30/03/2013
A quoi me sert mon blog ???
A beaucoup de choses...
• par exemple à jouer les Philippe Bouvard - mon modèle en tant que diariste - et commenter l'actualité quand je trouve qu'elle dépasse les bornes.
• A débusquer les différentes arnaques que l'on subit en tant que consommateur, et en faire bénéficier mes lecteurs.
• A jouer les gâteux et vous raconter mes plus ou moins vieux souvenirs. Ce soir j'ai préféré Facebook mais je me rends compte que finalement j'aurais mieux fait de le faire ici. Ce n'est que partie remise...
• A parler des gens que j'aime, et que j'ai aimés durant ma vie écoulée.
• Ca m'a passé, mais il fut un temps où je parlais beaucoup de mon audience et de celle des notes que j'avais écrites. Je me suis fait même installer Google analytics par mon cousin/frère Jean-Yves !
Oui, ça m'a passé, et je vais vous liver un scoop, qui fera plaisir à pas mal de mes lecteurs : Cela fait à présent près de deux mois que je n'ai pas été sur la page "statistiques" ni sur le fameux Google !!! Je m'en fiche, à présent :)
• Pour les lecteurs, sa première fonction : les chansons et les chanteurs. Je suis devenu (ouille les chevilles !) la "référence" en matière de hit-parade et d'âge des interprètes, à ma grande surprise.
• Pour moi, sa première fonction : soupape de sécurité. Quand j'ai mal, je sais que je ne peux le dire à personne, notamment à ceux qui justement m'ont fait mal, surtout sans le savoir. Mon blog m'a sauvé la vie le 6 juin 2012, et m'a remonté le moral des tas d'autres jours, où j'avais le choix entre me précipiter dans la Loue ou me précipiter sur mon blog...
• Mon blog est un psy ! Qui sait si j'aurais pu parler un jour de mon frère mort, de ma soeur volée, de la terrible maladie de mon épouse, de ma dépression et de ma maniaco-dépression si je n'avais pas eu ce moyen d'expression ?
• Ce pourquoi je l'ai créé : Nathalie. Là aussi je pense que mon blog m'a beaucoup aidé à faire le travail de deuil nécessaire, à touner enfin cette (belle) page et à comprendre que jusqu'à l'automne dernier, je courais après des chimères auxquelles j'étais encore le seul à croire...
• A jouer ma Danièle Heymann de temps en temps, faire comme CriCri et bien d'autres ; commenter les films qui m'ont touchés.
• A déc...er aussi ! Dans ma catégories "délires", je m'en donne à coeur joie, même (et surtout) quand mon coeur n'est pas en joie.
• A parler de mon boulot. Pas ex-boulot car je pense que la retraite ne vous prive pas du jour au lendemain d'une vocation que vous avez embrassée depuis l'âge de douze ans.
• Evidemment vous parler de moi... comme tout blogueur ou diariste !
• De temps en temps, de parler sport, que ce soit mes enthousiasmes ou mes coups de gueule (comme le Tour de France).
• De vous raconter en images mes vacances, je sais que ces notes-là sont très appréciées.
Je pense avoir fait le tour... Si j'ai oublié quelque chose, merci de me le signaler...
Je vous embrasse.
22:32 Publié dans Blog, détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (9)
Mon humeur selon les années
Quels adjectifs pourraient le mieux définir chez moi une année ?
Essai sur les 30 dernières :
1983 : heureux
1984 : comblé
1985 : déçu
1986 : voyageur
1987 : chamboulé
1988 : désillusionné
1989 : besogneux
1990 : écoeuré
1991 : pépère
1992 : écartelé
1993 : amoureux
1994 : traumatisé
1995 : dépressif
1996 : pitoyable
1997 : brisé
1998 : effondré
1999 : naïf
2000 : désespéré
2001 : maniaco
2002 : illusionné
2003 : rescapé
2004 : traumatisé
2005 : populaire
2006 : trahi
2007 : revigoré
2008 : épanoui
2009 : inquiet
2010 : dispersé
2011 : libéré
2012 : en plongée
2013 ?
Je vous le dirai le 31 décembre...
Je vous embrasse.
16:48 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (6)
25/03/2013
La dernière fois....
Je me suis toujours demandé ce que ressentaient les personnes qui savaient vivre des moments pour la dernière fois.
Par exemple mon père, qui a dû quitter sa maison pour se faire amputer d'une jambe, avant de (il le savait) finir ses jours à la maison de retraite de l'hôpital.
• D'abord, se levant de son lit pour la dernière fois, regarder sa chambre pour la dernière fois, avec ses meubles, dont certains l'avaient suivi durant plus d'un demi-siècle...
• Se diriger vers la dernière fois vers sa cuisine, boire son Ricoré pour la dernière fois, ce n'est certainement pas à l'hôpital qu'on le lui préparerait..
• Ouvrir pour le dernière fois ses volets, et contempler le spectacle vivant de la rue, en plus c'est jour de marché, il ne verrait ni n'entendrait jamais plus cela, ce spectacle coloré des jeudis matin...
• Prendre son petit apéro pour la dernière fois, et se mitonner itou un de ses petits plats favoris.
• Dire bonjour à son voisin, qu'il ne reverrait sans doute plus jamais.
• Puis franchir une dernière fois le seuil de sa porte, en sachant bien qu'il la refermerait définitivement.
• Et surtout marcher. Marcher sur ses deux pieds... La dernière fois aussi.
• En revanche, pas un mal, que de descendre son foutu escalier métallique à l'extérieur pour la dernière fois...
Puis l'opération, le séjour post-opératoire dans une cité thermale (Lamalou) et le retour direction l'hôpital.
Où désormais il ne quitterait plus son lit, attendant quelques rares visites, et sa fin, inéluctable.
Où le personnel soignant - très gentil, je peux en témoigner - ne lui apporterait plus le matin qu'une infâme lavasse, au lieu de son Ricoré.
Un "repas d'hôpital" remplaçant son petit frichti. Sans apéro, ni même un peu de vin, sauf celui qu'on pourra lui apporter en cachette...
Ne voir le monde extérieur que sur un fauteuil roulant, avec un regard d'envie sur ceux qui ont encore leurs deux jambes et ne savent pas le bonheur qu'ils ont... Tandis que le regard de ce monde extérieur se détourne, comme bien souvent devant ce qu'on appelle à présent pudiquement les "PMR" (mon Dieu, que j'abomine toutes ces litotes...)
Ma mère, elle, savait, en ce maudit 24 août 1997, qu'elle ne me reverrait jamais. Date maudite puisque, jour pour jour, 48 ans auparavant, elle avait perdu mon frère...
Ce n'est parfois pas très drôle de savoir son avenir :(
Je vous embrasse.
17:37 Publié dans détresse, détripage | Lien permanent | Commentaires (9)
24/03/2013
Pourquoi "blog de gare" ???
C'est..... Tatiana de Rosnay qui m'a trouvé l'expression !!
Et oui, c'était en 2006, à l'époque où l'auteur de "elle s'appelait Sarah" n'était pas encore si célèbre qu'aujourd'hui.
J'étais sur le site Psychologies.com, elle aussi. Un jour j'avais lu une note de son blog qui m'avait particulièrement bouleversée. J'ai "osé" lui écrire un commentaire, et elle m'a répondu très gentiment.
Je lui avais alors confié que ma littérature n'arrivait pas à la hauteur de la sienne, que c'était tout juste au niveau d'un roman de gare.
"Vous vous sous-estimez ", m'avait-elle répliqué, mais j'aime bien l'expression. Vous êtes donc un "blog de gare", si j'ai bien compris" !!!
Ca m'a plu, et j'ai remplacé le Papy se lance dans le blog par cette expression, qui est restée.
En plus elle m'a fait l'honneur de me mettre dans sa liste de blogs préférés !
Oui je sais, les chevilles, ne manqueront pas de m'objecter certain(e)s que je connais... C'est pour cette raison que j'ai attendu 7 ans pour en parler !
Je vous embrasse.
21:38 Publié dans beaux moments, Blog | Lien permanent | Commentaires (6)
19/03/2013
Mes sacrées bronchites
Depuis un mois, je tousse et je crache. Je carbure actuellement à l'antibilotique puissant, 1.3 g 3 fois par jour. Mais je sais qu'autant pisser dans un violon, ça ne me guérira pas, j'en ai encore pour 1 mois, c'est le tarif chez moi :(
Tout a commencé en novembre 1970. Une bronchite qui a duré jusqu'en avril ! Au départ un simple rhume, puis rhino-pharyngite et bronchite. A cette époque, j'étais à la fac de Jussieu, alors en pleins travaux, et j'avalais de l'amiante à qui mieux mieux !!! Ceci explique cela...
Ma plus méchante fut celle de février/mars 1993. J'en parle un peu au début de mon blog, et cette fois-là, j'ai été à deux doigts de mourir. Je refusais d'aller à l'hôpital parce que... je refusais de me faire arrêter !!! Nous n'étions que trois à un moment, et je savais que si je m'arrêtais, les deux autres collègues se taperaient double ration de taf, et pour des raisons diamétralement opposées, m'en voudraient alors à mort. Alors je préférais bosser avec mes antibiotiques et de la cortisone administrée en piqûres 3 fois par jour... je ne dus mon salut qu'en pouvant me permettre de poser du congé... annuel !!!
Je me souviendrai toujours de ce qui était devenu une broncho-pneumonie, car, je verrai pleurer mon épouse devant ma maladie. Ce sera la seule fois où je la verrai faire ça...
Il faut aussi que je fasse attention aux dates ! Car une bronchite chopée en avril peut dégénérer.
Telle celle de 2008, où, presque guérie début mai recommença de plus belle pour perdurer jusqu'à la fête nationale ! Mon allergie au pollen avait pris le dessus.
Pour la première fois de ma vie, je demanderai du congé de maladie au "bon" docteur Estève, lequel m'octroya "généreusement" UNE journée, avec comme motif "allergie" !!!!
Même mon chef de l'époque en a rigolé, aménageant mon tableau de service pour que je puisse prendre le repos nécessaire
Une qui m'a pas mal marquée aussi, c'est une contractée pendant mon service militaire, en décembre 72. Le "jeu" consistait à nous faire doucher sans nous sécher les cheveux, et de nous mettre au garde-à-vous pendant 20 bonnes minutes. Et comme il gelait souvent, le résultat ne s'est pas fait attendre.
J'ai pu apprécier à la fois la solidarité entre "bidasses" qui évitait aux plus touchés de répondre à l'appel de 22h en se mettant entre deux lits, et l'abjection des "petits gradés" qui nous faisaient un chantage immonde : "vous demandez à voir le médecin, soit. Mais si vous avez moins de 38°, au trou !"
Une des seules choses que Chirac a fait de bien, supprimer cette saloperie.
La dernière fois, c'est un virus de Tahiti qui m'avait frappé en septembre 2011. Mon cousin/frère Jean-Yves et sa petite famille en revenaient (à ma grande joie !) apportant dans leurs bagages ledit virus, en tant que porteurs sains. Ecoutant Jean-Yves je crus bon de me soigner au début au chlorure de magnésium :(
Ignorant que ce produit était essentiellement utilisé à titre préventif et non curatiif. Je fus malade à tel point que c'est mon épouse qui dut conduire depuis Guéret jusqu'ici !!!
Cette bronchite-là durera presque jusqu'aux fêtes...
Donc je sais que normalement, si mes comptes sont justes, j'en ai jusqu'à mi-avril ! J'espère qu'ils ne le seront pas car c'est justement à cette date que je partirai en vacances, que je ne tiens pas à gâcher avec la main devant ma bouche en permanence !!!
Je vous embrasse.
18:11 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (10)
17/03/2013
Retour en 2012 !
Si : Avec les blogs on peut !
Je reviens avec mon "habillage" primitif appelé par quelques mauvaises langues "pierre tombale", abandonné voici 3 mois et quelques jours.
Le nouveau était pourtant pas mal. Les (de plus en plus rares) notes que j'avais écrites depuis cette mi-décembre collaient bien à cette nouvelle présentation.
Mais en fouillant quelques notes anciennes, je me suis aperçu que la mise en page avait bougé, que les photos s'étaient décalées, que pour certains notes c'était le b...el intégral !
En fait si j'avais voulu tout changer, j'aurais dû refaire un nouveau blog, avec l'habillage qui allait avec.
Mais là j'avais le cul entre deux chaises, des habits trop grands pour l'essentiel de mes notes.
La chose est rectifiée à présent, je peux dormir tranquille (lol).
Je vous embrasse.
11:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)
16/03/2013
quand les premières dames déraillent....
On se souvient du tweet de Valérie Trierveiler qui avait mis à la lumière le manque d'autorité d'un François Hollande fraîchement élu.
On se souvient aussi de Cécilia, l'ex de Sarkozy, qui se prenait carrément pour la ministre des affaires étrangères, notamment avec l'affaire des infirmières Bulgares, et qui se vantait publiquement ne n'avoir pas voté pour son mari lors du second tour.
On se souvient de Bernadette Chirac qui préférait faire passer son mari pour un gâteux atteint d'Alheimer parce qu'il avait fait le choix de voter Hollande.
On se souvient de Danielle Mitterrand qui, publiquement, avait soutenu un régime (celui de Castro) que son mari condamnait.
A présent, après avoir fermé sa bouche pendant 4 ans et demie, c'est la Carla qui la ramène avec une chanson au vitriol contre François Hollande, intitulée le Pingouin...
Ecoutez les paroles (encore indisponibles) et vous jugerez sur pièces.
En plus Mme Bruni n'a pas le courage de ses opinions car elle dément toute allusion... Sans doute pour s'éviter un procès en diffamation !
Personnellement, je suis très déçu par Hollande, qui, si sur le fond (crise) ne pouvait pas faire grand-chose, a merdé plusieurs fois sur la forme, préférant s'occuper du mariage homo - fiscalement intéressant - plutôt que de la revalorisation du SMIC.
Mais moi, je le dis noir sur blanc (enfin blanc sur bleu marine !) sur mon blog, alors que Mme Bruni préfère jouer les hypocrites.
A quand un statut officiel des premières dames ???
Je vous embrasse.
13:09 Publié dans actualité | Lien permanent | Commentaires (8)
15/03/2013
HIT-PARADE de SALUT LES COPAINS du 15 MARS 1964
Pas oublié cette fois !
Côté français, Johnny continue de régner avec 6 chansons. Suivent Sylvie - la plus belle pour aller danser démarrait sa carrière n°28 - avec 4 chansons, Eddy Mitchell avec 3 chansons , en cinquième position Dick Rivers, Françoise Hardy, Richard Anthony, Sheila Frank Alamo, les Surfs, Pétula Clark et Jacky Moulière 2 chansons.
Les "nouveaux" de février (pas de nouvelle tête en mars) France Gall et Monty 1 chanson.
1 chanson aussi pour Hugues Aufray Danyel Gérard Lucky Blondo, Pascal le Petit Prince, Les Lionceaux, Jocelyne, Jean-Jacques Debout (pas encore marié à Chantal Goya) Les Missiles, Sophie, les Keltons et les Bab's.
Côté étranger, ENFIN les Beatles sont couronnés : N°1, 2 et 5 !!! Presley le King suit avec deux chansons.
Je vous embrasse.
21:00 Publié dans Hit-parades SLC | Lien permanent | Commentaires (2)
Un décompte qui fait peur
Que sont mes amis devenus ? dit la chanson...
Je me suis risqué ce matin, à la suite d'un coup de fil de mon épouse, à faire le compte de mes amis.
Attention à ceux qui me lisent et pourraient s'offusquer, si j'ai - et notamment parmi mes lecteurs - beaucoup de gens qui m'aiment bien, je prends le terme "ami" dans son sens franc-comtois "manger une tonne de sel avec lui"...
Enfin pas à ce point-là quand même...
Donc coup de fil à mon ami Bernard, que je déconseillais fortement à mon épouse.
Elle n'a pas eu tort, elle s'est faite poliment envoyer sur les roses par son épouse à lui après une conversation très courtoise de quelques minutes.
Il est vrai que j'ai mes torts là-dedans, avec mes plaisanteries au second degré que les gens n'apprécient pas toujours, et je n'avais pas tenu compte du calvaire que vivait cette femme, ne pouvant sortir qu'en fauteuil roulant. Moi j'ai bien ma tension, mais ça n'est pas si handicapant. Ca peut être mortel, en revanche !
Bernard était mon ami (oui, je crois que je peux oser l'imparfait après deux coups de fil de ce genre) depuis 1965... Et oui, 48 ans que lui et moi nous étions connus à Brest.
Mon premier ami fut un Corse. François Santini, un Corse d'Ajaccio, avec qui j'ai fait les 400 coups entre notre 6ème et terminale. Notamment mai 68 oui lui et moi tenions un "faux stand" dans la cour de la Sorbonne, pour railler nos aînés qu'au début nous ne prenions pas trop au sérieux. Ensuite on a changé, moi je suis devenu gauchiste, lui est entré dans la Police puis est devenu membre du GIGN pour finir avec le grade de commandant.
Je me souviens de ces expressions, de ses réflexions sur son (beau) pays et de l'engueulade qu'il m'avait passée quand il avait vu que sa jeune soeur n'était pas insensible à mon charme de l'époque.
"Chez nous, les femmes Corses ne se marient qu'avec des Corses... Sa-che-le !"
Bon, je le sais !!! N'empêche que depuis 1969, je n'ai plus eu de ses nouvelles.
Non là je mens. Je l'avais croisé en 1982, alors que j'étais en stage à Paris entre mes deux mariages et que je m'éclatais avec une bande de collègues, mâles et femelles, me faisant revivre mes folles années de fac 11 ans plus tôt. Il m'avait donné son numéro de téléphone professionnel, je l'avais mis dans une poche....
Ma faute !!!
Puis ce sera Jean-Yves.
C'est toujours Dieu Merci !!!! Un cousin, qui m'a toujours considéré comme le grand frère qu'il n'a jamais eu, et que j'ai toujours considéré comme le petit frère que je n'ai jamais eu. Il m'avait même envoyé le disque de Leforestier à l'époque !
Il y avait eu une longue parenthèse de quelques 13 ans, entre 1998 et 2011, où, à cause du chômage il avait dû s'exiler à Tahiti. Depuis, je l'ai revu à plusieurs reprises. Il a changé, mais peu à peu nous nous "ré-apprivoisons"...
Ensuite Jean-Bruno. Un collègue que j'avais connu en 1987, et qui au fil des ans était devenu plus qu'un ami, un confident. Dans mes années "Nathaliques" il avait joué un grand rôle. Déjà d'être le témoin des ces années inoubliables, puis ensuite, il n'avait pas hésité à se taper le trajet Grenoble-Vannes en 4L parce que je l'avais appelé au-secours, dans une crise de maniaco encore plus forte que les autres.
Ce bon geste fut récompensé : lui qui cherchait l'amour depuis des années et des années, finira par le trouver lors de ce voyage...
Hélas il est mort brutalement en 2007....
Il y a eu Jacques aussi. Un collègue de Biarritz qui aurait pu lui aussi devenir mon meilleur ami si la faucheuse, elle aussi ne lui était pas tombée dessus...
Pendant l'horrible hospitalisation de mon épouse, il venait me chercher au train (sans que je lui demande !), me payait l'apéro au bar, puis m'invitait à dîner chez lui et son épouse Lorie.
Dieu que la vie est injuste, et que je comprends souvent ceux qui "attendent que ça sonne", comme disait le grand Dick (Rivers).
Et puis il y a celle à part. Une femme. Michèle, que je connais depuis à présent 32 ans. Au début j'avais été amoureux fou d'elle (c'était entre mes deux mariages) mais au bout de quatre mois, lassé, elle était devenue une amie, au sens propre du mot. Deux ans après, elle tombait amoureuse de moi, mais la flamme ne brûlait plus. Pas question de coucher sans amour, en ce qui me concerne...
Elle m'a fait rencontrer Mme Cicatrice voici 30 ans, et fut témoin du mariage.
Seulement.... on ne s'est pas vus entre l'été 1994 et l'automne 2007, la période de ma dépression et autres maniacos... On se connaît depuis longtemps mais elle n'a rien su de ma période "noire"...
J'ai failli oublier Thierry.
Thierry, je l'ai connu en 1985, voilà donc 28 ans, et pendant plus de dix ans j'ai été non seulement son meilleur ami, mais aussi son confident. J'ai su des choses que sa proche famille ne savait pas.
Mais lui en revanche m'a connu dans ma dépression et la maniaco qui a suivi et n'y a pas résisté. En 2001 il m'a alors annoncé qu'il coupait les ponts...
Mais la vie réserve de ces surprises, et en 2007, je l'ai retrouvé comme collègue. Et là, on a aussitôt renoué, sans toutefois revenir au stade d'avant 2001. Il nous a aidés dans notre déménagement, et je suis toujours en contact avec lui...
Oui, il mérite (comme le nom de la rue où il travaille lol) de figurer dans cette liste. Bien que - comme Michèle - il ignore tout d'une "certaine période"...
Le compte est vite fait, côté "amis à qui je peux vraiment me confier" il ne me reste que Jean-Yves.
Mais qui se trouve à 850 km....
Et il est de ces détresses qui ne peuvent se dire par téléphone, hélas...
Je vous embrasse.
16:34 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (12)
08/03/2013
retour sur vendredi dernier
Je viens encore de relire ce que j'avais écrit, et, je vous le dis sincèrement, j'en ai encore honte.
Rien à voir avec ce que j'avais posté (furtivement) le 6 juin, dû non pas un gros coup de déprime, mais par un constat d'impuissance. Je venais de passer 15 jours d'enfer, mon épouse ayant fait une crise et moi devant me déplacer à Besançon, au milieu des travaux du tram, sous une chaleur implacable pour la saison. Tout ça pour la voir complètement abîmée par le personnel du CHU qui ne voulait pas de souci pour passer le week-end de la Pentecôte. 3 jours en réanimation, intubée à mort alors que le chef de service lui-même "attendait une place" pour l'en sortir. Puis arrivée dans le service de neurologie, elle était tellement en colère qu'elle s'arrachait les perfusions ! Du coup les aide-soignantes et infirmières l'avaient attachée... Et pour finir, surdosée de gardénal, afin d'avoir la paix.
Qu'importe si cette surdose de gardénal la faisait ressembler à une ivrogne, qu'importe qui moi-même, la voyant dans cet état, ignorais si c'était temporaire ou si ça allaît être comme ça à vie ?
Elles, étaient peinardes dans leur petit cagibi où on les entendait rigoler alors que je voyais le visage de mon épouse déformé...
Puis, enfin, vint sa sortie.
Elle allait illico se remettre à des tâches ménagères qui franchement ne s'imposaient pas, et alors je pris la décision de prendre tout de suite les quelques jours de vacances que nous avions prévus pour l'Ardèche et dû reporter à cause de l'hospitalisation.
Hélas, cela se révéla une catastrophe. Il y faisait une chaleur suffocante. Les gens se moquaient de mon épouse, pensant qu'elle était réellement bourrée. Puis ce furent les freins de la voiture qui lâchèrent dans une descente dangereuse...
Bref, ce 6 juin, j'étais à bout, et si j'imaginais d'en finir, c'est parce que je voyais toutes les issues fermées autour de moi. Constat d'impuissance, personne ne pouvant alors me sauver.
Et c'est en voyant les commentaires reçus ce jour-là, que je me décidai dans un premier temps à enlever la note, et dans un second temps, d'essayer de surmonter cette épreuve.
Car la solution ne pouvait venir que de moi, et moi seul.
Rien à voir avec vendredi dernier, où j'étais à peu près dans le même état moral, sauf que là, malgré la plus grande volonté du monde, moi seul ne pouvais pas me sauver...
A partir de là, j'aurais dû m'abstenir d'ameuter tout le monde. De leur faire peur. Cela me servait à quoi ??? Ils m'ont encore écrit des commentaires pleins de compassion, d'amitié, d'amour presque, mais hélas, ils ne pouvaient rien changer à mon sort.
Quand, brûlant de fièvre, et ne pensant pas sincèrement pourvoir arriver jusqu'au prochain village, bien que je me sois donné le Sud comme destination, j'aurais dû tout de suite effacer ma note. Ou mettre, plutôt, un truc du genre "je vais essayer de régler ça par la fuite..."
J'ignore si ça aurait rassuré ceux qui me connaissent bien, mais disons que j'aurais évité à de chers amis du blog de penser au pire, autour duquel je tournais ce jour-là....
Auprès de ce ceux-là je m'excuse, et je les comprendrais s'ils commençaient à s'habituer à ce genre de note, et d'y faire de moins en moins cas.
A partir d'aujourd'hui, j'arrête de prendre ce blog pour le bureau de pleurs. Je ne veux plus affoler personne en publiant dans la catégorie "détresse", catégorie que je pensais avoir oubliée.
Je sais très bien que des coups de calgon comme celui que j'ai eu vendredi dernier, j'en aurai encore.
Mais là, je ne dirai rien. Je garderai ces affaires-là pour moi, ne voulant pas paniquer les quelques personnes qui m'aiment dans cette vallée de larmes.
Je vous embrasse.
13:55 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (4)