus de un degré avec 28°7. Enorme quand on connaît l'endroit. Il aura quand même fallu 36 ans !
16 ans plus tard, en juin 2019, les 45° seront dépassés à Nîmes, et l'Aigoual relèvera 29°9. 
Il ne faudra que 3 ans pour atteindre le plafond de verre des trente degrés, et l'année suivante le dit plafond sera crevé avec 30°4 le 23 août 2023...

S'il y en a qui n'ont pas fait le rapprochement avec les pluies diluviennes de la semaine dernière, c'est bien dommage !

Allez, pour le fun, une prévision : les Cévennes auront encore de la pluie ce week-end, mais rien du tout à côté de ce que le Var et les Alpes-Maritimes vont ramasser ! On y verra peut-être du rouge samedi ? Du rouge au pays du rosé !! 

En attendant, je vous embrasse.

16:35 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (4)

28/08/2024

2024, année la plus chaude de tous les temps ?

iIYN.JPG

Pour l'instant, sur les 8 premiers mois de l'année, c'est le cas ! 

Les 4 mois qui suivent vont-ils changer les choses ? Suivez l'évolution ici.

12:35 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (3)

10/08/2024

Une médaille pour l'été 2024 ?

ETE 0908.JPGDe bronze, soyons modeste, car l'or et l'argent sont détenus par respectivement 2003 (23°2 de moyenne pour la France entière - pas près d'être battu) et 2022 (22°7).
Pour l'instant, 2024 occupe la 9ème place (sur 100) avec 21°2. Une valeur que l'on n'avait pas atteinte au siècle dernier, sauf en 1947, été qui à l'époque avait marqué les esprits !
Au vu des prévisions, 2024 peut aisément grappiller quelques dixièmes et donc quelques places.
Pourquoi pas le podium ?

29/06/2024

Réchauffement climatique : du concret

D'abord le diagramme (officiel de Météo-France)

ÉTÉS.png

Ceci est, année par année, la moyenne des températures estivales pour 150 points de mesure répartis sur toute la France (entre 1 et 2 par département) depuis les années 50 jusqu'en 2023.
La ligne du bas représente la valeur 17°5 et celle du haut 23°25.

Déjà il faut tordre le cou à l'antienne des anciens (lol) qui affirme "qu'avant (avant quoi ?) il y avait de vrais étés".
Ensuite, même pour un élève de CM2, c'est clair : stabilité des températures autour de 19° jusqu'en 1974, petit plongeon jusqu'à 17°7 en 1977 et 1978 et à partir de là c'est la grimpette quasi linéaire jusqu'à 21°2 pour les dix derniers étés.
21°2 - 19°0 = 2°2 de hausse (en dents de scie, certes, mais continue) en 50 ans.
Soit 1 degré tous les 23 ans.

Cerise sur le gâteau, au milieu de cette inexorable montée, en l'an de grâce 2003 se trouve un coup de chaud de + 3 degrés à l'époque. Je précise bien à l'époque où la "normale" montante était vers les 20 degrés pile, car actuellement, avec une "normale" montante de 21°2 sur les 10 dernières années, l'écart se serait réduit à moins de 2 degrés, et si la hausse reste continue, 
2003 sera un été "normal" dans 40 ans !

La mer aussi chauffe. Et elle monte ! En 1967 j'étais en vacances à Toulon et j'avais arpenté le "sentier des douaniers", entre Toulon et La Garde. J'ai voulu le refaire en 2014, la mer l'avait envahi sur plusieurs secteurs...
A l'époque j'habitais sur le port de Toulon. L'eau n'est plus qu'à 10 centimètres du quai aux beaux jours...
Et la plage des Bonettes, si chère à mon coeur, a rétréci de moitié. Pour moi, depuis les années 60, l'eau est montée d'au moins 50 cm dans la région Toulonnaise.
Je disais  que la mer chauffe. 
mer.pngOn n'est pas encore en juillet et elle atteint déjà 28 degrés par endroits ! Je parie que le "plafond de verre" des 30 degrés sera franchi cette année.
Un "carburant" idéal pour les épisodes cévenols ou méditerranéens. On en reparle dans 5/6 mois.. 

Oui deux degrés c'est énorme. C'est - l'été - la différence entre Lille et Mâcon, ou entre Dijon et Ajaccio !

Et en altitude ?
2°2, dans le même secteur bien entendu (pas question de tricher) c'est la différence entre Saugues (960 m) et Brioude (435 m) dans mon département, voire pire en Savoie entre Bourg St Maurice (900 m) et Chambéry (250 m). Soit 500 m chez moi et 650 m dans les Alpes...

D'un point de vue spatial, l'air chaud remonte vers le nord à raison d'environ 100 km tous les 10 ans
Et cet air chaud monte régulièrement en altitude à raison de 100 à 120 m tous les 10 ans.
ATTENTION. Je parle ici des températures estivales, pas des hivernales, lesquelles montent aussi, mais beaucoup plus lentement. Pas d'extrapolation sur l'altitude, l'épaisseur, la durée de la neige qui fera l'objet d'une autre note.

D'un point de vue temporel, les étés arrivent de plus en plus tôt et durent de plus en plus longtemps.

Pour fixer encore plus les idées, prenons l'exemple des glaciers. J'ai déjà évoqué le cas de la mer de glace dans une précédente note. Il y a mieux (pire !), celui des Bossons qui descendait pratiquement jusque dans la vallée.
7605b.jpgJ'ai pris cette photo voilà près de 50 ans, en mai 1976.

Au 4ème virage sur la route du tunnel, à 1250 m d'altitude.
A présent, plus rien, plus rien qu'un torrent dans une gorge encaissée de près de 100 m - l'épaisseur du glacier.
Il faut monter très exactement à 1730 m pour en voir le début.
480 mètres plus haut !

Si les glaciers reculent de 10 m par an, il n'en restera pas grand-chose à la fin du siècle...

Positivons : on fait du vin en Angleterre, les cigales remontent jusqu'au Jura (mais elles chantent moins en Provence : trop chaud) et au Alpes Italiennes, l'olivier arrive dans les Hautes-Alpes.

Alors que faut-il faire ?
Avant tout une chose essentielle : l'accepter.  Ne pas nier l'origine humaine de ce dérèglement, et tenter de le freiner, en pensant à notre descendance.

Je vous embrasse.

21/05/2024

Sauvé pour cette année

Depuis "l'été meurtrier" de l'an passé avec pas moins de 58 jours où il a fait 30° et plus sous abri (certifié par 3 points de mesure - on est pro où on ne l'est pas), 23 jours à 35° et plus, avec comme acmé les 2 canicules du 10 au 25 août (37 de moyenne - vous avez bien lu) et du 4 au 10 septembre ("seulement" 34 sur la période), trois pointes à 40 (toujours sous abri) et où, malgré les murs épais de notre petite maison, disons-le tout net, j'ai failli crever. La chaleur arrivait par en haut, par les combles, non isolées. Et elle restait. 

Je sais, je sais que ce mois d'août 2023 est le plus chaud mesuré en Haute-Loire depuis que l'on relève des températures.  Plus encore que 2003. 
2022 étant aussi sur le podium, je ne voyais pas pourquoi 2024 ne serait pas dans la continuité...

ETES.JPG


Et comme pour me donner raison, dans la première quinzaine d'avril, à une époque où on peut encore faire du ski de fond dans certains coins du département (voir photo ci-dessous), le thermomètre a flirté avec les trente-trois degrés, la "normale" y étant de quinze...
Fort logiquement, mon pronostic vital serait probablement être engagé dans les mois à venir. Car je suis en moins bon état qu'en 2023.

On a beaucoup glosé sur eux, mais les Auvergnats sont de braves gens.
Notre voisin (nos maisons sont jumelles), ayant assisté depuis 4 ans à ma dégringolade, a été ému, et a réussi à nous avoir un prix auprès d'un entrepreneur de ses amis, spécialisé dans l'isolation thermique.
Je pense que me voir dans un fauteuil roulant l'a ébranlé. Mon voisin, pas l'entrepreneur ! J'en vois qui suivent pas :-))
Bref, 

Depuis ce matin, nos combles sont remplis de laine de coton. Paraît que c'est le dernier cri.

Et moi rempli d'espoir. D'autant plus que la maison est fraîche, 14 degrés.
On se tient au courant.

Je vous embrasse.

 

Photo de mon village, le 13 MAI (!) 2018 :

neige mai 2018.png

 

Sauvé pour cette année

Depuis "l'été meurtrier" de l'an passé avec pas moins de 58 jours où il a fait 30° et plus sous abri (certifié par 3 points de mesure - on est pro où on ne l'est pas), 23 jours à 35° et plus, avec comme acmé les 2 canicules du 10 au 25 août (37 de moyenne - vous avez bien lu) et du 4 au 10 septembre ("seulement" 34 sur la période), trois pointes à 40 (toujours sous abri) et où, malgré les murs épais de notre petite maison, disons-le tout net, j'ai failli crever. La chaleur arrivait par en haut, par les combles, non isolées. Et elle restait. 

Je sais, je sais que ce mois d'août 2023 est le plus chaud mesuré en Haute-Loire depuis que l'on relève des températures.  Plus encore que 2003. 
2022 étant aussi sur le podium, je ne voyais pas pourquoi 2024 ne serait pas dans la continuité...

ETES.JPG


Et comme pour me donner raison, dans la première quinzaine d'avril, à une époque où on peut encore faire du ski de fond dans certains coins du département (voir photo ci-dessous), le thermomètre a flirté avec les trente-trois degrés, la "normale" y étant de quinze...
Fort logiquement, mon pronostic vital serait probablement être engagé dans les mois à venir. Car je suis en moins bon état qu'en 2023.

On a beaucoup glosé sur eux, mais les Auvergnats sont de braves gens.
Notre voisin (nos maisons sont jumelles), ayant assisté depuis 4 ans à ma dégringolade, a été ému, et a réussi à nous avoir un prix auprès d'un entrepreneur de ses amis, spécialisé dans l'isolation thermique.
Je pense que me voir dans un fauteuil roulant l'a ébranlé. Mon voisin, pas l'entrepreneur ! J'en vois qui suivent pas :-))
Bref, 

Depuis ce matin, nos combles sont remplis de laine de coton. Paraît que c'est le dernier cri.

Et moi rempli d'espoir. D'autant plus que la maison est fraîche, 14 degrés.
On se tient au courant.

Je vous embrasse.

 

Photo de mon village, le 13 MAI (!) 2018 :

neige mai 2018.png

 

27/03/2024

photos prises à l'instant de ma fenêtre

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11:59 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (6)