19/07/2012
De sommet en sommet....
De retour hier soir, mais trop fatigué (je continue à faire le yo-yo avec ma tension) pour écrire. J'ai fait un commentaire à Renaud, car ce com m'est venu sans souci, mais incapable de faire une note, ni même de regarder mes photos et vidéos.
Bref, entre deux "journées-voiture" (la première étant relativement courte, notre hôtel se situant à 145 km de là, dont 100 par autoroute) une journée d'exception.
145 km qui furent effectués en 3 bonnes heures compte tenu des bouchons et de la vitesse réduite que je pratiquais lorqu'il y en avait pas.
Mais là-bas, décor de rêve :
Dans un hôtel de rêve.
Un trois étoiles facturé ... 101 francs suisses les deux nuits, pour deux personnes, petits-déj inclus !
Soit par nuit 50.40 FS, petit déj inclus, soit par personne 25.25 FS petit déj inclus, et au vu du petit-déj (un must) celui-ci valant facilement dans les 10 FS, et encore, la chambre nous est finalement revenue à 15 FS par nuit et par personne, soit dans les 12 euros...
Côté repas, hélas, pas de réduction, et bien évidemment pas question de manger au resto, le seul du village ouvert le soir. Mais nous avons prévu de pique-niquer, ce que nous faisons dans la chambre même le soir, vu la température qui règne à l'extérieur (moins de 10 degrés).
Par contre, le village se trouvant dans le domaine des "portes du soleil", moyennant 2 francs Suisses (9 si on ne loge pas dans le domaine - mais c'est vraiment dérisoire) on a droit à un forfait qui nous permet d'accéder à la piscine, aux musées, aux petits trains, aux téléphériques et télésièges du domaine.
Si bien que dès le matin, nous prenons place à bord d'un téléphérique, bondé de VTTistes. Il nous monte jusqu'à 2000m. Puis de là-haut, je vois une quantité énormes de départs de télésièges. Une immense gare de correspondance, le Châtelet-Les Halles de la remontée mécanique !
J'avise une pancarte "AVORIAZ" au milieu de tas d'autres directions, et nous montons (comme nous pouvons !) sur la banquette, en refermant bien la barre de sécurité sur nous. Banquette qui descend.
Double impression : D'abord un peu de trouille, vu la vitesse où l'on est propulsés au départ. Puis une sensation de calme, de plénitude. Nous sommes assis sur une chaise où devant nous, de chaque côté de nous, au-dessus de nous (et surtout au-dessous) c'est la Montagne, dans toute sa splendeur...
Ca ne dure que trois minutes, on y prend goût, et comme dans un parc d'attractions, cherchons la direction AVORIAZ dans la gare de correspondance située dans la vallée.
Nous trouvons, et hop ! on embarque sur un siège plus petit et moins rapide. La montée est plus longue qu'a été la descente précédente, et, à mesure que l'on se commence à se cailler les miches, le panorama devient de plus en plus splendide.
POINTE DES MOSSETTES, 2277 m.
Je resterais bien à contempler le panorama, mais il fait vraiment froid.... 8 degrés m'indique un panneau.
Grande "gare" à nouveau car ça descend de tous les côtés...
Mais je repère bien vite notre "quai", où est affiché "EXPRESS FRANCE - 8 minutes".
Allons-y pour l'express ! Quand on est au bal c'est pour danser...
Mais là, l'embarquement se fait très mal, et mon épouse manque de tomber. Du coup, c'est.... toute seule qu'elle fera la descente...
Et quelle descente !!! 700 m de dénivelé....
Au début, j'avoue que je suis grisé par le panorama. Je crois même apercevoir le Léman au loin...
Et, bravant le froid, je sors mon appareil et prend un cliché. Histoire d'immortaliser l'instant.
Mine de rien, je commence à paniquer....L'enthousiasme des premières montées/descentes a fait place à de l'inquiétude. Et si mon épouse paniquait ? Si d'un geste insensé comme elle avait le secret elle levait la barre de protection ? Sans parler d'une éventuelle crise d'épilepsie !
Dieu comme ces 8 minutes sont longues... je compte les poteaux : 23, 22, 21....
A chaque fois je crois deviner l'arrivée, mais ce n'est qu'une crête de plus, et la "ligne" continue de s'enfoncer vers le bas...
Finalement je vois la gare d'arrivée. J'entends mon épouse qui hurle au préposé "aidez-moi à descendre", et le système s'arrête net.
Du coup, mon siège devient une balançoire et je commence à avoir le mal de mer !
Puis c'est à mon tour d'arriver, c'est pas terrible non plus mais au moins je ne freine pas trop le système !
On est au "Refuge de l'abricotine".
En France !!
On décide de marcher un peu pour nous remettre de nos émotions, et c'est comme ça qu'on arrive au hameau des Lindarets, où plusieurs restos nous attendent.
Et là je cogite de plus en plus....
Car finalement, nous sommes arrivés ici par la voie des airs, et si d'aventure nous devions retourner par la route à notre hôtel, cela nécessiterait une boucle de.... 87 km !!!
Je me revois 41 ans plus tôt, à Courmayeur avec mon père, tenant à la main nos solex et nous apercevant que si la descente depuis le col du Petit St Bernard avait pu se faire facilement, nos engins ne voulaient plus accomplir la montée de 18% !!! Et il n'y avait que trois solutions :
- Soit passer par Aoste - Turin - Briançon - Grenoble, c'est à dire dans les 400 km.
- Soit faire à pied en traînant nos engins les 6km de montée.
- Soit passer par le Tunnel du Mont-Blanc !
La première solution étant d'emblée écartée, j'optai bien évidemment pour la seconde, mais mon père, ne se sentant pas la force de monter les 12 épingles à cheveux nous fit faire la 3ème !
Je lui en ai longtemps voulu de m'avoir fait traverser ce tunnel de 11km500 en deux-roues. D'autant que lui avait 59 ans, ce n'était plus trop de son âge.
J'ai tellement été traumatisé par cette traversée que je n'en parle qu'occasionnellement. Je n'en ai jamais fait de note.
41 ans plus tard, l'histoire se répète. Si nous devons regagner notre hôtel, pas d'autre solution que d'aller de cime en cime à travers la frontière !
Je demande quand même à mon épouse si ça va. Sachant que dans la vallée du milieu nous pouvons regagner notre hôtel par des bus. Cela ferait deux "tronçons" de moins...
Mais non, elle est partante ! Et se régale même de pouvoir se payer ça, elle qui n'a pas le droit de conduire sa voiture pour aller chercher le pain ! Là elle se balade à 200 m au-dessus des rochers et ça lui plaît !
Donc, retour par l' "EXPRESS -FRANCE".
Je remarque au passage qu'on ne nous demande pas une seule fois nos papiers d'identité, et que par conséquent, si nos gabelous font les marioles aux grandes douanes en occasionnant des bouchons de 5 km (ce qui fut le cas à l'aller et sera le cas au retour), là n'importe qui peut passer d'un pays à l'autre, pourvu qu'il ait un forfait.... lequel n'est pas nominatif !!!!
Donc, en avant pour la longue montée, qui me paraît interminable. Là mon épouse est à mes côtés, et semble ravie du paysage, vraiment lunaire. Des cailloux, des rochers, des crevasses, des plaques de vieille neige. Et là.... c'est moi qui déconne, c'est moi qui fais un pic de tension !!!
Je vois tout tourner autour de moi, et j'arrive blanc comme un linge à la pointe des Mossettes.
De nouveau en Suisse...
Second télésiège, après une "halte-récupération" de 20 minutes, vers la vallée Suisse du milieu, où là je panique moins, le "pic" étant passé.
Je ne panique plus du tout quand j'emprunte le dernier télésiège qui nous mène à la station de téléphérique. Dans lequel je monte, alors que je vois des papys et mamys affolés dès le moindre tremblement de l'engin...
Là, je me sens fier ! J'ignore si je serai aussi trouillard dans 15 ou 20 ans mais je pourrai dire qu'à bientôt 62 balais j'ai réalisé - avec mon épouse - un petit exploit !
Hier, ce fut déjà le départ.
Mon épouse voulait qu'on fasse le grand tour par Chamonix, ce qu'on fit. Mais pas moyen de se garer là-bas, tout était complet et j'ai même vu deux camping-caristes en venir aux mains parce qu'ils avaient lorgné la même place....
Puis ce fut la descente par la vallée de l'Arve, via Genève, d'où j'ai pu prendre cette photo insolite :
Embouteiilage de voitures, embouteiilage de corps avec les 35 degrés qui régnaient dans la ville de Calvin.
10 de plus que dans mon petit village que je retrouvai avec plaisir, même si le plus haut sommet de la commune ne culmine qu'à 1045 m !
On y est quand même bien...
Je vous embrasse.
12:17 Publié dans Loisirs, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
14/07/2012
Nouvelle escapade prévue de lundi à mercredi
Notre fille est repartie. Elle est arrivée au bon moment, celui où l'amie de mon épouse Lucienne a perdu son petit-fils de 18 ans, heurté mortellement - alors qu'il avait 4 g d'alcool dans le sang- par une jeune conductrice de 19 ans qui ne l'avait pas vu (il était habillé en noir).
Mon épouse, qui est une éponge (sauf quand cela me concerne) avait commencé à "faire partie de la famille", avait commencé à entamer un deuil qui n'était pas le sien à l'annonce de cette nouvelle.
Pourtant le village s'était entendu pour que mon épouse ne soit pas au courant avant l'arrivée de notre fille, ce qui a été fait et bien amorti le choc.
A présent, notre fille est partie.
Lucienne aussi, on ignore où.
La prochaine visite de l'orthophoniste est prévue jeudi prochain.
D'ici là ????
Et bien, une nouvelle fois, grâce à mon site magique, j'ai réussi à dégotter deux nuits en Suisse (petit-déj compris) pour 30 euros la nuit (!!) dans un trois étoiles à 15 km d'Avoriaz. 140 km d'ici dont 100 sur autoroute.
Mais, pas en France, bien sûr ! En Suisse "voisine" comme on dit ici.
Quel hôtelier savoyard oserait proposer son trois étoiles pour la moitié de son prix pour cause de non-remplissage ? On a notre fierté, nous , Monsieur ! Et même si quelques chambres restent inoccupées pour quelques nuits, pas grave, on ne le dit pas, on fait comme la SNCF à savoir qu'on se rattrape sur les derniers arrivants ! Qui seront nombreux dans les semaines qui viennent .
J'aurais dû naître Suisse...
D'accord je ne descendrais peut-être pas des capétiens, mais quand même...
Déjà mes parents voulaient "finir" Suisses, à Yverdon pour y passer leur retraite en ouvrant un petit resto français. A l'époque 1 FS valait 1 FF, et c'était les gens de Pontarlier qui partaient faire leurs courses en masse à Yverdon.
De plus, depuis que je suis sur la Toile, j'ai bien sûr tissé beaucoup de liens avec des internautes (presque tous femmes, à l'exception du regretté Dominique Psyblog qui comme moi avait beaucoup de côtés féminins), et sortaient du lot une dizaine de personnes, dont .... 4 Suissesses ! Dont 3 avec qui je suis encore en relation aujourd'hui !
Bref, du moins dans sa partie Romande et en dehors de ses tunnels d'autoroute de 2 m de large, je me sens bien dans ce pays.
Bref, la "coupure" indispensable pour mon épouse, pour l'éloigner temporairement du lotissement, puisque, Lucienne étant ailleurs, elle ne pourra pas lui être utile, comme je l'avais envisagé dans une note récente.
Je vous embrasse
14:49 Publié dans beaux moments, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
30/06/2012
Retour au (chaud) bercail
Nous sommes arrivés hier soir, assez épuisés.
Globalement, ces mini-vacances se sont bien passées, malgré quelques soucis dont je vous ferai part demain matin.
Donc départ vers 13h, direction Lucerne, via Pontarlier, Neuchâtel, Solothurn. Intégralement sous la pluie !
Nous prenons possession de notre zimmer, et allons visiter cette ville, pour moi une des plus belles de Suisse. La pluie a le bon gout de s'arrêter en fin d'après-midi, il ne fait pas trop chaud, génial !
Donc, que faire le lendemain ? Comme j'ai dit, j'ai un choix assez large !
Je file donc dans un cybercafé, et vais voir les promotions qu'on me propose. L'une d'elles m'attire tout particulièrement: Un appartement de 48 mètres carrés à 1600 m d'altitude dans le tyrol Autrichien, à... 25 euros par jour ! Mais, indiquait le site, "il n'en reste qu'un, dépêchez-vous", tandis que je voyais un pop-up "actuellement, 3 personnes regardent la page de cet hôtel"...
Il fallait prendre la décision, et vite ! J'en touche quelques mots à mon épouse.
"Combien de bornes ?", me demande-t'elle.
Vite, j'ouvre une autre fenêtre, un petit coup de Mappy : 272 km dont 220 sur autoroute, 3h de prévues.
J'enjolive alors la chose.
"Dans les 200..." en omettant les dizaines.
- Ok, mais on reste au moins deux jours là-bas."
Je reviens à mon booking.com, qui me dit que la nuit suivante est aussi en promotion !
Eurêka, je réserve donc les deux jours consécutifs. Un appartement, ça aura l'avantage de pouvoir faire la cuisine soi-même, donc de faire des économies...
Mais pour l'instant, pas question, le pique-nique est impossible, car la pluie a redoublé. C'est de deux plats de spaguetti que nous ferons notre repas du soir.
Pour l'instant, nous avons dépensé 13 euros d'essence, plus 25 de chambre, plus (quand même) 22 de pizzéria (moins 10 car chez nous, nous devions dîner aussi...) soit 50. Reste 100.
C'est le soleil qui nous réveille le lendemain matin. Un soleil avec encore quelques nuages qui s'accrochent à la montagne, mais soleil quand même.
Nous reprenons l'autoroute, et peu de temps après je comprends pourquoi Mappy avait évoqué 52 km de routes "simples". 15 km séparent deux autoroutes, et nous en profitons pour pique-niquer.
Il ne fait pas trop chaud, mon thermo de voiture indique 25 degrés, la vague de chaleur pévue n'atteint pas encore la Suisse.
Puis nous reprenons l'autoroute qui mène vers l'Autriche. Paysage superbe pour le passager qui voit de beaux lacs sur sa gauche, beaucoup moins bien pour le conducteur qui lui ne voit que des tunnels, la plupart très peu éclairés, se faisant doubler par des Helvètes qui visiblement se fichent de la limitation de vitesse !
Il est un peu plus de 14h quand nous quittons la Suisse, après une zone de travaux où, idem, sur des voies rétrécies à deux mètres, je vois des 4 X 4 me lécher le museau en me doublant....
Pas encore l'Autriche mais la principauté du Lieschsteinstein, sorte de Luxembourg Helvétique.
27 degrés au thermomètre, il est temps de mettre la clim.
Arrivée en Autriche vers 14h30. J'achète la vignette obligatoire pour emprunter les autoroutes (*) dont le montant s'élève à 8 euros pour 10 jours. Avec 8 euros, chez nous on parcourt entre 40 et 80 km selon le concessionnaire et l'endroit. De toutes façons, c'est indispensable si on veut éviter le 25 km/h de moyenne, vu le nombre de tracteurs sur les routes Autrichiennes !
Au début, ça roule nickel tant sur l'autoroute que la semi-autoroute qui suit. Les 44 premiers kilomètres sont avalés en 25 mn. Puis on arrive au bas de la "bosse", le col qui sépare la partie Autrichienne reliée au Rhin et celle reliée au Danube.
Pas question de prendre le tunnel, malgré une signalisation qui y incite fortement (*) 14 km, non merci... Alors la route du col. 22 km de lacets qui culminent à 1800m. Joli, mais toujours pour le passager !
Puis après le village de St Anton et sa foultitude de parkings souterrains (*) de nouveau l'autoroute.
45 km, dont.... 25 en tunnels !!!
Quand je prends la sortie 123 (en Autriche les numéros de sorties sont fonction de la distance qui les séparent de leur origine. Par exemple là, 123 signifie que ce point se situe à 100 km de la frontière Allemande) le paysage est sublime.
Les montagnes d'abord, mais à la lmite, en bon franchouillard, je peux dire que nous avons les mêmes en France. pas au même tarif, d'accord, mais les mêmes.
Ici ce qui met du cachet, ce sont les maisons.
Voilà par exemple un hôtel dans le premier village rencontré :
Nous trouvons une supérette et achetons de quoi faire nos repas "là-haut".
La route est large, desservant des villages d'environ 1000 habitants, mais d'entrée une chose me rassure :
En cas de pépin côté voiture, ce ne sera pas comme en Ardèche.
Désolé Manou, mais ce beau département qu'est l'Ardèche est, comme environ 80% de ses semblables (merci qui ??) dépourvu totalement ou presque de transports en commun. Le garagiste nous l'a bien expliqué : sur la Nationale 102 qui relie Le Puy à Montélimar, un car descendant le matin, un car montant le soir, et c'est tout. Ne reste que le taxi ou le stop en cas de pépin...:(
Là-bas, rien de tout ça. Dans la vallée (en cul de sac), une ligne régulière de bus relie les villages entre eux. Toutes les demi-heures ou toutes les heures, un bus passe dans un sens ou dans l'autre, et dans chaque village on peut voir un arrêt comme celui-ci :
Et ce n'est pas fini !!! Car chaque hameau de montagne est relié aux villages du bas par des lignes de "minibus" ! 4 par jour dans chaque sens...
Ce qui veut dire que même sans voiture, on peut vivre dans cette vallée !
Quand je pense qu'ici il fait parcourir 4 km à pied pour avoir (4 fois par jour) un autocar qui va soit à Pontarlier soit à Besançon...
Bref, très rassuré à ce sujet, j'amorce la petite grimpette qui va me hisser à 1600 m d'altitude.
Là-haut, paysage très reposant :
(photo prise de ma fenêtre)
La preuve :
L'appartement est superbe, très clair, neuf avec toutes les commodités possibles. S'y trouve une petite télé avec 400 chaînes dont une dizaine de françaises, ce qui nous permet de savoir ce qui se passe dans notre beau pays...
Rien de neuf, toujours les mêmes histoires, avec ce SMIC augmenté de 2%, ce qui contrarie à la fois la droite (c'est un coup de poignard pour l'industrie) et les syndicats (l'équivalent d'un carambar par jour), ce qui tendrait à prouver que c'était bien le taux qu'il fallait !
On y apprend aussi que la vague de chaleur annoncée montre le bout de son nez : 30 degrés en Bretagne-Sud, 35° à Bordeaux, 37° à Toulouse !!
Là, je regarde mon petit thermomètre que j'ai mis à l'extérieur : 13 degrés !!!
Le lit est large, avec les fameuses "couettes autrichiennes", nous ne mettrons pas longtemps à nous endormir, dans une cambre où l'on hésite à mettre le chauffage !
Total de la journée : 17 euros d'essence, 8 de vignette, 25 de location.
Soit 50....
Reste encore 50.
Le lendemain nous verra visiter les environs, dont Innsbruck, où la vague de chaleur est arrivée.
30 degrés en fin de matinée ! Du coup nous y prenons les transports en commun (*), qui hélas ne sont pas climatisés :(
Pique-nique aux alentours et je vois que l'Italie est à 31 km par l'autoroute ! On la prend, bien évidemment. On a la vignette !
En 20 minutes on sort juste avant la frontière, et là.... une cabine de péage !!! On nous réclame la modique somme de 12 euros ! Je ne discute pas, surtout après avoir échappé deux heures avant à une amende de 220 euros (*) et on foule le sol Italien. Italien depuis 1919 seulement ce qui fait que les gens parlent plus l'Allemand que l'Italien.
On respire là-haut (1330m), et avec 27 degrés on n'est pas pressés de retourner dans la fournaise du bas, passage obligé pour retrouver notre nid d'aigle...
Bien entendu on s'attable à une terrasse de café où l'on déguste deux verres d'eau gazeuse facturés 1 euro pièce ! Du coup je donne un euro de pourboire à la serveuse, qui n'en revient pas...
Après 24h d'arnaques en tout genre (*) on est contents de voir qu'il y a encore des gens honnêtes...
Le soir, nous voulons voir une cascade de 400 m qui part quasiment de notre nid d'aigle et qui arrive presque au niveau de la vallée.
On se gare dans un champ qui fait office de parking, et là on aperçoit.... un parcmètre !
3.50 euro pour se garer ! Non mais ça va pas ? Il faut payer pour voir une curiosié naturelle ??? On devrait faire pareil à Ouhans avec notre Source de la Loue !
170.000 visiteurs annuels x 3.50 euro, 600.000 euros pour la commune !!! Nos impôts baisseraient pas mal :)))
Nous montons donc vers notre nid d'aigle afin de voir la cascade d'en haut, effectivement cele vaut le coup :
Promis, nous reviendrons ! Même si les 3.50 euros de parking sont durs à digérer..
Dîner "chez nous", la télé nous raconte toujours les mêmes choses, sauf la météo, qui nois dit que me mercure n'a pas dépassé les 20 degrés à Biarritz (!) mais qu'en revanche on a dépassé 32° à Paris, 34° dans le Jura... pour nous, c'est apparemment pour demain.
On décide alors de rentrer "direct", sans faire d'étape à priori. Sauf grand coup de fatigue, auquel cas on s'autorisera une rentrée par l'Alsace.
Côté comptes, ça va :
Péage autoroute 12 euros.
Location appartement 25.
Total 37. Ca aurait pu être bien plus !!! (*) Reste 13.
Vendredi 29. Hier. La météo ne s'est pas tompée....
Il fait déjà 30 degrés à 10h du mat à 800m d'altitude quand nous faisons nos courses.
Je décide alors de ne pas passer par le grand col de l'Arlberg, mais par la vallée de la Silvretta. Parcours que j'avais fait en solex avec ma première épouse, 38 ans auparavant.
Effectivement, la route est superbe, en s'élevant tout doucement. Alors que le thermomètre, lui, baisse.
Nous passons de villages pittoresques, et tout à coup la végétation change. On est à plus de 1700m, on voit encore des grosses congères, on jurerait cet endroit dépourvu de toute présence humaine.
Et pourtant si !!!
Au détour d'un chemin, un poste de péage ! MAUT, le mot allemand le plus répandu en Autriche !!
Ah, c'est vrai qu'il la font payer celle-là, j'aurais dû relire mes anciennes notes !
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/08/voyage-de-noces-au-tyrol-en-cyclomoteur-1974.html
J'avais dans la tête un péage équivalent à un demi pris dans un café, par personne (nos amis Anglo-Saxons pratiquent très souvent le "par personne", surtout dans les hôtels, mais à partir du moment où on est deux à partager la chambre ! Sinon, peu de chances de trouver un lit quand on est tout seul...
Du vol ? Oui, mais l'essentiel est de le savoir..)
Là, je tombe en arrêt devant la "sentence" : 14 euros !!! 14 euros pour emprunter un col ! On en reparlera demain matin (*).
18 degrés à 2050 m d'altitude, ça promet pour le bas !
La descente est vertigineuse, 10 km pour descendre 1000m... On croise des cyclistes à la limite de l'épuisement. Notamment vers le bas, où ceux qui, ayant seulement monté 200m sur 1000 et déjà en état de désespérance, me font penser à des candidats au suicide...
En bas, enfin à 1000m, il fait déjà 28 degrés.
Sur l'aire d'autoroute où nous pique-niquerons, ce sera du 34 ! Repas-express vite engouffré !!!
Vite la voiture, et sa climatisation bienvenue !
Nous sortons de l'Autriche à 14h, entrons en Suisse à 14h30.
Autoroute A3, la même qu'à l'aller, qui nous indique:
Zurich 92 Basel 177
On n'a pas l'intention d'aller à Bâle (ville pourtant magnifique) mais on est content de savoir que c'est une porte de sortie vers la France "au cas où"....
Ca roule bien jusqu'aux abords de Zurich. Trop bien même, car dans les tunnels, c'est de la folie ! A 100, on est dépassés par des bolides au moins à 140 !
A tel point que, ayant l'impression de jouer au flipper dans le rôle de la boule, je m'arrête sur une aire le long du lac.
Nous sommes contents, il n'y fait "que" 32 degrés !!!
Puis on repart dans le flipper. D'après mes estimations, il ne reste que 230 km dont 150 sur autoroute. Soit 3 heures au maximum.
Hélas !!!
A une dizaine de km de Zurich, bouchon. Un bouchon qui allait se poursuivre durant près d'une heure et demie, tantôt dans les (nombreux) tunnels, tantôt sur l'asphalte chauffée à blanc. Mon thermo de bagnole m'indiquera 38 degrés, alors que le ciel est blanc...
A la sortie du bouchon, je m'arrête dans une aire commerciale, genre "Arche". Afin d'y soulager nos besoins naturels et surtout respirer un peu d'air frais...
Il est près de six heures du soir quand nous repartons. Là se pose la question, avec le panneau
Bern 86 Basel 54
C'est à dire le Formule 1 de St Louis dans une heure, avec la perspective de ne pas dormir à cause de la chaleur, ou la poursuite vers chez nous ?
Va pour chez nous....
Mais les bouchons ne sont pas finis ! A chaque croisement d'autoroute, c'est 10 minutes de "colonne" comme ils disent aux infos Suisses.
Et enfin, on quitte la "grande" autoroute, pour prendre celle du pied du Jura.
Neuchatel 57 Delémont 67
Là j'ai le choix. 125 km dans les deux cas. Mais dans le premier, je sais que la circulation risque de devenir de nouveau infernale à l'intersection venant de Berne, avec en prime des tunnels à profusion et une température variant entre 35 et 37 degrés. Ce qui n'est pas le top pour rouler avec ... des pneus neige !!!
J'opte pour le second, qui présente l'avantage de pouvoir grimper nettement plus rapidement.
C'est à plus de 19h que je quitte enfin l'autoroute, sortie "Sonceboz". De toutes façons je sais qu'elle ne va pas plus loin, et surtout pas dans la bonne direction. Plus que 83 km...
Je retrouve avec joie mes "Juralpages", en montée progressive. Mais il continue de faire chaud.
Encore 30 degrés à St Imier (800m), et même 28 à La Chaux de Fonds (plus de 1000m).
Après un arrêt à Morteau, je termine les 30 derniers kilomètres à bonne allure, climatisation coupée.
Et j'arrive enfin, vers les 20h45. Il fait 25°, les voisins sont torse nu, suant tant qu'ils peuvent.
Moi, j'ai presque froid....
Côté
on est dans les clous.
Je vous embrasse.
(*) Les astérisques rapportent à une note qui sera écrite demain matin, et qui s'intitulera "l'Autriche ou le pays de l'arnaque à touristes"...
15:06 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)
26/06/2012
Nous partons à l'aventure !
Hourra ! je viens de vendre sur Price Minister un de mes disques les plus chers (désormais je les vends tous) pour 150 euros. Nous profitons donc de la baisse du gazole (voir note d'hier) et cette fois-ci, ce ne sera pas comme il y a 4 semaines. Pas d'"Ardèche-bis"...
Certes j'ai désormais banni la voiture pour les longues distances, mais en revanche je m'autorise les courts trajets (jusqu'à 200 km), sachant que Ouhans, à la différence de Vannes ou de Biarritz, n'est pas en bord de mer, ce qui signifie qu'on peut y rayonner des 4 points cardinaux.
Sa situation, comme celle de Mende, est idéale, car dans ce fameux rayon de 200 km se trouve bien sûr la Franche-Comté, mais aussi la Bourgogne, la région Lyonnaise, le Dauphiné, la Savoie et Haute-Savoie, le val d'Aoste, le lac Majeur, les 4/5 de la Suisse, la Forêt Noire, et une grande partie de l'Alsace et de la Lorraine. Il y a du choix !
Jusqu'à présent nous avions privilégié les directions nord (Vosges) et nord-est (Alsace), souvent en les reliant par une sorte de triangle. La dernière fois, c'était le sud-est, de sinistre mémoire.
Cette fois, cap à l'est !
Nous avons réservé une "zimmer" en promotion (l'équivalent de 25 euros) tout à côté de Lucerne (200 km tout pile dont 130 d'autoroute) que nous atteindrons en à peu près trois heures.
De là, on verra... Le fameux "cercle" de 200 km couvrira alors la Bavière, le Tyrol Autrichien, la Région des Lacs en Italie, jusqu'à Milan.
Mais d'entrée, ce ne sera pas par là que nous mettrons nos roues. L'expérience de 2007 m'a suffi, les Italiens sont des fous furieux sur leurs chaussées (surtout à voies séparées) et je n'ai pas envie de finir dans la colonne des faits divers d'un quotidien transalpin !
On verra... en fonction de la température ! Les options sont vastes, même si j'ai un faible pour la château de la Belle au Bois Dormant, en Bavière. Mais s'il fait trop chaud, ce sera plutôt vers les montagnes. Suisses ou.... Autrichiennes !
Retour prévu vendredi soir ou samedi après-midi, en fonction de notre bourse ! Quand la somme gagnée sera dépensée, retour au bercail. Si la vague de chaleur annoncée se confirme aussi, alors dans ces cas-là, rien ne vaut Ouhans !!! Les nuits y sont souvent inférieures de 10 degrés par rapport à la plaine (mais... l'hiver aussi !).
Côté chat, en ce moment il demande à sortir dès la fin du dîner (après avoir espéré vainement quelques miettes...) et ne rentre que le lendemain matin. Nous lui laissons donc la buanderie, avec la fenêtre (munie de barreaux.... on avait prévu le coup en construisant la maison) avec des croquettes pour 4 jours et de l'eau dans une bassine.
Pas de risque que d'autres chats viennent lui piquer ses croquettes, ce sont des "spéciales diabétique", dont le goût n'est pas spécialement apprécié par les chats non habitués. Pour Bob, il avait fallu compter une bonne semaine, pendant laquelle il faisait parfois ses besoins hors de sa litière (il doit s'en souvenir, mon épouse, prise d'une colère proche de la démence, l'avait fichu par la fenêtre.... sans penser qu'on était au premier étage !).
Donc voilà, si on a un pépin en voiture, pas de souci on sera rapatriés en train + taxi, mais vaut mieux ne pas y penser, les freins sont neufs, le reste a l'air correct.
Je vous dis donc à la fin de la semaine, portez-vous bien.
Je vous embrasse.
11:28 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)
20/06/2012
Ouhans, centre du monde
Ne riez pas....
Ce qui ne me plaisait pas du tout à Vannes et à Biarritz, c'est cet "enfermement"...
A Vannes je pouvais certes aller à l'est, un peu au nord et à l'ouest et pas du tout au sud.
A Biarritz je pouvais également aller à l'est et au sud, mais ni au nord ni à l'ouest.
D'Ouhans, je peux aller partout !
Par exemple en une après-midi de voiture (qui marche !) soit environ 5 heures de route, je peux aller jusqu'à :
• Paris
• Sud-Belgique
• Luxembourg
• Allemagne (Manheim, Francfort, Stuttgart, Freiburg, Ausgsburg)
• Autriche (même le tyrol)
• Lieschtenstein
• Suisse (en entier)
• Italie (Turin, Milan, et même la Riviéra !)
• Gap
• Avignon
• Nîmes
• Le Puy
• Clermont-Ferrand
• Guéret (mais j'en vois pas l'intérêt lol)
• Bourges
Et bien sûr tout ce qu'il y a eu milieu de ce cercle..
Quand même, de savoir que la mer la plus proche se trouve sur la Riviera Italienne, à seulement 330 km à vol d'oiseau, ça fait bizarre ! On entendrait presque le son des mandolines au milieu des Clarines !
Je vous embrasse.
16:14 Publié dans Loisirs, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2012
Départ en (mini) vacances
Mon épouse est enfin sortie de l'hosto hier (ce ne fut pas facile) et pour éviter qu'elle ne se fatigue trop ici (ce matin, grande lessives, arrosage de jardin, valise - que j'avais pourtant préparée) zou, direct en voiture ! Direction les gorges de l'Ardèche.
Pour l'aller, je prends la route la plus directe pour moi, à savoir Lausanne-Genève-Annecy-Chambéry- Grenoble (où nous coucherons ce soir). Puis demain ce sera Valence - Montélimar - Ardèche Sud.
Au retour, après deux jours de demi-pension, nous comptons remonter le département de l'Ardèche, via Annonay - St Etienne de St Geoirs (souvenirs souvenirs) - Bourgoin - Bourg en Bresse - Lons - Poligny (ou nous récupérerons notre chat) puis maison. Etape ou non, en fonction de la fatigue de mon épouse et du temps.
Bien entendu vous aurez des photos !!
Je vous embrasse.
10:35 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)
30/04/2012
Remontée dans le temps
Me voilà rentré.
J'avais écrit "à dimanche 30", en fait c'était entre les deux, dimanche 29 en soirée, et reprise du blog le lundi 30.
Mes vacances furent une réussite.
Surprise pour les premières 24h, ça s'est super-bien passé avec ma fille.
24h, pas 24h01... Les 24h suivantes sont à oublier !
Jusqu'à la soirée du samedi 21, bal costumé entre Lorient et Quimper, qui a permis à beaucoup de gens de la famille de se revoir, parfois après 13 ans... Retrouvailles émouvantes pour beaucoup, et ça effacera certains côtés de la "fiesta", comme la mise en scène de la mère de mon filleul, parfois pathétique, et aussi le fait de voir ce même filleul se faire pourrir de cadeaux. Y compris par bibi, mea culpa !
Je découvrirai durant ce week-end électoral que le plus riche membre de la famille allait voter Hollande, votant à droite depuis sa majorité. Ce cousin qui a réalisé qu'en 2007 il avait voté pour un candidat qui avait assuré ne pas toucher à l'âge de départ à la retraite, et que ce candidat, une fois arrivé au pouvoir, s'était empressé de rajouter deux années de plus. Ce sont des choses auxquelles ont est sensibles vers la cinquantaine...
En revanche, mon cousin/frère, qui ne jure désormais que par la pensée positive, est devenu un adepte... du Front National ! Lui qui me disait, à l'époque où, après la faillite de son entreprise, il n'avait plus que le RMi pour survivre avec son épouse et ses 4 enfants, que "voter ne l'intéressait pas" !
Il aurait dû persister dans cette voie, d'autant que l'assistanat ne fait pas trop partie du programme de Marine...
Cette soirée électorale, que j'attendais depuis des mois, je la passerai chez ma cousine germaine, entouré de Sarkozystes et de Frontistes !
Nos voisins Suisses avaient annoncé la couleur sur 20minutes.fr dès 17h, et c'est sans grande surprise qu'à 20h, je verrai Hollande en tête et Marine à près de 20%... Le candidat sortant buvant la grande tasse !
Au moins l'avait-il prévu, il pourra se reconvertir à Météo-France, entreprise publique qu'il a commencé à bien démanteler !
Pour la première fois depuis longtemps (1993), c'est avec le coeur léger que je quitte Lorient, pour aller rejoindre mon ami Bernard à Quimper.
Lui n'est pas Sarkozyste, et du coup, on a pu boire le champagne !
D'abord, une balade vers la pointe du Raz et la baie des Trépassés. Grandiose avec la tempête :
J'aurais pu tricher, ne pas montrer l'essuie-glace, mais j'avoue: j'étais dans la voiture pour prendre ce cliché, dehors les vents dépassaient les 100 km/h.
Bernard avait ensuite prévu un "pélerinage" à Brest, là où on s'est connus voici... 47 ans !
Nous avons revu nos chers quartiers, ceux où nous avons traîné nos guêtres durant les étés 1965, 66, 67, 68 et 69.
Puis direction la plage, celle où j'ai passé 6 étés consécutifs, de 1964 à 1969. Celle où j'étais amoureux d'une fillette qui peu à peu deviendra une belle ado. Où, plutôt, je pensais être tombé amoureux, car... ces amours étaient saisonnières, et le retour des feuilles mortes endormira chaque année ce sentiment, qui renaîtra l'été suivant, sur le quai de la gare de Brest !
Nous étions une bonne dizaine à cavaler auprès de cette allumeuse en maillot bleu turquoise, dont Bernard, bien sûr.
Sur cette plage, j'y suis revenu environ une dizaine de fois depuis ces vacances passées avec mon père. A chaque fois je rentrerai dans le café qui nous abritait, où nous logions sous les toits avec vue sur la plage (et sur Nadine, la jeune demoiselle en question...)
Mais cette fois, ce sera tès différent.
D'abord la présence de Bernard dans ces lieux que nous avons hantés. Bizarre sensation...
Ensuite, quelqu'un qui se souvenait de tout. Une jeune femme effacée âgée d'une d'une vingtaine d'années à l'époque. Laquelle approchait les 70 ans, et avec qui nous avons discuté.
J'étais pour elle "un gamin très vif, qui ne restait pas longtemps dans le meublé et qui passait ses journées à la plage, sauf les jours de de pluie où elle se souvenait très bien des parties de monopoly interminables passées avec la bande, dont faisait partie Bernard, et bien sûr emmenée par Nadine."
Elle se souvenait de mon père, "qui était sans cesse à la fenêtre pour me surveiller. Notamment avec ses jumelles".
Je n'allais pas lui dire que ce n'est pas tant moi qu'il surveillait mais plutôt l'arrivée d'une 4 chevaux noire, conduite par sa maîtresse !!!
Bref, un retour aux années 64/69, ne manquait plus que la musique qui allait avec, de una lacrima sul viso en 1964 à que je t'aime en 1969 en passant par sunny afternoon en 1966 ou a whiter shade of pale en 1967. Premier slow sur cette chanson là-bas, avec une jeune fille dont j'ai oublié le nom...
Mais l'apothéose - prévue - sera les retrouvailles avec 3 des 5 copains de fac qui formaient la "bande des six", dont je parle dans la note précédente.
Dans le restaurant les couples de l"époque se reformeront, à savoir le légitime, Annie et Michel d'un côté de la table, et l"inachevé", Danielle et moi de l'autre. Danielle avec qui j'aurais pu me marier si je n'avais pas eu à cette époque le coeur marqué au fer rouge par ma première rupture sentimentale...
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/01/premie...
Danielle qui me dira "finalement Pat a raison, les Sous-Doués n'ont rien inventé, 7 ans avant nous faisions mieux...."
Dommage qu'on ne se soit pas vus en tête à tête, j'aurais aimé avoir une conversation plus approfondie, notamment sur ce rendez-vous raté, voici 41 ans...
Mon épouse a "subi" cette soirée, pendant que nous évoquions nos souvenirs d'anciens combattants.
Je terminerai en parlant de notre adorable logeuse, qui est en passe de devenir une véritable amie. En plus nous sommes du même bord politique, et c'est tous les trois que nous avons regardé, jeudi soir, des paroles et des actes sur France 2.
Là j'avoue que j'ai hâte que ça finisse, car la campagne de Sarko n'est même pas nulle, elle est largement au-dessous du zéro... Un type complètement aux abois à l'idée de perdre son jouet, et prêt à faire n'importe quoi pour le garder, même les choses les plus pourries.
Je pense que cette campagne restera dans les annales...
Quelques photos de Paris, pour terminer :
Pris de la chambre, une preuve du réchauffement climatique accentué par l'effet de ville
Présent/Passé, à 1 km de notre meublé, à gauche les vestiges du tunnel du chemin de fer de la Bastille, la promenade plantée commençant à l'autre bout du tunnel, à droite le RER A se dirigeant vers Nation.
Témoin du passé, la dernière vespasienne de Paris, située devant la prison de la Santé. L'affiche témoigne que la photo est vraiment prise cette semaine (oui, vraiment une campagne de chiottes...!)
Une vue inhabituelle de la Butte Montmartre, prise de la cité Bergeyre, près des Buttes-Chaumont.
Voilà, je vous embrasse.
16:29 Publié dans actualité, beaux moments, ceux que j'aime, Voyage | Lien permanent | Commentaires (10)
18/04/2012
A dimanche 30 !
Je pars pour 10 jours demain matin de bonne heure, mon parcours habituel depuis septembre dernier, à savoir :
• Chez ma fille dans les Côtes d'Armor (est !!!!!!!!) , jusqu'à samedi.
• Dans ma famille (celle de mon frère-cousin Jean-Yves et de mon filleul, son neveu) à Lorient et environs de samedi à lundi. (je vote - "utile" - par procuration).
• Chez mon ami Bernard de lundi à mercredi.
• A Paris de mercredi à dimanche, avec un immense point d'orgue vendredi.
Déjà, je manque de peu Gérard Palaprat et son épouse Guylaine, avec qui j'aurais pu passer un moment mercredi. Mais mon train arrivant à 19h11, pas possible. Ca sera pour une autre fois (septembre prochain je pense, vers la Bretagne).
Mais vendredi, ce seront de grandes et belles retrouvailles.
Je vous campe le décor (extrait d'une ancienne note) :
En octobre 1970, j'intègre la fac. Changement total d'ambiance avec Louis-Le-Grand, les robes courtes et colorées des jeunes filles tranchent avec les blouses blanches de LLG, la fac est toute neuve (même en construction) ce qui change du bâtiment XVIIème siècle d'où je venais.
Je m'inscrivis tout de suite en section "sport", nanti de mes 10'8'' aux cents mètres qui m'avaient mis "hors-barême" pour le 80m du bac.
C'est un monde nouveau que je découvrais, on pouvait étudier "à la carte" ! Et en dehors des TP et TD notre présence n'était pas obligatoire.
Il y avait, en haut de l'échelle, le cours magistral en amphi, 300 personnes avec un prof très éloigné de nous (dans tous les sens du terme). Puis, les Travaux Dirigés, l'équivalent d'une classe de lycée, avec une vingtaine de personnes. Et enfin, les "colles", dont le sens n'avait rien à voir avec celles du lycée ! C'était des cours presque particuliers à 2, 3 personnes que nous faisaient les étudiants de licence ou de maîtrise.
Il y avait aussi les TP, Travaux Pratiques de chimie, branche dans laquelle je m'étais engagé.
J'eus comme "binôme" une certaine Annie. Avec laquelle je sympathisai immédiatement. Rien de plus, car mon coeur était déjà pris . Du reste pas mal d'étudiantes venaient s'assoir à côté de moi en amphi, pour me faire la conversation !
Je restais sur un énorme échec sentimental, une jeune fille de Franche-Comté pour qui j'avais fait les vendanges et que ses parents avaient enfermée pour ne pas avoir la tentation de poursuivre cette idylle. Je ne pensais qu'au jour où je pourrais y retourner, monté sur un cheval blanc, pour enlever ma belle.
Et je me lançai à corps perdu dans mes études. Ne ratant aucun cours, aucun TD, aucune colle, aucun TP.
Et quand vint le jour du "partiel" de maths, je pensais bien m'être débrouillé, au lycée ce que j'avais fait méritait au moins un 13/20.
Hélas, quand, début novembre, arrivèrent les résultats, je fus très déçu même si j'étais parmi les 50 premiers de l'amphi, je n'avais que 7/20 ! Méthode efficace pour décourager les "première année", qui marche toujours aujourd'hui.
J'avais repris mon entraînement aux 100m, sur un stade près de la Porte de Clignancourt, mais je m'aperçus très vite qu'il fallait que je m'entretienne ! Mes 10'8"" était devenus 12'1"", et peu à peu je recommençai à grapiller les précieux dixièmes.
Puis arriva la mort de De Gaulle, qui me permit de tenter de revoir ma "promise" en Franche-Comté et qui se solda par un échec magistral.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/01/premier-baiser-premiere-rupture-1970.html
A mon retour, je n'avais plus goût à rien. Si je continuais à fréquenter les bancs de la fac, c'était pour faire plaisir à ma mère, mon père s'étant une fois de plus montré odieux à l'occasion de ce maudit retour.
Du reste pour moi cette année de fac était du "remplissage", avant l'Essentiel, le concours d'entrée qui était la porte de l'Ecole Supérieure de la Météorologie, la profession dont je rêvais depuis mes 12 ans. Mon père m'avait dit "passe ton bac d'abord", c'est ce que j'avais fait. Me faisant ainsi rater 3 années de travail, lesquelles m'auraient bien servi actuellement, pour ma retraite.
Je gagnerais environ 30% de plus.... Merci papa !
Les cours n'étant pas obligatoires, je les séchai donc, mais restaient les TD et les TP qui eux l'étaient.
Je dois beaucoup à mon binôme Annie, qui, mise au courant de mes déboires, faisait ce qu'elle pouvait pour me dérider lors de ces fameux TP, n'hésitant pas à mettre n'importe quoi dans les éprouvettes. C'était, 8 ans avant, "les sous-doués"...
Annie avait une amie, sa meilleure amie, qui s'appelait Danielle.
Et je me liai vite d'amitié avec ces deux jeunes filles, à qui je racontai mes malheurs Jurassiens.
C'est après les vacances de Noël que les choses s'accélérèrent. Par, si j'ose dire, "cooptation".
Annie tomba amoureuse d'un grand garçon, hypersympa, prénommé Michel. Et j'avais deux sentiments contradictoires en les voyant, se donnant la main, toujours serrés l'un contre l'autre.
1) que c'est beau, deux êtres qui s'aiment à ce point, mais
2) et dire que pour moi c'était encore ça il y a quelques mois...
La bande des trois devenait la bande des 4. Mais pas pour longtemps, car Michel emmenait dans sa "musette" un grand copain à lui, Clément.
Et de 5.
Mais Clément était amoureux de la "vieille" du TD, Claire. On l'appelait "la vieille" car elle avait 24 ans, ayant essayé diverses voies avant de se retrouver parmi nous. Et Claire vint tout naturellement nous rejoindre, la "bande des six" était née".
Curieuse bande en vérité car constituée de deux couples et d'un duo, Danielle et moi. Danielle qui je crois, n'aurait pas demandé mieux de constituer avec ma pomme un troisième couple.
Danielle ne m'était pas du tout indifférente, mais elle ressemblait énormément à Brigitte, la jeune jurassienne. Et en plus chez moi, les chagrins d'amour durant très longtemps, je n'étais pas prêt pour une nouvelle rencontre.
A partir de ce moment-là, la fac ne nous verra quasiment plus.
Certes pour nos parents respectifs on fera semblant d'y aller, on se lèvera à 7h30 et on prendra le métro, mais pour... se retrouver tous les sur le quai du métro Châtelet, ligne 7 direction Ivry, devant les premières classes.
Et quatre mois se passeront comme ça, de janvier à avril. Nous nous baladerons de tous les côtés dans Paris, et même en dehors. C'est avec eux que j'irai pour la première fois "en boîte", en fait à Paris des caves.
C'est avec eux que je m'initierai au bowling.
C'est avec eux que je vais tâter du fast-food, qui à l'époque ne s'appelait pas MacDo mais Wimpy.
Nous aurons nos quartiers généraux : Le matin, ce sera la brasserie "l'Etoile" où en guise de repas nous mangerons des sandwiches.
L'après-midi c'était le Bar de l'Odéon, juste à côté du Théâtre du même nom, où nous refaisions le monde en buvant des cafés (ce qu'il y avait de moins cher) et écoutant des chansons au Juke-Box. Nos préférées étaient "la vente aux enchères" de Bécaud et "qui a tué grand-maman" de Polnareff.
Danielle et moi regardions les deux couples s'enlacer, se bécoter. Parfois, quand nous nous baladions, nos mains se frôlaient. Mais ça n'allait pas plus loin, je n'étais pas assez "mûr" pour ça. Dans tous les sens du terme.
Un des plus beaux cadeaux que je recevrai de ma vie, c'est à eux que je le devrai. Un simple 45 tours, mais sur lequel tous avaient mis un petit mot.
Puis arrivèrent les vacances de Pâques, le break nécessaire pour faire le point. Ce furent 15 jours en Lozère, comme l'année d'avant. Quinze jours merveilleux que je passai avec mon père qui voulait se racheter de sa conduite immonde de l'automne. Ma mère nous rejoignit pour 8 jours, et nous étions cette fois motorisés. Que des Solex, certes, mais nous n'étions plus tributaires des horaires de car.
En plus il fera beau et doux quasiment tous les jours, ce fut une parenthèse bienvenue.
Au retour, ce n'était plus ça. Les couples en avaient marre de "la bande" et préféraient - je les comprends - se retrouver en tête à tête. J'irai alors très souvent chez Danielle, écoutant Iron Butterfly (une chanson de 18 minutes) , Elvis et quelques autres. Nous discuterons énormément elle et moi. J'essayais de lui faire comprendre avec mes mots, mes pauvres mots de mec, que pour moi ce n'était pas facile, que j'aimerais tellement tomber dans ses bras mais que "quelque chose" m'en empêchait. Mais je ne connaissais rien de la psychologie féminine...
A tel point que vers la fin Danielle aura des doutes sur mon hétérosexualité ! Et il faudra que je m'invente un coup de foudre bidon pour une autre fille du TD pour faire stopper la rumeur naissante...!
De temps en temps quand même nous nous retrouverons à 6, dans un quartier où - je l'ignorais complètement, mon père me l'ayant caché - habitait celui qui allait devenir le parrain de ma fille.
Puis mai vit l'éclatement du groupe. Annie et Michel tinrent à m'accompagner pour passer mon concours professionnel, d'où dépendait ma future carrière.
Je devais les revoir trois ans plus tard, avec ma toute jeune première épouse, où nous partagerons un repas dans un resto sympa de la gare Montparnasse ("le Grenier") disparu depuis. Ils étaient toujours ensemble.
Et plus de 35 ans ont passé...
C'est par le site "copains d'avant" que je remarquai une certaine Annie N... qui avait fréquenté un lycée du XXème entre 67 et 70. A tout hasard, style Dubosc dans Sophie Boustier, je lui envoyai un message dans lequel je lui demandais grosso-modo si c'était pas elle la Annie avec qui nous allions au bar de l'Odéon avec 4 autres étudiants.
Et le lendemain elle me répondit, me disant que oui, c'était bien elle, et qu'elle était mariée avec deux enfants.
Et là, le plus beau. Un truc qui me fait rêver, moi la midinette masculine des blogs.
Car elle s'est mariée... avec Michel, celui de la fac. Le couple que j'ai vu se former sous mes yeux en 1970 est toujours là, 40 ans après... !
Il y a des choses qui vous réconcilient avec la vie. Ces deux-là n'auront donc jamais connu d'autre "partenaire" (beuark ce mot, c'est un terme de belote, pas d'amour...) de toute leur vie.
Et donc, il est convenu que vendredi 27 à 19h45 on se retrouve devant la fontaine St Michel.
41 ans après, je reverrai 4 membres de la bande des 6.
On aura des choses à se dire, car ces 41 ans ont été très différents pour les uns et pour les autres !
Je vous raconterai...
Et je vous embrasse.
17:41 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, moi, Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)
22/02/2012
Coucou de Paris !
Et oui, je suis à Paris, mais pas pour faire du tourisme !
Je suis en "mission", afin de raccompagner les deux petits loulous qui étaient chez nous depuis 9 jours jusqu'à leur TGV gare Montparnasse. Aller-retour Haut-Doubs Paris dans la journée, car je repars à 17h57, arrivée chez moi à partir de 21h30.
Je dis "à partir" car ce TGV-là je ne l'ai vu à l'heure (ou quasiment) qu'une seule fois, c'est quand mes amis Bretons sont arrivés en janvier. Sinon, l'ayant pris 2 fois par semaine l'an passé pour revenir du boulot, le retard "moyen" était de 45 mn, le maxi d'une heure 30. A cause de la neige...
Je me demande comment les TGV ont fait pour circuler en 1985 et 1987 ?
Ah oui, ils étaient presque neufs ;-))
On le voit par le temps de trajet qui est de 3h26, presque autant que le Paris-Interlaken que je prenais voici 42 ans et qui ne mettait que 3h55....
Bon, peut-être à ce soir si j'ai de la chance et que je n'arrive pas trop tard.
Je vous embrasse.
16:16 Publié dans actualité, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)
02/01/2012
photos promises
Pas de photos ni de chez ma fille, ses "beaux-parents", ma famille et mon ami Bernard (droit à l'image !) mais en revanche, deux photos de Quimper
Puis une de Paris, sous la pluie, le marché de Noël au pied du Sacré-Coeur
Et enfin, la belle chambre de chez notre adorable logeuse
Je vous embrasse.
19:07 Publié dans beaux moments, Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)