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26/06/2025

Mi-chemin de l'acte I

Depuis ma dernière note 

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Et c'est général pour toute la France :

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Et malgré le programme des réjouissances pour la Haute-Loire

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Nous devrions nous contenter de la médaille d'argent, derrière 2003 qu'heureusement j'ai passé en Bretagne. 

Je suis donc à mi-chemin de cette première canicule 2025 et dans un triste état, je maintiens ma note précédente. 16/10 de tension tous les jours malgré le puissant médoc que je prends.

Du coup comme ils disent à la SNCF mon blog sera "adapté".

Je vous en dirai plus demain, avant la reprise des hostilités;

je vous embrasse.

16:00 Publié dans météo, moi | Lien permanent | Commentaires (5)

17/06/2025

J"espère ne pas faire comme Michel....

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Si l'air est sec ET les nuits pas conformes aux prévisions j'ai une petite chance.... de voir la suivante.

Et si le RDV chez le médecin le 30 (salle d"attente surchauffée) se passe bien !

Je file me climatiser

Et je vous embrasse.

18/05/2025

Le poilu du Mont-Aigoual

1972.  
Je bosse au Mont-Aigoual. Enfin je bosse... je devrais dire je glande à écouter Lenorman, Ringo, Jonasz, Duteil ou Véronique Sanson. Autant certains jours c'est la folie quand le sommet joue à cache-cache avec les nuages, autant quand il fait beau, le travail ne consiste qu'à sortir quelques minutes et transmettre l'absence de nuages à Montpellier par radio HF,  Une fois toutes les trois heures, de 7 à 19 h et de gribouiller tout ça à l'encre de chine sur le "compte-rendu quotidien". A l'encre de chine , la seule tolérée par la Météorologie Nationale à l'époque.
Il fait beau, mais très froid, et par la fenêtre de ma tour, je regarde le spectacle de ceux qui viennent "d'en bas" (Montpellier, Nîmes, Le Vigan). Pour la plupart ils sont en chemisette ou t-shirt, et ne se doutent pas que la différence de température ressentie peut dépasser 25 degrés !
C'est le cas en ce 19 août. Ils ont quitté la plaine à 27/28 degrés, et là-haut le ressenti est de -2° !!!
J'aurais une caméra je les aurais filmés pour l' envoyer à la "caméra invisible" : Leur expression quand ils sortent de leur voiture vaut le coup d'oeil. Ils grimacent, transis par le froid, et la plupart rentrent immédiatement dans leur bagnole.
Quelques-uns, plus hardis, enfilent un pull, et malgré les rafales à plus de 70 km/h, montent sur la tour (je suis juste en dessous) pour jouir du panorama, qui s'étend ce jour-là des Pyrénées au Sancy en passant par le Plomb du Cantal puis du Mont Lozère au Mont Blanc et toute la chaîne des Alpes. Devant : le Ventoux, bien détaché des sommets enneigés. Oui en ce temps-là on trouvait encore les "neiges éternelles", qui ne fondaient jamais au-dessus de 2700 mètres. Enfin, plein sud, la mer. On distingue même les immeubles de la Grande Motte.

On sonne.

Pourtant l'entrée est bien cachée, avec sur la porte une pancarte INTERDIT AU PUBLIC.

J'ouvre. C'est un petit vieillard chenu avec une canne. Il doit avoir dans les 80 balais.

- Bonjour, je suis de passage dans la région. Il se trouve que j'ai travaillé ici en 1922, juste après la guerre de 14. Que j'ai faite, monsieur, j'étais poilu dans les tranchées. Je voudrais tellement revoir ces lieux qui ont vu ma jeunesse.

Pas envie de me coltiner le poilu, surtout dans les escaliers où il doit mettre un quart d'heure à monter une marche. Alors je brode:
- Désolé mon pauvre monsieur mais ce ne sera pas possible, on est actuellement en travaux.

Les travaux. C'est pas mal ça... Je vois le vieillard se recroqueviller.
- Juste quelques minutes, s'il vous plaît monsieur. J'ai outrepassé les ordres de mon médecin, qui m'a interdit les longs trajets en voiture, et pourtant j'ai fait 4 h de route pour venir ici.
- Non, vraiment ce n'est pas possible, en plus je suis surchargé de travail.

Ben oui, Julien Lepers m'attend avec son  hit-parade. Demis Roussos va t'il réussir à prendre la première place ? Est-ce le vent ? il me semble voir une larme sur la joue du poilu.
- Je n'insiste pas, au-revoir monsieur.
- vous aurez bien une occasion de revenir...
- oh non là c'était la seule et je pense que mon pauvre dos ne va pas me pardonner cette escapade.

Il remonte dans la voiture qui l'avait déposé,  il y arrive vraiment très difficilement. La voiture démarre en trombe, et disparaît au loin. Ça ne va pas arranger son dos !

 

STOP.

Ce que j'ai écrit en couleur n'est pas vrai. Enfin les personnages ne sont pas vrais, mais l'histoire, si.
Elle ne se situe pas le 19 août 72, mais il y a 3 ans pile le 18 mai 2022. Et le vieillard chenu c'était moi, qui, 50 ans après y avoir vécu voulais revoir une dernière fois "mon" observatoire, celui de ses vingt ans.
Véridique aussi le refoulement "pour travaux". Sauf que je connaissais le zigue. Un collègue laid à faire peur que j'avais connu dans une autre vie, Éric Gamin *. Amoureux transi d'une femme avec qui "je sortais". Déjà me voir avec une canne avait dû le faire jouir, mais avoir le plaisir de me barrer la route, il a dû grimper aux rideaux !
Exact l'occasion unique, Chérie ne tenant pas à se taper 350 km de route de montagne, alors que mon cousin Jean-Yves m'en offrait l'opportunité.
Enfin il est exact que mon médecin m'avait déconseillé les longs trajets en voiture, et que mon dos ne me le pardonnera pas, ma double hernie discale évoluera en spondylolisthésis. Ce sera ma dernière sortie.
A moi la carte invalidité et le fauteuil roulant qui va avec ! 

Je vous embrasse.

* le nom a été changé.

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30/04/2025

L"îlot de chaleur urbain" : aujourd'hui, cas typique

Qu'est-ce que c'est que truc ? Demandons au minou GPT, l'intelligent artificiel :

L’îlot de chaleur urbain (ICU) est un phénomène climatique local observé dans les zones urbaines où les températures sont significativement plus élevées que dans les zones rurales environnantes. Cet écart de température peut atteindre plusieurs degrés, surtout la nuit et en été.

J'y ajoute les ordres de grandeur :
1° pour une ville de 10.000 habitants
2° pour 100.000
3° pour un million 
4° pour 10 millions.

Aujoud'hui cet "îlot" a atteint plus de 10 degrés pour Paris !

En effet, ce matin les températures dans le Bassin Parisien étaient grosso modo comprises entre 7 et 9 degrés :
Capture du 2025-04-30 11-08-06.png

Au nord de Paris 6° dans l'Oise

à l'est 9° à Disneyland

au sud-est 9° dans le Val de Marne

au sud 7° dans le Loiret

au sud-ouest 7° à Rambouillet

à l'ouest 6° dans les Yvelines.

au Nord-ouest 8° à Mantes la Jolie.


Zoomons sur Paris :

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Et là on le voit mieux cet îlot !
Là où la campagne environnante affiche 6 à 9 degrés, le mercure n'est pas descendu en-dessous de
* 19° en haut de la Tour Eiffel
* 17° au Jardin du Luxembourg et St Germain des Prés
* 16° à l'hôpital Lariboisière
et 
* 14° au Parc Montsouris, la valeur officielle pour Paris, excellente pour les températures maximales, mais qui ne veut plus rien dire, coincée entre les 17/18° du centre et les 8/9° de la proche banlieue (9° à Neuilly sur Marne, à 4 km du Périphérique).
J'imagine le banlieusard prenant le RER à Neuilly-Plaisance (9 degrés donc) et remontant a la surface dans un Paris où il fait 8 degrés de plus !!

Je vous embrasse.

PS pour les fans de Danyel Gérard, "d'accord d'accord" est 11ème sur les 3 premières semaines d'aout 64, entre Sylvie qui descend et les Animals qui montent. Suspense...

 

12:11 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2024

c'est pas normal (suite)

Pour mieux fixer les idées, voici la liste des stations météo avec leurs "normales" jusqu'en 1980 et celles de 2024.  En gras celles qui ont le plus grimpé.

  1900/1980 2024 hausse en 44 ans par décennie
ABBEVILLE 9,8 11,8 2,0 0,5
AGEN 12,8 14,5 1,7 0,4
AJACCIO 14,8 16,5 1,7 0,4
ALENCON 10,4 11,9 1,5 0,3
AMBERIEU 10,7 12,7 2,0 0,5
ANGERS 11,5 13,3 1,8 0,4
BALE MULHOUSE 10,1 11,8 1,7 0,4
BASTIA 15,5 16,7 1,2 0,3
BELLE ILE 12,1 13,6 1,5 0,3
BESANCON 10,2 12,2 2,0 0,5
BIARRITZ 13,7 14,9 1,2 0,3
BORDEAUX 12,8 15,1 2,3 0,5
BOULOGNE 10,3 11,8 1,5 0,3
BOURG ST MAURICE 9 11,5 2,5 0,6
BOURGES 11 12,8 1,8 0,4
BREST 10,9 12,1 1,2 0,3
BRETIGNY 10,5 12,9 2,4 0,5
CAEN 10,5 12,2 1,7 0,4
CARCASSONNE 13,5 15,2 1,7 0,4
CHARTRES 10,3 12,1 1,8 0,4
CHATEAUROUX 11 12,8 1,8 0,4
CLERMONT 10,9 12,9 2,0 0,5
COGNAC 12,5 14,5 2,0 0,5
COLMAR 10,2 12,0 1,8 0,4
DIEPPE 10,2 12,0 1,8 0,4
DIJON 10,5 12,5 2,0 0,5
DINARD 10,9 12,6 1,7 0,4
EMBRUN 10 11,8 1,8 0,4
GOURDON 11,9 13,9 2,0 0,5
ISTRES 14,4 16,4 2,0 0,5
LA ROCHELLE 12,7 14,0 1,3 0,3
LANGRES 8,9 11,1 2,2 0,5
LE BOURGET 10,8 12,8 2,0 0,5
LE LUC 14,5 16,2 1,7 0,4
LE MANS 11,1 13,3 2,2 0,5
LE PUY CHADRAC 8,9 11,2 2,3 0,5
LILLE 9,9 12,3 2,4 0,5
LIMOGES 10,9 12,4 1,5 0,3
LORIENT 11,4 12,6 1,2 0,3
LOURDES 11,9 13,4 1,5 0,3
LUXEUIL 9,5 11,7 2,2 0,5
LYON BRON 11,4 13,0 1,6 0,4
MACON 10,9 13,2 2,3 0,5
MARIGNANE 14,8 16,6 1,8 0,4
METZ 9,9 11,9 2,0 0,5
MILLAU 10,2 11,9 1,7 0,4
MONT AIGOUAL 4,5 6,5 2,0 0,5
MONT DE MARSAN 12,9 14,4 1,5 0,3
MONTELIMAR 13 15,0 2,0 0,5
MONTPELLIER 14,2 16,4 2,2 0,5
NANCY 9,6 11,9 2,3 0,5
NANTES 11,9 13,2 1,3 0,3
NEVERS 10,3 12,1 1,8 0,4
NICE 15,3 17,0 1,7 0,4
NIMES 14,4 16,4 2,0 0,5
ORANGE 13,3 15,8 2,5 0,6
ORLEANS 10,6 12,4 1,8 0,4
ORLY 10,9 12,9 2,0 0,5
OUESSANT 11,7 12,7 1,0 0,2
PARIS 11,7 13,5 1,8 0,4
PAU 12,7 14,4 1,7 0,4
PERPIGNAN 15,3 16,3 1,0 0,2
POITIERS 11,2 12,9 1,7 0,4
RENNES 11,4 13,1 1,7 0,4
ROUEN 9,8 11,6 1,8 0,4
S T DIZIER 10,5 12,3 1,8 0,4
SAINT AUBAN 12,4 14,1 1,7 0,4
ST ETIENNE 10,4 12,9 2,5 0,6
GRENOBLE (aéroport) 10,4 12,2 1,8 0,4
ST GIRONS 11,8 13,0 1,2 0,3
ST NAZAIRE 11,7 13,2 1,5 0,3
ST QUENTIN 9,7 11,5 1,8 0,4
STRASBOURG 10 12,4 2,4 0,5
TOULON 15,9 17,1 1,2 0,3
TOULOUSE 12,9 15,1 2,2 0,5
TOURS 11,2 12,9 1,7 0,4
TRAPPES 10,3 12,5 2,2 0,5
VICHY 10,5 12,5 2,0 0,5

Je suis à votre écoute pour toute question. Demain, retour à la musique, promis.

Je vous embrasse.

PS : Déjà 30 vues pour "c'est pas normal".

 

15:53 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (1)

11/12/2024

c'est pas normal !

"les températures resteront bien au-dessous des normales" disent les présentateurs météo.
Mais c'est quoi la normale ? Celle des années 80, 2000, 2020 ? Pas du tout la même chose !

En météorologie, les "normales climatiques" désignent des moyennes statistiques calculées sur une période de référence standardisée de 30 ans. Ces normales servent de point de comparaison pour évaluer les anomalies climatiques et décrire le climat d'une région, voire d'un pays. Ces normales sont mises à jour tous les 10 ans à chaque changement de décennie.

C'est la définition de l'Organisation Météorologique Mondiale (O.M.M.).
Ainsi, quand je suis entré à l'Ecole Nationale de la Météorologie en 1971 (au passage, quand je vois les charlatans des télés qui foisonnent de plus en plus, SEULS peuvent se prétendre météorologues ceux qui sont passés par cette école) la normale sur laquelle on se basait était la période 1941/1970 soit 12°1 sur 80 stations françaises.
Cette valeur faisait suite à la 1931/1960, qui affichait également 12°1,  Et précèdera la 1951/1980 qui sera de 11°9, deux dixièmes de moins qui ne représentaient que la marge d'erreur des thermomètres à mercure qui étaient utilisés à l'époque.
Mais pour ceux qui songeaient à un début de refroidissement climatique, on respira quand "tomba" la 1961/1990 qui sera de... 12°0 !

Bingo, on avait démontré que la température moyenne de l'Hexagone était de 12 degrés,  et cela depuis au moins 90 ans, absorbant les éventuels cycles et les terribles hivers 62/63 (j'en parle dans "les chansons de papa"), 41/42, 45/47, 33/34, 40/41, 55/56, 31/32, 52/53 et 44/45. Ainsi que les canicules de 1947, 1950, 1983, 1952, 1945 et 1976.

12 degrés, comme le titrait le vin du midi. Ce degré d'alcool (que les petits hommes gris de Bruxelles ont remplacé par "% vol") est après tout un instrument de mesure comme un autre...

Bref, à partir de cette température-étalon, on pouvait, sans risque d'erreur, situer les records, définir leur durée de retour et cela sur tout l'hexagone.
Comme le douteux 40°4 de Paris en 1947 que pas mal de professionnels - dont bibi - considéraient comme une erreur de mesure. Seize degrés plus haut que la normale de juillet, on avait calculé que ça ne se produisait que tous les 500 ans ! im-pos-si-ble...

On passa au 3 ème millénaire et avec lui la toute fraîche normale 1971/2000.
12°3.
Oh bien sûr ce n'est rien, trois petits dixièmes. 20 ans auparavant c'était 2 de chute, et finalement c'était remonté.
Remonté ? Attends, je récapitule :
1951/80 -> 11.9
1961/90 -> 12.0
1971/2000 -> 12.3.
Serait-ce l'amorce de quelque chose ? Car il ne faut pas oublier que c'est une moyenne sur l'ensemble de l'hexagone...
Et chacun dans sa station (devenu "Centre Départemental") de faire ses petits calculs, bien évidemment sur des endroits dont l'environnement n'avait pas été modifié. Pas comme cet abracadabrantesque point de mesure implanté à Mende au milieu des prés en 1985 à mi-pente entre le plateau (1050m) et la ville (750 m) et qui est à présent entouré de maisons !
Enfin bref, en 2001 je sévissais pour ma part en Bretagne, et Lorient n'avait gagné qu'un dixième de degré au cours de la décennie, comme Brest, deux pour Nantes, Belle-Ile, Rennes et Dinard. 
Pas méchant...
Ce n'était pas l'avis des collègues d'Orange, où j'avais également bossé dans les années twist, pour qui c'était 4/10, comme au Puy en Velay. Voire le demi-degré comme à  Lyon, St Etienne, Bourg St Maurice, Brétigny..

On s'est posé des questions pendant deux ans, jusqu'à l'été 2003 où on a cessé de s'en poser.
Cet été-là fut monstrueux, de juin à août. Pas seulement des records, mais une longueur...
Chez mes parents, dans les Cévennes, la barre des 30 degrés sera franchie près de soixante-dix fois. Les 40 degrés furent atteints en Bretagne. Près de 30.000 morts (15.000 selon la police), mon père de 91 ans a failli faire partie du lot.

On revient aux normales.
1951/80 -> 11.9
1961/90 -> 12.0
1971/2000 -> 12.3 donc.
1981/2010 -> 12.6 (plus 0.3 encore)
1991/2020 -> 13.0 (plus 0.4)
L'été 2022 a battu 2003. A Paris les 40°4 'inatteignables" se sont fait exploser en 2019 avec 42°6 !!! La barre des 30° a été franchie à l'île d'Ouessant et au Mont-Aigoual. C'est, sinon l'emballement, du moins la hausse continue. Un petit croquis valant un long discours, le voici
Capture du 2024-11-24 11-54-36.png

En bleu Marine les températures, en rouge les "normales" correspondant aux 30 années précédentes. Ce graphique montre bien qu'à partir d'une certaine date la courbe rouge a commencé à monter, et ce d'une manière régulière. Cette date, c'est 1993. qui couvre les 30 années précédentes soit 1964/1993.
En examinant la courbe bleue, on voit bien que c'est à partir de 1980 (11°2) que ça a commencé à bouger, pour atteindre 14°5 en 2022. Mais on s'en tiendra à la courbe rouge, bien qu'en retard, qui moyenne ces données sur les 30 dernières années.

Alors, 2 questions se posent :
1) quelle est à présent la température "normale" de l'année 2024 ?
2) de combien est-elle montée depuis sa valeur initiale (avant 1980) ?

Je vais essayer de faire le plus simple possible.
On sait que la fameuse "normale" est la moyenne des 30 dernières années. Si la courbe est linéaire, cette moyenne sera très proche de l'année du milieu. Vite des exemples :

La normale 1981/2010 sera très proche de l'année 1995, et celle couvrant 1991/2020 très proche de 2005. 
C'est la dernière en date, la "normale officielle", mais qui a 19 ans de retard.....

Comment obtenir la normale 2024 ? Disons 2025 c'est quasiment la même.
Vu que la courbe est linéaire, la hausse est constante. Ce que l'on devra ajouter à 2005 pour arriver à 2025 sera donc, au dixième près, le double de ce qu'il a fallu ajouter à 1995 pour arriver à 2005. 

En d'autres termes, normale 2011/2040 (donc 2025) = normale actuelle 1991/2020 + 2 fois la différence entre la 1991/2020 et la 1981/2010.
Je résume :

Température qu'il fait sur la France actuellement =
3 fois la normale actuelle 1991/2020 - 2 fois la normale 1981/2010.

Soit (3 x 13.0) - (2 x 12.6) soit 39.0 - 45.2 soit 13.8.
Par rapport aux années 1900/1980, la hausse est donc de 1°8 !!!

Cela donc pour la moyenne sur le pays, mais ies variations ne sont pas les mêmes pour chaque point de l'hexagone.

Et là je sors un lapin de mon chapeau : les normales 1991/2020 et 1981/2010 sont ICI .
Vous aurez ainsi la température qu'il devrait faire chez vous, et la hausse de température enregistrée en 10 ans. Et qui n'a pas l'air de fléchir. 
Les littoraux semblent moins touchés, ainsi "seulement" 1 degré pour Perpignan, 1°2 pour Lorient, Toulon, Biarritz, Bastia et Brest. A contrario, l'écart atteint 2°6 à Lyon, 2°5 à Bourg St Maurice, 2°4 à Strasbourg, Brétigny et Lille, 2°3 au Puy en Velay..

D'aucuns diront que 2-3 petits degrés ne représentent pas grand-chose. Détrompez-vous ! Par exemple Lille avec ses 12°3 a aujourd'hui les mêmes températures qu'avait Sisteron en 1980, et aura dans dix ans celles qu'avait Toulouse...
Mieux : les banlieusards de Brétigny (91, surtout connu pour son déraillement) qui, en 1980 se tapaient 700 bornes vers le sud pour se réchauffer, n'ont plus besoin de bouger : Avec 12°9 ils ont atteint les températures de Montélimar à cette époque ! De son côté Montélimar 2024 c'est Ajaccio sous Giscard.

Et puis, point besoin de thermomètre : on vendange de plus en plus au mois d'août, le "douze degrés" qui, du temps où j'écoutais SLC, ne se trouvait que chez les cavistes, fait aujourd'hui figure de piquette à côté de certains Côtes du Rhône qui titrent quinze degrés.
Les cigales sont arrivées en Haute-Loire et le citronnier a touché la Bretagne. On fait du vin en Bretagne et en Angleterre.

Tout ça pour dire que, depuis 40 ans - comme disent les chroniqueurs à la télé - les températures figées c'est terminé et qu'il faudra s'habituer à voir arriver la chaleur par le sud à raison de 150 km et plus par décennie.
Et dans certains coins de montagne l'air chaud de la vallée gagnera les cimes à raison de 10 m par an en altitude.

Si le sujet intéresse les lecteurs, je peaufinerai saison par saison.

Je vous embrasse.

12:12 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (3)

02/12/2024

Pour l'été prochain : un climatiseur à 66 euros !

J'avais fait, voilà quelques années, une note à ce sujet : ce qui compte, c'est la température ressentie davantage que la température brute.

J'ai habité un peu partout (Paris, le Gard, les Bouches du Rhône, le Vaucluse, l'Isère, l'Aveyron, les Hautes-Alpes, la Lozère, le Morbihan, les Pyrénées-Atlantiques, le Jura, le Doubs, le Var, la Haute-Loire...) et j'ai moins souffert de la chaleur avec 30° en montagne qu'avec 25° en bord de mer.

Vu mon état, j'ai eu beaucoup de mal à passer les trois derniers étés dans notre petite maison d'Alleyras.
Un peu moins le dernier car on a fait des travaux d'isolation. Mais la maison est humide, ça contrecarrait notre pauvre climatiseur.

Pour l'été prochain, j'ai trouvé : le déshumidificateur.

Capture du 2024-12-02 17-04-48.png

Cet engin enlève 20 g d'eau toutes les heures. Consommation 42 W.

Un peu de thermodynamique, comme je l'ai apprise en 1ère année à l'E.N.M. :

Je me sentais mal dans la chambre où il "ne" faisait "que" 22 degrés (la clim mobile avait bien bossé) mais avec une humidité de 85%.
Température ressentie 29° avec 16 grammes d'eau par mètre cube.
Pour une chambre de 12 m2 soit 25 m3 ça fait 400 g dans la
pièce !

Je mets alors en marche mon petit appareil, et au bout de six heures, il m'aura enlevé 120 g. Restent 280 g.

Je fais le calcul inverse : 280 g d'eau pour 25 m3 ça fait 11 g / m3.
Humidité correspondante : 55%
Température ressentie : 24°. Ca va déjà mieux ! Il aura consommé 42 x 6 soit 252 W, coût électricité 6 centimes...

Ce n'est qu'un exemple, certains appareils - plus chers - absorbent jusqu'à 4 fois plus, et le retour à la douceur 4 fois plus vite.

L'été prochain j'en achète un !

17:48 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (0)

24/10/2024

Le pourquoi des grosses inondations récentes

alexandre-bompard-directeur-general-de-carrefour-a-diffuse-des-images-de-l-hypermarche-inonde-a-givors-photo-compte-x-alexandre-bompard-1729188986.jpg

Carrefour Givors (69) la semaine dernière. C'est là que je venais de temps en temps faire mes courses entre 1977 et 1979 quand j'habitais dans le coin.
Méga-pluies cévenoles. Oui, cévenoles, car si les Cévennes commencent, à l'ouest, au massif de l'Aigoual, elles finissent, au nord-est, au Mont Pilat ! Mais la plupart du temps, ce sont "seulement" la partie occidentale et orientale (Ardèche, Lozère, Gard) qui sont touchées. Alors, l'explication ?

Elle est simple : plus l'air est chaud, plus il contient de la vapeur d'eau. Très exactement 7% de plus par degré supplémentaire.
Dans une note récente j'avais montré que la France s'était réchauffée en été de 2 degrés en moyenne depuis les années 70. Idem pour l'année entière. 2 degrés c'est donc 15% d'eau en plus. Mais cette eau supplémentaire ne se répartit pas uniformément, que ce soit dans l'espace (les deux dimensions) et dans le temps. Certains endroits (le 66 notamment) sont même plus secs.

2 degrés, ça ne parle pas forcément. Alors je vais traiter le sujet par une autre donnée: le nombre de jours où il a fait plus de 30 degrés dans l'année.

Je commence par où j'habite : Le Puy en Velay. La station météo est à moins de 200 m de chez moi.

Sur la période 1961/1990 : 4 jours.
1971/2000 : 6 jours
1981/2010 : 16 jours (l'été 2003 est passé par là)
1991/2020 : 19 jours.
et j'ai calculé pour 1995/2024 (j'y ai passé du temps !) : 22 jours !
On y suait 4 fois moins dans ma jeunesse qu'à présent ! Je pensais moins supporter la chaleur en prenant de l'âge, en fait non : il fait chaud de plus en plus souvent. En attendant, la montée est continue, elle aurait même  tendance à s'accélérer..

Et ailleurs ? 

PARIS 1961/1990 : 7 jours 
1971/2000 : 9 jours
1981/2010 : 11 jours  
1991/2020 : 14 jours.

DIJON 1961/1990 : 9 jours
1971/2000 : 11 jours
1981/2010 : 14 jours
1991/2020 : 18 jours.

LYON 1961/1990 : 14 jours
1971/2000: 19 jours
1981/2010 : 24 jours
1991/2020 : 31 jours

NIMES 1961/1990 : 34 jours
1971/2000 : 41 jours
1981/2010 : 50 jours
1991/2020 : 59 jours

Et en Corse ? comme à Lyon:
BASTIA 1961/1990 : 14 jours
1971/2000 : 18 jours
1981/2010 : 24 jours
1991/2020 : 31 jours.

En montagne, j'ai déjà cité l'exemple du Puy (714 m). Mais allons voir du côté des Alpes.  A EMBRUN (870 m) où j'ai bossé 7 ans.
1961/1990 : 11 jours.
1971/2000 : 14 jours
1981/2010 : 18 jours
1991:2020 : 23 jours..

Ne reste l'instant que la Bretagne nord que les canicules ont épargnée.
Aussi bien BREST que SAINT BRIEUC 1961:1990 : 1 jour
1971/2000 : 1 jour
1981/2010 : 1 jour
1991/2020 : 1 jour.
Mais ça va changer pour 2001/2030 car à Brest 3 jours ont été comptabilisés en 2019 et 7 jours en 2022 ! Année où les 40° y ont été dépassés. Et aussi la barre des 30° à OUESSANT (31°5). 

Je terminerai par le MONT AIGOUAL, cher à mon coeur. Quand j'y ai travaillé, voilà.. (mon Dieu) 52 ans, le record datait  de 1967 avec un 27°5 que je jugeais douteux, car il impliquait 43° dans la plaine ! Cet été de 1972 on n'avait pas dépassé les 21 degrés, et à 1567 mètres c'était déjà pas mal.
Mais arrive le fameux mois d'août 2003, qui verra bousculer ce record de plus de un degré avec 28°7. Enorme quand on connaît l'endroit. Il aura quand même fallu 36 ans !
16 ans plus tard, en juin 2019, les 45° seront dépassés à Nîmes, et l'Aigoual relèvera 29°9. 
Il ne faudra que 3 ans pour atteindre le plafond de verre des trente degrés, et l'année suivante le dit plafond sera crevé avec 30°4 le 23 août 2023...

S'il y en a qui n'ont pas fait le rapprochement avec les pluies diluviennes de la semaine dernière, c'est bien dommage !

Allez, pour le fun, une prévision : les Cévennes auront encore de la pluie ce week-end, mais rien du tout à côté de ce que le Var et les Alpes-Maritimes vont ramasser ! On y verra peut-être du rouge samedi ? Du rouge au pays du rosé !! 

En attendant, je vous embrasse.

16:35 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (4)

28/08/2024

2024, année la plus chaude de tous les temps ?

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Pour l'instant, sur les 8 premiers mois de l'année, c'est le cas ! 

Les 4 mois qui suivent vont-ils changer les choses ? Suivez l'évolution ici.

12:35 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (3)

10/08/2024

Une médaille pour l'été 2024 ?

ETE 0908.JPGDe bronze, soyons modeste, car l'or et l'argent sont détenus par respectivement 2003 (23°2 de moyenne pour la France entière - pas près d'être battu) et 2022 (22°7).
Pour l'instant, 2024 occupe la 9ème place (sur 100) avec 21°2. Une valeur que l'on n'avait pas atteinte au siècle dernier, sauf en 1947, été qui à l'époque avait marqué les esprits !
Au vu des prévisions, 2024 peut aisément grappiller quelques dixièmes et donc quelques places.
Pourquoi pas le podium ?