30/06/2012
Retour au (chaud) bercail
Nous sommes arrivés hier soir, assez épuisés.
Globalement, ces mini-vacances se sont bien passées, malgré quelques soucis dont je vous ferai part demain matin.
Donc départ vers 13h, direction Lucerne, via Pontarlier, Neuchâtel, Solothurn. Intégralement sous la pluie !
Nous prenons possession de notre zimmer, et allons visiter cette ville, pour moi une des plus belles de Suisse. La pluie a le bon gout de s'arrêter en fin d'après-midi, il ne fait pas trop chaud, génial !
Donc, que faire le lendemain ? Comme j'ai dit, j'ai un choix assez large !
Je file donc dans un cybercafé, et vais voir les promotions qu'on me propose. L'une d'elles m'attire tout particulièrement: Un appartement de 48 mètres carrés à 1600 m d'altitude dans le tyrol Autrichien, à... 25 euros par jour ! Mais, indiquait le site, "il n'en reste qu'un, dépêchez-vous", tandis que je voyais un pop-up "actuellement, 3 personnes regardent la page de cet hôtel"...
Il fallait prendre la décision, et vite ! J'en touche quelques mots à mon épouse.
"Combien de bornes ?", me demande-t'elle.
Vite, j'ouvre une autre fenêtre, un petit coup de Mappy : 272 km dont 220 sur autoroute, 3h de prévues.
J'enjolive alors la chose.
"Dans les 200..." en omettant les dizaines.
- Ok, mais on reste au moins deux jours là-bas."
Je reviens à mon booking.com, qui me dit que la nuit suivante est aussi en promotion !
Eurêka, je réserve donc les deux jours consécutifs. Un appartement, ça aura l'avantage de pouvoir faire la cuisine soi-même, donc de faire des économies...
Mais pour l'instant, pas question, le pique-nique est impossible, car la pluie a redoublé. C'est de deux plats de spaguetti que nous ferons notre repas du soir.
Pour l'instant, nous avons dépensé 13 euros d'essence, plus 25 de chambre, plus (quand même) 22 de pizzéria (moins 10 car chez nous, nous devions dîner aussi...) soit 50. Reste 100.
C'est le soleil qui nous réveille le lendemain matin. Un soleil avec encore quelques nuages qui s'accrochent à la montagne, mais soleil quand même.
Nous reprenons l'autoroute, et peu de temps après je comprends pourquoi Mappy avait évoqué 52 km de routes "simples". 15 km séparent deux autoroutes, et nous en profitons pour pique-niquer.
Il ne fait pas trop chaud, mon thermo de voiture indique 25 degrés, la vague de chaleur pévue n'atteint pas encore la Suisse.
Puis nous reprenons l'autoroute qui mène vers l'Autriche. Paysage superbe pour le passager qui voit de beaux lacs sur sa gauche, beaucoup moins bien pour le conducteur qui lui ne voit que des tunnels, la plupart très peu éclairés, se faisant doubler par des Helvètes qui visiblement se fichent de la limitation de vitesse !
Il est un peu plus de 14h quand nous quittons la Suisse, après une zone de travaux où, idem, sur des voies rétrécies à deux mètres, je vois des 4 X 4 me lécher le museau en me doublant....
Pas encore l'Autriche mais la principauté du Lieschsteinstein, sorte de Luxembourg Helvétique.
27 degrés au thermomètre, il est temps de mettre la clim.
Arrivée en Autriche vers 14h30. J'achète la vignette obligatoire pour emprunter les autoroutes (*) dont le montant s'élève à 8 euros pour 10 jours. Avec 8 euros, chez nous on parcourt entre 40 et 80 km selon le concessionnaire et l'endroit. De toutes façons, c'est indispensable si on veut éviter le 25 km/h de moyenne, vu le nombre de tracteurs sur les routes Autrichiennes !
Au début, ça roule nickel tant sur l'autoroute que la semi-autoroute qui suit. Les 44 premiers kilomètres sont avalés en 25 mn. Puis on arrive au bas de la "bosse", le col qui sépare la partie Autrichienne reliée au Rhin et celle reliée au Danube.
Pas question de prendre le tunnel, malgré une signalisation qui y incite fortement (*) 14 km, non merci... Alors la route du col. 22 km de lacets qui culminent à 1800m. Joli, mais toujours pour le passager !
Puis après le village de St Anton et sa foultitude de parkings souterrains (*) de nouveau l'autoroute.
45 km, dont.... 25 en tunnels !!!
Quand je prends la sortie 123 (en Autriche les numéros de sorties sont fonction de la distance qui les séparent de leur origine. Par exemple là, 123 signifie que ce point se situe à 100 km de la frontière Allemande) le paysage est sublime.
Les montagnes d'abord, mais à la lmite, en bon franchouillard, je peux dire que nous avons les mêmes en France. pas au même tarif, d'accord, mais les mêmes.
Ici ce qui met du cachet, ce sont les maisons.
Voilà par exemple un hôtel dans le premier village rencontré :
Nous trouvons une supérette et achetons de quoi faire nos repas "là-haut".
La route est large, desservant des villages d'environ 1000 habitants, mais d'entrée une chose me rassure :
En cas de pépin côté voiture, ce ne sera pas comme en Ardèche.
Désolé Manou, mais ce beau département qu'est l'Ardèche est, comme environ 80% de ses semblables (merci qui ??) dépourvu totalement ou presque de transports en commun. Le garagiste nous l'a bien expliqué : sur la Nationale 102 qui relie Le Puy à Montélimar, un car descendant le matin, un car montant le soir, et c'est tout. Ne reste que le taxi ou le stop en cas de pépin...:(
Là-bas, rien de tout ça. Dans la vallée (en cul de sac), une ligne régulière de bus relie les villages entre eux. Toutes les demi-heures ou toutes les heures, un bus passe dans un sens ou dans l'autre, et dans chaque village on peut voir un arrêt comme celui-ci :
Et ce n'est pas fini !!! Car chaque hameau de montagne est relié aux villages du bas par des lignes de "minibus" ! 4 par jour dans chaque sens...
Ce qui veut dire que même sans voiture, on peut vivre dans cette vallée !
Quand je pense qu'ici il fait parcourir 4 km à pied pour avoir (4 fois par jour) un autocar qui va soit à Pontarlier soit à Besançon...
Bref, très rassuré à ce sujet, j'amorce la petite grimpette qui va me hisser à 1600 m d'altitude.
Là-haut, paysage très reposant :
(photo prise de ma fenêtre)
La preuve :
L'appartement est superbe, très clair, neuf avec toutes les commodités possibles. S'y trouve une petite télé avec 400 chaînes dont une dizaine de françaises, ce qui nous permet de savoir ce qui se passe dans notre beau pays...
Rien de neuf, toujours les mêmes histoires, avec ce SMIC augmenté de 2%, ce qui contrarie à la fois la droite (c'est un coup de poignard pour l'industrie) et les syndicats (l'équivalent d'un carambar par jour), ce qui tendrait à prouver que c'était bien le taux qu'il fallait !
On y apprend aussi que la vague de chaleur annoncée montre le bout de son nez : 30 degrés en Bretagne-Sud, 35° à Bordeaux, 37° à Toulouse !!
Là, je regarde mon petit thermomètre que j'ai mis à l'extérieur : 13 degrés !!!
Le lit est large, avec les fameuses "couettes autrichiennes", nous ne mettrons pas longtemps à nous endormir, dans une cambre où l'on hésite à mettre le chauffage !
Total de la journée : 17 euros d'essence, 8 de vignette, 25 de location.
Soit 50....
Reste encore 50.
Le lendemain nous verra visiter les environs, dont Innsbruck, où la vague de chaleur est arrivée.
30 degrés en fin de matinée ! Du coup nous y prenons les transports en commun (*), qui hélas ne sont pas climatisés :(
Pique-nique aux alentours et je vois que l'Italie est à 31 km par l'autoroute ! On la prend, bien évidemment. On a la vignette !
En 20 minutes on sort juste avant la frontière, et là.... une cabine de péage !!! On nous réclame la modique somme de 12 euros ! Je ne discute pas, surtout après avoir échappé deux heures avant à une amende de 220 euros (*) et on foule le sol Italien. Italien depuis 1919 seulement ce qui fait que les gens parlent plus l'Allemand que l'Italien.
On respire là-haut (1330m), et avec 27 degrés on n'est pas pressés de retourner dans la fournaise du bas, passage obligé pour retrouver notre nid d'aigle...
Bien entendu on s'attable à une terrasse de café où l'on déguste deux verres d'eau gazeuse facturés 1 euro pièce ! Du coup je donne un euro de pourboire à la serveuse, qui n'en revient pas...
Après 24h d'arnaques en tout genre (*) on est contents de voir qu'il y a encore des gens honnêtes...
Le soir, nous voulons voir une cascade de 400 m qui part quasiment de notre nid d'aigle et qui arrive presque au niveau de la vallée.
On se gare dans un champ qui fait office de parking, et là on aperçoit.... un parcmètre !
3.50 euro pour se garer ! Non mais ça va pas ? Il faut payer pour voir une curiosié naturelle ??? On devrait faire pareil à Ouhans avec notre Source de la Loue !
170.000 visiteurs annuels x 3.50 euro, 600.000 euros pour la commune !!! Nos impôts baisseraient pas mal :)))
Nous montons donc vers notre nid d'aigle afin de voir la cascade d'en haut, effectivement cele vaut le coup :
Promis, nous reviendrons ! Même si les 3.50 euros de parking sont durs à digérer..
Dîner "chez nous", la télé nous raconte toujours les mêmes choses, sauf la météo, qui nois dit que me mercure n'a pas dépassé les 20 degrés à Biarritz (!) mais qu'en revanche on a dépassé 32° à Paris, 34° dans le Jura... pour nous, c'est apparemment pour demain.
On décide alors de rentrer "direct", sans faire d'étape à priori. Sauf grand coup de fatigue, auquel cas on s'autorisera une rentrée par l'Alsace.
Côté comptes, ça va :
Péage autoroute 12 euros.
Location appartement 25.
Total 37. Ca aurait pu être bien plus !!! (*) Reste 13.
Vendredi 29. Hier. La météo ne s'est pas tompée....
Il fait déjà 30 degrés à 10h du mat à 800m d'altitude quand nous faisons nos courses.
Je décide alors de ne pas passer par le grand col de l'Arlberg, mais par la vallée de la Silvretta. Parcours que j'avais fait en solex avec ma première épouse, 38 ans auparavant.
Effectivement, la route est superbe, en s'élevant tout doucement. Alors que le thermomètre, lui, baisse.
Nous passons de villages pittoresques, et tout à coup la végétation change. On est à plus de 1700m, on voit encore des grosses congères, on jurerait cet endroit dépourvu de toute présence humaine.
Et pourtant si !!!
Au détour d'un chemin, un poste de péage ! MAUT, le mot allemand le plus répandu en Autriche !!
Ah, c'est vrai qu'il la font payer celle-là, j'aurais dû relire mes anciennes notes !
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/08/voyage-de-noces-au-tyrol-en-cyclomoteur-1974.html
J'avais dans la tête un péage équivalent à un demi pris dans un café, par personne (nos amis Anglo-Saxons pratiquent très souvent le "par personne", surtout dans les hôtels, mais à partir du moment où on est deux à partager la chambre ! Sinon, peu de chances de trouver un lit quand on est tout seul...
Du vol ? Oui, mais l'essentiel est de le savoir..)
Là, je tombe en arrêt devant la "sentence" : 14 euros !!! 14 euros pour emprunter un col ! On en reparlera demain matin (*).
18 degrés à 2050 m d'altitude, ça promet pour le bas !
La descente est vertigineuse, 10 km pour descendre 1000m... On croise des cyclistes à la limite de l'épuisement. Notamment vers le bas, où ceux qui, ayant seulement monté 200m sur 1000 et déjà en état de désespérance, me font penser à des candidats au suicide...
En bas, enfin à 1000m, il fait déjà 28 degrés.
Sur l'aire d'autoroute où nous pique-niquerons, ce sera du 34 ! Repas-express vite engouffré !!!
Vite la voiture, et sa climatisation bienvenue !
Nous sortons de l'Autriche à 14h, entrons en Suisse à 14h30.
Autoroute A3, la même qu'à l'aller, qui nous indique:
Zurich 92 Basel 177
On n'a pas l'intention d'aller à Bâle (ville pourtant magnifique) mais on est content de savoir que c'est une porte de sortie vers la France "au cas où"....
Ca roule bien jusqu'aux abords de Zurich. Trop bien même, car dans les tunnels, c'est de la folie ! A 100, on est dépassés par des bolides au moins à 140 !
A tel point que, ayant l'impression de jouer au flipper dans le rôle de la boule, je m'arrête sur une aire le long du lac.
Nous sommes contents, il n'y fait "que" 32 degrés !!!
Puis on repart dans le flipper. D'après mes estimations, il ne reste que 230 km dont 150 sur autoroute. Soit 3 heures au maximum.
Hélas !!!
A une dizaine de km de Zurich, bouchon. Un bouchon qui allait se poursuivre durant près d'une heure et demie, tantôt dans les (nombreux) tunnels, tantôt sur l'asphalte chauffée à blanc. Mon thermo de bagnole m'indiquera 38 degrés, alors que le ciel est blanc...
A la sortie du bouchon, je m'arrête dans une aire commerciale, genre "Arche". Afin d'y soulager nos besoins naturels et surtout respirer un peu d'air frais...
Il est près de six heures du soir quand nous repartons. Là se pose la question, avec le panneau
Bern 86 Basel 54
C'est à dire le Formule 1 de St Louis dans une heure, avec la perspective de ne pas dormir à cause de la chaleur, ou la poursuite vers chez nous ?
Va pour chez nous....
Mais les bouchons ne sont pas finis ! A chaque croisement d'autoroute, c'est 10 minutes de "colonne" comme ils disent aux infos Suisses.
Et enfin, on quitte la "grande" autoroute, pour prendre celle du pied du Jura.
Neuchatel 57 Delémont 67
Là j'ai le choix. 125 km dans les deux cas. Mais dans le premier, je sais que la circulation risque de devenir de nouveau infernale à l'intersection venant de Berne, avec en prime des tunnels à profusion et une température variant entre 35 et 37 degrés. Ce qui n'est pas le top pour rouler avec ... des pneus neige !!!
J'opte pour le second, qui présente l'avantage de pouvoir grimper nettement plus rapidement.
C'est à plus de 19h que je quitte enfin l'autoroute, sortie "Sonceboz". De toutes façons je sais qu'elle ne va pas plus loin, et surtout pas dans la bonne direction. Plus que 83 km...
Je retrouve avec joie mes "Juralpages", en montée progressive. Mais il continue de faire chaud.
Encore 30 degrés à St Imier (800m), et même 28 à La Chaux de Fonds (plus de 1000m).
Après un arrêt à Morteau, je termine les 30 derniers kilomètres à bonne allure, climatisation coupée.
Et j'arrive enfin, vers les 20h45. Il fait 25°, les voisins sont torse nu, suant tant qu'ils peuvent.
Moi, j'ai presque froid....
Côté
on est dans les clous.
Je vous embrasse.
(*) Les astérisques rapportent à une note qui sera écrite demain matin, et qui s'intitulera "l'Autriche ou le pays de l'arnaque à touristes"...
15:06 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)
26/06/2012
Nous partons à l'aventure !
Hourra ! je viens de vendre sur Price Minister un de mes disques les plus chers (désormais je les vends tous) pour 150 euros. Nous profitons donc de la baisse du gazole (voir note d'hier) et cette fois-ci, ce ne sera pas comme il y a 4 semaines. Pas d'"Ardèche-bis"...
Certes j'ai désormais banni la voiture pour les longues distances, mais en revanche je m'autorise les courts trajets (jusqu'à 200 km), sachant que Ouhans, à la différence de Vannes ou de Biarritz, n'est pas en bord de mer, ce qui signifie qu'on peut y rayonner des 4 points cardinaux.
Sa situation, comme celle de Mende, est idéale, car dans ce fameux rayon de 200 km se trouve bien sûr la Franche-Comté, mais aussi la Bourgogne, la région Lyonnaise, le Dauphiné, la Savoie et Haute-Savoie, le val d'Aoste, le lac Majeur, les 4/5 de la Suisse, la Forêt Noire, et une grande partie de l'Alsace et de la Lorraine. Il y a du choix !
Jusqu'à présent nous avions privilégié les directions nord (Vosges) et nord-est (Alsace), souvent en les reliant par une sorte de triangle. La dernière fois, c'était le sud-est, de sinistre mémoire.
Cette fois, cap à l'est !
Nous avons réservé une "zimmer" en promotion (l'équivalent de 25 euros) tout à côté de Lucerne (200 km tout pile dont 130 d'autoroute) que nous atteindrons en à peu près trois heures.
De là, on verra... Le fameux "cercle" de 200 km couvrira alors la Bavière, le Tyrol Autrichien, la Région des Lacs en Italie, jusqu'à Milan.
Mais d'entrée, ce ne sera pas par là que nous mettrons nos roues. L'expérience de 2007 m'a suffi, les Italiens sont des fous furieux sur leurs chaussées (surtout à voies séparées) et je n'ai pas envie de finir dans la colonne des faits divers d'un quotidien transalpin !
On verra... en fonction de la température ! Les options sont vastes, même si j'ai un faible pour la château de la Belle au Bois Dormant, en Bavière. Mais s'il fait trop chaud, ce sera plutôt vers les montagnes. Suisses ou.... Autrichiennes !
Retour prévu vendredi soir ou samedi après-midi, en fonction de notre bourse ! Quand la somme gagnée sera dépensée, retour au bercail. Si la vague de chaleur annoncée se confirme aussi, alors dans ces cas-là, rien ne vaut Ouhans !!! Les nuits y sont souvent inférieures de 10 degrés par rapport à la plaine (mais... l'hiver aussi !).
Côté chat, en ce moment il demande à sortir dès la fin du dîner (après avoir espéré vainement quelques miettes...) et ne rentre que le lendemain matin. Nous lui laissons donc la buanderie, avec la fenêtre (munie de barreaux.... on avait prévu le coup en construisant la maison) avec des croquettes pour 4 jours et de l'eau dans une bassine.
Pas de risque que d'autres chats viennent lui piquer ses croquettes, ce sont des "spéciales diabétique", dont le goût n'est pas spécialement apprécié par les chats non habitués. Pour Bob, il avait fallu compter une bonne semaine, pendant laquelle il faisait parfois ses besoins hors de sa litière (il doit s'en souvenir, mon épouse, prise d'une colère proche de la démence, l'avait fichu par la fenêtre.... sans penser qu'on était au premier étage !).
Donc voilà, si on a un pépin en voiture, pas de souci on sera rapatriés en train + taxi, mais vaut mieux ne pas y penser, les freins sont neufs, le reste a l'air correct.
Je vous dis donc à la fin de la semaine, portez-vous bien.
Je vous embrasse.
11:28 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)
25/06/2012
Le juste prix des carburants (en France)
Certes, il faut quelques calculs de base (niveau CE2) mais cela en vaut la peine.
• D'abord, savoir le prix du baril de pétrole.
Ce lien vous le dira :
http://bourse.capital.fr/matieres-premieres?bi_tracked=1&...
• Puis la valeur de l'euro par rapport au dollar.
Ce lien vous le dira :
http://fr.finance.yahoo.com/devises/convertisseur/?amt=1&...
Vous avez donc le prix du baril de pétrole exprimés en euros, en multipliant le premier par le second.
Jusque-là, ce n'est pas trop difficile.
Vous me direz, le baril c'est bien joli, mais moi ce qui m'intéresse, c'est le prix du litre ! Et vous aurez raison...
Et bien un baril contient 159 litres. Et pour savoir quel est le prix du litre, il faut donc diviser le prix du baril par 159....
Vous avez donc le prix d'achat d'un litre de pétrole.
Pour avoir le prix de vente hors taxe, il faut ajouter au prix d'achat :
• les frais de raffinage
• le transport
• la marge du distributeur
et surtout
• la fameuse TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers)
• la taxe régionale.
Allez, je vous passe les calculs, mais le VRAI prix que vous devriez payer est celui-ci :
* le prix d'achat + 56 centimes + la taxe régionale pour le gazole
* le prix d'achat + 72 centimes + la taxe régionale pour le SP95.
Mais ce n'est pas fini !
Car l'Etat a le privilège d'appliquer la TVA.... aux taxes elles-mêmes ! Epluchez votre facture EDF vous verrez tout de suite de quoi je parle !
Bref, à ces prix hors taxe, il faut ajouter la TVA, donc les multiplier, en gros, par 1.2.
Je vous donne l'exemple d'aujourd'hui, lundi 25 juin.
• le baril vaut 90 dollars.
• le dollar vaut 80 cts d'euro ==> le baril vaut donc 90 x 0.8 soit 72 euros.
• le litre de pétrole vaut donc 72 : 159 (litres) soit 45 centimes.
Pour avoir le prix "coûtant" hors taxes du gazole, il faut ajouter 56 centimes plus la taxe régionale.
Aujourd'hui, c'est donc 1.01 euro HT plus la taxe régionale.
Soit 1.21 TTC plus la taxe régionale.
Tout ce que vous payez en plus est pris par le raffineur et/ou le transporteur et/ou le distributeur et/ou la Région.
C'est là que ça devient amusant.
Car sur ce site http://www.carbeo.com/best_price.php vous avez toute la gamme des prix proposés à la pompe dans l'Hexagone.
Le prix le plus bas est de 1.22 euros au Centre Leclerc de Royan (17).
Prix vraiment "coûtant" et apparemment la Région Poitou-Charentes n'applique aucune taxe (ou Leclerc Royan vend à perte).
Quand je pense que je me suis rué hier sur du gazole à 1.31 !!! Et je vous dis pas la queue, malgré le fait que ce soit un dimanche...
Passons au SP95.
Il faut ajouter aux 45 centimes que vaut le litre de pétrole 72 centimes + la taxe régionale.
Soit 1.17 euros HT soit 1.40 + taxe régionale.
Le plus le plus bas observé en France est de 1.41 euro près de.... Saint Tropez !!!
Je n'invente rien, c'est très exactement au super Casino de La Londe des Maures (83)...
Idem pour la Région PACA qui n'a pas pris un sou de taxe.
Le plus bas dans mon secteur, c'est.... 1.46 là où j'ai fait le plein de gazole hier, au Leclerc Valdahon !!
Bref, de tout cela on retiendra l'immoralité de l'Etat avec l'application de la TVA sur les carburants....
- avec un baril à 0 euro, la TVA serait de 11 centimes pour le gazole et de 14 centimes pour le SP95.
- avec un baril à 200 euros (ça peut arriver) la TVA passe alors à 34 centimes pour le gazole et 37 centimes pour le sans plomb !!
C'est pour ça qu'un jour un cacique UMP avait dit "il faut que le prix du baril soit élevé car il traduit le dynamisme de l'économie".
Ben voyons !!
Je vous embrasse.
19:37 Publié dans arnaques | Lien permanent | Commentaires (0)
23/06/2012
72 mes 21 ans
72, c'était l'année où Delpech chantait 62 nos 15 ans. Il avait 26 ans en cette année 62, et là il arrivait à 36, âge canonique où certains commencent à penser "ah, c'était mieux aaavant !"
Mais au fond, qu'en est-il ? Je vais essayer de répondre le plus objectivement possible.
Financièrement, pour moi c'était un plus indéniable.
Je venais de commencer à bosser, c'était ma première année en tant que titulaire et je touchais l'équivalent de 1800 euros 2012 par mois ! soit 10 % de plus que ma retraite ! J'étais nourri logé et du coup je ne savais pas trop quoi faire de mon argent, à tel point que j'en versais la moitié à mes parents...
Un repas au resto, avec entrée + plat + dessert (et non pas l'un des deux, comme je le vois de plus en plus proposer) : 9 euros.
Une nuit dans un hôtel une étoile ? 16 euros actuels.
Le prix du super était à 1.10 euro, mais bon, ça on l'avait déjà vu en 2007...
Se loger ? Je me souviens que cette année-là, mes parents avaient déménagé au Vigan, dans les Cévennes. Mon père partait en retraite (avec l'équivalent de 3000 euros mensuels !) et il avait refusé de racheter le F2 où l'on vivait à Paris. Le proprio en demandait "3 unités", soit 30.000 francs.
L'équivalement de 27.000 euros.
Rue de Buci, à St Germain des Prés, sous les toits donc au calme, allez trouver un trente mètres carrés à 27.000 euros ! On peut à l'aise ajouter un zéro...
On me dira, "oui, mais Paris est à part."
OK. Ils sont arrivés au Vigan, et se sont installés dans un F2 bis de standing (plafonds à moulures) de 70 m2, avec toutes les commodités, plein centre ville, pour un loyer de 160 euros mensuels !! Là on peut multiplier par 3 voire par 4...
Pour se distraire le cinéma à 3 euros la séance nous offrait des films "sortie nationale".
Un livre de poche valait moins de 1 euro...
Bon, en revanche, un poste de télé noir et blanc coûtait 2400 euros ! Couleur dans les 7000...
Un 45 tours, c'était 6.50.
Pas de magnétoscope.
Pas de cassettes vidéo.
Pas évidemment de lecteur CD, d'ordinateur, de DVD...
La photo revenait (pellicule plus développement) à 60 centimes d'euro plus 8 jours d'attentre (10 cts aujourd'hui).
Le film super 8, c'était 45 euros les 3 mn, donc 15 euros la mn ! A présent, un film sur carte SD revient à quelques centimes la minute...
Pour les loisirs donc on repassera !
Pour la qualité de vie c'était couci-couça...
A Paris, la pollution était à son maximum, beauoup plus que maintenant.
Les registres météo en font foi : De Roissy, l'été, on voyait la Tour Eiffel environ 1 fois par semaine dans les années 70, à présent c'est quasiment tous les jours !
Les immeubles et les monuments étaient noirs, de même que nos poumons....
Mais c'est vrai que pour le prix d'un ticket de métro (le même prix qu'aujourd'hui, la RATP a toujours suivi l'inflation) on pouvait se retrouver dans la campagne ! A présent, le Parisien, s'il veut voir des vaches doit aller à Vauboyen, après Versailles, sur la ligne de Massy-Palaiseau. 25 bornes quand même.
Côté "province", même s'ils étaient lents, chaque village était relié à la ville la plus proche par un autocar, voire un train. Comme c'est le cas actuellement à 25 km de chez moi, en Suisse :))
A présent, terminé. Sans voiture on reste "prisonnier" si on n'habite pas au minimum un bourg de 3000 habitants.
Mais il faut dire que les routes de 1972 (la moitié étaient pourtant classées "nationales") n'étaient pas de la même qualité que celles de 2012.
J'avais, avec des collègues de travail, fait la distance Lorient-Trappes en voiture. Le copain n'était pas du genre à rouler doucement, d'autant que la vitesse n'était pas limitée. N'empêche qu'il a fallu près de 10 heures...
En 2003, pour faire la même distance (moins 50 km) j'ai mis 4h30, sans prendre l'autoroute. Donc 5h pour Lorient, la moitié de temps (en risquant mon permis, c'est vrai).
Pour se ravitailler, 1972 voyait l'âge d'or des hypermarchés et des supermarchés, qui se montaient à toute vitesse. Ici (Ouhans) se trouvaient 10 commerces. Un seul subsiste, l'été : le magasin de souvenirs, près de la source. C'est vrai que 170.000 visiteurs annuels ça ne se loupe pas !
Pour se soigner, c'était l'âge d'or pour la médecine de ville.
Au Vigan (4400 habitants) 14 praticiens... la moitié aujourd'hui, alors que la population a vieilli.
Pas problème pour aller à l'hôpital, il y avait des places, mais c'était vraiment très spartiate et les soins étaient moins "de pointe" qu'aujourd'hui.
C'était l'âge d'or aussi pour les maladies mortelles. Disons l'absence de maladies mortelles. Ces grandes maladies qui faisaient peur avant 1900 avaient presque toutes disparu, bien sûr il restait ce maudit cancer.
Mais le Sida est arrivé en force dès le début des années 80, et le concept "d'amour vraiment libre" n'existe plus. Pour moi, mettre le machin divise le romantisme par 10, et que dire pour la demoiselle...
Mais c'est obligatoire, même si le Sida tue nettement moins qu'aujourd'hui (impossible de trouver les vrais chiffres sur la Toile...)
En revanche, dans un tout autre domaine, si je voulais téléphoner en 1972, il y avait une cabine téléphonique locale dans chaque village (mais dans chaque village il y avait une poste.... un bureau de poste pour 10 villages aujourd'hui !) et les fameuses "cabines jaunes" interurbaines étaient très disséminées. La plus proche du Vigan se trouvait à Sumène (10 km) et il fallait donc faire ces 10 km pour téléphoner loin sans se faire "taxer" par la poste. Les tarifs étaient quand même prohibitifs, du style l'équivalent de deux euros la minute...
A présent, c'est 100 fois moins, sans même se déplacer ! (1)
Enfin, en 1972, je ne pouvais pas :
• consulter ma banque en direct, y faire des virements.
• savoir la météo exacte de mon patelin.
• envoyer du courrier et en recevoir, en quelques minutes, gratuitement, et sans passer par la Poste, même si à l'époque ça existait encore.
• consulter les horaires de train ou d'avion et acheter des billets.
• commander des marchandises.
• confier mes états d'âme au monde entier (ce que je fais là...)
• savoir où le carburant est le moins cher autour de ma commune.
• sur le même appareil soit écouter la radio, regarder la télé, écouter des chansons, regarder des films...
Bref, l'ordi et internet n'existaient pas.
Il fallait attendre encore 9 ans pour le second (2), et une bonne douzaine d'années pour voir arriver les premiers...
Alors, 72 ou 2012 ?
Je dirais 72, car j'avais 21 ans...;-))
C'est pour ça que la plupart des gens pensent que "c'était mieux avant". Tu m'étonnes...
je vous embrasse
(1) Sosh d'Orange.
(2) Le Minitel
09:27 Publié dans moi, Science | Lien permanent | Commentaires (3)
22/06/2012
Le changement c'est VRAIMENT maintenant !
Ce matin je reçois une lettre de mon administration fiscale.
Je m'attends au pire, quand je vois ces enveloppes-là... Ques-ce que j'ai pu oublier ?
On oublie souvent des trucs, même involontairement, et souvent ça se traudit par une majoration de 10% de l'impôt dû.
Je ne m'inquiétais pas trop, étant donné le montant de ma retraite, je ne suis pas imposable. Alors 10% de zéro, ça va pas chercher bien lourd...
Mais non, c"était pas ça !
Je manque de tomber de ma chaise !
Vous avez bien lu (je vous le mets en plus gros) :
En clair, on me dit "regardez bien, vous avez peut-être droit à un avantage, et ce serait dommage que vous ne puissiez pas en profiter" !!!
Pour un changement c'est un changement ! Jusqu'à présent c'était l'inverse, notamment dans les années Giscard, s'ils pouvaient te b.... ils le faisaient, et si on s'en apercevait, "trop tard mon pauvre monsieur"...
Remarquez, du coup moi aussi je les ai bien b...s !!!
Le Président Hollande a l'air de tenir sa parole : Imposer les nababs, ceux qui peuvent se payer des suites de 10.000 euros la nuit, voire même... 500, ce qui est déjà (pour moi) énorme, et diminuer la pression fiscale sur les plus pauvres.
Chapeau M. Le Président...
Je vous embrasse, tiens !
12:28 | Lien permanent | Commentaires (7)
20/06/2012
Comment vous situez-vous ?
Géographiquement, j'entends...
Michel Sardou chante Je suis du sud. (pourtant né à Paris d'une mère Parisienne) .
Patricia Kaas chante une fille de l'est
Enrico Macias les gens du nord
Et les bretons se chargent de vous parler de l'ouest !!
Mais vous ?
Ca se calcule !
1) D'abord ce qu'on appelle la "latitude". Ce qui détermine si vous êtes du sud, du centre ou du nord. Amis Corses, pas la peine de concourir, vous êtes définitivement du "sud-est" !!!
Donc, comment déterminer cette fameuse latitude ?
Vous allez sur votre moteur de recherche préféré, et vous tapez : latitude de....
.... étant votre commune.
Vous allez tomber sur une suite compliquée de nombres. Ne retenez que le premier, compris entre 42 et 51.
• Si celui-ci est supérieur à 48, vous êtes au nord.
• Si celui-ci est inférieur à 45, vous êtes au sud.
• et au centre pour les autres.
On suit ?
2) Bon, on continue avec la "longitude".
Pareil, vous tapez longitude de.... (votre commune)
Idem vous tombez sur des nombres. Plus compliqué....!
• Si déjà on vous parle de "longitude ouest", vous êtes donc à l'ouest. Et pour ceux dont le chiffre dépasse 4, c'est même complètement à l'ouest.
• Pour les autres, c'est "longitude est".
- Centre de 0 à 4.
- Est pour un nombre supérieur à 4.
Là vous allez tomber sur une combinaison.
Qui révèlera d'où vous êtes. Sachant que "centre-centre", c'est vraiment le Centre ! Bayrou le cherche encore...
Y en a qui n'ont pas suivi ?
Allez, un exemple.
Bibi, tiens.
Je tape "latitude de Ouhans"
Et je trouve
La latitude d'Ouhans est de 46.998 degrés Nord
Mon premier nombre est donc le 46. Centre.
Puis "longitude de Ouhans"
Et je trouve la longitude d'Ouhans est de 6.293 degrés Est.
6.293 est bien supérieur à 4, donc, c'est Est.
J'habite dans le Centre-Est !!!
je le savais mais bon, les chiffres le confirment.
Alors c'est vrai il y a "l'effet limite"...
Par exemple ce fameux "45ème parallèle" qui sépare donc le sud du reste. Et de la France, et du Monde.
Certains font partie du "club" de justesse.
Tels Bordeaux, Aurillac (le pôle nord de la France selon la TV), Valence et Briançon.
Mais d'autres ne sont vraiment pas loin, et revendiquent en plus d'avoir l'"assent" !
Tels Périgueux, Brive, Tulle (ne plus oublier de citer Tulle désormais, même si les cartes continentales ne le mentionnent pas) et Le Puy.
Alors bon, comme je sais que j'ai la réputation de "mettre le monde dans des petites cases", je dirais qu'on peut appliquer une tolérance de 0.5 degré d'un côté ou d'un autre.
Allez, amusez-vous bien !
Je vous embrasse.
21:16 Publié dans les délires de Cica | Lien permanent | Commentaires (4)
Ouhans, centre du monde
Ne riez pas....
Ce qui ne me plaisait pas du tout à Vannes et à Biarritz, c'est cet "enfermement"...
A Vannes je pouvais certes aller à l'est, un peu au nord et à l'ouest et pas du tout au sud.
A Biarritz je pouvais également aller à l'est et au sud, mais ni au nord ni à l'ouest.
D'Ouhans, je peux aller partout !
Par exemple en une après-midi de voiture (qui marche !) soit environ 5 heures de route, je peux aller jusqu'à :
• Paris
• Sud-Belgique
• Luxembourg
• Allemagne (Manheim, Francfort, Stuttgart, Freiburg, Ausgsburg)
• Autriche (même le tyrol)
• Lieschtenstein
• Suisse (en entier)
• Italie (Turin, Milan, et même la Riviéra !)
• Gap
• Avignon
• Nîmes
• Le Puy
• Clermont-Ferrand
• Guéret (mais j'en vois pas l'intérêt lol)
• Bourges
Et bien sûr tout ce qu'il y a eu milieu de ce cercle..
Quand même, de savoir que la mer la plus proche se trouve sur la Riviera Italienne, à seulement 330 km à vol d'oiseau, ça fait bizarre ! On entendrait presque le son des mandolines au milieu des Clarines !
Je vous embrasse.
16:14 Publié dans Loisirs, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
19/06/2012
J'aurai essayé !
Depuis quelques années, essentiellement à cause de mon travail (stress + horaires décalés) je prenais des tranquillisants.
Atarax et Témesta.
L'un (Atarax) Allergénique et tranquillisant. L'autre seulement tranquillisant.
Je m'étais fixé comme objectif de me sevrer peu à peu, jusqu'à, si possible, la dose zéro, en baissant d'un cran tous les mois.
Je partais de 200 mg d'Atarax et de 5 mg de Témesta.
Un après, cocorico j'avais réussi à éliminer totalement l'Atarax (au prix d'une piqûre de cortisone supplémentaire en juillet, la saison étant très pollinique).
J'étais également passé de 5 mg de Témesta à 3.
J'étais si content que j'en avais fait une note, avec une photo pour mieux illustrer mon propos :
Dans ma candeur naïve, je me demandais pourquoi j'avais dû prendre ces trucs, vu que ça avait relativement facile de m'en sevrer.
Je continuai donc allègrement:
• début avril je passai à 2.5 mg de témesta
• début mai à 2 mg
• début juin à 1.5.
Toujours avec la même candeur, je me disais que le cadeau d'anniversaire de ma fille, en septembre prochain, serait de lui annoncer que, pour la première fois depuis 1973, j'étais arrivé à zéro médoc !!
Le toubib, à chaque renouvellement, me félicitait pour ma volonté. J'étais tout fier, mais honnêtement je ne sais pas si ce médecin a bien fait son travail.
Ca s'apprend à l'école, en CM2:
Si passer de 5 mg à 4.5 ne pose aucun problème, il en va autrement si l'on passe de 2 à 1.5.
D'un côté on baisse de 10% de l'autre de 33%....
J'aurais dû "étaler" ce sevrage...
Bref, ceux qui lisent mon blog, et surtout ce que j'écris dans Facebook ont pu facilement se rendre compte que depuis le mois de février j'allais de moins en moins bien.
Mon épouse a fait sa crise le 22 mai, et à ma grande surprise, j'ai supporté son hospitalisation beaucoup plus mal que les autres fois. J'ai mis ça sur le compte de la chaleur qui régnait à ce moment-là.
Le 29, elle sortait, très très abîmée...
D'abord elle parlait comme si elle avait 3 g d'alcool dans le sang.
Puis elle dormait tout le temps.
Elle trébuchait sans arrêt.
Elle avait mal partout.
Je ne suis pas médecin, j'avais vu qu'on lui avait rajouté une dose de gardénal à 150 mg, mais je ne faisais pas le rapport !
C'est Lucienne, notre copine, qui le fera, plus tard, bien plus tard, en nous montrant la notice. Elle avait tous les effets secondaires du gardénal !
Mais ça je ne le savais pas.... Et la voyant dans cet état-là, je fis la connerie de prendre sans attendre les vacances en Ardèche qui avaient été repoussées à cause de son hospitalisation.
Déjà là-bas, cagnard pas possible, chambre plein sud, avec 28 degrés quand même la nuit, même fenêtre grande ouverte.
En plus je voyais le regard des autres face à mon épouse qui pensaient (certains même à voix haute - et elle a dû l'entendre) qu'elle avait une bonne cuite.
Plus ce frein qui a lâché et qui a nécessité tout un trafic (attente dépanneuse- attente taxi - 1h30 de taxi aller plus 1h30 retour le lendemain matin) ce qui n'a pas arrangé mon épouse.
Et puis moi, la veille de cette panne, LA connerie :
On était le 1er du mois, je baissais ma dose de médocs ! Donc passage de 2 à 1.5...
Après un retour catastrophique, ne voyant aucun progrès chez mon épouse, pensant que ça serait définitif, j'étais complètement abattu.
Le lundi 4 on alla chercher notre chat en compagnie de Lucienne, et nous nous arrêtâmes pour faire des courses.
Comme à chaque fois, je "fis le tri du caddie". C'est à dire que j'enlevai du chariot les articles présentant un rapport qualité/prix mauvais. Par exemple du roquefort bas de gamme plus cher que le Société. C'est qu'il faut faire attention à présent que je suis en retraite !
Mais cette fois, je sentis les larmes me monter, et je me précipitai vers les toilettes de l'hypermarché pour les faire couler. Je me sentais coupable d'avoir fait ce geste...
Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je n'avais pas versé de larme depuis des années ! En dehors des salles de cinéma bien sûr...
Le lendemain mardi 5 juin a bien failli être mon dernier jour.
J'étais complètement abattu... Avec des sentiments mélangés : Le premier, pensant à mon épouse qui n'avait pas mérité ça. Le second, pensant à mon incapacité de devoir la "gérer" ainsi à vie. Le troisième, ce sentiment de culpabilité d'avoir désormais à devoir lui refuser les petits plaisirs qu"elle voulait s'offrir, et ce pendant 5 ans, le temps d'attendre qu'elle touche sa retraite.
Plus des calculs morbides : Je savais qu'elle était malheureuse, et je pensais dans ma détresse que s'il m'arrivait quelque chose, elle aurait droit à ma pension de réversion, plus sa pension d'invalidité. La maison étant payée, elle l'aurait vendue et aurait pu s'offrir deux petits appartements, l'un près de sa famille en Normandie, l'autre près de notre fille. Je ne la laissais pas financièrement sans rien.
Donc je m'imaginais dans mon délire que j'étais un obstacle à son bonheur. Déjà que j'étais le méchant qui lui interdisais la moindre goutte d'alcool, que j'étais le méchant qui lui interdisais (non qui lui déconseillais) de conduire, j'étais également le méchant qui lui refusait finalement tout...
Cela je ne pouvais plus le supporter.
Je voyais la boîte de gardénal qui me faisait de l'oeil, et je pensais que cette fois, ça ne ferait pas de pli...
J'attendrais bien sûr qu'elle soit couchée.
Mais, quand même, je me devais de m'expliquer. On ne "part" pas comme ça....
Quoique... dirait (avec raison) mon amie Odile...
Aussi, j'écrivis une longue note intitulée "je crois que la bête revient", postée à 16h24.
Ce n'étais pas du tout, mais vraiment pas du tout un appel au-secours ! Car quand on lance un appel au-secours, on attend du secours, CQFD. Mais là qui pouvait me porter secours ? Personne ne pourrait rendre sa santé à mon épouse, personne ne lui permettrait de revivre comme avant....
Je n'eus donc pas de secours, mais en revanche j'eus des témoignages d'amitié. De fraternité.
Et surtout "LE" com. Je ne dirai pas de qui il était (elle se reconnaîtra) mais ce com disait en substance :
"c'est le stress, la fatigue accumulée ces jours derniers qui se font ressentir là pour toi. "
Et là je fis un lien entre mon sevrage et mon état. Bon sang, mais c'est bien sûr ! Je n'étais plus "protégé" suffisamment. Quand mon épouse prend la moitié de ses médocs, elle fait une crise c'est inévitable. Moi c'est de deux tiers que j'avais baissé ma dose ! Il était logique que je fasse aussi ma crise !
Et aussitôt, je repassai de 1.5 mg à 2.5, en voyant comment je réagissais. Si ce n'était pas suffisant, je monterais, jusqu'où il fallait monter.
En revanche, pour mon épouse, une fois le "diagnostic" établi, en accord avec le médecin, on allait la sevrer. Mon médecin - pas doué en calcul - avait prévu une semaine à 140 mg, puis une semaine à 130, etc etc...
Je pris sur mon bonnet de planifier 5 jours à 140mg, puis 6 à 130, puis 7 à 120, puis 8 à 110, etc...
Et là encore, on verrait comment elle réagirait. Et jusqu'où il fallait qu'elle descende.
Au jour d'aujourd'hui, je peux vous dire que tous les deux allons bien.
Je suis à 2.5 mg de témesta et j'y resterai.
Elle est à 110 mg de gardénal et je pense que 100 sera une très bonne dose.
Mais.... pour moi ce n'était pas fini !!!
Car voici 4 jours, une tempête de sud a ramené un pollen monstre dans la nature, et ne pouvant pas me faire "cortisoner" (Week-end), je me suis rabattu sur ce que j'avais à savoir.... l'Atarax.
Idem, j'ai commencé par 0.25, ce n'était pas encore ça, puis 0.50 un léger mieux, puis 0.75, ah, je touche au but, et la dose de 100 me semble finalement la bonne.
Si bien que j'ai quand même régressé jusqu'à octobre dernier en ce qui concerne l'Atarax et à avril en ce qui concerne le Témesta.
J'aurai essayé !
Je vous embrasse.
18:49 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (6)
18/06/2012
LOL
C'est le titre d'un film, certes.
Mais c'est aussi une expression qui a envahi la toile depuis au moins 10 ans.
D'où vient-elle ?
Les versions divergent. Elle viendrait pour les uns de l'expression anglaise (toujours eux) Laughing Out Loud qui signifie "j'éclate de rire". Ou de Lot of laughs, "vachement de rires".
De temps en temps on trouve la traduction française, MDR (mort de rire) qui peut prêter à confusion, et laisser penser que ce qu'on lit est de la m....
Là n'est pas l'important.
Cette expression est finalement très pratique pour faire passer un truc lourd à digérer dans un échange virtuel. L'équivalent du méridional "couillon, va", en vogue entre les années 30 et 70.
Si cet échange prend une étrange tournure, alors le LOL va adoucir le dit échange.
Pour illustrer mon propos, je prendrai une chanson de Sardou vieille de 34 ans. Sardou avait déjà tout compris !
C'est tellement plus mignon
De se faire traiter de con
Avec un LOL
La première fille de ma vie,
Dans la rue je l'ai suivie
Et quand elle s'est déshabillée,
J'ai joué le vieil habitué
En disant LOL...
Hélas, on ne peut transposer ça dans le "réel"...
S'il vous arrive d'y traiter quelqu'un de c..., je doute qu'en rajoutant LOL la personne vous en veuille moins...
Ah ces expressions virtuelles ! Je me souviens du temps (2003/2009) où j'allais sur "aime est-ce haine" (un truc semeur de merde pour qui n'est pas un pro) qu'il fallait éviter d'écrire "OK". Ce qui signifiait là-bas "OK, j'ai compris".
Il fallait dire "OKI" !
Si vous voulez être sûr(e) de ne pas vexer votre interlocuteur virtuel, n'oubliez jamais, après lui avoir asséné un truc pas trop sympa, de lui rajouter un LOL.
Et s'il répond OKI, vous avez gagné la partie !
Je vous embrasse.
21:06 Publié dans les délires de Cica | Lien permanent | Commentaires (5)
16/06/2012
Thierry Roland
Je sais, je sais, il avait 74 ans, soit un peu moins de l'âge "moyen" du grand départ pour les hommes.
N'empêche que cette année, et notamment ces derniers jours, je vois de plus en plus de gens "tomber", frappés par la Grande Faucheuse....
Je ne vais pas ici retracer la carrière de Thierry Roland, le plus grand commentateur de foot qu'on n'ait jamais connu.
Je sais que ses propos étaient très spontanés, un peu comme les miens dans mes écrits, et que certaines fois il a pu "déraper".
Comme le 9 octobre 1976, lorsque, pendant un match de l'équipe de France contre la Bulgarie, à Sofia, il s'en prend violemment à l'arbitre écossais qui a sifflé un penalty en faveur des Bulgares. «Monsieur Foote, vous êtes un salaud!», s'écrie-t-il en direct. Furieuse, la chaîne, Antenne 2, veut le sanctionner, mais recule face à la réaction des téléspectateurs qui envoient des lettres de soutien par centaines.
Dont la mienne. J'avais 25 ans et j'avais été écoeuré par l'attitude de l'arbitre, visiblement acheté.
Oui, parfois il allait trop loin, ce qui lui a collé une étiquette de raciste.
Comme en 1986, lors du quart de finale du Mondial entre l'Angleterre et l'Argentine, où il s'offusque du but de la main accordé à Maradona et prend à témoin Jean-Michel Larqué: «Honnêtement, Jean-Michel, ne croyez-vous pas qu'il y a autre chose qu'un arbitre tunisien pour arbitrer un match de cette importance?»
Mais ce grand bonhomme qui ne maniait certes pas la langue de bois, connaissait sa partie sur le bout des doigts, et quand j'entends certain(e)s commentateurs(trices) de foot, la comparaison est cruelle...
Bref, Adieu Thierry, on te regrettera, malgré tes propos franchouillards où tu tutoyais parfois le parler du FN, mais malgré tout tu resteras à jamais "M. Football" à la télé, l'équivalent d'Eugène Saccomano à la radio.
Eugène, si tu me lis, accroche-toi !!!
Je vous embrasse.
13:46 Publié dans ceux que j'aime, Sport | Lien permanent | Commentaires (10)